Chapitre 27 : excuses
Hermione passa le reste de la journée dehors, sans aucune envie de remonter dans sa salle commune, malgré un air frais qui la faisait frissonner de temps à autre. Elle n'alla même pas mangé lorsque midi arriva, et le soir, en rentrant enfin au chateau, son ventre, au vu du bruit qu'il faisait, ne cessait de lui en vouloir de ne pas avoir grignoter quelque chose.
Elle grimaça en voyant Sirius et James discuter à voix basse devant la cheminée, mais c'est d'un pas décidé qu'elle les rejoignit.
— Euh... Salut, dit-elle timidement.
— Salut ! Répondit James en lui souriant. Tu as passé la journée dehors ?
Elle hocha la tête, mal à l'aise en constatant que Sirius évitait son regard.
— Sirius, je suis désolé de t'avoir si mal parlé ce matin, débita Hermione d'un air navré.
Pas de réponse.
Même James semblait gêné, et si Hermione avait bien comprit quelque chose du père de James ces derniers mois, c'est que le mot gêne de rentrait pas dans son vocabulaire... C'était dire...
— Je sais que tu m'en veux, Mais ce que je veux que tu comprenne c'est que ce n'était pas pour être méchante, je... Je suis vraiment à cran ces derniers temps...
Sirius ne leva même pas un oeil en sa direction, et le ventre de la jeune-fille se tordit. Elle regarda James, une lueur de désespoir dans les yeux, et ce dernier fit une grimace désolée.
— Bon... Fit Hermione, s'avouant vaincue. Je vais aller me chercher quelque chose à manger... à... à tout à l'heure, donc...
Toujours pas de réponse.
Après que James lui ait fait un discret signe de la main pour la saluer, Hermione lui sourit à moitié et tourna les talons, désappointée.
Elle entendit derrière elle James dire à son ami : « tu aurais tout de même pu faire l'effort de la regarder ! », ce à quoi Sirius répondit dans sa barbe : « Pas envie. ».
L'estomac de la jeune-fille se tordit encore plus, et elle se dépêcha de sortir de la salle commune pour rejoindre les cuisines.
.
Les jours se succédèrent, et dès que la jeune-fille arrivait vers eux, Sirius se renfermait dans un mutisme implacable, s'attirant les foudres de tout le monde. Même James semblait agacé par l'attitude de son meilleur ami.
Un jour, alors qu'ils se retrouvaient une nouvelle fois à côté en potion, Hermione glissa à un Sirius qui fit la sourde oreille :
— Il va bien falloir qu'on se parle pour continuer à élaborer notre plan, tu sais ?
Elle grinça des dents quand il fut clair qu'elle n'obtiendrait pas la moindre réponse.
Elle prétexta le besoin d'aller chercher quelque chose dans le placard de la salle de potion pour se rendre à la table de James et Lily. Elle posa ses mains sur leur pupitre, furieuse, et elle leur dit :
— Je ne pense pas que je tiendrais plus longtemps si il s'évertue à ne pas me parler. J'ai l'impression de parler à un mur !
Lily gloussa face à la comparaison, et James prit un air soucieux.
— Laisse lui du temps, il est assez rancunier...
— Oh, ça, je pense avoir remarqué ! Lança Hermione. Ça commence à bien faire ! Je me suis excusée mille fois, et puis, ce que j'ai dit n'étais pas vraiment méchant non plus !
— Je sais, Hermione, répondit James d'un ton patient. Et au fond, il le sait lui aussi. Juste, laisse lui le temps.
— Le temps, grinça Hermione. On en a plus tant que ça, du temps, je te rappelle ! La sortie à pré-au-lard est dans une semaine à peine, et on a rien de préparé ! Autant aller au manoir des Lestrange, et se présenter comme des voleurs, ce serait la même chose !
James se passa une main dans les cheveux, et dit :
— J'essaierais de lui parler encore une fois... Mais à chaque fois que j'essaye, il se braque...
— Je pourrais essayer aussi, intervint Lily. On dit que je sais très bien m'y prendre, avec les gens.
James lui lança un regard de travers, et elle souffla, exaspérée.
— En matière de psychologie, Potter. Pas comme tu le penses.
James rigola, et Hermione retourna à sa place, où la couleur de sa potion tournait au verdâtre alors qu'elle aurait dû être blanc cassée.
Elle soupira. À quoi bon la terminer, cette potion, alors qu'elle était déjà mal barrée ?
— Evanesco, lança-t-elle à son chaudron.
Le liquide qu'il contenait s'évapora, et cela eut au moins le mérite de faire lever les yeux de Sirius sur son amie.
Surement ne devait-il pas comprendre pourquoi elle abandonnait sa potion, au risque de se prendre une sale note.
Hermione se rapprocha de lui, et d'un ton agacé et exaspéré, elle dit :
— Je te laisse jusqu'à ce soir sept heures. Si d'ici là tu refuses encore de m'adresser la parole, j'irais au manoir des Lestrange seule.
Sirius la fusilla du regard, et une lueur de doute s'installa dans son regard.
— Et ne crois pas que j'en suis incapable, rajouta Hermione après un temps de réflexion. Parce que j'ai déjà fait pire que de cambrioler une maison. Je suis vraiment très débrouillarde, crois moi.
« Comme cambrioler la banque la mieux gardée du monde entier, par exemple, songea Hermione ».
Sirius la fixa, et ouvrit la bouche avant de la refermer aussi vite qu'elle s'était ouverte.
Hermione se détourna, cachant un sourire.
Elle avait gagné, elle en était sure.
Et après une excuse bidon donnée au maître des potions, Hermione quitta la salle de classe d'un pas décidé.
.
Et le soir venu, ça ne loupa pas : Sirius arriva devant la jeune-fille, hésitant, il se balança d'un pied sur l'autre, et il dit au bout d'un moment :
— Pardon d'avoir agit comme un enfant ces derniers temps. C'était stupide.
Hermione leva la tête vers lui, lui fit un sourire ( un peu forcé, mais un sourire quand même ), et elle lui répondit :
— Et moi, je réitère mes excuses pour t'avoir parlé comme ça l'autre jour. On est quitte, alors c'est bon.
Sirius marmonna quelque chose dans sa barbe, et Hermione se leva de sa chaise, pleine d'une énergie naissante.
— Bien. On a encore tout un plan à préparer, dit-elle. Mais en parler devant toute la salle commune serait dangereux, on est nombreux, ce soir.
Elle balaya la salle des yeux. Les examens arrivaient à grand pas, donc les élèves veillaient de plus en plus tard, même les plus jeunes.
— Appelle James et Remus, je m'occupe de Lily. On se rejoint au septième étage, près de la fresque sur Barnabet.
Sirius paru hésitant, et au bout d'un moment, il demanda :
— Et donc, on fait toujours pas venir Peter ?
Hermione fut sincèrement embêtée. Comment, James, Sirius et Remus pouvaient tant tenir à leur... Ami ? Ne voyaient-ils pas ce qui était évident ? Que le petit Peter n'était avec eux que pour profiter de ce qu'ils pouvaient lui offrir ?
Hermione ferma les yeux quelques secondes avant de dire :
— Je sais que tu ne comprends pas mes raisons. Mais j'en ai, et des très bonnes. Alors, non, je préférerais que Peter reste en dehors de ça, si c'est possible...
Sirius sembla se renfrogner, mais il tourna le dos pour aller parler à Remus qui s'endormait presque devant son livre de défense contre les forces du mal.
°
ça fait très longtemps que j'ai pas posté ici, je suis désolé. En plus, je sais pas pourquoi je tarde tant puisque j'ai encore trois chapitres de réserves qui sont écrits depuis au moins six mois déjà...
Bref, désolé :/
J'espère que ce court chapitre vous aura plu !
Si vous voulez, n'hésitez pas à passer sur mes autres fanfictions, j'en ai plusieurs dont une qui s'appelle "Appolyne et ses histoires" qui est active en ce moment puisque j'y poste un chapitre toutes les semaines ( tous les dimanches ). Passez voir le résumé, sait-on jamais, il pourrait vous tenter :)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top