Chapitre 26✔

Chapitre réécrit, de 560 mots à 1550

(Média: Ed Sheeran- Thinking Out Loud)

PDV Camille

J'émerge d'un profond sommeil qui m'a semblé durer une éternité. Je reste les yeux fermés, profitant du confort et de la chaleur que ressens. J'ai terriblement peur de voir où je suis. Je ne veux pas me retrouver dans la cave. Je ne veux pas que le confort que j'ai soit au final une simple illusion. Je fais en sorte de garder ma respiration toujours aussi calme, pour que quelqu'un ne remarque pas que je ne dors plus. Je ne veux pas voir Maxence. Au bout de quelques minutes, je sens quelqu'un presser ma main. Puis j'entends cette personne pousser un soupir de détresse. Je décide alors, après une lutte contre moi-même, d'ouvrir les yeux. Je suis surprise de voir que je ne suis plus dans cette fichue cave, et que mes pires cauchemars ne sont plus là. Je pousse un soupir de soulagement et baisse les yeux pour voir une personne que je ne connais que trop bien, qui est presque accroché à moi. Je suis plutôt étonné de voir Mathieu, moi qui pensais qu'il ne voulait plus rien avoir avec moi. Je regarde un peu partout autour de moi pour voir que je suis dans une chambre d'hôpital. Ou en tout cas, cela m'en a tout l'air. Je suis épuisée. J'ai mal un peu partout, bien que la douleur se soit atténuée. Mon ventre crie famine, cela doit faire quelques jours que je n'ai rien mangé.

Je souris, je suis enfin libre, et j'ai sûrement récupéré Mathieu. Il a peut-être ouvert les yeux. Il m'a peut-être de nouveau accepté. S'il est ici, c'est qu'il y a une raison. Une bonne raison, vu qu'il tient fermement ma main et que sa tête est presque posée sur mon ventre. Il ressemble à un enfant. Je lève le bras et grimace lorsqu'une vague de douleur me percute de plein fouet, cela doit être là où j'ai ressues un coup de griffe. Mes membres sont tout engourdis et me font souffrir, mais cela ne m'empêche pas de passer une main dans la chevelure de Mathieu. Je joue quelque temps avec des mèches de ses cheveux, jusqu'à ce qu'il sursaute et lèvre brusquement la tête. Ses yeux bleus entrent en contact et je me sens rougir. Mathieu à l'air extrêmement fatigué, il a des cernes sous les yeux et ses yeux sont presque fermés, c'est comme s'il luttait pour les garder ouverts.

_ Camille, soupire-t-il alors qu'un tout petit sourire apparaît sur ses fines lèvres. Je suis vraiment désolé.

_ Ce n'est pas ta faute, dis-je difficilement à cause de ma voix cassée.

Je tends les bras vers lui, comme une enfant qui attend un câlin de ses parents. Je vois Mathieu hésiter. Il regarde un peu partout autour de lui en se pincent les lèvres. Mais il finit tout de même par me prendre dans ses bras, timidement, son corps complètement crispé contre le mien. Ce n'est pas une étreinte comme nous en avions l'habitude avant qu'il ne me laisse. Il est mal à l'aise, je le vois et le ressens. Ce qui a le don de créer une ambiance pesante dans la pièce. Je le repousse alors et me replace correctement, en laissant quelques gémissements de douleur m'échapper. Je n'aurais sûrement pas dû me donner de faux espoirs, Mathieu n'a pas changé d'avis. La situation entre nous reste la même. Je me suis jetée dans ses bras, alors qu'il m'a énormément blessé.

_ Tu vas bien, me demande-t-il toujours aussi mal à l'aise.
_ Ca va comme une personne qui s'est faite enlevée et torturée par son ami. _ Tu ne risques plus rien maintenant.
_ Maxence est mort, demandais-je faiblement.

_ Non, il s'est lui-même blessé, dit-il avec un petit rire moqueur. Il est dans nos prisons.

J'hoche la tête et le silence revient. La tension est palpable, si bien que je n'ose même plus faire un quelconque geste.

_ Je vais prévenir l'infirmière de la meute que tu es réveillée, annonce Mathieu en quittant la pièce.

**

Je vais finir par penser que Mathieu est lunatique. Il change de comportement envers moi, très vite. Il y a encore une heure, il restait loin de moi, comme si j'avais la peste, et maintenant, il est collé à moi, dans le lit de l'hôpital, alors que nous regardons un film. Je ne sais plus comment réagir. J'essaie de tout garder sur moi, pour lui montrer que je suis forte, et que son jugement à mon propos, lors de notre rupture, était faux. Au fond, je suis faible, je pense qu'il doit s'en douter, mais c'est comme s'il n'y faisait pas attention. Il me rejette puis revient vers moi. Mathieu ne sait pas ce qu'il veut, et il me donne des faux espoirs. Pour le moment je ne dis rien, je préfère profiter du moment présent.

Lorsque l'infirmière est partie, après m'avoir auscultée et expliquée que je devais faire attention à mes blessures, et à mon alimentation, Mathieu est revenu et m'a proposé de regarder un film. C'est comme ça, que nous nous sommes retrouvés, tous les deux allongé dans le petit lit, à regarder Twilight, qui était il y a longtemps mon film favoris. Mathieu a passé un bras autour de ma taille et me tient fermement contre son flanc. Il a caché sa tête dans mes cheveux alors que ma tête est calée dans le creux de son cou. Je déteste ce sentiment de la haïr mais aussi de l'adoré. Il m'a fait du mal, lorsqu'il m'a laissé seule, au lycée, et son attitude étrange à mon égard, mais je ne dis rien. Ce comportement causera surement ma perte, un jour ou l'autre, mais je préfère ne pas y penser.

_ Je n'arrive pas à croire que tu me fasses regarder ce film, soupire-t-il lasse. _ Arrête de te plaindre, ricanais-je.
_ Je ne sais pas ce que tu aimes dans ce film.
_ Sûrement les acteurs.

Il émet un grognement sourd et j'éclate de rire. Cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé. Depuis presque un mois, je n'ai fait que broyer du noir, alors cela me fait du bien de sourire et de rire.

_ Surtout Edward, dis-je pour continuer à le rendre jaloux.
_ Le vampire sérieusement ? Tu pourrais tout de même préférer l'autre, c'est un loup-garou. _ Ce n'est pas de ma faute si je ne l'aime pas.
_ Pourtant tu devrais, après tout, tu seras bientôt de la même espèce que lui.

Mon sourire s'efface bien vite. Je m'éloigne de lui et tourne la tête pour le regarder. En prononçant ses paroles, Mathieu venait d'éclater notre petite bulle de joie. Il ne pensait tout de même pas que je vais accepter de devenir comme lui, surtout maintenant.

_ Camille, dit-il en me fixant. J'aimerais tu deviennes toi aussi une louve.

Je le regarde avec un air impassible, pour ne pas lui montrer qu'à l'intérieur je suis complètement perdue, triste et énervée. Il ne peut pas me demander ça maintenant. Je viens juste de le retrouver, lui pardonner le mal qu'il m'a fait alors qu'il ne s'est même pas excusé. C'est beaucoup trop tôt, puis ce genre de choix n'est pas quelque chose de banal.

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_ Non, murmurais-je en détournant le regard.

_ Bien, dit-il froidement.

Suite à ça, il se lève et remet ses chaussures et sa veste. Je fronce les sourcils, perdue.

_ Que fais-tu ?

_ Je m'en vais.

_ Tu ne vas tout de même pas partir, juste parce que j'ai refusé.

_ Cela ne sert à rien que je perde mon temps avec toi, s'exclame-t-il visiblement vexé et énervé. Je ne vais pas gâcher ma vie à t'attendre pour rien.

Ses mots me blessent et m'atteignent au plus profond de mon cœur. Pourquoi est-il si dur et méchant envers moi ? J'ai simplement refusé, ne peut-il pas essayer de comprendre ou me demander les raisons de mon refus. Il ressemble à un enfant capricieux. C'est d'ailleurs surement ce qu'il est. Après tout, c'est un Alpha, il ne doit pas avoir l'habitude que quelqu'un lui refuse quoi que ce soit.

Je sens les larmes me monter aux yeux, mais il ne faut surtout pas que je craque. Il ne faut pas qu'il voie que ce qu'il fait et me dit me blesse au plus haut point.

_ Ne me laisse pas, pas encore une fois.

Il secoue la tête, ouvre la porte et s'en va, sans un dernier regard. Je pensais qu'il ne pouvait pas faire pire, pour me blessé. A cause de lui, j'étais de nouveau au plus bas. Cela ne pouvait pas être pire. J'avais déjà connu ça. Je suis faible, mais j'ai toujours assez de force pour me relever. Jusqu'au jour où je sais beaucoup trop faible pour quoi que ce soit.

C'est comme si Mathieu venait de me poignarder. La douleur qui me broyait de l'intérieur se fit encore plus forte lorsque j'entendis Mathieu parler de l'autre côté de la porte :

_ Je ne veux plus que vous vous approchiez de Camille.
_ Mathieu, c'est notre amie, tu ne peux pas nous l'interdire.

_ Je suis votre Alpha, je décide, je ne veux pas vous voir près d'elle, je ne veux pas que vous lui adressiez la parole. Jamais.

En plus de me laisser, Mathieu m'enlevait mes amis, il m'enlevait petit à petit tous les piliers qui arrivaient encore à me tenir debout.

C'est comme si Mathieu continuait de me donner des coups de couteau dans le cœur.

***

Helloo, encore un nouveau chapitre, je ne sais pas ce que vous pensez de cette nouvelle version. Personnellement je préfère celle là (normal) Quand je vois les premiers chapitre de la toute première version, mes yeux piquent, je sais même pas comment les premiers lecteurs avait fait pour appréciez cette histoire!

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