Chapitre 12.1 : La vendeuse de fleurs et l'écureil
Diaprépès était un des dix royaumes d'Atlantide, les plus splendides. Son architecture était riche et variée, les rues étaient pavées de marbre noir et les habitants se pavanaient dans d'impressionnants habits qui témoignaient de leur haute-classe. Les amphithéâtres et les bains thermaux ne manquaient pas, ainsi que les temples aux multiples colonnes qui servaient de lieux de culte pour les poséidiens.
Atlantide était une île très vaste avec dix nations, dont Atlas était le royaume législateur et c'était là qu'était prise toutes les décisions. Les habitants d'Atlantide ne le savaient pas, mais Poséidon vivait quelque part dans un palais entouré d'une forêt, elle-même, rempli de créatures toutes aussi dangereuses que fascinantes.
Le continent se situait sous l'océan Atlantique, une espèce de voile magique totalement hermétique l'enveloppait, dissimulant ainsi ce fabuleux monde aquatique. Les expéditions à l'extérieur étaient tout de même possible, grâce aux immenses navires volants qui s'entouraient du même type de voile translucide, afin de mieux se protéger de la masse écrasante de l'eau.
À Atlantide, les races, les cultures et les religions se diversifiaient également. On retrouvait en majorité, les poséidiens. Des dignes descendants de Poséidon, lui-même. Ensuite il y avait les athéniens originaire d'Athènes. Ces derniers étaient présents depuis leur invasion sur l'île lors d'une guerre contre les poséidiens. Mais malheureusement pour eux, leur attaque s'est déroulée au moment ou Zeus obligea Poséidon à engloutir l'île, suite à l'indécence de son peuple.
Il y avait également les Ishims, un peuple venu du monde divin et qui a longtemps commercé avec les poséidiens. De la même manière que les Nartes, qui eux viennent de l'Orient et on ramené à Atlantide leur art ainsi que leur savoir. Puis le dernier peuple était celui des Wodos, ces derniers viennent tout droit d'Afrique noire et ont inculqué leurs valeurs aux poséidiens ainsi que leurs sciences et leur religion, sans pour autant l'imposer comme l'ont fait les Ishims.
Chacun de ces peuples s'était équitablement partagé les dix royaumes. Ils en possédaient au moins deux par ethnie, sauf les athéniens qui ne possédaient qu'un seul territoire. Cela n'était pas du à un hasard, les poséidiens éprouvaient une haine profonde envers ce peuple d'envahisseurs, allant même jusqu'à les discriminer.
Aïsha était une athénienne, elle avec grandit à Eumélos, le royaume réservé à son peuple. Mais c'était également le royaume le plus pauvre de toute l'Atlantide. Elle avait du se battre depuis sa plus tendre enfance, depuis la mort de sa mère. Pourtant elle ne descendait pas de n'importe qui, sa génitrice n'était rien autre qu'Athéna en personne.
La raison pour laquelle sa mère eut abandonné ses pouvoirs, lui a été révélée que le jour de la mort de cette dernière. Aïsha s'était retrouvée toute seule, elle n'a jamais su quelle était l'identité de son père. Les derniers mots de sa génitrice, juste avant de mourir, étaient :
– « Chez le seigneur des mers se trouve un objet qui te revient de droit, trouve le et tu sauras qui est celui qui t'a mise en moi... »
Elle ne faisait sûrement pas allusion à Poséidon, car ce dernier ne s'était pas montré depuis la sinistre époque du submergement de l'île. Alors pour éclaircir ce mystère au sujet de son paternel, la jeune femme s'était engagée chez Les bâtards d'Atlantide. Il s'agissait d'une armée montée par des dieux orishas dans le royaume d'Azaès, les troupes y étaient formées dans l'Académie.
Olokun était le roi de ce royaume, elle s'était donc fixé comme objectif de le rencontrer à tout prix. Mais pour cela, le plus simple serait d'intégrer les troupes.
Elle avait entendu dire que l'armée n'acceptait que les dieux, les sang-mêlé et les pratiquants de magie. Comme cette classification jouait en sa faveur, elle finit enfin par prendre sa décision.
Aujourd'hui était son dernier jour de travail dans la boutique du vieux fleuriste, Polémanos. C'était un homme âgé, de race poséidienne et malgré sa différence avec son employée, il ne l'avait jamais discriminé. Le vieillard l'avait toujours payé convenablement et l'avait bien traité. Aïsha eut même bénéficié d'un logement dans la ville de Diaprépès, payé par ce généreux Polémanos.
– Merci pour tout ! Remercia-t-elle en serrant la main du vieil homme, j'espère vous revoir d'ici bientôt. Le fleuriste sourit et la remercia pour toutes ces années de travail.
Aïsha porta des lavandes à ses cheveux, c'était sa plante préférée. Le parfum de la lavande était d'une douceur inégalable et ça lui rappeler sa mère, lorsque celle-ci venait la border dans son enfance.
Athéna avait été une bonne mère, elle avait sacrifié son immortalité et sa responsabilité divine lors de la chute de l'Olympe. Tout ça c'était pour sa fille, elle ne voulait pas faire la même erreur qu'avec ses autres enfants.
Un petit écureuil surgit subitement en passant par la fenêtre de la boutique pour atterrir sur l'épaule de la jeune femme.
– Te voilà enfin, Rat ! Lança-t-elle à son ami, d'un sourire plein de malice, je commençais à croire que je m'étais enfin débarrassé de toi.
– Oh ferme là, Thel ! Rétorqua l'animal en s'étirant de toute sa longueur, on sait tous les deux que sans moi t'es aussi inutile que le cul de cupidon.
Il se balança gaiement sur une des deux nattes Brunes de Aïsha, avant de sauter sur son baluchon et d'y pénétrer pour piquer un petit roupillon. La jeune femme avait rencontré l'écureuil, lorsqu'elle était toute petite. Elle comprit rapidement qu'il s'agissait d'un animal très spécial, c'était en réalité une divinité, tout comme elle. Ratatoskr s'était lié d'amitié avec la jeune Aïsha depuis la mort de sa mère, lors de ses dix ans. C'était donc lui qui avait prit soin d'elle du mieux qu'il pouvait, et c'était déjà pas mal pour un écureuil.
Le dieu l'appelait Thelmar, car cela voulait dire "protégé(e) ou protecteur', en poséidien '.
Aïsha était une jolie femme. Ses cheveux, impeccablement coiffés en deux nattes Brunes, tombaient dans le bas de son dos.
L'athénienne décida d'emprunter un des célèbres transports d'Atlantide, l'aérobat. C'était un véhicule qui ressemblait étrangement à un bateau, sauf qu'il avait la fameuse et étonnante particularité de voler.
L'aérobat avait un petit compartiment de la taille d'une charrette, le fond n'était pas trop bas et des sièges permettaient de s'asseoir, tandis qu'une voile triangulaire était contrôlée par le conducteur.
Celui-ci invita gentiment Aïsha à monter à bord, ainsi qu'une autre passagère plus vieille qui prit place en face d'elle. Un étrange effet de ventouse colla solidement la jeune femme à son siège, il s'agissait là d'un enchantement de sécurité, très efficace. La jeune femme poussa un cri de surprise lorsque l'appareil s'éleva brusquement dans le ciel. Elle eu honte en constatant, que la dame en face d'elle n'avait eut aucune réaction, malgré son âge avancé.
La taille des bâtiments se réduisit rapidement à mesure qu'ils prenaient en altitude. Aïsha ne cessa de jeter des regards impressionnés.
L'aérobat survola successivement les terres riches de chaque royaume. Aïsha s'émerveillait devant la beauté du paysage qui défilait devant elle, sans jamais s'en lasser.
Au bout de seulement deux heures de voyage, elle arriva enfin à Azaès, royaume du peuple Wodo. La jeune femme espérait y trouver ses réponses.
Note d'auteur
Salut ! comment allez-vous ?
Voici le premier chapitre parlant d'une nouvelle héroïne: Aïsha, fille de la déesse gréco-lybienne "Athéna Tritonide"
J'éspéres que vous aimerez la suite des aventures avec cette dernière.
On se retrouve pour la suite.
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