Chapitre 24 : Rentrée
Hermione et les autres rentrèrent sans faire le moindre bruit dans la maison des Potter, afin de ne surtout pas réveiller les parents de James. Ils montèrent sans piper mot dans la chambre de Lily et Hermione, et enfin, les questions fusèrent de toute part :
— Donc vous êtes sure que personne ne vous a reconnu ? S'inquiéta James
— Et vous avez trouvé qui a acheté le venin ? Demanda Lily en cachant mal son impatience.
Sirius se tourna vers Hermione qui hocha la tête lentement.
— Oui, je sais qui l'a acheté, fit la jeune-fille.
— Et alors ? Oh, Hermione, ne fait pas planer le mystère plus longtemps !
— C'est Rodolphus Lestrange.
Sirius fit un bruit étranglé.
— Le mari de ma cousine ?
— Oui.
Sirius lâcha un grognement avant de claquer la langue d'un air réprobateur.
— Ce sont des vrais tarés... Enfin, surtout ma cousine Bellatrix. Qui sait ce qu'ils vont en faire, de ce venin.
— Je ne sais pas ce qu'ils vont en faire, dit Hermione, mais ce que je sais, c'est que ce venin aura une bien meilleure utilité entre nos mains.
Elle jeta un coup d'oeil vers le coffret où était enfermé le miroir. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour le détruire là, maintenant !
Tout le monde suivit son regard, et un silence pesant s'ensuivit.
Hermione n'avait toujours pas révélé aux autres ce qu'était en vérité ce miroir, mais elle savait pertinemment qu'ils se doutaient que ce n'était pas un simple objet de magie noire.
— On devrait aller dormir, décréta-t-elle au bout d'un moment. C'était une longue journée.
Tout le monde approuva, James embrassa Lily à pleine bouche, et les garçons s'en allèrent sur la pointe des pieds.
Le lendemain matin, en se retrouvant dans la cuisine, ils ne parlèrent pas de leur escapade nocturne, car si cela parvenait aux oreilles de Euphemia ou Fléamont Potter, ils seraient dans de beaux draps.
Mais en essayant de paraitre normal au possible, ils paraissaient finalement presque suspects.
— Tiens, c'est bizarre, dit Fléamont en revenant de la boulangerie, aux alentours de huit heures. Ma voiture a été rayée !
James sembla réprimer à grand-peine un bruit étranglé, et Hermione grimaça légèrement. Il se pouvait peut-être que la veille, dans la précipitation, elle ait frôlé ( voir plus que frôlé ) une barrière ou deux...
Elle lança un regard désolé à James avant de supposer ;
— Peut-être des gens malveillants ont fait ça ? C'était arrivé à mon père, lorsqu'il avait eut assez d'argent pour s'acheter une belle voiture.
— Oui, peut-être, tu as raison, confirma le père de James en haussant un sourcil. Bah, c'est pas bien grave. Rien qu'un petit sort élémentaire ne puisse réparer.
Il lança un sourire à la jeune-fille qui tenta au mieux d'étirer ses lèvres elle aussi.
•
Le retour à Poudlard se fit sans plus d'aventures, et dans le train, James et Sirius s'occupèrent de raconter tout ce qu'il s'était passé à Remus. Hermione et Lily devaient quelques fois leur intimer de baisser le ton, car ils s'emballaient en narrant les évènements, et elles n'avaient qu'une seule crainte ; que quelqu'un les entende.
Remus sembla en tout cas regretter de ne pas avoir été là dans le feu de l'action, et paraissait déçu, mais James le rassura :
— T'inquiète pas Lunard, tu seras là pour le meilleur !
Le jeune-homme lui lança un regard dubitatif. Remus devait certainement penser que le meilleur était l'entrée par effraction dans un magasin de magie noire pour y lire illicitement les registres.
James se pencha vers lui, et lui dit comme dans une confidence :
— à notre prochaine sortie à Pré-au-lard, on transplane et on va cambrioler la famille Lestrange.
Remus sembla avaler sa salive de travers, car après un bruit étranglé, il articula :
— Qu... Quoi ? Pardon, tu as dit quoi ?
— On va cambrioler le manoir des Lestrange, répéta Sirius d'un air parfaitement calme, comme si c'était quelque chose d'usuel que de s'introduire dans une propriété privée, appartenant à l'une des familles les plus dangereuses de l'époque.
— Mais vous êtes complètement malade ! S'exclama Remus avec véhémence. Vous êtes fou, c'est...
Hermione se retint de lever les yeux au ciel, et elle dit :
— Et tu proposes quoi d'autre ? Qu'on rende une visite bien sympathique à Rodolphus Lestrange pour lui expliquer que nous aurions bien besoin du venin qu'il a acheté à un prix exorbitant, et qu'il veuille bien par son extrême gentillesse nous le donner ?
Elle secoua la tête.
— La seule solution, c'est de s'y rendre sans que personne ne s'en aperçoive.
— Je... D'accord, mais enfin, c'est... carrément dangereux...
— Bien sur que c'est dangereux ! Dit James. Où est passé ta soif d'aventures, Lunard ?
Remus semblait sans voix, et après un clin d'oeil et un regard complice à Hermione, Sirius prit la parole :
— Et puis, les plans foireux sont bien souvent les meilleurs, non ?
Hermione réprima un sourire. N'était-ce pas pile ce qu'elle lui avait dit, seulement quelques minutes avant de se faire courser par des Aurors ?
Le lendemain, faute à la montagne de devoirs ayant été attribués aux élèves de septièmes années, les gryffondors ne purent mettre au point un plan digne de ce nom. Et puis, en plus de ça, il y avait un problème majeur du nom de Peter Pettigrow. Hermione, dans le train, avait demandé à Sirius, James et Remus de ne pas parler de tout ça à Peter. Au début, ils étaient totalement contre l'idée, et s'offusquaient du fait qu'Hermione ne veuille pas mettre Peter dans la confidence, mais elle avait réussit à les convaincre en leur baragouinant que peter se sentirait obligé de les suivre pour ne pas paraitre pour un trouillard de première, alors qu'il n'était en réalité pas du tout taillé pour cette aventure.
Après de nouvelles protestations, les garçons avaient finalement, un peu à contre coeur, promit à Hermione de ne rien dire à leur ami. La jeune-fille s'était adossé à son siège, satisfaite, et le reste du trajet avait été beaucoup plus léger pour elle.
Tout ce qu'ils savaient, c'était que la prochaine sortie à pré-au-Lard été prévue un mois plus tard, le 15 mai.
Hermione trouvait ça vraiment loin, mais en même temps, cela leur laissait le temps de se préparer comme il le fallait.
— J'ai écrit une lettre à ma cousine Andromeda, chuchota Sirius, qui s'était mit à côté de la jeune-fille en potion pour pouvoir lui parler. Elle a déjà été au manoir des Lestrange, je crois... Je lui ai demandé s'il y avait une salle où ils stockaient tous leurs objets de valeurs, j'espère qu'elle saura me répondre.
Hermione hocha la tête en remuant deux fois sa potion dans le sens des aiguilles d'une montre.
— Super, murmura-t-elle. C'est un début.
Sirius la regarda un moment avant de dire :
— Je fais une entière confiance en ma cousine, ne t'en fait pas. Si le cambriolage qu'on s'apprête à faire passe dans les journaux, elle ne révélera pas que je lui ai posé des questions.
Hermione lui sourit. Elle connaissait elle aussi Andromeda Tonks. Mais elle ne pouvait décidément pas le dire au jeune-homme.
— Je te fais confiance, Sirius, dit-elle. Alors si tu as confiance en elle, j'ai confiance en elle aussi.
Sirius afficha une drôle d'émotion dans son regard, qu'Hermione ne su pas analyser.
— Il faudra aussi se renseigner sur leurs sortilèges anti-intrusions, chuchota-t-elle en rajoutant de l'eau de Léthé dans son chaudron. Ils doivent en avoir des dizaines. Je pense qu'il y en a certains que je saurais déceler et annuler, mais pas tous.
— ça risque d'être problématique, en effet, s'inquiéta Sirius.
Elle hocha la tête en guise de réponse, et une idée germa dans son esprit.
— A moins que...
Elle jeta un regard à Sirius, un plan totalement débile lui venant en tête.
— à moins que quoi ?
— Laisse-tomber.
Il insista du regard, et Hermione secoua la tête.
— C'est rien, dit-elle. C'était stupide, t'inquiète pas.
— Si tu ne me le dit pas, je renverse ton chaudron par terre.
Elle lui lança un regard horrifié.
— Tu n'oserais pas, finit-elle par dire.
— Ah non ?
Elle fronça les sourcils. Bien sur, qu'il oserait.
— De toute manière, je m'en fiche d'avoir une bonne note. L'époque où j'étais la petite fille modèle est révolue depuis pas mal de temps maintenant.
— Ah parce que tu as déjà été la petite fille modèle ?
Les lèvres d'Hermione s'étirèrent en un mince sourire.
— On me surnommait miss je-sais-tout.
— Pourquoi j'ai du mal à le croire ?
Hermione s'esclaffa.
— Crois-le ou non, c'est la vérité.
Sirius gloussa à son tour, puis changeant de tactique, il dit :
— Très bien, tu te fiches de ton chaudron. Alors qu'est-ce que tu dis de ça : si tu ne me le dit pas, je t'embrasse, là, maintenant.
Le coeur d'Hermione s'arrêta de battre pendant une fraction de seconde.
— Qu'est-ce que tu viens de dire ?
Sirius s'approcha d'elle, et elle recula d'un pas, examinant la salle de classe. Tout le monde semblait soit somnoler, soit concentré. Slughorn semblait en plein dans un comptage de bézoards et ne prêtait aucune attention à ses élèves.
Sirius effleura l'épaule de la jeune-fille de ses doigts avant de dire à voix encore plus basse :
— J'ai dit que je t'embrasserais bien, Hermione Granger.
De nouveau, son coeur rata un battement. Il était dangereusement près, et Hermione se sentit perdre ses moyens. Non pas qu'elle était intimidée, mais il était si beau, si près... Et elle était déboussolée.
— On est dans un cours... Marmonna-t-elle en piquant un fard.
Il sourit en coin, comme si cette remarque n'avait aucun intérêt, et les lèvres d'Hermione tremblèrent légèrement, plus sous son controle.
— Mais je suis pas du genre à forcer une fille, chuchota Sirius d'une voix plus rauque que d'habitude.
De nouveau, Hermione se sentit défaillir, et le visage de Sirius s'approcha encore plus d'elle, jusqu'à ce qu'il dépose ses lèvres contre sa joue droite.
— ça, c'est pour te remercier de me faire vivre des trucs incroyables depuis que tu es arrivée, dit-il avec un sourire en s'éloignant d'elle.
Il retourna comme si de rien était à sa potion, laissant une Hermione incrédule, le coeur battant à mille à l'heure.
Bon sang... Ce garçon était Sirius Black. Le parrain de son meilleur ami. Quelqu'un né plus de vingt ans avant elle... Elle ne devrait rien ressentir de plus que de la sympathie à son égard. De la sympathie, voilà tout... Alors pourquoi se sentait-elle comme ça ?
Par Merlin, pourquoi avait-elle cette envie, ce besoin irrépressible de sentir à nouveau le contact des lèvres de Sirius sur sa peau ?
°
Hey !!!
Oui, je sais que non sommes Jeudi, mais à présent, ce sera le nouveau jour de publication de cette fanfiction :)
Tout simplement parce qu'à présent, je vais poster un chapitre par semaine tous les dimanches de ma nouvelle fanfic HP "Appolyne et ses Histoires", dont je viens à l'instant de finir d'écrire la première partie dans son entièreté.
Du coup, je trouvais quel me vendredi et le dimanche, c'était un peu trop proche, haha, donc je décale la publication de mes chapitres un jour plus tôt sur ma sirmione !
En tout cas, j'espère que ce chapitre vous aura plu !
( Et si vous voulez passer sur ma nouvelle fanfiction du coup, sachez que le chapitre 2 arrive dimanche ! Passez jeter un coup d'œil, juste pour voir si ça vous plait ! )
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