Chapitre IV
*Trois jours plus tard*
Ça faisait maintenant trois jours que j'étais ici. Aussi étonnant que ça puisse paraître, j'avais beaucoup appris durant ce court délais, car comme promis, Cirsius m'avait fait découvrir quelques principes de leur société comme le fonctionnement du pays et de l'économie, qui n'étaient pas si différents de mon monde, quelques formules de politesse et d'autres banalités du genre.
Le pays dans lequel on se trouvait s'appelait donc l'Arthan, et nous étions dans la capitale, Delosis. J'avais voulu voir la ville, mais les scientifiques s'étaient montrés assez réticents à l'idée que je sorte. Heureusement, j'avais fait la rencontre de Panéris, un jeune collègue de Cirsius très sympathique et beaucoup plus ouvert et accueillant que les autres. Il m'avait obtenu, à force d'insister et avec l'aide de Cirsius, qui se faisait très respecter - en tout cas beaucoup plus que Panéris, une autorisation de sortie accompagnée de une heure. J'y étais allée avec le gentil et un peu timide scientifique, nous avions beaucoup discuté, et avons appris à mieux nous connaître. Même si Panéris était captivé par la description que je lui faisait de mon monde, l'intérêt qu'il y portait était innocent, presque enfentin, je sentais qu'il ne restait pas uniquement avec moi pour en savoir plus, mais aussi par gentillesse et pour mieux me connaître, contrairement aux autres chercheurs qui eux ne s'intéressaient qu'au monde d'où je venais. Bref, Panéris et moi étions en quelques sortes "amis", même si je ne sais pas si ce terme est approprié pour une personne que l'on connait depuis à peine trois jours, mais nous étions devenu assez proches, et je lui faisait confiance.
J'avais par la même occasion découvert la ville. Elle avait un aspect très futuriste, avec ses grattes-ciels d'allure importante aux passerelles transparentes qui les reliaient à d'autres immeubles, ses écrants d'information flottant dans les airs, ses rues pavées et ses étranges véhicules électriques planant à plusieurs mètres du sol, permettant aux passants de circuler librement. Des espaces réservés à ces sortes de voitures pour se poser et se garer étaient aménagés sur certains bords de route.
Mais parmis toutes les choses que j'avais apprises, celle qui m'intéressait le plus et qui était la plus importante à mes yeux m'avait été expliquée par Cirsius : les univers parallèles. Étant spécialisé dans ce domaine, mon "protecteur" m'avait renseignée, en simplifiant bien sûr, sur ce qu'était réellement ces choses.
Il m'avait expliqué qu'il existait des tonnes de copies de notre univers, mais que chacunes d'entre elles étaient situées dans des réalités différentes, d'où le nom d'univers "parallèles". Il ne se passait pas les mêmes évènements dans chaque copies, ce qui veut dire que tous ces univers ont évolués différemment. Cirsius était certain que je venais d'une des copies de cet univers, il n'y avait pour lui pas d'autres explications, et il en était encore plus convaincu quand je lui avais décrit mon monde. En effet, nos deux planètes, celle d'où je venais, la Terre, et celle-ci possédaient le même volume et étaient composées des mêmes éléments, et nos systèmes solaires étaient très similaires.
Quand j'avais demandé à Cirsius comment ils avaient découvert tout ça, il m'avait répondu qu'ils avaient les moyens scientifiques pour le prouver mais qu'ils s'étaient tout d'abord interéssés aux trous noirs. Ils savaient que ceux-ci aspiraient la matière et la digéraient, mais personne ne savait où elle allait ensuite. Ils avaient donc envoyé une sonde à l'intérieur du trou noir le plus proche, sans doutes beaucoup plus évoluée que celles utilisées dans mon monde, et avaient réalisé par la suite et à l'aide de recherches approfondies que l'espace dans lequel elle avait attérit correspondait à notre univers dans une seconde réalité.
À la suite de cette conversation, Cirsius avait émit une hypothèse selon laquelle la fleur qui m'avait transportée ici, une plante du nom d'Aléan doré qui recèle beaucoup de secrets inconnus selon le scientifique, pourrait être une sorte de trou noir en beaucoup moins puissant. Mais le mystère reste entier : comment cette fleur qui n'est sensée pousser que dans ce monde s'est-elle retrouvée dans le mien ? Et comment pourrai-je retourner dans ma réalité ? Cirsius m'avait bien parlé des trous noirs, mais lors de notre première rencontre, il m'avait répondu catégoriquement qu'il n'existait aucun moyen de revenir, du moins vivant je suppose.
C'était sur cette note de mystère que c'était terminé mon apprentissage des trois derniers jours.
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