L'alchimie amoureuse [Part.2]
La journée commence et c'est donc sans surprise qu'Il revint s'asseoir sur mon écorce. Il écouta les bruits qui l'entourèrent, le trio de musiciens, et passé les trente minutes, Il sortit de son étui, son violon. C'est alors, qu'au moment où l'archet toucha la première corde de son violon, que la première note s'envola dans les airs, qu'Elle apparût. Elle s'avança, et s'assit à sa place, à l'opposé du musicien. Elle sortit son cahier et Elle se mit à l'écouter, Lui, à écouter sa mélodie. Et c'est, bercée par la joie qui s'en échappait, qu'Elle saisit son crayon et se mit à Le dessiner. Lui, son archet, son violon, ses yeux mi-clos et son sourire à l'entente de sa mélodie. Pendant les trente minutes où Il joua, Elle le dessina. Cependant, Lui ne l'avait pas remarqué, Il était en transe, avec l'objet de son rêve entre les doigts. C'est au moment où Il termina de faire danser son archet, qu'Il s'arrêta un instant, respira, puis regarda autour de Lui, qu'Il La vit.
Elle, Elle avait suspendu son crayon au moment où Il avait suspendu dans les airs sa dernière note. Curieuse et impatiente d'entendre la suite, Elle leva les yeux. Mais Elle ne rencontra pas le musicien passionné, Elle vit deux billes distinctes, une bleue et une marron la regarder. Lui, vit une artiste lever les yeux. Il s'attendait à voir un visage banal, à en détourner son regard pour l'oublier avant ce soir, comme la plupart des gens de son époque qu'Il croisait tous les jours. Mais l'innocence de son visage et ses yeux le frappèrent et Il ne pût s'empêcher de maintenir son regard. C'est Elle qui le détourna en première, Elle baissa ses yeux, rassembla ses affaires et s'en alla en courant, prise de peur par cet inconnue qui la dévisageait. Lui, resta muet face à la scène qui venait de se dérouler un instant avant sous ses yeux. Mais qui était Elle ? L'avait-Elle écouté depuis le début ? Venait Elle d'ici ou d'ailleurs ? Que dessinait Elle ? Quand la reverrait Il ? Cette dernière question posée, Il rangea son instrument, toujours aussi muet, et Il partit, sans siffloter.
Alors, le lendemain je le revis, avec de petites cernes. Aurait Elle troublé son sommeil ?
Ce jour là il fît gris, et Il n'attendit pas trente minutes avant de sortir son violon, à peine assit, Il prit l'archet, le leva, et le laissa glisser sur les cordes de son instrument. Mais sa musique n'était pas celle de d'habitude, non, elle sonnait comme une demande. Oui, c'est ça, Il l'appelait. Mais Elle ne répondit pas. Et Il resta deux heures à jouer. Il s'arrêta seulement quand la pluie tomba et c'est alors, qu'à la hâte, Il rangea son violon et partit en courant se réfugier à l'abri de l'eau. Il ne vint pas le jour suivant, mais Elle, oui. Le ciel était toujours aussi gris et Elle l'attendit pendant deux heures aussi. Elle ne dessina rien, Elle s'assit et l'attendit. Comme la veille, la pluie tomba, ce qui l'obligea à partir, déçue de ne pas avoir vue cet inconnu.
Mais le lendemain, le soleil brillait, haut dans le cie, illuminant le parc. On était alors un samedi, il y avait un ciel bleu et tous les insectes et animaux profiter des rayons de soleil après ces deux jours pluvieux. Je La vit alors arriver, vêtue d'une robe jaune marquant sa taille par une ceinture aussi claire que ses bottines. Elle s'assit, ouvrit son carnet, sourit sous ses cheveux et regarda autour d'Elle. Quand ses yeux se posèrent sur une coccinelle, qu'Elle se mit alors à dessiner. Elle finit à peine le dernier coup de crayon, qu'Elle entendit jouer du violon, alors Elle tourna sa tête pour le seconde fois et rencontra le même visage que la dernière fois. Il lui sourit, Elle le lui rendit timidement et Il se mit à jouer, Elle ne le remarqua pas, mais Il joua pour Elle. De nouveau bercée par sa mélodie, Elle tourne la page et Le dessina, encore, habillé d'un pantalon noir et de bretelles passant au dessus de son débardeur blanc, avec ces chaussures cirées et ses cheveux bouclés, dont les bords étaient éclaircis par les rayons du soleil qui traversaient les feuillages. Elle s'attarda un moment sur son sourire, puis se mit à le colorier. Tandis que Lui ne s'arrêta pas de jouer, toujours plus fort, avec un rythme toujours plus rapide et une technique plus compliquée. Ensemble, assis sur mon écorce, Ils passèrent quelques heures à profiter de la présence de l'autre, toujours inconnu. Il fût obliger de s'arrêter lorsque son bras se mit à trembler dû au temps et à la technique que représenta sa mélodie. C'est alors qu'Elle referma son cahier, Elle lui sourit et Elle partit. Lui aussi, repartit avec un sourire éclatant collé à ses lèvres. Le dimanche et la semaine qui suivit, Ils se retrouvèrent tous les jours au même endroit. J'étais devenu leur point de rendez-vous. Ils profitaient de l'autre, toujours en exprimant leurs sentiments par l'Art, entre un coup de crayon et un coup de poignet, entre une douce musique et mille couleurs. Et entre deux cœurs qui battaient pour son inconnu.
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