Chapitre 9 : confrontation

Tu cachais bien ton petit jeu sous ton image de fille torturée et mystérieuse, dit Remus avec un léger sourire ironique. Et moi qui te croyais digne de confiance, après tout...

Hermione se sentait comme anesthésié de toutes les sensations. Elle ne sentait plus son coeur battre, ne s'entendait plus respirer...

C'est vrai que tu lis des livres de magie noire ? Demanda Lily d'une voix blanche, en se reculant d'un pas.

Hermione ouvrit la bouche, mais incapable de produire un seul son, elle secoua la tête, essayant d'échapper à l'inévitable.

Comment ça, non ? S'insurgea James. On en a retrouvé au moins six, caché dans les tiroirs de ton bureau !

Hermione se sentit bouilloner de rage. Comment osaient-ils ? Et surtout, comment avaient-ils fait ? Elle vérifiait à chaque fois qu'elle entrait sortait de la salle que personne ne la suivait...

D'un coup, elle eut une illumination. La carte du maraudeurs. Mais comment avait-elle pu l'oublier, pauvre idiote qu'elle était ?

Je ne vois pas de quoi vous parlez, tenta de nier la jeune-fille, tout en sachant que c'était impossible de les convaincre.

Mais enfin, Granger ! S'exclama James. Tu es prise la main dans le sac, comment peux-tu encore nier ?!

Hermione déglutit.

Je suis sure qu'il y a une explication valable, intervint Sirius d'une voix étonnamment calme. Laissons la s'expliquer.

Je n'ai rien à vous expliquer, fit Hermione. Aucune justification à vous donner. Ces affaires ne sont pas à moi.

Remus sembla réfléchir quelques secondes, avant de dire :

Donc, si je jette ces morceaux de parchemins au feu, ça ne te fait ni chaud ni froid ?

Ni chaud ni froid, répéta Hermione d'une voix qui paru pourtant angoissée.

La prenant au mot, Remus se dirigea vers le feu qui crépitait, et mima le geste de quelqu'un qui jetait quelque chose au feu.

Hermione poussa un cri sans le vouloir, et Remus se tourna vers elle, une expression de vainqueur sur le visage. La jeune-fille enfouit son visage dans ses mains.

« Quelle sotte... Il ne l'aurait jamais fait ! »

Hermione... gémit Lily d'une voix chevrotante comme si elle venait d'apprendre quelque chose d'affreux. Ne me dit pas que tu fais de la magie noire...

Mais non ! Hurla presque Hermione.

Elle vit James lancer très rapidement un sortilège d'insonorisation.

écoutes, fit Remus d'un ton très calme. On sait que tu n'es pas quelqu'un de méchant, on l'aurait directement compris. On veut pas te causer des ennuis, on veut juste... Comprendre. Comprendre d'où tu sors, pourquoi tu es ici, et ce que tu fais réellement à Poudlard.

Hermione se tourna vers Lily, en recherche de réconfort, mais la rouquine semblait la regarder comme si elle ne l'avait jamais vu. Hermione se passa la main sur le visage, dépassée. Oh, que dirait Dumbledore en sachant que cinq élèves avaient devinés qu'elle n'était pas vraiment là pour étudier ?

Je ne peux pas... Fit Hermione en se laissant tomber sur le canapé. J'aimerais, mais je ne peux pas.

Sirius haussa un sourcil.

Pourquoi donc ?

J'ai mes raisons. Vous ne pouvez pas me forcer.

Mais on pourrait tout raconter à Dumbledore.

Hermione eut un rire jaune.

Qui vous dit que Dumbledore n'est pas au courant ?

Elle sembla leur avoir coupé le caquet. Elle n'en était pas peu fière, elle devait l'avouer.

Elle ferma les yeux, la tête enfoncée dans le dossier du canapé moelleux, et elle sentit une masse s'affaler à côté d'elle. Elle ouvrit les yeux, et vit Lily la regarder avec une mine un peu effrayé, mais inquiète.

Hermione, on ne sait rien de toi, dit-elle. Tu pourrais peut-être te confier, au moins on saura si tu es digne de confiance, et ça pourrait te soulager un peu, non ?

Hermione secoua la tête.

Je ne dois rien dire. Et surtout pas à vous. Je suis fatiguée, je retourne me coucher.

Elle se leva, le coeur en miette, récupéra d'un geste sec les listes d'objets qu'elle avait élaboré et le livre de magie noire, et remonta rapidement

Je vous demanderais de ne plus retourner dans mon bureau, ou je demande à Dumbledore de vous mettre en retenue jusqu'à la fin de votre année, dit-elle à l'adresse des maraudeurs avant de disparaître.

°

Deux jours passèrent durant lesquels Hermione se retrouva plus seule que jamais. Lily semblait la fuir comme la peste, et les maraudeurs ne cessaient de lui lancer des regards en coins sans jamais venir lui parler.

Hermione soupira. Les seules personnes qui avaient été là à son arrivée avaient décidé de ne plus lui adresser la parole à cause de ses secrets.

Elle ne pouvait pas leur en vouloir, bien sur, mais elle se sentait mal. Elle s'était déjà retrouvé toute seule, à de multiples reprises : elle se rappelais notamment la brouille qu'elle avait eut avec Harry et Ron, après qu'elle ait rapporté à McGonagall le fait qu'un balais volant avait été envoyé à Harry, d'un expéditeur inconnu. Elle était certaine, en ce temps là, que le balais avait été envoyé par Sirius, mais elle pensait qu'il avait pu être ensorcelé pour tuer Harry. Elle n'avait pas agit en pensant faire le mal, mais les deux garçons avaient mit beaucoup de temps à lui pardonner. Elle avait été très seule, avec pour seul ami Hagrid, mais elle savait que l'amitié qu'elle entretenait avec ses mais étaient plus forte qu'une simple dispute. Là, c'était très différent...

Elle occupa donc toutes ses journées à la fouille du château. Elle avait éliminé d'office la salle sur demande, l'Horcruxe ne pouvait pas y être. Lors de la bataille de poudlard, le Feudeymon avait détruit le diadème de Serdaigle, et aurait donc détruit l'autre Horcruxe s'il y en avait eut un.

Mais au bout de ces deux jours, elle n'avait rien trouvé. Elle était hors d'elle, et épuisée. Elle essaya de se mettre dans la tête d'Harry. Comment aurait-il fait, dans cette situation où tout semblait perdu ?

Elle mit un certain temps à se rendre compte que même Harry n'aurait eut aucun plan. N'était-ce pas elle qui avait généralement les brillantes idées ?

Elle grogna en déchirant et balançant ses notes par terre. Ses yeux restèrent quelques secondes hypnotisés par ces morceaux de parchemins qui restèrent un moment en suspension dans les airs avant de s'éparpiller à même le sol.

Espèce d'incapable... marmonna Hermione en grinçant des dents.

Elle était là depuis plus de deux semaines, et impossible de venir à bout de ce fichu horcruxe.

Bien sur, elle ne s'attendait pas à ce que ce soit une partie de plaisir, mais elle ne pensait pas en rester au point mort autant de temps.

Dans un élan de fureur et de colère contre elle-même, elle se mit à pleurer, et envoya valser certains de ses plus gros livres à travers la salle.

C'est au moment où son épaule fit un bruit bizarre avant de devenir douloureuse qu'hermine arrêta sa petite crise d'hystérie pour se remettre de ses émotions.

C'est d'un pas agacé qu'elle quitta sa salle pour rejoindre l'infirmerie.

* * *
Désolé pour le retard aha 😅

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