11. La défaite dans la victoire
PDV extérieur
Les yeux de (t/p) passèrent lentement du brun au bleu. Un bleu sombre, comme la mer durant une tempête. Elle sauta sur Union Européenne. Elle le plaqua au sol. Celui-ci était terrifié. Il croyait, il croyait si naïvement qu'elle était brisée, qu'elle ne pourrait plus rien faire ! Il n'y était pas censé avoir une telle faille dans son plan ! Il avait tellement réfléchi, il avait tout pris en compte ! Ça ne devait pas se passer comme ça ! Il se débattait. Il essaya d'attraper la dague qui était juste à côté de lui. Sa victoire était si proche et si lointaine à la fois ! Mais il fallait qu'il y arrive. Sinon, tout était fini. Il en aurait presque eu des remords. Mais sa victoire, c'est (t/p) qui la saisit. Il vit, au dernier instant, dans ces iris couleur de tempête, une lueur. Et il comprit. C'était la fille des mers anciennes, au yeux couleur de terre et à la chevelure de soleil. Il sentit l'odeur des myosotis. Il n'aurait jamais pu y penser. C'était fini. ASEAN allait sans doute pleurer. La dernière chose qu'il vit, ce fut les yeux de (t/p) retrouver leur couleur originale. Des petites larmes se formaient au coins de ses yeux. Puis plus rien.
PDV (t/p)
Non.
Ça ne devait pas se passer comme ça.
- Qui... qui l'a tué ?
Amé, qui tenait son épaule ensanglantée, balbutia :
- Tu ne t'en souviens pas ?
- Qui l'a tué ?!
Il y eu un silence. Amé finit par dire :
- Mais c'est toi, (t/p).
Ma vision devint trouble. Non, non, non, non et non ! Je ne voulais pas y croire... pourquoi j'ai fait ça ? Et pourquoi je ne m'en souviens pas ? Je ne voulais pas le tuer, il pouvait encore vivre... non. C'est injuste. Ma victoire est une défaite. La paix... oh, le bonheur, ça aussi, ce n'est que courir après le vent ?
PDV extérieur
ASEAN lisait un poème. Cette (t/p)... elle avait l'air gentille. Puis...
Et, tandis qu'il y songe,
Le Cor éclate et meurt, renaît et se prolonge.
PDV (t/p)
On entendit des pas précipités.
- NON ! Hurla la voix.
C'était ASEAN.
- NON ! VOUS NE POUVEZ PAS ME FAIRE ÇA ! VOUS NE POUVEZ PAS ME LE PRENDRE ! QUI QUE VOUS SOYEZ, DIEU OU HUMAIN, JE VOUS TUERAI !
Je posais ma main sur son épaule.
- Pardon... mais même si on perd quelqu'un qui nous est cher, il faut continuer à avancer.
- Ah... je...
- Pardon. Je ne voulais pas... je ne comptais pas... vraiment... mais je comprends que vous m'en vouliez.
- Non...
- Pardon ! Je sais bien que je ne pourrais jamais me faire pardonner !
- (t/p)... on doit partir...
- Oui... vraiment, et du fond du cœur, pardon !
J'allais m'étouffer dans mes larmes. Je ne fais que briser des gens et me briser moi-même. Je me déteste. Je me hais.
- (t/p)... ce n'est pas... enfin... on était obligé. Fou comme il était, il nous aurait tous tué. Tu n'as pas à culpabiliser. Regarde, je suis blessé, mais je suis toujours vivant !
Je sanglote.
- C'est vrai... mais vous voilà obligés de me consoler. Je n'ai jamais rien fait pour vous !
- Oh que si ! Alors on te rend la monnaie de ta pièce ! s'exclame Japon.
- Bravo...
Hein ?
- Maintenant tu l'as mérité... bravo.
J'entends des voix ?
- (t/p), c'est qui qui parle ?
- Bah j'sais pas !
- Ah oui, je devrais peut-être me montrer, sinon on va vous prendre pour des fous.
Une femme apparut alors, avec une petite robe blanche et de grandes ailes.
- T... Terre ? Bredouilla Amé.
- (t/p), tu as mérité de prendre la succession d'ONU. Tiens, en voici la preuve.
Elle déposa dans mes mains un petit cristal aux reflets arc-en ciels, où chaque couleur existante passait par les faces du prisme.
- C'est le... cristal ? Celui qui... non... je ne suis pas digne, je... non, je ne le mérite pas...
- Mais si, pourquoi crois-tu que je te l'ai donné ? En plus, ONU était d'accord avec moi, je ne vois pas pourquoi tu ne serais pas digne...
- Mais E.U, je... j'ai... j'ai fait du mal à tellement de gens que j'aimais... il... il pouvait avoir une seconde chance...
- Ah, tu es proche d'elle, mais extrêmement différente en même temps...
- Qui, "elle" ?
- Tu comprendras plus tard, quand tu sauras qui tu es vraiment... ça ne devrait pas tarder. Maintenant, fini les questions, je dois y aller.
Elle disparut, laissant derrière elle une petite traînée d'une poussière scintillante. Qui je suis ? Mais je suis... moi ? Je suis... moi ? Qu'est-ce qu'elle voulait dire ? Il faut que je comprenne.
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