Chapitre 14✔
(Média: Cold par Jorge Mendes)
Après que j'ai fini de prendre mon petit déjeuner dans un silence assez pesant, Mathieu me prend par la main, entrelaçant nos doigts pour rejoindre sa chambre. Ces sourcils sont froncés, il prend de grande inspiration toute les deux minutes, se grattant parfois l'arrière de la nuque, montrant qu'il est stressé. Le voir comme ça commence à me faire moi, aussi stresser. C'est si grave que ça ? Nous passons devant les parents de Mathieu qui me lancent un petit sourire comme pour me rassurer. S'il me regarde comme ça, c'est que ce qu'il doit me dire est vraiment important. Une fois dans sa chambre, je me jette sur le lit pour atterrir en étoile de mer, je lève la tête en souriant. Espérant lui avoir décroché au moins un sourire, mais rien. Il commence à faire les cent pas, passant quelque fois sa main dans ses cheveux maintenant désordonnés. Il commence vraiment à me donner le tournis. Je m'assois en tailleur sur le lit, et le regarde curieusement et inquiète. Mathieu a cet air grave sur le visage, me rappelant le même air qu'avais mon père lorsqu'il nous a annoncé sa disparition.
_ Dis le moi Mathieu, soupirais-je.
_ C'est pas facile Camille, se plaint-il. Ce n'est pas facile à dire pour moi, mais c'est encore plus difficile pour toi de l'entendre.
_ Ne tournes pas autour du pot et dis le moi clairement.
_ Promet moi avant que tu ne le diras a personne, pas même à ta famille, dit-il sérieusement.
_ Je te le promets.
_ Bien, c'est difficile à croire, mais les légendes que vous les humains vous racontez sur les être surnaturels, comme vous dites, elles sont réelles. La preuve, j'en suis un.
Je suis un loup-garou Camille.
En entendant ça, je fus prise d'un fou-rire incontrôlable. Un loup garou ?
Sérieusement... Je ris tellement que je ressens une douleur au ventre, m'obligeant à rester en boule, les larmes coulent sur mon visage, et mes joues me font vraiment mal à force de sourire. C'est la plus belle blague que l'on ne met jamais faite. Un loup-garou, j'aurais tout entendu. Je crois n'avoir autant jamais ris de ma vie. Il faut dire que c'était vraiment drôle. Il m'a fait tout ce cinéma pour ça. J'ai cru que c'était vraiment grave. Je lève les yeux en me calmant, je regarde Mathieu qui me fixe d'un air blasé.
_ C'est bon, tu as fini de rire ? Demande sèchement mon blond
_ Désolée, mais c'était tellement drôle ! Répondis-je en lâchant un rire.
_ C'est la vérité Camille.
_ Bien sûr et moi je suis une licorne. Je ne te crois pas, les loups garous ça n'existe pas, ce n'est qu'une légende pour faire peur aux enfants. Ce n'est pas réel encore moins les surnaturels.
_ Crois-moi s'il te plait. Continu Mathieu d'une voix presque suppliante.
_ T'as fumé quoi sérieusement ?
_ Tu veux que je te le prouve ?! Je vais te donner une preuve mais si tu as peur ne viens pas te plaindre. Dis sèchement le « loup-garou »
Sur ce, il descend du lit, se place au milieu de la pièce et commence à retirer son tee-shirt. Mais que fait-il ? Il jette son tee-shirt à l'autre bout de la pièce alors que je lève les yeux au ciel. Je me rallonge dans le lit et ferme les yeux, énervée qu'il continu son petit numéro. Je pousse un soupir de découragement.
-Tu me diras quand tu auras finis ton cinéma, dis-je un peu trop durement.
Aucune réponse, juste un grognement inhumain. Il imite quoi maintenant, le loup ? J'ouvre les yeux et regarde le plafond, puis le bruit désagréable de craquement d'os se fit entendre. Je grimace de dégout en entendant ça. Je m'assois en fronçant les sourcils, puis écarquille les yeux. Il est là devant moi. En loup. Il fait le double de la taille d'un loup normal. Sa fourrure est de couleurs grises avec quelques taches brunes. Sa fourrure a l'air si douce, on dirait une peluche. Il faut que je me reprenne. Cette chose est un monstre. Les loups garous ne devraient pas exister, ce n'est pas normal. Le loup s'avance doucement vers moi, faisant claquer ces griffes contre le parquet. Je suis pétrifiée, je ne bouche pas, trop choquée par ce que je viens de voir. Ces yeux sont monstrueux, comme dans mon rêve lors du déménagement, le loup a un œil rouge sang et un autre bleu océan. L'animal saute alors sur le lit, cette fois je réagi. J'explose en sanglot en lui criant de ne pas m'approcher. Je saute du lit pour courir jusqu'à l'autre bout de la pièce. Les larmes coulent abondamment sur mes joues sans que je puisse les retenir. Je suis pétrifiée. Le loup me regarde tristement, ces oreilles sont baissées comme si je venais de le blesser. Il couine doucement et s'enroule dans les draps du lit. Je tombe au sol, et me roule en boule comme pour me protéger. Les larmes coulent dorénavant silencieusement, et je regarde le sol en me balançant d'avant en arrière pour me calmer. Je vais me réveiller, aller Camille ce n'est qu'un cauchemar. Sauf que je sais très bien que ce n'en ai pas un, je continu pourtant à m'en persuader en me répétant cette même phrase. Je relève brusquement la tête en entendant de nouveau un craquement d'os, je grimace et regarde le loup se transformer petit à petit. Laissant de nouveau place à Mathieu. Ce dernier me regarde tristement. Ces yeux ne sont plus rouges à mon grand soulagement.
_ Excuses-moi, je n'aurais pas dû te l'annoncer comme ça, s'excuse-t-il en se couvrant de la couverture, mais je ne savais pas quoi faire d'autre pour que tu me crois.
Il se lève doucement du lit, serrant toujours contre lui la couverture. Il s'approche de moi et je me lève brusquement, le corps secoué par la peur. J'éclate de nouveau en sanglot lui criant de ne pas m'approcher et de ne pas me faire de mal. Pourtant, il continue de s'approcher. Alors que j'allais courir pour pouvoir atteindre la porte d'entrée, Mathieu se place devant moi, me bloquant le passage. Je me protège le visage à l'aide de mes bras en pleurnichant.
_ Camille, s'il-te-plait. Me supplie-t-il. Je ne te ferais pas de mal. _ Tu es un monstre, comment pourrais-je te croire.
_ Je ne suis pas un monstre, ce n'est pas parce que je t'ai dévoilé ma véritable nature que j'ai changé. Je suis toujours la même personne.
_ Non, tu t'es moqué de moi ! Tu es un monstre, tu ne devrais même pas exister.
Mathieu émet alors un grognement terrifiant, me faisant sursauter. Ma vision est floue à cause de mes larmes, mais j'arrive tout de même à voir ces yeux bleu devenir rouge sang. Il a les poings serrés, sa mâchoire est contractée. C'est la première fois que je le vois comme ça.
_ Pourquoi vous les humains auriez le droit d'exister et pas nous ? Tu es injuste Camille. Nous sommes comme vous, seulement nous avons des capacités que vous, les humains, n'avez pas. On a une part d'humanité, nous ne sommes pas des monstres qui sont prêts à tout pour tuer !
_ C'est toi qui m'as attaqué dans la forêt !
_ Non ! Jamais je n'aurais fait ça, je ne peux pas te faire ça. Je ne te ferais jamais de mal !
_ Comment puis-je te croire ? Tu m'as menti depuis le début, je ne te connais finalement pas...
_ Je t'ai menti par obligation. Je ne pouvais pas me permettre de tout t'avouer dès le premier jour, réfléchis Camille !
Je me laisse glisser contre le mur, Mathieu s'accroupi, face à moi. Ces yeux ont repris leur teinte bleue, comme je les aime. Il tente alors de me prendre dans ces bras. Mais la panique me submerge et je le repousse. Je sais qu'il a raison sur tout ce qu'il m'a dit. Mais c'est trop difficile à accepter. C'est étrange. C'est terrifiant.
_ Pourquoi ne me feras-tu jamais de mal, le questionnais-je.
_ Je ne pourrais jamais, car tu es mon âme-sœur. Je t'attends depuis ma naissance. Notre destin est d'être ensemble.
_ Je ne crois pas au destin. Je ne veux pas croire que je dois rester avec toi par obligation. _ Camille c'est plus compliqué que ça...
_ Alors explique moi, et laisses-moi du temps, ne précipite plus les choses.
530 Mots à 1370
Chapitre réécrit!
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