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En faite, ce texte est bien mieux que ce que j'écris en ce moment, alors qu'il date de cet été T^T
Ah, et au faite, désolé du retard.....................................
Elle se posta devant les trois enfants. Dans les 17 ans, elle semblait sûr d'elle et très, très en colère. Eléonore aurait voulu se cacher derrière Sachiel, mais elle avait trop peur pour bouger. Que leur voulait cette fille ?
- QU'EST CE QUI T'AS PRIS ?! cria-t-elle. PARTIR COMME CA, AVEC UN NOVICE QUI...
- Rédoline..., plaida Sachiel.
Rédoline inspira brusquement une bouffée d'air. Rejetant derrière elle ses courts cheveux verts, elle saisit les poignées de Sachiel.
Tout le camp les observait.
Une petite voix s'éleva et, dans un premier temps, Eléonore ne se rendit pas compte que c'était la sienne.
- Il est venu me chercher pour m'emmener au camp... S'il vous plaît, ne lui faites pas de mal...
Les yeux de Rédoline lancèrent des éclairs quand elle remarqua enfin la présence de la petite fille.
Eléonore plaqua sa main sur sa bouche. Rédoline, trainant Sachiel derrière elle, s'approcha et s'accroupit pour être à la taille d'Eléonore.
- T'es qui, toi, encore ?
Eléonore était pétrifiée. Elle savait qu'elle devait répondre quelque chose, mais elle n'arrivait pas à formuler à voix haute ses pensées.
Soudain, Enio s'interposa entre elles.
- C'est Eléonore Vaudoisey, dit-il d'une voix sûr. 8 ans, prête à être novice. Sa mère est Ch'aska. Son Formateur aurait dû être Siméon. Mais compte tenu des derniers événements... Sachiel ne pouvait pas la laisser chez elle, en sachant que l'Amaru rôde toujours !
Une ombre passa sur le visage de Rédoline, qui se reprit bien vite.
- Sachiel aurait dû informer quelqu'un de plus âgé, Harry ou moi. Et Tsella vous a vu arriver en camionnette.
- Ça, elle va me le payer, marmonna Sachiel.
Rédoline soupira d'un air excédé.
- J'espère pour toi qu'elle n'a aucune rayure. On sait tous comment tu conduis.
Sachiel prit un air offensé.
- Déjà que tu me scies les poignets, en plus tu me menace ?
Rédoline observa ses longs doigts toujours refermé sur les bras de Sachiel. Quand elle les lâcha, Sachiel se les massa en grommelant.
- Enio, vient avec moi, ordonna Rédoline. Sachiel, choisit quelqu'un pour s'occuper de ta protégée et rejoint nous. Vous allez souffrir.
Puis elle partit en direction du temple, le frère d'Eléonore sur les talons. Elle balaya l'air d'un geste en direction de la foule amassée sur les marches pour leur signifier qu'elle voulait passer, et les adolescents s'écartèrent docilement.
- Il n'y a plus rien à voir, marmonna Sachiel dans leur direction. Dispersez-vous.
Quelques uns lui obéirent, mais la plupart l'ignorèrent. Une jeune fille rousse du même âge que Sachiel s'approcha d'eux.
- Je suppose que c'est moi qui m'en occupe ? demanda-t-elle en parlant d'Eléonore.
A sa vue, Sachiel parut soulagé.
- Azaëlle, soupira-t-il en la prenant dans ses bras.
Eléonore fronça les sourcils. Les grands pouvaient être très gênant quand ils le voulaient.
Heureusement, ils ne firent rien de plus. Sachiel lui répondit :
- Oui, s'il te plait. Une petite visite du camp et quelques explications ne lui feraient pas de mal.
Azaëlle hocha la tête et lui ordonna :
- File. Rédoline n'aime pas attendre.
Sachiel lui sourit et partit en courant sur l'herbe jusqu'au temple, en sautant par dessus les lignes de plantations.
Azaëlle se tourna alors vers Eléonore.
- Bienvenue chez les Pachamac-Churi ! s'écria-t-elle joyeusement. Ou le Camp du Soleil, si tu préfères. J'aime beaucoup tes cheveux. Mais trop court à mon goût.
Eléonore acquiesça, ne sachant que dire.
Azaëlle attendit une réponse qui ne vint pas. Au bout de quelques secondes, pour combler le silence, elle se présenta :
- Azaëlle, enchantée. J'ai 15 ans. Je suis fille de Mama Sara, la déesse du grain et du maïs. On marche ?
La petite secoua de nouveau sa tête et cala son pas sur celui de sa voisine qui tournait autour du temple et de son potager.
- Le temple est le centre de notre communauté, commença-t-elle. On s'y réunit, on y mange - sauf ce qui préfère la solitude -, on y apprend, et on y vénère nos dieux. Le camp accueille des enfants de 8 a 17 ans. Après, on part faire nos études et bâtir notre vie. Il y a donc aucun adulte. On se réfère aux plus âgés.
Elle évita de justesse un novice déséquilibré par les branches entassées dans ses bras.
- Notre chef est, tu la compris, Rédoline. Elle est secondée par Harry, un fils de Ch'aska. Un de tes frères, donc.
Eléonore ouvrit grand les yeux. Elle n'allait jamais s'en sortir !
- On vit dans des cabanes dans les arbres. Les plus jeunes doivent se les partager à deux ou trois, alors que les plus âgés vivent pour la plupart seul. Certains préfèrent habiter avec leur petit copain ou petite copine. Moi, je vis avec Sachiel. Mais...
- C'est ton copain ? l'interrompit Eléonore.
Elle avait tout de suite apprécié le jeune homme. Si Azaëlle était son amoureuse, alors elle voulait devenir son amie.
Les yeux marrons d'Azaëlle se remplirent de tristesse.
- Non. C'est mon meilleur ami.
- Tu ne l'aimes pas ? s'étonna Eléonore.
- Si. Mais pas lui. Et pour ne pas briser notre amitié, il fait comme si il ne voyait pas comment je le regarde.
Eléonore se tut.
Elles avaient déjà terminé le tour du temple doré et commençaient le second. En voyant l'expression d'Azaëlle, elle changea de sujet :
- Il m'a dit que l'on avait tous un travail ? En quoi ça consiste ?
Azaëlle fit un pâle sourire et répondit :
- Oui. Il y a les Guerriers, les Chasseurs - qui cultivent aussi le potager -, les Protecteurs, les Formateurs et les Prêtres. Tu comprendras à quoi sert chacun lorsque tu commenceras ton apprentissage.
Elle s'arrêta pour arracher une mauvaise herbe.
- Je suis Chasseuse. C'est le plus logique, vu les pouvoirs de ma mère.
- Ça veut dire que je ne pourrais pas choisir le métier que je veux faire ? s'inquiéta Eléonore. Ch'aska, c'est la déesse de quoi déjà ?
Azaëlle posa une main sur son épaule.
- De l'aube et du crépuscule. Et si, tu pourras choisir. C'est juste que je ne désirais rien en particulier, donc je me sert de mes pouvoirs. Sachiel est fils d'Axomama, mais il ne passe pas ses journées à faire pousser des pommes de terre, à ce que je sache.
Eléonore soupira de soulagement. Elle n'aurait jamais voulu enterrer des enfants comme Enio plus tard.
- Je commence quand ? demanda-t-elle.
- Dans quelques jours, le temps que tu t'habitues, et que l'on te trouves un nouveau Formateur...
Eléonore observa du coin de l'œil les enfants qui vaquait à leurs occupations dans l'immense clairière. Certains raclaient le sol du "potager", d'autres s'entrainaient au tir à l'arc, et elle aperçut un jeune garçon qui étendait son linge sur une tyrolienne, perché en équilibre sur une branche.
- Qu'est-il arrivé à Siméon ? demanda-t-elle brusquement. C'était mon futur formateur ?
Azaëlle ouvrit grand les yeux. A l'évidence, elle ne s'attendait pas à cette question.
- C'était quelqu'un de très important pour le camp, finit-elle par dire. Il avait 17 ans, tu allais être sa dernière novice. C'était le bras droit de Rédoline. Maintenant, c'est le rôle d'Harry.
Elle marqua un temps de silence. Ses yeux glissèrent sur le temple sans le voir pour aller se poser sur une cabane perchée un peu à l'écart.
- Son père était Viracocha. C'est le Dieu Créateur, l'Être Suprême. Beaucoup considérait Siméon aussi comme un dieu. En tout cas, c'était un Pachamac-Churi très puissant. Un grand nombre d'enfant espéraient qu'il prendrait la place de Rédoline.
Azaëlle c'était remise à marcher et Eléonore du presser le pas pour la rattraper. La nuit allait bientôt tomber et la température avait chuté. Elle frissonna dans son t-shirt à manche courte mais ne dit rien.
- Que lui est-il arrivé ? demanda-t-elle à la place.
- Il a disparu lors d'une mission.
Eléonore s'attendait à ce qu'elle développe, mais la rouquine n'y fit rien. Elle finit par l'abandonner au pied du temple en lui disant de se trouver une cabane.
- Où dort Enio ? s'enquit Eléonore. C'est le seul de mon âge que je connais.
Elle lui désigna un arbre mais la prévint :
- Il vit déjà avec deux autres gamins. Il n'y a plus de place pour toi dans sa cabane.
Elle s'éloigna, avant de piler et d'ajouter :
- Deux arbres plus loin, il y a celle de Sachiel et moi. Si un jour tu as besoin d'aide.
Eléonore la remercia et lui souhaita bonne nuit avant de se lancer dans sa quête d'un endroit où dormir. Elle choisit une maisonnette au hasard et grimpa à l'échelle jusqu'à sa plateforme en bois. Elle jeta un coup d'œil par la porte entrebâillée : trois silhouettes allongées dans des lits dormaient.
Elle tenta une seconde cabane, sans plus de succès ; toutes étaient complètes.
A sa cinquième, elle fut accueillit par un coussin en pleine tête ; l'occupante des lieux était seule, mais ne désirait pas pour autant de la compagnie.
Eléonore commençait à désespérer quand elle sauta de l'échelle dans l'herbe. La nuit était noire et elle devinait à peine les contours des camionnettes garées dans un coin. A l'évidence, personne ne souhaitait vivre avec elle depuis le scandale de tout à l'heure.
Soudain, elle entendit une brindille craquer. Elle crut au début avoir rêvé, car en se retournant elle ne vit rien, mais une petite voix fluette gloussa à sa gauche et Eléonore eut alors très peur.
- Qui est là ? chuchota-t-elle, incertaine.
Une main lui saisit brusquement le bras et elle se retint de hurler. Une lampe de poche fut braquée sur elle, et trois enfants apparurent dans son champs de vision. Le plus âgé, une adolescente dont les yeux étrangement jaune brillait dans le noir, lui proposa :
- Viens vivre avec nous, en attendant de trouver une autre cabane ! On est trois, mais je suis sur que Rédoline ne dira rien.
Je n'ai rien à déclarer. Ah, si, mes doigts souffrent.
1630 mots, quand même. En un coup.
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