Chapitre 29✔
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Média: Wiz Khalifa-See You Again
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PDV Camille
J'ouvre lentement les yeux, c'est déjà pour moi un effort surhumain de pouvoir les ouvrir. Tout est encore flou dans mon esprit. J'entends des sanglots autour de moi, ce qui me fait paniquer.
Les battements de mon cœur s'accélèrent et j'entends les bips d'une machine de plus en plus forts. Je cligne plusieurs fois des yeux afin que ma vision devienne claire. Une fois fait, je tourne la tête pour voir mes frères pleuré à côté de moi. Michael est à moitié endormi sur une banquette, les joues mouillé par les larmes alors que Léo est sur une chaise à côté de moi, il sanglote les yeux fermé. Je regarde un peu autour de moi et comprends que je me trouve dans un hôpital.
Ma tête et mon poignet me fait affreusement mal. Je baisse les yeux vers ce dernier pour le voir enroulé dans une bande blanche. Les souvenirs et les évènements précédent me frappent de plein fouet, c'est comme si je venais de me prendre une gifle. Je cache mon visage entre mes mains, honteuse. Je sens des petites larmes rouler le long de mes joues. J'avais promis à mes frères de ne plus jamais recommencer, car oui ils sont au courant. C'était suite à la fameuse disparition de Maeva, les parents nous avaient lâché, avec mes frères nous avions de nombreuses disputes, plus ou moins violentes. J'étais seule, mes amis, qui comptaient les plus à mes yeux, m'ont lâché et j'ai craqué. J'avais entendu dire que cela soulageai la peine intérieure, mais c'est complètement faux, cela m'a juste enfoncé au plus bas. Mes frères se sont rendu compte de ce que je me faisais subir. Depuis ce jour, j'ai complètement arrêté, mes frères m'ont aidés et je n'avais jusqu'à ce jour que quelques cicatrices. Un sanglot m'échappe ce qui fait sursauter les deux garçons. Ils me regardent tous les deux avec des gros yeux avant de se jeter sur moi. Ils me serrent tous les deux très fort et je ne peux m'empêcher de sourire. Je sanglote contre eux et essaie à mon tour de les serré aussi fort que je peux.
_ Je suis vraiment désolée, dis-je tristement.
_ Je ne comprends pas, commence Mike, tu avais l'air d'aller bien.
_ Tu avais promis de ne plus rien faire, s'exclame Léo.
_ Ce n'est pas ce que je voulais.
_ Ne refais plus jamais ça, murmure inlassablement mon grand-frère.
Je ferme les yeux et essaie de me calmer. Ce qui est plus facile à faire qu'à dire.
_ Je vous demande pardon, dis-je dans un souffle.
_ On te pardonne, mais on veut juste savoir pourquoi tu as fait ça.
Je reste muette. Je n'ai pas envie de leur dire les raisons. Premièrement car je ne peux pas, je n'ai pas le droit, puis j'ai honte, car ce que j'ai fait est égoïste et pour des raisons ridicule.
_ Je suis sûre que c'est à cause de Mathieu, grogne Mike en se détachant de nous. _ Je ne veux pas parler de lui.
Il allait ajouter quelque chose mais finit par se taire en voyant que je ne veux vraiment pas parler de lui. Je déteste Mathieu. Lui et toutes ses belles paroles en l'air.
_ Je ne vais rien dire de méchant sur lui, dit calmement l'ainé, car c'est lui qui t'a trouvé dans ta chambre, c'est grâce à lui si tu es en vie.
Je fronce les sourcils et m'éloigne très loin d'eux. Comme si ce qu'il venait de me dire était comme une attaque. Mathieu, me sauver ? Je n'y crois pas un mot. Pourtant je visualise très bien la scène et ça a le don de me donner envie de vomir. Je me remets droite dans le lit et fixe un point invisible. Mathieu m'a trouvée et m'a vue dans cet état pitoyable. Je ne pourrais sans doute plus jamais le regarder dans les yeux, tant j'ai honte. Que pense-t-il de moi, maintenant ? Je me demande ce qu'il a ressenti.
_ On t'aime Camille et on ne veut pas te perdre.
_ Je vous aime aussi, énormément.
**
Un petit toc à la porte me sort brutalement de mes pensées. Le docteur vient de quitter ma chambre et je suis maintenant sensé me reposer et attendre le retour de mes frères demain matin. Je tourne la tête, surprise d'avoir de la visite à cette heure.
Mais, je suis d'autant plus surprise en voyant Mathieu entrer timidement dans ma chambre d'hôpital. Mon regard croise ses prunelles bleues qui brillent grâce à la lampe sur la table de chevet. Il referme la porte derrière lui et je vois ses mains trembler. Il se tourne vers moi, je ne dis toujours rien. Mathieu avance à petit pas, guettant ma réaction. Je reste de marbre, j'écoute seulement sa respiration que je trouve un peu trop rapide. Pourquoi on ne peut pas être comme les autres. J'ai toujours rêvé d'un amour merveilleux comme on le trouve dans les livres. J'ai cru que Mathieu était celui qui correspondait à mes rêves grâce à ses promesses et ses belles paroles. Mais je me suis trompé. Je baisse les yeux, honteuse. Mon regard est soudainement intéressé par le tissu fin du drap de l'hôpital. Je ne veux pas le voir me fixer avec plein de dégout ou de pitié.
_ Regarde-moi Camille, je t'en prie, chuchote Mathieu.
Je secoue négativement la tête. Je ne peux pas faire ça. Mathieu s'assoie sur la chaise à côté de moi, lentement, comme pour ne pas me brusquer. Je sens sa main se glisser avec délicatesse sur ma joue et se pouce me force à lever la tête vers lui. Je ne peux retenir mes larmes. Elles roulent sur mes joues pour terminer leur chemin sur le sol. On se regarde de longue minutes, les yeux dans les yeux. C'est tellement difficile de soutenir son regard. Je vois ses yeux bleu bordés de larme qui menacent de couler. Mais il se retient. Question de fierté sûrement. Je ne comprends pas pourquoi il est dans cet état. Il est censé me détester, non ?
_ Je ne veux plus que tu te fasses du mal, plus jamais, murmure-t-il la voix brisé. _ Je ne le ferais plus, dis-je pour la centième fois de la journée.
_ Je suis désolé.
_ Ne dis pas des choses que tu ne penses pas.
Je tourne violement la tête pour ne plus le voir. Je le vois me regarder tristement, du coin de l'œil. Sa main reste quelques secondes en suspense puis il la passe dans ses cheveux, tirant quelques mèches au passage, ce qui me prouve qu'il est stressé.
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_ Je le pense vraiment.
_ Encore des belle paroles en l'air, demandais-je en levant les yeux au ciel. _ Tout ce que je t'ai dit avant tout ça, a toujours été sincère.
_ Je ne te crois pas.
_ Je te le jure Camille.
_ Alors pourquoi avoir fait tout ça.
Ma voix se brise à la fin, à cause d'un sanglot. Je ne voulais pas paraître encore plus faible que je le suis, devant lui. Je ne voulais pas lui montrer à quel point tout ce qu'il m'a fait ma brisée. Je ne voulais tout simplement pas lui faire face. Je ne suis pas prête.
_ Je suis juste con, j'ai tout gâché, dit-il énervé. Je pensais faire les choses bien, je pensais te protéger.
_ Tu voulais me protéger de quoi ? Tu pensais sérieusement que j'allais me sentir plus épanouie après toutes les choses horribles que tu m'as dit, après que tu m'aies repoussée.
_ Je voulais te protéger d'Alec.
_ Tu m'as dit qu'il était mort.
_ Je t'ai mentis, pour te protéger.
Je ris jaune, c'est la seule excuse qu'il a trouvé. Je n'en crois pas un mot.
_ Tu m'as énormément blessé, à cause de tes mots, en te montrant avec cette fille, tu m'as éloigné des personnes à qui je tiens et tu m'as laissé seule. Alors que j'avais besoin de toi.
Il ne dit rien. Mathieu baisse la tête et reste muet. Je suis sûr qu'il l'entend lui aussi, mon cœur tombé en ruine. Je n'ai plus besoin d'explication, son silence a répondu à toutes mes questions.
_ J'aimerais que tu partes d'ici, m'exclamais-je froidement. _ Je ne peux pas partir.
_ Je ne veux plus te voir.
Il se lève d'un bon, mais au lieu de partir vers la porte, il s'assoit sur le lit, juste à côté de moi. Mathieu glisse de nouveau sa main sous mon menton pour remonter mon visage vers lui.
_ Je ne veux pas te laisser, je ne peux pas te perdre encore une fois. J'ai déjà assez merdé comme ça. Je t'ai fait du mal et seule la déesse de la Lune peut savoir à quel point je m'en veux. Je sais que ce que je t'ai fait est impardonnable. J'ai tué à petit feu ma moitié. J'ai laissé tomber mon âme-sœur. Je dois certainement être le pire loup sur terre. Pardonne moi, je ferais tout pour que tu m'aimes de nouveau.
_ C'est trop tard.
_ Non, je t'en prie. Tout le monde à bien le droit à une dernière chance.
Je soupire et le regarde dans les yeux. Il est sincère je le vois bien, mais c'est trop difficile. Je dois lui résister, je ne peux pas me jeter dans ses bras, pas après tout ça. Je regarde chaque parcelle de son visage et je sais qu'il fait de même. Mais mon regard s'attarde sur ses lèvres, rosées et légèrement pulpeuses. J'aimerais les avoir de nouveau contre les miennes, une dernière fois. Je m'avance alors, timidement. J'approche mon visage du sien et dépose ma main derrière sa nuque. On se regarde ensuite dans les yeux et je suis de nouveau envouter par cet océan bleu, comme avant.
Mathieu approche son visage du mien, toujours plus près. L'une de ses mains se pose sur ma hanche alors que l'autre reste toujours sur ma joue, la caressant. Je pose ma deuxième main sur son poignet et enfin, mes lèves se collent aux siennes. Un frisson parcourt mon corps entier et je souris à cette sensation. Cela faisait tellement longtemps. Nos lèvres se meuvent et parfois à cause de mouvement trop brusque, nos dents s'entrechoquent. On fait passer tous nos sentiments à travers se baiser. Amour, peine, tristesse et rage. On dirait un baiser d'adieu.
_ Je ne veux pas que ce soit notre dernier baiser, m'avoue Mathieu lorsque nous finissons par nous décoller.
Enfin décoller est un bien grand mot. Je suis presque blottie contre lui. Sûrement pour la dernière fois. Je profite de nos derniers échanges car je ne sais pas si je serais capable de lui pardonner. Ou du moins, pas avant un long moment.
_ Je ne suis pas forte, je suis faible, et je ne veux pas que des évènements comme ces dernières semaines reviennent régulièrement.
_ Je ne te ferais plus de mal. Je te le jure.
_ Je ne te fais plus confiance.
Je m'éloigne de lui en faisant en sorte de ne plus avoir aucun contact physique avec lui. _ Je te prouvais que tu peux me faire confiance.
Mathieu se lève et plante un doux baiser sur mon front. Je ferme les yeux. Il s'en va ensuite, trainant les pieds. Ses épaules sont affaissées comme si il portait un poids lourd sur lui. Juste avant de quitter la chambre, il se tourne vers moi et murmure :
_ Je ferais tout pour te récupérer, car tu es ma moitié et je t'aime !
Il ferme la porte, me laissant seule avec mes idées noires. Je t'aime aussi, pensais-je alors que mon cœur douloureux bat à une vitesse folle.
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