Heyyyy ! je reviens avec un nouveau chapitre. Désolé de la longue absence, mais je pense me rattraper avec ce chapitre, je pense qu'il va vous plaire :) 

n'hésitez pas à aller lire le petit récapitulatif dispo dans le chapitre d'avant : "dernièrement dans l'amant du pass" pour bien profiter de la lecture de ce chapitre ! 

et n'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre :) 

°

Il était tout près d'elle. Elle pouvait sentir son odeur, son parfum. Une mèche de ses cheveux chatouillait sa joue, et elle rigola doucement en l'écartant de son visage... Juste avant que les lèvres du jeune-homme ne frôlent les siennes, sans pour autant les déposer contre sa bouche.

Ce fut elle qui scella leur baiser, doucement, tendrement, avant de passer une main au creux de sa nuque.

Hermione se réveilla en sursaut, et en sueur.

— Oh, c'est pas vrai, marmonna-t-elle.

Elle avait rêvé de lui. Elle avait rêvé de Sirius Black.

Encore. Et elle avait envie de rêver de lui à nouveau. De replonger dans les bras de Morphée, juste pour retrouver ces sensations divines.

Bon sang, il fallait qu'elle agisse. Qu'elle ne se laisse pas charmer. Du moins, qu'elle ne se laisse plus charmer.

Malheureusement pour elle, Sirius savait y faire avec les filles. Elle le savait, mais n'avait pas prit ses précautions pour ne pas se laisser tenter par le fruit interdit. Elle s'était voilée la face en se disant que pour elle, il n'y avait que Ron. Ron, qui l'attendrait, à leur époque.

Mais Ron... Cela allait faire plusieurs mois qu'elle ne pouvait plus être à ses côtés. Était-ce vraiment sa faute, si elle avait commencé à l'oublier ?

Pas à oublier leur amitié, loin de là. Juste l'oublier dans le sens où elle ne le considérait plus comme un garçon qui l'intéressait romantique ment parlant.

Hermione se mordit la lèvre, soucieuse, avant de prendre son courage à deux mains, et de se lever de son lit, prête à affronter cette nouvelle journée.

Quand elle descendit dans la salle commune, elle surprit James et Sirius parler à voix basse. Elle sentit son souffle se couper en apercevant Sirius.

Elle venait de le quitter en rêve, mais elle avait oublié que le vrai Sirius était là, vivant entre les mêmes murs qu'elle.

Vivant.

Elle leur fit un signe timide de la main, et James lui fit un signe de tête l'invitant à s'installer avec eux. Elle déglutit, pas trop sure que ce soit un bon choix, mais elle s'exécuta.

— Salut, murmura-t-elle.

Les sourires bienveillants des deux garçons l'accueillirent.

— Comment tu vas ? Demanda Sirius.

Elle fronça les sourcils. Ils n'avaient pas l'air de lui en vouloir de ce qu'elle avait fait la veille - refuser de détruire l'horcruxe alors qu'ils y avaient tous risqué quelque chose pour en arriver jusqu'ici. Elle ne comprenait pas pourquoi ils ne lui en voulaient pas. Elle était rassurée, bien évidemment. Mais elle était dans l'incompréhension la plus totale.

Si les rôles étaient inversés, et qu'elle se retrouvait dans la situation de Sirius et les autres, elle aurait été folle de rage. Folle de rage de ne pas comprendre. Folle de rage de se faire mener en bateau.

— Hermione ? Demanda James en agitant la main comme pour attirer son attention.

La jeune-fille secoua la tête rapidement, pour retrouver ses esprits. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle s'était égarée dans ses pensées.

— Oui, désolé, j'étais ailleurs, marmonna-t-elle.

— Comment tu vas ? Répéta Sirius.

Elle le regarda droit dans les yeux, et elle piqua un fard, en se souvenant de ce dont elle avait rêvé quelques instants plus tôt. De qui elle avait rêvé.

— Je... vais bien. Je crois. Je ne sais pas.

Elle se serait bien mis une gifle pour cette réponse ridicule.

— Tu... Ne sais pas si tu vas bien ? Répéta James en tentant visiblement d'analyser la réponse de la jeune-fille.

— Disons que ça dépend des moments, dit Hermione en balayant l'air de la main - comme pour dire que la conversation au sujet de sa santé mentale était close. Vous êtes réveillés depuis longtemps ?

Elle croisa à nouveau le regard de Sirius, et le fuit aussitôt, interrogeant James du regard.

Ne tourne pas la tête vers lui, ne tourne pas la tête vers lui, ne tourne pas la tête vers lui, lui répétait sans cesse cette petite voix dans sa tête.

Mais cette petite voix n'était rien comparé à son insatiable envie de dévorer Sirius des yeux. Son envie de le regarder encore, et encore, et encore. Le regarder jusqu'à ce que ses yeux saignent de rester ouverts.

Alors, elle le regarda encore une fois, déglutissant. Les yeux sombres du jeune-homme semblaient eux aussi indétachables du visage d'Hermione.

— Non, depuis une petite dizaine de minutes, répondit Sirius du bout des lèvres.

Il y eut un moment de silence, où leurs regards étaient plongés l'un dans l'autre, avant que James ne se racle la gorge, de la manière dont le ferait quelqu'un de très gêné par une situation donnée.

— Je vais chercher des croissants pour les donner à Lily-jolie à son réveil, je reviens tout à l'heure. Prends ma place, Hermione.

Il se leva d'un bond, et disparut avant même qu'Hermione ou Sirius n'aient pu ouvrir la bouche pour dire quelque chose.

La jeune-fille resta quelques instants plantée là, comme une idiote, à regarder la place vide que James avait laissé sur le canapé, aux côtés de Sirius. Elle sentit son coeur battre dans sa poitrine quand le garçon tapota cette place, faisant signe à Hermione de s'installer.

Elle pinça les lèvres, et s'y assit.

— C'est mignon de sa part, d'aller chercher des pâtisseries à Lily, commenta Hermione pour combler le vide.

— Oui, acquiesça Sirius. Très mignon. James n'a jamais été aussi heureux que depuis que Lily et lui sont en couple, je crois.

— C'est super. Super.

De nouveau un blanc. Pas forcément un blanc embarrassant, ni un blanc gênant. Plutôt un blanc qui voulait dire : « je sais que tu sais. Et tu sais que je sais ».

Hermione et Sirius étaient attirés l'un par l'autre, c'était une évidence. Bien qu'elle le réfute depuis des semaines, elle ne pouvait - ne voulait plus le nier. Elle avait besoin d'avoir au moins quelque chose qui la rende heureuse. Parce que sa vie, en ce moment, elle était déprimante.

— J'ai rêvé de toi, cette nuit, dit Hermione - et elle regretta immédiatement de n'avoir pas tourné sept fois sa langue dans sa bouche.

Crétine, songea-t-elle. Mais pourquoi lui avoir dit ça, hein.? pourquoi...

— Ah oui ? Questionna le jeune-homme, l'air plus intrigué que mal-à-l'aise avec cette information.

Elle déglutit, et hocha la tête.

— Et qu'est-ce qu'il se passait, dans ce rêve ? Demanda-t-il d'une voix rauque.

— Je...

Elle hésitait entre lui dire la vérité ou lui raconter un bobard.

Il est encore temps de mentir. De lui dire qu'il y avait aussi les autres, dans ce rêve.

Mais, la chaleur de ses joues lui indiquaient clairement qu'elle était en train de devenir toute rouge. Et pourquoi rougirait-elle si il s'agissait d'un rêve classique ?

— Tu m'aidais à faire mes devoirs, dit-elle en répondant la première chose qui lui venait à l'esprit.

— Vraiment ? Demanda Sirius d'un ton qui laissait clairement entendre qu'il n'y croyait pas un mot.

Il s'approcha d'elle, de quelques centimètres, et elle sentit son coeur s'affoler.

— C'était un devoir particulièrement compliqué, murmura-t-elle.

Mais ses yeux, au lieu de rester en face de ceux du garçon, avaient déviés vers sa bouche, sans qu'elle ne puisse les en empêcher.

— Et sur quoi portait-t-il, ce devoir ?

La voix de Sirius se faisait beaucoup plus basse, elle aussi, presque... Sensuelle.

Elle ouvrit la bouche, tentant de trouver une réponse plausible, mais elle n'arrivait plus à se concentrer. Ses yeux restaient rivés sur cette bouche.

Tout de dont elle avait conscience, c'était le visage de Sirius beaucoup trop proche du sien, c'était le bruit de son coeur battant à l'unisson avec celui du garçon, c'était son envie... Son envie de sceller cet espace si petit mais aussi si grand qui séparait sa bouche de celle de Sirius.

Par Merlin, elle n'avait qu'une envie : celle de l'embrasser. De sentir le goût de ses lèvres sur les siennes. De sentir... De sentir ces sensations.

— Sur... Sur les potions.

— Hmm, je vois.

Il étira ses lèvres en un léger - très léger sourire en coin, qui fit frémir la jeune-fille. Du bout des doigts, il replaça une mèche des cheveux d'Hermione derrière son oreille, et elle tressaillit quand sa main frôla sa joue.

— J'ai mentit, avoua-t-elle alors, mue d'une trop grande impulsion. Ce n'était pas un devoir de potions.

— Ah non ?

Sa voix supposait qu'il n'avait jamais douté du fait que la jeune-fille lui mentait.

— Non.

Il approcha encore plus son visage du sien. Leurs lèvres se frôlaient sans se toucher, et elle sentit sa respiration s'affoler encore plus, devant presque saccadée. Quelques millimètres. Quelques millimètres manquaient pour que leurs bouches entrent en contact.

— De quoi as tu rêvé alors ? Murmura Sirius.

Elle sentit son souffle se mélanger à l'air qu'elle inspirait. Elle serra les lèvres, se les mordillant de l'intérieur.

— Dis le moi, je t'en prie, supplia le jeune-homme d'une voix fiévreuse en la voyant rester muette.

— J'ai rêvé que nous...

Pile à ce moment là, un énorme bruit de fracas retentit, et Hermione se recula subitement, la nausée s'emparant d'elle.

Sirius se retourna lentement, pour voir d'où venait ce bruit, et Hermione regarda une Lily, tout juste arrivée dans la salle commune, qui avait fait tomber trois de ses énormes bouquins de cours.

Elle semblait mortifiée, ses yeux écarquillés.

— Dé... Désolé du bruit, je... Je ne m'attendais pas à vous voir euh... Enfin, désolé.

Ce fut au tour d'Hermione de devenir mortifiée. Elle avait perdu le contrôle. Elle avait totalement perdu le contrôle.

Elle s'était accordée un moment de faiblesse, mais ce moment de faiblesse était à présent révolu.

Elle ne pouvait pas - ne devait pas succomber au charme de Sirius.

Elle ne le devait surtout pas.

Ce qu'elle devait faire, en revanche, c'était se concentrer sur la raison qui l'avait poussée à venir à cette époque. Trouver un moyen de rentrer chez elle avec l'Horcruxe pour le détruire à son époque. À son époque, avec les gens qui faisaient vraiment partit de son entourage.

Avec les gens qui comptaient le plus pour elle.

Avec Harry.

Avec Ron.

Ron.

Elle se leva précipitamment, esquivant une tentative de Sirius pour la retenir par la main, et elle lança un regard à Lily.

— Si tu attends quelques instants, James ne devrait pas tarder à revenir avec des croissants pour toi, affirma-t-elle.

Puis, elle s'enfuit, comme une lâche, pour ne pas avoir à se confronter à la vérité. Pour ne pas avoir à regarder en face les bêtises qu'elle était en train de faire.

Alors qu'elle passait le portrait de la Grosse Dame, pour se rendre dans la salle que lui avait attribuée Dumbledore pour ses recherches, elle entendit derrière elle Sirius dire d'une voix agacée :

— Merci, Evans. Merci beaucoup.

Elle déglutit.

Oui, merci Lily.

Elle pouvait remercier son amie de l'avoir réveillée de ce songe éveillé où Sirius et elle étaient sur le point de s'embrasser. Un merveilleux songe, certes. Mais un songe, tout de même.

Parce qu'Hermione savait qu'elle ne pouvait se le permettre.

Trop de facteurs jouaient en la défaveur d'une idylle entre Sirius et elle.

À commencer par la vérité de sa présence au château à cette époque. Par le fait que Sirius... Sirius ne pouvait être présent dans son futur.

Le cerveau d'Hermione était en ébullition sur tout son trajet.

Et quand enfin elle arriva dans son bureau, elle s'effondra à même le sol, en larmes.

°

Lily ne tarda pas à la retrouver, assise au sol dans un piteux état : ses bras pendaient le long de son corps, ses jambes étaient repliées sur elles-mêmes, et son visage trempé de ses larmes.

— Hermione, je suis désolé de vous avoir interrompu, je ne...

Quand elle se rendit compte des pleurs de son amie, elle arrêta net sa phrase pour venir encercler Hermione de ses bras.

— ça va aller, ma belle, dit-elle en la balançant légèrement de manière à la calmer un peu.

Mais Hermione secoua la tête.

— Non, Lily. Rien ne va aller. Je me déteste. pourquoi... pourquoi lui, hein ?

C'était bien vrai, ça. Pourquoi lui ? Pourquoi son coeur avait-il décidé de s'accrocher ainsi à une personne, à une histoire qui lui était interdite ?

La seule personne de qui il aurait été pire de tomber amoureuse, c'était James.

Elle grimaça à cette idée.

— Tu dis ça à cause de son passé avec les filles, hein ? Demanda doucement Lily.

Hermione aurait voulu lui dire qu'elle se trompait. Que ce n'était pas à cause de ça. Que c'était à cause de ce maudis voyage dans le temps. Que c'était parce qu'elle n'espérait être là que temporairement. Que c'était parce qu'elle connaissait Sirius bien avant ces quelques mois passés ici. Que c'était... complexe. Elle aurait vraiment voulu lui expliquer tout ça. Vraiment.

Mais elle ne pouvait pas. Alors, elle ne répondit rien, et Lily continua :

— Je sais que son passé avec les filles est vraiment chaotique, mais il a changé, Hermione. Il a vraiment changé, et... Je pense qu'il veut une relation sérieuse, maintenant. Avec... Avec toi. Je ne l'ai jamais vu aussi obnubilé par quelqu'un que depuis que tu es arrivée.

Hermione se mordit la lèvre. Entendre ça était un supplice pour elle.

— Il n'a jamais fait autant pour quelqu'un que pour toi, mis à part pour ses trois autres maraudeurs. Mais c'est différent. Pour eux, il le fait au nom de l'amitié. Quand il s'agit de toi... C'est pour une autre raison, on le voit bien.

Hermione avait envie de lui dire qu'elle n'était pas stupide. Qu'elle le voyait tout aussi bien qu'elle à présent.

— J'ai besoin d'être seule, si ça ne te dérange pas, avoua-t-elle.

Lily resta silencieuse quelques secondes, et se détacha de son amie pour la jauger de son regard.

— Tu es sure ?

— Certaine.

Lily hocha la tête, et se leva, laissant Hermione.

— Si tu as besoin de quoi que ce soit, je serais à la bibliothèque, ça marche ? Je t'accordes le droit d'être la seul et unique personne à pouvoir venir me déranger dans mes révisions sans que je t'en veuilles.

Hermione lui offrit un piteux sourire en hochant la tête.

— Merci, Lily. Je n'hésiterais pas.

La rouquine passa la porte, et à nouveau, Hermione se retrouva seule avec ses états d'âmes. Avec ses démons.

Par Merlin. Elle avait faillit embrasser Sirius. Elle était totalement inconsciente.

C'était la dernière chose qu'elle avait prévu. La dernière chose qui devait arriver.

Elle avait d'autres priorités.

Alors, elle se leva, plus déterminée que jamais, et elle s'assit à son bureau pour se plonger dans ses recherches.

Rentrer chez elle, à son époque. C'était ce qui devait hanter ses pensées jours et nuit. Retourner là où elle devait être. Aux côtés de Harry et Ron.

Pas ici.

Pas là où personne ne la connaissait pour la personne qu'elle était réellement.

Et surtout, pas là où une certaine personne pouvait avoir le pouvoir de lui donner envie de rester.