Chapitre 5 : la lettre de Harry
Hermione sentit un sanglot la menacer alors qu'elle s'asseyait sur le seul lit qui n'avait pas l'air prit. Elle jaugea sa valise du coin de l'oeil, et l'ouvrit dans un soupir.
« Voyons ce que tu m'as mit dedans, Harry, pensa-t-elle. »
Il y avait quelques livres, semblant avoir été choisi avec attention. Hermione fit un sourire reconnaissant. Le reste de la place était prise par des vêtements, soigneusement pliés, par une pochette, et par un assez grand paquet emballé dans un tissu opaque. Hermione fronça les sourcils, et s'empara d'abord de la pochette. Elle poussa un petit cri en découvrant une belle somme d'argent dedans.
« C'est bien trop, Harry... Songea-t-elle, comme si elle pouvait communiquer avec lui par le biais de sa pensée. »
Elle s'empara ensuite du plus grand paquet, et déchira le tissu. Elle y découvrit avec stupéfaction une lettre, qui emblait assez longue, et un morceau de miroir. Elle le reconnu aussitôt. C'était le miroir avec lequel ils avaient pu voir Abelforth Dumbledore, pendant leur chasse aux horcruxe. Intrigué, elle déplia la lettre et commença à la lire :
« Hermione,
Je ne sais pas trop quoi te dire... Tu es vraiment la meilleure sorcière de nous tous. La plus courageuse, la plus gentille, la plus maligne... Je pourrais encore remplir ce papier avec tous les compliments qui pourraient avoir été inventés pour te décrire, mais je n'en ai malheureusement pas le temps.
J'espère que tu peux lire cette lettre en toute sécurité, au chaud, et arrivé à bonne destination. J'ai vraiment peur pour toi... Tu es l'une des meilleures choses qui me soit arrivé dans ma vie. Je ne suis pas prêt à te dire au revoir, mais c'est comme ça. J'espère sincèrement que tu trouvera le moyen de détruire cette chose ( je n'ose pas la nommer de peur que quelqu'un d'autre ne lise cette lettre ), et que tu pourra nous revenir au plus tôt. Je ne perdrais jamais espoir, en tout cas. Crois moi sur parole, j'attendrais ton retour jour après jour, même si je dois en devenir fou. Je suis sure que Ron serait d'accord avec moi.
Je te souhaite tout mon courage, je suis à tes côtés, même si je ne suis pas présent. Je t'aime, Hermione. Tellement.
Amitiés,
Harry.
P.S : J'ai mit ce miroir dans ta valise, je suppose que tu te souviens du fonctionnement... Je ne sais pas trop si ça va marcher ou pas, mais j'espère ! Peut-être qu'on pourrait se parler par ce biais ? J'ai peur de miser sur de faux espoirs. En tout cas, je ne le quitterais jamais, en tout cas pas jusqu'à temps que tu reviennes. »
Hermione se fit violence pour ne pas fondre en larmes. Elle plaqua la lettre contre son coeur, en revoyant dans sa tête le visage de son meilleur ami. Sa lettre était si émouvante...
« Je reviendrais, Harry. Je reviendrais... »
D'un geste tremblant d'espoir, elle attrapa le morceau de miroir, et chuchota :
— Harry ? Harry, c'est moi !
Elle attendit une réponse. Elle attendit, encore, encore, et encore. Mais la voix de son meilleur ami ne lui parvint pas. Hermione sentit son coeur se serrer, et c'était vraiment douloureux.
— Harry... Tenta-t-elle à nouveau. Je t'en supplie...
Mais rien ne se passait. Hermione reposa le morceau de miroir dans le tissu, et l'emballa précautionneusement en éclatant en larmes. Ça allait être beaucoup plus dure qu'elle ne le pensait, de vivre loin de Ron et Harry. Très compliqué.
°
Elle se laissa aller aux larmes pendant plusieurs minutes, puis elle se reprit rapidement. Si quelqu'un entrait dans le dortoir, il ne fallait pas qu'elle la trouve dans cet état déplorable qu'elle pourrait difficilement expliquer.
Elle sécha ses joues ruisselantes, et ne pensa plus qu'à une seule chose : l'Horcruxe. Elle devait le trouver. Plus vite elle le trouvait, plus vite elle le détruisait. Et plus vite elle le détruisait, plus vite elle trouvait une solution pour rentrer chez elle.
Elle ne devait pas échouer.
Et c'est revigoré par cette pensée qu'elle descendit pour aller prendre le dîner dans la grande salle. Elle longea la table des gryffondor, attirée à l'idée que ni Ron ni Harry n'étaient là, en train de déguster un bon repas en attendant qu'elle daigne se montrer. Toutes les têtes étaient tournés vers elle. À peu près tout le monde pouvait affirmer qu'elle n'était pas étudiante à Poudlard, et ceux qui ne pouvaient pas l'assurer avaient des amis qui leur expliquait. Hermione se sentit mal à l'aise, jusqu'à ce qu'une voix l'interpelle. C'était Lily.
— Hermione, viens ici ! Je dois te présenter Marlene !
La jeune-fille tourna la tête, et vit la rouquine en compagnie d'une très grande brune. Une place était vide, en face d'elle : Lily avait dû prévoir. Hermione prit place, et sourit à l'amie de Lily.
— Salut, dit-elle timidement.
— Hey ! Répondit Marlène d'un ton enthousiaste. Lily m'a parlé de toi ! Elle m'a dit que tu étais nouvelle ?
Hermione hocha la tête en piquant un morceau de poulet dans son assiette.
— oui, en effet. Pour quelques temps, au moins.
— Et donc tu t'es retrouvé à Gryffondor ? Fit Marlene en adressant une légère grimace à Lily.
Hermione fronça les sourcils, ne comprenant pas la réaction de la jeune-fille.
— Marlene est à Serdaigle, expliqua Lily. Elle n'a aucune amie, donc elle aurait surement préféré que tu atterrisse là bas.
— Mais je ne le cache pas ! Dit Marlene en adressant à Hermione un regard déçu. Les filles qui sont avec moi sont trop superficielles, elles m'agacent. Les conversations dans le dortoirs portent toujours sur le maquillage, les garçons, les vêtements et encore les garçons.
Hermione gardait un silence poli en mangeant, ayant déjà hâte de se retrouver seule à nouveau.
— Enfin, je ne dis pas que ça me dérange, continua Marlene. Mais à la longue, c'est épuisant. Elles ne parlent de rien d'autre. Tiens, hier soir, par exemple. Elles ont carrément élaboré un plan du tonnerre pour draguer Sirius Black et James Potter.
Hermione vit Lily faire semblant de vomir, avant de partir en fou rire avec Marlene.
— Vous ne les aimez pas ? Fit Hermione en prenant un air innocent. Potter et black, je veux dire.
Marlene haussa les épaules.
— C'est pas ça... Je veux dire, ils sont beau, intelligents et drôle mais... Tellement arrogants et imbus d'eux même... à croire que papa et maman ne leur ont jamais apprit l'humilité. Ils sont exaspérants.
Hermione se força à ne rien dire, mais elle la trouvait assez méchante, surtout concernant Sirius. Connaissant son histoire, tout ce qu'il avait traversé ( tout ce qu'il allait traverser ), elle supportait mal les commentaires de Marlene.
— Je les ai trouvé assez gentil, dit tout simplement Hermione.
Elle regarda Lily, qui n'avait pipé mot. Elle s'aperçu que ses joues étaient devenue un peu plus rosées qu'à l'ordinaire. Marlene sourit, et dit :
— Si tu veux, tu pourras intégrer leur fan club.
Hermione faillit s'étouffer sous le coup de la surprise.
— Ils ont un fan club ? S'insurgea-t-elle.
Voilà qu'elle en apprenait des biens bonnes !
— C'est une mornille par mois, tu es invitée à une soirée privée à la fin de l'année et tu as droit à une photo de nous, dit une voix, derrière elle.
Elle se retourna. James, Sirius et Peter étaient là, et les toisaient d'un air rieur.
— Oh, tout ça seulement pour une mornille par mois ? Fit Hermione en écarquillant les yeux.
James dû comprendre le caractère sarcastique de sa réponse, car il leva les yeux au ciel avant de dire comme si c'était une évidence :
— La photo est dédicacée, bien sur. On est pas des escrocs.
— Me voilà rassurée, marmonna Hermione.
Peut-être que finalement, Marlene avait raison.
— Bon, qu'est-ce que vous faites là ? Demanda Lily d'un ton impatient. Si c'est encore pour me demander de sortir avec toi, Potter, ta question tu peux te la mettre là où je pense.
James prit un air angélique, comme s'il ne se sentait pas du tout concerné.
— Mais pas du tout ! Nia-t-il. Tu te méprends, Evans, pourquoi est-ce que je te demanderais de sortir avec toi ?
Lily sembla se renfrogner un peu, et elle les toisa d'un regard noir.
— On venait dire à Granger que si elle avait besoin de quelqu'un pour lui faire visiter le château, les maraudeurs étaient prêts à lui rendre cet immense service, dit Sirius.
Hermione le fixa, mal à l'aise.
— D'accord, dit-elle finalement.
Elle connaissait Poudlard sur le bout des doigts, mais comment le dire ? Et puis, au moins, elle pourrait faire un repérage, voire où pourrait se trouver l'horcruxe.
— Eh bien, tu viens ? Fit James au bout de quelques secondes, en voyant qu'Hermione ne bougeait pas d'un pouce.
Elle lui lança un regard étonné.
— Maintenant ? Demanda-t-elle.
— Bien sur, maintenant. Quand sinon ?
Hermione lança un regard gêné à Lily et Marlene. Elle s'était assise avec elles, et elle trouvait ça impoli de les quitter pour rejoindre un autre groupe.
— Vas-y, dit finalement Lily entre ses dents. Ils ne vont pas te lâcher, sinon.
Hermione lui lança un regard désolé. Lily avait l'air vraiment gentille, et elle ne voulait pas se faire d'ennemis pendant le temps qu'elle serait là.
— On se verra dans le dortoir, dit la rouquine d'un ton qui ne laissait présager aucune colère.
Lily tourna alors la tête vers James, Sirius et Peter, avec un regard d'avertissement.
— Vous la ramenez avant le couvre-feu, ou je vais voir Dumbledore. Et ne vous avisez pas de lui faire une mauvaise blague, ou quelque chose du genre.
Les trois garçons semblèrent outrés, et Hermione se renfrogna. Lily la prenait pour une gamine de quatre ans, ou quoi ?
— T'inquiète pas, dit Hermione à l'attention de la rouquine. Je sais me défendre.
Plus que vous tous réunit, en tout cas. Pour le moment...
Elle se leva, et les trois garçons s'en allèrent, Hermione sur les talons.
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Je vous poste ce chapitre ce soir parce que demain je n'aurais pas de wifi et ma 4G est à sec 😅
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