Chapitre 50✔
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Invisible-5seconds of summer
Merci pour tout vos message qui me font extemement plaisir!
PDV Camille
Enervée et blessée, voilà les adjectifs qui me définissent le mieux en ce moment. Mathieu ne m'écoute pas. Il n'en a rien à faire. Il se fiche de moi. Cela fait une semaine que Léo est porté disparu. Rien n'a changé en une semaine. Je pensais vraiment que Mathieu allait se calmer, mais non. Il est resté le même pendant une semaine entière. Il est distant, froid et parfois même méchant. Alors, je ne lui parle plus, j'essaie de faire comme si tout cela me laissait indifférente, mais c'est difficile. Une douleur au cœur me rappelle chaque instant que je dois être proche de lui, que j'ai besoin de lui. Nous nous éloignons de plus en plus, et mon âme- sœur ne réagit pas, et c'est ce qui me terrifie le plus.
La situation empire avec le temps. Depuis hier, je n'ai plus le droit de sortir sans son autorisation. J'ai fait tout ce que je pouvais pour lui résister, je lui ai tenu tête, nous avons eu une violente dispute. Pour une fois que je lui montrais clairement que je n'étais pas d'accord avec lui. Mon coup de gueule n'a pourtant servi à rien. Il s'est servi de son statut d'Alpha, de son aura beaucoup trop puissante et de sa voix qui incite à nous incliner devant lui. Je me suis sentie tellement humiliée lorsque j'ai dû me soumettre à ses ordres. Pourtant, tous les autres agissent de la même façon, ils se soumettent tous à ses ordres, et c'est pour eux quelque chose de normal. Il est l'Alpha et nous ne sommes que ses serviteurs dans un certain sens. Enfin c'est comme ça pour eux, pour moi, ce n'est pas le cas.
Je suis donc enfermée dans ma chambre, je n'ai le droit de sortir seulement pour faire ma toilette et aller faire mes besoins. Mathieu revient dans la chambre seulement pour m'apporter à manger, et venir dormir, nous ne nous adressons plus un mot. Je ne le regarde même plus. Cela ne fait même pas deux semaines que nous sommes marqués qu'il recommence déjà avec son comportement d'Alpha pourrit gâté.
Je soupire, lasse. Ce qui me vaut un grognement de la part de Mathieu qui est allongé à côté de moi. Je lève les yeux de mon livre, que je ne lis pas, pour le regarder quelques secondes. Il est vautré dans notre lit, le regard rivé sur la télé, m'ignorant complètement. Je me mords l'intérieure de la joue en me demandant s'il serait bien que je parle ou non à l'Alpha. Je prends une grande inspiration avant de finalement me lancer :
_ Pourquoi te comportes-tu de cette façon depuis une semaine ?
_ Tu veux vraiment repartir sur ce sujet, demande Mathieu d'un ton froid.
J'hoche la tête en grimaçant. Le châtain soupire avant de s'assoir correctement contre la tête de lit. Je pose mon livre sur le bord du lit et me tourne vers lui, assise en tailleur. Je le fixe dans les yeux, attendant qu'il me réponde. Je ne lâcherais pas l'affaire, pas cette fois, je l'ai déjà bien trop souvent fait.
_ J'ai des problèmes avec la meute, d'autres meute et d'autres espèces...
_ Cela n'excuse pas ce que ton comportement envers moi. Je n'y suis pour rien dans tes histoires.
_ Je sais, mais comprend moi.
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_ Que je comprenne quoi ? Tu es distant, j'ai par moment l'impression que tu m'as oubliée. Tu me séquestres presque dans notre chambre, et les rares fois où tu me parles, c'est pour t'adresser à moi comme si j'étais ton chien. Alors non, je ne te comprends pas.
_ Lâche l'affaire s'il-te-plait, grogne-t-il en se massant les tempes.
_ Pour que tu continues à avoir ce comportement ?
_ C'est juste que tu me fatigues. Tu racontes des choses complétements impossibles et folles. Je sais que la disparition de ton frère t'attriste mais je ne pensais pas autant. Pas au point que tu es des sortes d'hallucinations. Puis, je ne te séquestre pas, je te protège.
_ Je ne suis pas folle, et, j'en ai marre de cette excuse, tu ne me protèges de rien du tout. Allons voir chez moi si ce que j'ai vu est vrai ou faux...
_ Non.
J'hausse un sourcil en le défiant du regard. Ses yeux passent du rouge au bleu, signe que son loup est autant en colère contre moi que l'est Mathieu.
_ Et pourquoi pas, continuais-je en haussant le ton.
_ C'est impossible qu'il y soit. Ce serait beaucoup trop facile. Puis, j'ai déjà envoyé mes troupes dans plusieurs missions différentes. Alors non.
_ Si c'est impossible, je n'ai qu'à y aller, il n'y a donc pas de danger. _ Tu ne quitteras pas cette pièce.
_ Si on ne le retrouve pas, ou si nous le retrouvons mort. Tout sera de ta faute, et je ne te le pardonnerais jamais.
_ C'est bien, soupire-t-il comme s'il n'en avait rien à faire.
Il se lève soudain sans un mot, en me lançant un regard hautain. Je me mords la lèvre inférieure en le regardant quitter la pièce, fermant la porte à clef. Je ferme les yeux pour éviter de pleurer. Mais, je les ouvre bien vite en voyant apparaitre des images du bain de sang qui pourrait y avoir si je n'arrive ne pas bientôt sauver Léo.
Quelqu'un frappe à la porte, à ma grande surprise, on déverrouille ma porte, puis Michael fait apparition dans ma chambre. Je souris en le voyant, heureuse de pouvoir enfin voir quelqu'un d'autre que Mathieu. Mon frère vient directement me prendre dans ses bras, il doit surement avoir pitié de moi. Avec mes yeux rouges et bouffis, car j'ai retenu beaucoup trop longtemps mes larmes. La dernière fois que je me suis regardée dans le miroir, je faisais vraiment peur. Des cernes sous mes yeux prouvaient que je ne dormais pas assez, voire pas du tout. Mon teint pâle, marqué lui aussi par la fatigue. Michael est dans le même état que moi, bien que je dois sûrement être la pire de nous deux. Je laisse tomber ma tête contre l'épaule de mon frère, alors qu'il est maintenant assis à côté de moi.
_ Il parait que tu es au plus mal, que c'est pour cela que tu ne peux pas partir, annonce Michael.
_ Je vais bien, enfin mis à part cette histoire avec Léo, le rassurais-je du mieux que je pu. Mathieu ne veux simplement pas que je sorte de cette chambre.
_ Pourquoi cela, s'exclame-t-il soudainement.
_ Il pense que toutes ses histoires me montent à la tête. Il pense que je deviens folle. Il a encore cette excuse comme quoi ce serait pour ma sécurité.
Je lève la tête et regarde les draps en soupirant. Je sens le regard de mon frère sur moi, et je sais qu'il se demande pourquoi Mathieu pense que je suis devenue complètement folle. Je réponds alors à sa question muette :
_ Je crois savoir où est Léo..
_ Quoi ! Comment, s'écrit-il en me coupant la parole.
_ Laisses-moi finir. Donc, je pense savoir où est Léo, j'ai eu une sorte de vision, où je le voyais, avec papa et maman. Dans un sale état à la maison. J'ai fait des recherches et...
_ Mathieu à raison, tu délire complètement.
_ Mais c'est peut-être mon pouvoir en tant que fée.
_ Ne dis pas n'importe quoi s'il te plait. Tu délire vraiment.
J'eu un petit pincement au cœur en l'entendant. Pourquoi personne ne me crois ? Pourquoi pensent-ils tous que je suis complètement folle, et que j'invente des histoires ? Après tout, on fait partie du monde des surnaturels, alors ils devraient savoir que tout n'est pas impossible. Même mon propre frère ne me croit pas. Après mon âme-sœur c'est à son tour. Comme toujours je retiens mes larmes. Je me l'étais promis. Il faut que je tienne bon. Je dois rester forte.
_ Va-t'en, dis-je froidement.
_ Camille, commence-t-il.
_ Barres-toi, criais-je à bout de nerf. Je ne veux pas te voir.
Mon frère lève les yeux au ciel, me faisant grogner. Il s'en va, sans un dernier regard, puis referme la porte à clef derrière lui. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas disputé avec mon frère. Je retenais ma rage depuis un bon bout de temps, une fois que j'explose, j'explose. Et encore, pour le moment je n'ai pas piqué une grosse crise de rage. Je me tourne sur le ventre et plonge ma tête dans un coussin -celui de Mathieu, qui porte son odeur- je pousse un cri dedans avant de fermer les yeux, épuisée. Il faut que je fasse quelque chose, je ne peux pas rester les bras croisés, à attendre. Je n'en peux plus d'être enfermée dans cette pièce, je vais vraiment devenir folle si cela continue.
Personne à part moi n'a l'air de vraiment ce soucier du sors de Léo. Je dois absolument aller le chercher. Avec ou sans eux. Je peux très bien me débrouiller. Et puis même si c'est une mauvaise idée d'y aller seule, même si je risque de mourir, je préfère y aller, et ne pas être lâche en l'abandonnant. Ils n'en valent pas la peine.
Déterminée, je me lève de mon lit et me dirige vers le dressing. Je prends mon sac de cours et le vide. Je fouille ensuite dans mes tiroirs pour trouver de quoi m'habiller chaudement. Je sors un jeans, de grandes chaussettes, un gros pull chaud, un manteau et une écharpe. Je me change rapidement en essayant de ne pas faire trop de bruit pour ne pas attirer l'attention sur moi, au cas où Mathieu serait de passage dans les couloirs. Je prends mes bottes à la main et retourne dans ma chambre. Je cherche rapidement dans mes affaires de classe des ciseaux et une fois trouvé j'essaie tant bien que mal d'ouvrir la serrure. Une fois la porte déverrouillée – que j'arrive à ouvrir après de longues minutes- je passe discrètement la tête dans le couloir pour m'assurer qu'il n'y a personne. Heureusement pour moi, il n'y a plus de « garde ». Je marche à pas de loup vers la cuisine, toujours en essayant d'être silencieuse. Je fouille dans les tiroirs à la recherches de couteau, plus ou moins grand, au cas où. Je prends mon téléphone et quelques autres bricoles dans mon sac. J'enfile mes bottes et y glisse un
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couteau dans une de mes chaussures. J'en place un autre dans une poche interne et externe de mon manteau, en priant intérieurement pour que je ne me blesse pas avoir, aussi douée que je suis. Je dépose un petit mot sur le comptoir de la cuisine à l'intention de Mathieu. Je me dépêche de sortir de l'appartement, puis emprunter les couloirs les plus longs, et sortir par la porte arrière de la maison. En essayant d'être toujours aussi discrète. Lorsque je sors par la porte, l'air frais me frappe au visage, et je peux enfin respirer. Je ferme les yeux quelques secondes, prenant un grand bol d'air frais et glacial. Cela fait tellement de bien d'être dehors.
Lorsque j'ouvre de nouveau les yeux, je sursaute en voyant Maroussia et Théo devant moi, les bras croisés sur leur poitrine, en me lançant un regard neutre. Je grimace et recule de quelques pas.
_ Alors comme ça tu pars en douce, commence Théo avec un sourire en coin.
_ J-je peux vous expliquez, murmurais-je, mon affirmation ressemblant plus à une question.
_ Nous n'avons pas le temps pour ça, souris Maroussia. Nous avons des choses importantes à faire.
_ Vraiment ?
_ Nous allons t'aider aller retrouver ton frère, continue la blonde en haussant les épaules, comme si ça réponse était prévisible.
Un grand sourire pris place sur mes lèvres, et je me jette dans les bras de mes deux amis. Heureuse d'avoir enfin le soutient de quelqu'un. Je les remercie plusieurs fois en les serrant fort contre moi, reconnaissante de leur geste.
_ Nous avons appris tout ce qui se passe depuis une semaine. Je dois dire que je suis énormément déçu de Mathieu, m'avoue Maroussia.
_ Vous ne pensez donc pas que je délire ?
_ Non, on te croit, me rassure Théo. Nous sommes tes amis, on te soutient.
Je les remercie et ils hochent la tête d'un air entendu. La blonde murmure que nous devons partir maintenant avant qu'il ne soit trop tard. Nous finissons par partir, alors qu'il fait presque nuit, légèrement désorientée par l'obscurité, nous nous dirigeons vers la forêt, vraiment effrayante. La lune nous éclaire légèrement, un peu cachée par les nuages. Nous n'avons maintenant plus qu'à espérer que tout se passe bien. Que nous n'arrivons pas trop tard. Même si j'ai un mauvais pressentiment, je dois essayer de rester optimiste.
Tout ira bien. J'arrive Léo !
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