Chapitre 11✔
(Média: Kiss me par Ed Sheeran)
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Je me réveille ce matin-là, par des rires et des petits murmures. Désorientée, j'ouvre brutalement les yeux, puis les referme rapidement, étant éblouis par le soleil. Un petit grognement de mécontentement m'échappe alors que la chose sur laquelle je suis allongée commence à vibrer sous moi, alors qu'un petit rire me parvient. J'ouvre de nouveau doucement les yeux, pour cette fois tomber nez à nez avec le visage de Mathieu. Je fronce les sourcils et me dépêche de me décaler, voyant que je suis allongée de tout mon long sur lui. Je m'excuse en baillant, le rouge me montant aux joues. Je m'assoie à ces côtés en m'étirant. Je grimace alors qu'une vive douleur se répand dans mes membres encore engourdis.
_ Alors bien dormis ? Me questionne Mathieu d'une voix rauque avec un petit sourire en coin.
_ Tu parles, t'aurais pu me réveiller, ou me porter pour m'amener dans ma tente comme dans les films, couinais-je.
_ Mais ça n'aurais pas été drôle. _ A cause de toi, je souffre. _Comme c'est horrible.
Je lui tire puérilement la langue alors qu'une personne se racle la gorge pour attirer notre attention. Nous levons tous les deux la tête pour voir, Salomé, Théo et Maroussia à nos pieds. Tous les trois ont un même petit sourire en coin, qui nous en dit long sur leurs pensées. Je lève les yeux au ciel et me lève rapidement, grimaçant de douleur.
_ Alors vous avez passé une bonne nuit ? Nous demande Salomé en me faisant un clin d'œil.
_ Ne vous faites pas de film, nous sommes amis, rien de plus, dis-je un peu trop sèchement.
Je me tourne vers Mathieu, le regardant fixement pour qu'il réponde comme moi. Mais il ne fait qu'hocher la tête, le regard triste, en se pincant les lèvres. Je fronce les sourcils et commence à partir pour retrouver les autres élèves. La plus part sont en train de manger, tout en me fixant étrangement, ils échangent pour certains quelques commentaires, mais je ne parviens pas à les entendre. Je baisse la tête et me dépêche de rejoindre ma tente. Une fois dans celle-ci je me jette sur le matelas froid et pousse un soupir de découragement. Ça m'énerve. Tout m'énerve. Les remarques, les regards en coins, et ses petits regards qu'ont mes amis lorsque je suis avec Mathieu. Comme si le fait que j'allais finir avec lui était une évidence. Bien sûr qu'il ne me laisse pas indifférente. Il y a ce petit quelque chose que je ressens pour lui, mais que je n'arrive pas à le définir. Mais j'ai peur... J'ai terriblement peur de découvrir ce que s'est. Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai peur, je n'ai aucune raison d'être terrifiée par Mathieu et ce que je ressens pour lui, mais je n'arrive pas à me contrôler. Quelque chose me dit que je ne dois pas être proche de lui. J'ai un mauvais pressentiment. Une petite voix me dit qu'il finira lui aussi par partir. Qu'il finira par lui aussi me laisser seule.
**
Dans le bus, je suis cette fois assise à côté de Maroussia. Je ne la connais pas vraiment, mais pour le moment, je l'apprécie beaucoup. Le bus vient de partir et je sens que le voyage va être long. Pas parce que je n'apprécie pas la présence de la blonde. Bien au contraire, ça me fait du bien d'être avec une personne comme elle, elle me rappelle ma meilleure amie. Mais je ne me sens pas du tout à l'aise dans ce bus, entourée de toutes ses personnes, dont la plus part je ne connais que de vue et encore. Ils ne cessent de chuchoter en me fixant. Je suis surement paranoïaque. Oui, c'est sûrement ça. Depuis que je suis arrivée dans cette ville, je deviens complètement folle.
_ Pourquoi étais tu énervé ce matin, si ce n'est pas indiscret ? Me demande calmement Maroussia.
_ Non ne t'inquiètes pas. C'est juste que les petites remarques, regards et sourires en coins, lorsque je suis avec Mathieu m'énervent. Soupirais-je en posant ma tête contre la vitre froide.
_ Ah je suis désolé, mais avoue quand même qu'il y a quelque chose entre vous. _ Rappelle-moi ce que je viens de te dire ?
_ Je sais désolée, mais tu peux au moins me dire ça ! Je suis une amie de Mathieu et je compte bien devenir la tienne !
_ Ça n'a aucun rapport, m'exclamais-je en souriant.
_ Je sais, mais je veux s'avoir, chouine-t-elle. Je ne lui dirais rien promis.
_ Bon, juste pour que tu me laisses tranquille, soupirais-je désespérément. Ça m'énerve que tout le monde dise que c'est une certitude que Mathieu et moi, finissions ensemble.
_ Mais tu aimerais ?
_ Je...ouais, sûrement. En même temps qu'elle genre de fille ne le voudrait pas ? Il a tout pour plaire, mais de toute façon je ne pense pas que les filles comme moi l'intéresse.
_ Je suis certaine du contraire.
_ Pourquoi lui plairais-je ? Il a toutes les filles à ces pieds, ou presque. C'est inimaginable.
**
Nous arrivons enfin au lycée, mais à cause de certaines personnes, nous sommes dans l'obligation de rester une heure dans l'enceinte du lycée. Moi qui rêvais de rentrer dans ma maison et d'aller dormir dans mon lit bien au chaud. Je vais devoir rester encore un peu de temps dans le froid. Je m'installe sur le banc et commence à râler une fois de plus. Théo essaie de me faire rire ou même sourire. Mais c'est devenu une mission impossible. Je me contente de faire la tête et de râler pour tout et rien. Je ne suis pas vraiment de bonne humeur aujourd'hui. Je mets mes écouteurs et monte le volume à fond afin d'être tranquille. Ma tête est rejetée en arrière, mes yeux sont fermés et je tape du pied en rythme avec la musique. Puis quelqu'un me tira en arrière, me faisant presque tomber du banc, qui, hélas n'a pas de dossier. Je pousse un cri de surprise et ouvre brusquement les yeux. Essayant de m'agripper à quoique ce soit. Je m'agrippe à un bras inconnu comme si ma vie en dépendait puis me redresse alors que j'entends un petit rire tout prêt de mon oreille. Mathieu.
_ J'ai eu peur, es-tu fou ? M'exclamais-je.
_ Désolé, mais c'était vraiment très drôle, répond-t-il en me faisant un bisou sur la joue.
36
Le rouge me monte aux joues, alors qu'un frisson parcours mon corps entier. Bien que Mathieu ne soit maintenant plus derrière moi, j'ai l'impression d'encore sentir ces douces lèvres contre ma joue. Un sourire niais étire mes lèvres, alors que mes amis autour de moi rient. Ma mauvaise humeur c'est comme de nouveau envolée.
_ Ça te dirait d'aller se balader ? Me demande le châtain avec un sourire éblouissant. _ Où ?
_ Je ne sais pas, dans le lycée.
_ Je crois que ce sera la plus belle balade du monde.
_ La plus romantique aussi.
Je lève les yeux en souriant. J'en oublie presque la présence de mes amis. Enfin presque, jusqu'à ce que Mégane se racle la gorge. Cette fille m'énerve, elle gâche toujours tout. Voyant, que je commençais à perdre ma bonne humeur, Mathieu me donne ses mains pour me lever. Enfin c'était ce que je croyais, jusqu'à ce qu'il me prenne et me dépose sans douceur sur son épaule.
_ Je vous l'emprunte, dit-il à mes amis.
Il commence à courir alors que je lui hurle de ralentir. Il ne me répond pas, et se contente de rire à gorge déployée me faisant sourire. Les personnes autour de nous, nous regardent comme si nous étions fous. Mais pour la première fois de ma vie, je m'en contre fiche de savoir ce qu'ils pourraient bien penser de moi en cet instant. Pour la première fois depuis bien longtemps, je profite.
Mathieu me dépose ensuite avec délicatesse sur le sol alors que je grimace en me plaignant d'une petite douleur dans le dos. Le châtain secoue la tête avec son petit sourire en coin, puis sans me laisser le temps de réagir, il me tire par la main et m'entraine dans les couloirs vides et silencieux du lycée.
_ Pourquoi on vient ici ? Demandais-je en le regardant dans les yeux.
_ Je ne sais pas, j'avais envie. Répond-t-il en souriant.
On s'arrête de marcher pour s'assoir en haut des escaliers. Mathieu me parle de lui, me raconte des blagues et me fait rire. Je trouve que l'on s'est beaucoup rapproché depuis hier. Il est le seul à avoir réussi à me faire rire aujourd'hui. Puis, un silence agréable s'installa. Nous nous fixons tous les deux, le regard rivé dans celui de l'autre. Puis de nouveau, il y a cette étrange sensation, de bien-être. Comme si ma solitude et le vide que je ressens depuis toujours était comblées par sa présence. C'est étrange, il y a cet autre sentiment que je n'arrive pas à définir et que je n'avais encore jamais connu. Puis comme à chaque fois que mon regard reste encré dans le sien durant plusieurs minutes, le fil d'or apparait. Je ne comprends pas pourquoi il est là. Ça ne me fait jamais ça. Il n'y a qu'avec Mathieu qu'il apparait comme par magie. Si je raconte cela, tout le monde me prendra pour une folle.
Je détourne le regard de ces yeux bleu azurs pour détailler son visage. Mes yeux se stoppent sur ces lèvres. Il passe à cet instant sa langue sur ces lèvres ce qui fait chauffer mon visage. Mathieu s'approche l'entement de moi, mon regard regarde ces lèvres puis ces yeux. Je n'ai maintenant plus qu'une envie, sentir ces lèvres sur les miennes. Une de ces mains se pose sur ma hanche, alors que nos visages s'approchent de plus en plus. Mes yeux se fermèrent tous seuls alors que mes lèvres s'entrouvrent. Une main se pose délicatement sur ma joue, les miennes se pose instinctivement sur ces larges épaules. Puis enfin, nos lèvres s'entrechoquent.
Chapitre Réécrit, de 560 mots à 1610
M-
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