Chapitre 22 : Regret, quand tu nous tiens

Hermione se réveilla avec la sensation que quelqu'un lui tapait sur le crâne avec un marteau. Quand elle se leva, sa tête semblait lourde, et elle cligna plusieurs fois des yeux pour bien se réveiller.

Elle tourna la tête, et elle réprima de justesse un cri en voyant un garçon dans le lit avec elle, dans les couvertures. Elle écarquilla les yeux, et essaya de se rappeler de la soirée de la veille. Ce qu'il s'était passé n'était pas clair du tout dans son esprit, mais elle se souvenait d'une histoire de lapin, d'où sa présence dans cette chambre. Avec appréhension, Hermione souleva les couverture pour tout de suite les rabattre sur sa peau. C'était bien ce qu'elle craignait. Elle ne portait pas de sous vêtements.

« Non, non, non... c'est pas vrai... »

Elle fut prises de nausées violentes, et elle sortit du lit pour se rhabiller en vitesse, à deux doigts de pleurer.

La question ne se posait même pas... Elle savait très bien ce qu'elle avait fait la nuit dernière, même sans s'en rappeler. Sinon, pourquoi aurait-elle était nue comme un ver, dans un lit, avec Benjy ?

Elle rassembla ses affaires et en retenant toujours ses larmes, elle sortit de la chambre pour se retrouver dans le salon, où quelques personnes dormaient sur le canapé.

En sortant de l'appartement de Benjy, elle s'adossa au mur, et se laissa aller aux larmes. Tout partait en vrille... Rien allait dans le sens qu'elle souhaitait, c'était une catastrophe.

Elle venait de faire l'amour pour la première fois, mais elle se sentait plus désemparée que jamais.

Elle pleura de plus belle.

Dans ses rêves les plus beaux, sa première fois aurait été avec quelqu'un qu'elle aimait vraiment... Ron, surement. Et surtout, elle aurait voulu se souvenir de ces sensations, des sentiments qui l'auraient enveloppés...

Mais non. Il avait fallu qu'il en soit autrement.

Et elle avait plus envie que jamais de serrer Harry contre elle pour pleurer sur son épaule, et qu'il la rassure. Mais Harry n'était pas là. Elle devrait faire sans lui.

Une heure plus tard, elle était toujours contre le mur à pleurer comme une madeleine en énumérant tout ce qu'elle avait perdu en venant à cette époque. Elle se rendit compte qu'elle devrait certainement s'en aller quand l'un des voisins de Benjy arriva dans le couloir et la salua, le journal sous le bras.

Elle prit le magicobus jusqu'à Goddric's Hollow, et de là, elle marcha d'un pas très long vers la maison de James. Une fois devant le portail, elle eut une seconde d'hésitation, mais finalement, elle appuya sur le bouton de la sonnette, et la voix de James répondit :

Qui est là ?

Hermione, répondit la jeune-fille d'une voix rauque.

Il y eut un moment de blanc, puis enfin, James lui dit :

J'arrive, attends.

Hermione renifla et essuya les dernières larmes qui perlaient sur ses joues, et elle entendit « Alohomora ». James ouvrit le portail, et la fit entrer dans la cour.

Euh... ça va ? Demanda le jeune-homme.

Le fait qu'elle avait pleuré devait se voir, sans doute. Elle hocha mollement la tête, et James ne paru pas convaincu, mais il l'accompagna jusqu'à la maison.

On allait justement commencer à réviser potion, dit-il. Tu arrives à pic.

Hermione ne répondit rien. Elle n'avait pas envie de réviser. Elle avait envie de s'enfouir dans des draps, et d'y rester pour l'éternité.

Quand ils entrèrent dans le salon, les yeux de Sirius et Lily se tournèrent vers elle, et Hermione se sentit mal à l'aise.

Tu nous fais honneur de ta présence, alors ? Fit Sirius d'un ton sec.

Hermione ne comprit pas pourquoi il lui parlait si méchamment, et elle essaya de faire comme si ça ne la dérangeait pas. Elle se servit un verre d'eau avec la carafe qui trônait en plein milieu de la table, et en à peine quelque secondes, son mal de tête s'atténua légèrement. Très légèrement.

Vous êtes partit tard, hier soir ? Demanda-t-elle d'un ton innocent.

Un silence pesant se répandit dans la pièce, avant que Sirius ne le brise pour dire :

à minuit tu es allée voir un lapin débile dans la chambre de Benjy, mais dix minutes plus tard on ne t'a pas vu revenir, donc je suis venu te chercher. Le problème, c'est que tu étais visiblement très occupée, alors on est partit sans toi.

Hermione se sentit piquer un fard, et morte de honte, elle s'assit sur une chaise et plongea sa tête dans ses bras.

Désolé... marmonna-t-elle.

Sirius la fusilla du regard, et elle se sentit encore plus mal.

°

J'ai eut une idée, dit Hermione trois jours plus tard en arrivant dans la cuisine où Euphemia avait visiblement préparé un excellent petit déjeuné.

James leva la tête de son journal pour la dévisager.

Quoi donc ?

La jeune-fille prit place à côté de Sirius, vérifia que les parents de James ne se trouvaient pas à proximité, et après une longue inspiration, elle dit :

Je veux voir les registres de Barjow et Beurk. Il faut absolument que je sache qui a acheté le venin de Basilic.

Pour le lui acheter à ton tour ? Demanda Sirius en fronçant les sourcils. Même a quatre, on aura jamais les moyens, Hermione.

Sa voix était froide, depuis quelques jours, et Hermione avait beau eut s'excuser de ne pas être rentré avec eux lors de cette soirée, ça n'avait pas l'air d'arranger grand chose.

Non, dit-elle. Je comptais plutôt le voler, en fait.

QUOI ? S'exclama James, choqué.

Lily, de son côté, faillit recracher son jus de citrouille. Seul Sirius n'avait pas l'air d'être perturbé par ce qu'avait dit Hermione.

Hermione avait longuement réfléchit à ce qu'elle voulait faire, mais elle en était venue à la conclusion que c'était la seule solution qui s'offrait à elle... Elle allait s'en vouloir pendant des années si elle volait vraiment quelqu'un, mais elle n'avait pas le choix : il fallait employer les grands moyens.

Et comment tu comptes t'y prendre, pour entrer chez quelqu'un par effraction alors que la plupart des sorciers ont installés des alarmes anti-transplanage ?

Hermione réfléchit un long moment.

Je ne sais pas, avoua-t-elle. Mais il le faudra bien. D'abord, de toute manière, il faut savoir chez qui je vais entrer par effraction.

Merlin, dire ces mots lui retournaient le ventre.

Comment ça, je ? Dit soudain Lily. On ne va pas te laisser prendre des risques toute seule !

James dévisagea sa petite amie comme s'il ne l'avait jamais vu de sa vie.

C'est vraiment toi qui vient de dire ça ?

Lily haussa les épaules.

On dirait bien...

Je suis désolé, intervint Hermione. Mais je ne veux pas vous mettre en danger. Ce miroir mon fardeau, pas le votre.

Tu te trompes, dit alors Lily. Au cas où tu aurais oublié, je dors aussi dans la pièce où tu garde ton miroir. Je passe des nuits aussi mauvaises que toi. Et puis, n'oublie pas qu'on t'a aidé à le trouver. On est impliqué, maintenant.

Hermione regarda longuement Lily, avant de s'avouer vaincu. Lily avait raison, elle devait l'admettre.

Très bien. Vous avez des idées ?

C'est ainsi que l'avant dernier jour des vacances, les quatre amis attendirent sagement que Euphémia et Fléamont Potter aillent se coucher.

Va vérifier qu'ils dorment, murmura Sirius à l'intention de son meilleur ami.

James prit une mine effarouchée en secouant vivement la tête.

Non, imagine que je rentre et qu'ils soient en train de... Aaaaah ! Non, non, je veux m'enlever cette vision de ma tête !

Sirius roula des yeux.

James, tes parents ont passé l'âge de...

Qu'est-ce que tu en sais ? Et puis, j'aimerais arrêter de parler de la vie sexuelle de mes parents, si ça ne te dérange pas.

C'est toi qui a commencé.

Oh, arrêtez un peu, tous les deux ! Lança Lily à voix basse en levant les yeux au ciel. J'y vais, si vous êtes aussi peureux.

Elle monta les escaliers de la maison des Potter sur la pointe des pieds, en retenant son souffle. Hermione la vit revenir une minute plus tard, et Lily leva son pouce en l'air.

J'ai entendu ton père ronfler, dit-elle à James. Tu vois, ils n'étaient pas en train de te faire un petit frère.

James passa son bras autour des épaules de Lily, avant de souffler :

Oui, mais imagine, quand même...

Hermione eut un sourire amusé, puis elle leur dit :

Allons-y.

Tout le monde hocha la tête. Ils sortirent de la maison sans aucun bruit, et entrèrent dans la voiture moldue familiale.

Tu es sure de savoir conduire ces engins ? S'inquiéta Sirius en prenant place à côté d'Hermione.

Elle hocha la tête.

Oui. Mes parents m'ont appris, mais je n'ai pas mon permis.

Elle pinça les lèvres. En fait, elle n'était pas si sure de savoir conduire... Certes, ses parents l'avaient amené pendant ses vacances entre sa cinquième et sa sixième année sur un terrain vague pour lui apprendre les bases : Elle savait passer ses vitesses, tenir sa voiture, mais elle n'avait jamais conduit sur une vraie route...

Mieux valait ne pas l'avouer aux autres, ou ils allaient faire une attaque.

Et de toute manière, ils ne pouvaient pas faire autrement. Les transplanages étaient surveillés par le ministère, et si jamais le vendeur de Barjow et beurk s'apercevait que quelqu'un était entré par effraction pendant la nuit, le registre des transplanages et celui des personnes ayant prit le magicobus pour se rendre au chemin de traverse à cette heure seraient les premiers consultés.

Et comme Lily, James et Sirius ne savaient pas laquelle des trois pédales était celle d'embrayage, d'accélération ou de frein, le choix s'imposait tout naturellement : Hermione devait prendre le volant.

Attachez-vous, quand même... Au cas où, dit Hermione, avec une pointe d'appréhension.

Les trois autres s'exécutèrent immédiatement en se lançant des regards peu rassurés.

Ne rayes pas la voiture de mon père, ça le mettrait hors de lui, prévint James. Mais t'inquiète, pas de pression. Tout va bien se passer.

« Comme si c'était censé me rassuré ».

Elle prit une grande inspiration, la boule au ventre, puis elle enleva le frein à main, et passa la première.

Et elle était partie pour de nouvelles péripéties.

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