Chapitre 16

Une semaine passa, le temps nécessaire pour Anthony de se remettre sur pieds et d'élaborer une stratégie pour parler au père de Jane et demander sa main. Il faisait les cent pas dans son salon, Tom assit sur un fauteuil, en train de feuilleter le journal.

— Incroyable, on ne parle même pas de ton duel avec de Normanby ! Je suis étonné des journalistes.

— Nous n'avons pas le temps pour cela Tom. Il faut à tout prix que tu m'aides. Après tout, tu as déjà fait ta demande à un père.

— Après tu connais les parents de Margaret, ils sont aussi doux qu'elle. Ce n'était pas trop difficile. Tandis que toi...

Anthony fusilla du regard son ami alors que ce dernier faisait une grimace de peur.

— Ce n'est pas drôle. Explique moi comment tu as fait.

— Très bien, dit Tom en se penchant en avant et en se concentrant. Tout d'abord je suis venu à cheval. Plus élégant tu comprends. Puis j'ai sonné à la porte et...

— Passe les détails inutiles je te prie.

— Tous les détails sont importants mon cher. Après, si tu ne veux pas de mon conseil, je peux me taire.

— Non, cria Anthony en s'arrêtant de marcher. Excuse-moi !

— Bien. Comme je disais, l'on m'a ouvert et j'ai demandé à voir le marquis de d'Albany. Ils m'ont reçu au salon et j'ai demandé la main de Margaret.

Anthony fixa son ami en clignant plusieurs fois des yeux. Tom, fier de lui, reprit son journal et le lut. Inspirant longuement, le vicomte se précipita sur son ami, bascula le fauteuil et frappa dans les côtes de Tom, mort de rire.

— Je vais t'en faire voir des détails moi !

***

— Bonjour André, je souhaiterais discuter avec le baron Shirley s'il vous plaît.

— Il est au salon milord. Si vous voulez bien me suivre.

Anthony ôta son haut de forme et suivit en observant l'entrée, les mains nerveuses. Il se fit annoncer et entra dans la grande pièce bleue. D'un coup d'oeil il embrassa le salon et vit Jane assise sur un canapé, son père debout près de la fenêtre et Daniel de Normanby, assis à côté d'elle, les mains posées sur les siennes. Il serra les poings et avança d'un pas sûr de Daniel qui se leva précipitamment.

— Espèce de lâche ! Comment oses-tu venir ici après ce que tu as fait ?!

Anthony le saisit par le col et s'apprêtait à frapper le fils du marquis lorsqu'un main délicate se posa sur son bras, exerçant une légère pression. Il tourna la tête vers sa bien-aimée qui le regardait avec un petit sourire.

— Le marquis de Normanby est venu s'excuser de sa conduite auprès de mon père et de moi.

— J'ai gagné le duel d'Aldborough ! Je suis donc en droit de venir voir ma fiancée.

— Je pense avoir tenté de vous faire comprendre que je ne l'étais plus milord. Je ne peux avoir pour mari un homme qui triche lorsque son honneur est en jeu. De plus attaquer dans le dos n'est pas digne d'un gentleman.

Daniel se tourna vers Jane et fronça les sourcils. Il jeta un coup d'oeil à Anthony qui s'était rapproché de la jeune femme et qui passait déjà un bras à sa taille. Énervé, le marquis de Normanby, se plaça à côté du baron et dit :

— Comment pouvez-vous laisser une telle chose se produire baron ? Avez-vous oublié de qui vous étiez dépendant ? Votre fille devait nous épouser pour effacer vos dettes. Qu'adviendra-t-il de vous si nous ne sommes plus dans votre camp ?

— Je...

— Il se trouve qu'ils seront sous ma protection, déclara Anthony. Si vous acceptez baron, il en va de soi.

— Il ne peut passer d'une famille à l'autre, s'insurgea Daniel. Vous ne pouvez faire ça.

— Excepté si mademoiselle Jane accepte de m'épouser.

Anthony se tourna vers Jane et mit un genou à terre. Prenant les mains de la jeune femme, il dit d'un ton solennel :

— Jane, Agathe Shirley, accepteriez-vous de me prendre pour époux ?

La jeune femme regarda son père, attendant son approbation. Ce dernier acquiesça de la tête avec un grand sourire. Jane se jeta sur Anthony, l'enserra de ses bras et en pleurant. Il répondit à son étreinte, profitant de cet instant en fermant les yeux. Il les rouvrit lorsqu'il entendit une porte claquer et sourit en ne voyant plus le fils du marquis.
Il aida Jane à se relever et ils s'observèrent quelques instants, s'échangeant des regards d'amour tendre.

— Ma Jane. Je suis heureux pour toi, dit son père en s'approchant du couple. Vicomte, merci de nous avoir aidés. Sachez que vous pouvez tout me demander, je l'accomplirai.

Il tendit sa main vers Anthony, qui la serra avec vigueur, acquiesçant de la tête.

— Je vais vous laisser seuls. Vous devez sûrement discuter.

Le baron s'éclipsa discrètement, laissant Anthony et Jane se regarder.

— Je ne pensais pas pouvoir admirer vos yeux aussi longtemps, murmura-t-il avec un sourire.

— Il faut dire, la première fois je vous ai giflé. Mais vous l'aviez mérité, je ne faisais que me défendre.

Jane caressa du bout des doigts la joue qu'elle tapé avant de descendre vers les lèvres d'Anthony et de les toucher délicatement. Le souffle du jeune homme s'arrêta et il observa, anxieux de ce qu'elle allait faire. Il tenta de se ressaisir.

— Hum peut-être devrions nous...

— Shhhh milord, laissez-moi vous admirer à mon tour.

Elle se haussa sur la pointe des pieds et embrassa une joue, la deuxième pour atterrir sur les lèvres délicatement. N'en pouvant plus, Anthony l'attrapa par les hanches et la colla à lui, répondant férocement à son baiser. Il en était sûre, il ne se lasserait jamais de Jane Shirley, prochainement d'Aldborough. S'écartant légèrement, Jane murmura entre deux baisers :

— Il fallait que ce soit de vous dont je tombe amoureuse.

FIN  

Bonjour à tous,

J'espère que cette petite histoire vous aura plu et que vous vous serez évadé le temps d'un moment. J'ai été ravie de l'écrire et cela m'a fait rêver. C'est pour cela que j'ai essayé de retranscrire au mieux de tout ce que j'imaginais et pouvais ressentir. J'espère que cela a fonctionné. 

A bientôt pour de nouvelles histoires,

LINDORIEL 

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