Hermione poussa un rugissement de frustration lorsqu'elle se trompa pour la quatrième fois à une question d'un jeu préparé par les soins de Lily. La jeune-fille avait crée cette activité pour réviser en s'amusant, mais Hermione ne s'amusait pourtant pas du tout...

— Hey, tu as encore le temps de tout réviser, la rassura James. Les ASPICs sont encore loin.

Mais James ne comprenait rien. Elle se fichait bien d'avoir ses ASPICs. Ils n'auraient rien valu, considérant le fait qu'elle n'était même pas encore née. Merlin que cette phrase était bizarre.

Non, ce qui l'agaçait au plus haut point, c'était de voir qu'elle avait changé. Beaucoup. Elle ne ressemblait plus en rien à l'écolière parfaite qu'elle était avant... Et ça lui faisait peur.

— Je vais prendre une pause, décréta la jeune-fille en se levant. J'en peux plus, de la métamorphose.

Elle sortit de la maison des Potter pour aller s'assoir sur la balançoire qui se trouvait dans le jardin. Elle contempla longuement la maison, en se disant que vingt ans plus tard, elle ne ressemblerait plus du tout à ça. La peinture blanche serait sale, le jardin mal entretenu... Ce ne sera plus aussi accueillant ni si chaleureux.

Hermione frissonna en repensant à cette nuit, où Harry et elle s'étaient rendu à Godric's Hollow et l'avaient vu... Ils s'étaient fait attaqués par un serpent géant, dans la maison voisine de celle où elle dormait à présent. Et ça lui glaçait le sang.

Elle poussa sur ses pieds pour faire prendre de l'élan à la balançoire, et bien vite, elle sentit une douce sensation dans la poitrine, fermant les yeux, sentant chaque parcelle de son visage se faisant effleurer par la douce brise. Ce devait être la première fois qu'elle se sentait en harmonie avec elle même, quand une voix la ramena à la réalité :

— Lily veut savoir si on peut continuer le jeu sans toi ?

Elle ouvrit les yeux, et vit Sirius qui l'observait, les bras croisés.

— Comme vous voulez, dit Hermione en faisant s'entre-choquer ses pieds et le sol pour ralentir la balançoire.

Sirius lança un regard en arrière, pour regarder dans la vitre, et il haussa les épaules.

— Je crois qu'ils ont reprit, de toute manière. Moi aussi, j'en ai ma claque, de réviser. Je peux rester un peu avec toi ?

— Bien sur.

Il s'adossa contre le mur au moment où la balançoire s'arrêtait.

— C'est pas pour les enfants, les balançoires ?

— En théorie, si... Mais bon, celle-ci a l'air de bien supporter mon poids alors...

Sirius sourit, et après un effort visible, il dit :

— Tu sais, je me suis jamais excusé pour les choses pas sympas que je t'ai dit... La... Euh, la dernière fois. Le soir du bal...

La gorge d'Hermione se serra.

— Tu étais énervé, c'est rien, dit-elle, désireuse de changer de sujet.

— Non, ce n'est pas rien... je t'ai vraiment mal parlé, et je m'en veux.

Elle secoua la tête.

— N'en parlons plus, Sirius. C'est du passé.

Il sembla prit dans un débat intérieur avant de hocher la tête avec un peu de réticence.

— Tu sais, ton frère... Tu devrais essayer de lui parler...

Elle n'avait pas pu s'en empêcher, mais en voyant la tête de Sirius, elle s'en voulut de ne pas avoir tourné sept fois la langue dans sa bouche.

— Quoi ? Fit le jeune-homme, pas préparé à entendre parler de son frère.

— Je sais que tu ne le porte pas dans ton coeur. Et d'après ce que j'ai comprit, il ne t'aime pas beaucoup non plus, mais... Il n'empêche que c'est ton frère, et qu'il est paumé. Tu devrais peut-être lui tendre la main...

Sirius lui lança un regard furieux.

— Quoi, et tu veux aussi qu'on fasse les quatre cents coups ensemble, qu'il devienne le parrain de mes enfants et inversement ? Qu'on boive ensemble une coupe de champagne en souvenir de nos années d'enfance en y pensant nostalgiquement ?

Hermione secoua la tête.

— Pas en allant jusque là... Dit-elle doucement. Mais tu sais, il n'est pas foncièrement mauvais.

Il l'observa longuement, avant de claquer sa langue contre son palais, l'air agacé, et il retourna dans la maison sans dire un mot de plus.

Hermione s'en voulut de l'avoir fait partir, mais en même temps, elle ne pouvait pas avoir de remords pour avoir parlé de Regulus. Parce que non, il n'était pas foncièrement mauvais. La conversation qu'elle avait eut avec lui le lui avait prouvé. Et le fait qu'il soit mort en essayant de détruire Voldemort le prouvait d'autant plus.

°

Au bout du cinquième jour de vacances, le lendemain du départ de Remus, Lily décréta qu'elle en avait elle aussi assez de travailler, et Sirius, James, Hermione et elle se rendirent au chemin de Traverse pour souffler un peu.

— Je dois absolument aller au magasin de Quidditch ! Lança James en arpentant la Grand-rue. Il parait qu'un nouveau prototype de balais est en train d'être mit au point, et j'ai quelques questions à poser au vendeur...

— Je t'accompagnes ! Dit Lily avec précipitation.

Sirius et James la dévisagèrent comme si c'était une étrangère, et Lily rougit brusquement.

Hermione se retint de sourire. Si jamais elle arrivait à retourner de là où elle venait, elle raconterait à Harry qu'elle avait vécu le début de l'histoire entre ses parents... Son meilleur ami avait à un moment des doutes quant à la sincérité des sentiments de Lily ( Il avait eut peur que James lui ait donné de l'amortensia ou quelque chose du genre ) et elle se ferait un plaisir de lui dire qu'il n'en était rien.

— Depuis quand tu aimes le quidditch ? Osa demander James.

— Je... Je n'aime pas, mais... J'ai un petit cousin, et c'est bientôt son anniversaire alors je cherche un cadeau...

« Tu t'enfonces, Evans, voulut lui dire Hermione ».

Elle tenta de le faire par pensée, mais ça ne marchait visiblement pas...

— Ton petit cousin est aussi un sorcier ?

— Euh... Non.

James eut un sourire en coin et Sirius retint à grande peine un éclat de rire.

James fit signe à Lily de le suivre, non sans lancer derrière lui un plein d'oeil en direction de son meilleur ami, et ils s'éloignèrent tous les deux, laissant Hermione et Sirius seuls, un peu gênés.

— Bon, alors... Tu veux faire quoi ? Demanda Sirius après s'être éclaircit la gorge.

— Je dois passer dans l'allée des embrumes. S'il y a bien un endroit où je pourrais trouver quelque chose d'utile pour détruire cette chose, c'est bien là.

Sirius sembla sur le point de dire quelque chose, mais il se ravisa pour finalement hocher la tête et prendre la direction de l'allée des embrumes.

L'ambiance en y arrivant changea du tout au tout, et Hermione se sentit très mal à l'aise. Elle n'osait pas penser à ce qu'avait bien pu ressentir Harry en y arrivant par erreur, lorsqu'il avait à peine douze ans...

— On pourra faire au plus vite ? Demanda Sirius à mi-voix alors qu'un sorcier d'une cinquantaine d'année ne se gênait pas pour reluquer Hermione de haut en bas. Je n'aime pas cet endroit.

Hermione eut envie de menacer le sorcier qui la lorgnait, peut-être même de lui lancer un sort cuisant, mais dans un endroit pareil, ce n'était surement pas très recommandé, en fin de compte.

— Je ne l'aime pas vraiment non plus, fit Hermione entre ses dents.

Elle vit du coin de l'oeil Sirius plonger sa main dans la poche qui contenait sa baguette.

— Ne fait rien d'irréfléchi, prévint Hermione. On est bientôt arrivé là où je veux aller.

Elle pouvait très bien se protéger toute seule ( elle l'avait suffisamment prouvé ), mais elle était tout de même rassurée par la présence de Sirius. Elle espérait juste qu'ils n'en auraient pas à en arriver à la bagarre...

Ses espoirs devinrent réalité quand ils arrivèrent devant la porte délabrée qui donnait accès au magasin de Barjow et beurk. Elle grimaça en attrapant la poignée, et elle entra, suivit de Sirius qui ne se sentait visiblement pas à son aise non plus.

— Bonjour, fit timidement Hermione en arrivant au comptoir, où un homme d'une quarantaine d'année semblait se tourner les pouces.

Il releva à peine la tête, mais Hermione prit ça comme une invitation à poser sa question :

— Je me demandais si vous aviez à disposition du venin de serpent ?

L'homme grogna, et lui fit signe de le suivre. Ils parcoururent presque l'ensemble des allées du magasin, et c'est avec un énorme choc qu'elle découvrit l'armoire à disparaitre que Malefoy avait utilisé lors de leur sixième année, et la main de la gloire.

— C'est ici, dit l'homme en lui désignant une étagère du doigt. On a une vingtaine de serpents, faites votre choix.

Hermione poussa un cri en découvrant une énorme cage de verre, avec des vingtaine de serpents se roulant et s'enroulant les uns sur les autres. Cette vision l'oppressa, et elle eut du mal à respirer.

— Je... Ce n'est pas ce que je cherche, dit-elle en détournant les yeux pour ne plus assister à ce spectacle répugnant.

Elle nota que Sirius, lui, semblait comme hypnotisé par les mouvements des serpents.

— Vous ne m'avez pas dit « venin de serpent » ? Demanda le vendeur avec une exaspération et un ennui non caché.

— Je... Si, mais pas ce style de serpent...

Elle regarda autour d'elle, vérifiant qu'ils étaient bien seuls, et elle demanda à voix basse :

— Il me faudrait du venin de Basilic.

Elle vit Sirius faire un mouvement de recul, et le vendeur la lorgner avec des yeux ronds.

Puis, il éclata de rire.

— Petite sotte, tu n'aurais pas les moyens de t'acheter une telle rareté. Même si j'en avais à vendre.

Les épaules de la jeune-fille s'affaissèrent, déçue.

— Vous n'en avez vraiment pas ?

Le vendeur secoua la tête négativement.

— J'en avais, mais je l'ai vendu il y a trois ou quatre jours. Et le stock risque de ne pas se faire de sitôt. Peu de gens sont prêt à faire naitre un basilic pour en récupérer le venin. C'est dangereux, ces bestioles là. Les éleveurs se font rares.

Le coeur d'Hermione rata un battement. Elle avait loupé une belle occasion...

— Je vois... Tan pis...

Il lui en coutait beaucoup, mais elle fit demi-tour. Sirius dû voir qu'elle était au fond du trou car il posa une main sur son épaule en guise de réconfort.

Alors qu'elle allait passé la porte, elle se retourna, avec un très très mince espoir, et demanda :

— Quel était le nom de votre acheteur ?

— Je dévoile pas ce genre de chose. Secret professionnel.

« Pour qui se prend-il ? Songea Hermione avec amertume. Pour un médicomage ? »

— Il est très important que je sache, tenta Hermione.

Elle fouilla ses poches, et en sortit vingt gallions. Elle s'approcha du comptoir pour les mettre sous le nez du vendeur. Il les regarda d'abord avec une sorte d'attirance malsaine, puis il les repoussa, visiblement à contre-coeur.

— Celui qui me l'a acheté paierait au centuple pour avoir ma peau si jamais je divulguais son nom. C'est pas avec cette misérable somme que tu aura son identité, petite.

Sirius fouilla à son tour ses poches, mais il grimaça.

— J'imagine que ce n'est pas huit Noises qui vont faire la différence ?

° ° °

Voilà pour ce chapitre 20 !

J'espère qu'il vous aura plu :)

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Pour la fanfiction de la semaine, il s'agit de " Amour et Sorcellerie ", de @AurianeBlack76 ( et comme j'ai l'impression que je ne peux pas taguer les gens sur mes chapitres je vous met un commentaire avec son profil pour que vous alliez voir :) )

Il s'agit donc d'une Fanfiction dont le résumé de l'auteure est : Auriane White fait sa rentrée à Poudlard et fait la connaissance des Maraudeurs. Ils vont vivre des aventures fantastiques, une histoire avec beaucoup d'amour, de haine et d'amitié.

Cette fanfic comporte 27 chapitre et est terminée. Alors si ça vous tente, passez voir ;)