Hermione se laissa tomber sur le canapé rouge de sa salle commune, épuisée. Elle venait de venir un devoir d'Arithmomancie particulièrement compliqué, mais elle était fière d'en être venu à bout. Elle e rendit compte que cela faisait plus de deux heures qu'elle n'avait pas levé les yeux, et il était très tard. Seuls quelques élèves étaient encore debout. Remus, Peter et Sirius faisaient partie de ces derniers, et James et Lily faisaient leur ronde.

Les trois maraudeurs étaient assis autour d'une petite table, et Peter et Remus s'étaient visiblement lancé dans une partie d'échec qui retenait toute leur attention. Hermione cru revoir Harry et Ron. C'était l'un de leur passe temps favoris.

Avec un léger sourire, Hermione se rendit à côté d'eux.

— Qui gagne ? Demanda-t-elle.

Les trois garçons levèrent vers elle des yeux médusés. C'était la première fois depuis bien longtemps qu'elle leur adressait la parole en premier.

— Peter, mais seulement parce que j'ai fait une erreur de stratégie.

Hermione adressa un sourire à Remus, avant de s'assoir à côté de Sirius. Un silence un peu gêné s'installa, et elle décida de le briser en demandant :

— Au fait, je voulais te demander ce que tu avais trouvé comme résultat final, tu sais, pour le devoir d'Arithmancie ?

— Oh... Euh... En fait je n'ai toujours pas réussit à le commencer, je ne sais pas quel calcul faire en premier, dit Remus. Tu l'as déjà finit, toi ?

— Je viens d'y passer deux heures et demie, mais oui, c'est bon, je l'ai finit.

— Eh ben ! Lança Remus, visiblement impressionné. Ça s'appelle être doué ! Vector nous a dit que les meilleurs d'entre nous le finirait en trois heures et quelques ! Tu es brillante, Hermione.

Hermione eut un sourire nostalgique.

— C'est ce que mes amis ne s'arrêtaient pas de me dire.

Elle sentit le regard de Sirius posé sur elle, avant qu'il ne demande :

— Tu parles d'eux au passé ?

— Oui.

Une vague de tristesse l'assaillit, mais elle la chassa de son esprit.

— Vous vous êtes disputé ? Chercha à savoir Sirius.

Hermione surprit un regard désapprobateur de la part de Remus, adressé à son ami.

— Non, ils seront toujours mes amis, dit Hermione en sentant des larmes lui venir aux yeux.

Un nouveau silence s'installa. Ils devaient surement pensé que Harry et Ron étaient morts, mais Hermione n'en avait rien à faire. Elle ne pouvait pas leur avouer qu'en fait, ils n'étaient pas encore nés... Pire, elle ne pouvait pas leur dire que les parents de Harry, James et Lily, n'étaient même pas encore en couple !

— Vous pourrez m'apprendre à jouer aux échecs, demain ? Dit Hermione au bout d'un moment.

Ron s'était évertué à lui faire comprendre les règles à plusieurs reprises, mais elle n'avait jamais réussit. Mais bon, elle y mettait de la mauvaise foi, aussi... Si elle le voulait, elle pouvait apprendre à y jouer en un rien de temps.

— Si tu veux, fit Remus en lui adressant un sourire.

Hermione lui sourit en retour. Si jamais elle parvenait à retourner dans son époque, après avoir détruit l'Horcruxe de Voldemort, Ron serait vraiment impressionné, si elle pouvait le battre aux échecs.

Elle observa par la suite Remus et Peter jouer leur partie interminable, et une demie-heure plus tard, Lily et James firent leur entrée dans la salle commune en souriant à pleine dents.

— Qu'est-ce qui vous met dans cet état ? Demanda Sirius en fronçant les sourcils.

— Rien, c'est juste que Potter vient de me raconter une blague vraiment drôle ! Fit Lily en retenant un gloussement.

— Tu sais, fit James à l'intention de son meilleur ami. Celle sur les pitiponk.

— Ah oui ! S'exclama Sirius. C'est vrai qu'elle est vraiment bonne, celle-là.

Il s'esclaffa, comme s'il venait de la dire dans sa tête, et alors, James et Lily semblèrent se rendre compte de la présence d'Hermione.

— Tout va bien ? Fit la rouquine, méfiante.

— Très bien, rassura Hermione. Remus va m'apprendre à jouer aux échecs, demain.

James les regarda tour à tour, médusé, comme s'il n'arrivait pas à comprendre comment ils avaient pu en arriver là.

— Je vais dormir, dit alors Hermione.

— Attends, je viens avec toi !

Lily et Hermione montèrent dans leur dortoir, et elles se couchèrent en veillant à ne pas faire trop de bruit : leur trois colocataires dormaient déjà à poings fermés.

— Je peux te poser une question, Hermione ? Chuchota Lily après s'être enfoncée dans sa couette.

— ça dépend de quelle question il s'agit.

— Je... Non, laisse tomber.

Hermione fronça les sourcils.

— Dis moi, Lily.

— Tu me jugeras pas, hein ?

Hermione hésita, ne comprenant pas où la rouquine voulait en venir.

— Non, répondit-elle.

— OK. Je voulais juste savoir... Enfin, tu t'es rapprochée des maraudeurs et ils ont l'air de t'apprécier, alors... Est-ce que tu pourrais... Non, non, c'est rien, laisse tomber. Dormons.

— Je ne pourrais pas dormir tant que tu ne me poseras pas ta question. Je t'ai dis que je ne te jugerais pas.

Elle entendit Lily respirer un bin coup avant de dire d'une traite :

— Tu-pourrais-te-renseigner-et-me-dire-si-Potter-est-interessé-par-une-fille-en-ce-moment ?

Hermione ouvrit la bouche, étonnée. Elle ne s'attendait vraiment pas à ça. Elle entendit Lily gémir avant d'enfouir sa tête dans son oreiller.

— Laisse tomber, je suis ridicule... marmonna-t-elle.

— Mais non, Lily, tu n'es pas ridicule ! La rassura Hermione. Je poserais la question, si tu veux.

Elle rit sous cape, se rappelant ces souvenirs où c'était Ginny qui lui demandait la même chose concernant Harry. Peut-être que les mêmes choses étaient faites pour se répéter indéfiniment ?

Le week-end qui suivit fut extrêmement pluvieux, et Hermione passa presque toute l'après-midi du samedi à apprendre les échecs. Mais même après avoir comprit les règles, elle n'arrivait pas à comprendre ce qui pouvait tant plaire à jouer à ce jeu. D'accord, il fallait être stratège, ça demandait beaucoup de réflexion, mais c'était vraiment trop long ! Au final, elle avait fait semblant de perdre contre Sirius, qui avait été plus qu'heureux de gagner.

— Moi je vous apprendrais à jouer à un jeu, bientôt, décréta Hermione. C'est beaucoup plus divertissant et amusant. Et ça se joue à plus de deux.

— Oh, c'est quoi ? Demanda James en relevant la tête de son journal.

— Le poker. J'y jouait beaucoup, avant, avec mon père et ma mère.

Les quatre garçons se dévisagèrent. Ils n'avaient jamais entendu parlé de ce jeu, visiblement.

— Et ça se joue comment ? Demanda Sirius. Ça inclut aussi des figurines qui s'entretuent ?

Hermione s'esclaffa, mais quelqu'un d'autre se chargea de répondre à sa place :

— C'est un jeu moldu, dit Lily en arrivant à leur hauteur. Et non, Sirius, au risque de décevoir tes pulsions sanguinaires, rien n'est cassé, fracturé ou violenté dans ce jeu.

Hermione se poussa sur le canapé pour laisser de la place à la rouquine qui s'assit à son tour.

— Donc tu es bien une née-moldue ? Demanda Lily timidement. Enfin, on a tous vu ce qu'il y avait sur... Sur ton bras, mais...

Hermione posa sa main sur son avant bras, comme un automatisme.

— Oui, je suis née-moldue, confirma-t-elle.

Ça ne servait à rien de le nier, mais son ton laissait clairement entendre qu'elle ne voulait pas s'étendre sur le sujet. Sirius toussa légèrement pour rompre un silence gêné, et il dit :

— Alors, tu nous apprends à y jouer, au Poker ?

Hermione se redressa, et avec un léger sourire, elle dit :

— Vous avez des économies ?

***
Et voilé pour ce tout nouveau chapitre ! Je vous le poste ce soir parce que je n'aurais pas mon téléphone demain, il s'en va en réparation...
Bon, aujourd'hui, chapitre assez léger, pas prise de tête !
J'espère que vous ne trouvez pas que l'histoire met trop de temps à se mettre en place, je sais que vous êtes là pour lire du sirmione, mais je veux vraiment prendre le temps de développer leur relation... enfin pour moi, c'est impossible qu'Hermione tombe amoureuse de lui en une semaine ou deux, surtout sachant qui il était pour elle avant ( quelqu'une de beaucoup plus agé qu'elle, et le parrain de son meilleur ami, quoi ).
Enfin, tout ça pour dire, pas de soucis, vous êtes bien en train de lire une sirmione même si ça met du temps à arriver aha !!!