Chapitre 20 : Achille
Mercredi 20 décembre : Achille
Il s'était remis à neiger. De gros flocons dégringolaient des ténèbres du ciel, avant de s'écraser dans l'herbe humide, aux pieds des trois adolescents. Achille frissonna. Décidément, ce mardi avait été une mauvaise journée de bout en bout. Même si, vu l'heure avancée, cette journée était techniquement finie. Mais le mercredi ne s'annonçait pas mieux, bien au contraire.
Au loin, Pirate aboya avec urgence. Cora et Prune coururent à la hâte en direction du son, tandis qu'Achille les suivait plus lentement, fourbu et démoralisé. Comment diable avaient-ils fait pour se retrouver dans une situation pareille ?
Si ce matin, on lui avait annoncé que les évènements évolueraient ainsi, il ne l'aurait jamais cru. Quand Cora leur avait proposé de sécher à nouveau, il s'était empressé d'accepter. S'il avait su, il y aurait réfléchi à deux fois.
Après avoir réussi à s'éclipser du lycée sans encombre, ils avaient tous les trois marchés à travers la ville. Ils avaient décidé de se rendre chez les Fabre, afin de confronter la mère de Neil. Mais avant, ils faisaient un crochet par la maison d'Achille, pour récupérer Pirate. Le garçon serait plus rassuré de le savoir à ses côtés. Certes, en cas de grave danger, le labrador ne leur serait certainement pas d'une grande aide, mais il pouvait avoir un certain aspect dissuasif – après tout, il pesait un bon trente kilos, et Achille savait qu'il n'hésiterait pas à montrer les crocs pour le protéger. Néanmoins, quand, une fois arrivés chez lui, ils l'avaient découvert endormi dans le panier à linge sale, un caleçon rouge coincé sur le crâne, l'animal avait tout de suite semblé moins impressionnant. Achille lui-même n'avait pas pu s'empêcher de rire face à ce drôle de spectacle.
Mais les éclats de rire de trois personnes l'avaient rapidement tiré de son sommeil, et il s'agitait désormais à travers toute la maison, quémandant les caresses des deux filles en leur faisant les yeux doux. Attendris, ils étaient restés plus longtemps que prévu, et ils avaient finir par déjeuner là.
Après cette agréable pause, ils avaient dû se remettre en route, à leur plus grand regret. Aucun d'entre eux n'avaient spécialement envie de marcher plus de quarante minutes dans le froid. Le vent semblait s'être donné pour mission de leur geler le moindre espace de peau qu'ils avaient malencontreusement oublié de couvrir, et pour l'instant, il était bien parti pour remporter la bataille. À force de crapahuter dans les bas-côtés humides, ils finirent par avoir les pieds trempés également, à leur plus grand désespoir. Même les fidèles timberlands d'Achille ne résistèrent pas longtemps, et ses chaussettes se retrouvèrent vite aussi mouillées que la végétation environnante.
Quand ils parvinrent enfin dans la rue de Prune et des Fabre, ils faisaient peine à voir. Tous les trois grelottaient abondamment malgré leurs épais manteaux, et les bourrasques avaient achevé leur œuvre en leur ébouriffants horriblement les cheveux. Même Pirate ne gambadait plus aussi joyeusement qu'auparavant, et sa queue pendouillait tristement, frôlant les hautes herbes qui bordaient la route.
Cette fois-ci, quand ils pénétrèrent dans la propriété des Fabre, Achille prit Pirate avec lui. Il n'était plus question de le laisser dehors pour faire plaisir à ces gens. Il va sans dire qu'il était aussi hors de question que le garçon retire ses chaussures quand il entrerait. Le temps de l'amabilité et des politesses était bel et bien révolu. Il ne ferait rien qui puisse faire plaisir à ces tortionnaires, qui torturaient leur fils sans aucun remords mais osaient faire semblant d'être dévastés devant eux et devant la police. Non, tout ceci était fini. Ils étaient venus faire la lumière sur toute cette affaire, et Achille ne quitterait pas cette maison sans connaître la vérité cette fois-ci.
Il frappa à la porte avec force, bien décidé à ne pas se dégonfler. Il fronça les sourcils quand, après quelques instants, personne ne répondit. Derrière lui, Cora soupira bruyamment.
- Ce n'est pas vrai ! râla-t-elle. Ne me dites pas qu'il n'y a personne ?
- J'en ai bien l'impression, se résigna Achille.
Prune s'avança alors vers le porche d'un pas décidé, et sans un mot, elle appuya sur la poignée. La porte s'ouvrit dans un grincement lugubre peu avenant, et leur sauveuse se retourna vers ses amis avec un sourire triomphal.
- Neil m'avait dit que ses parents ne fermaient presque jamais leur porte d'entrée à clé pendant la journée, leur expliqua-t-elle.
- Je vois, marmonna Achille, honteux de ne pas y avoir pensé tout seul.
Pirate lança un aboiement bref, comme si, lui aussi, il était impatient d'avoir le fin mot de cette histoire. Son maître entrouvrit la porte avec hésitation, et l'animal se rua à l'intérieur. Achille le suivit aussitôt, suivi de ses amies. Ses chaussures mouillées crissaient sur le parquet ciré à la perfection, mais il n'en avait cure.
Il déboula dans le salon à grands pas, et il tomba sur la mère de Neil. Un verre de vin rouge à la main, elle observait vaguement son jardin à travers la fenêtre, pensive. Bien qu'ils n'aient pas été discrets pour deux sous, bien au contraire, la femme ne sembla même pas remarquer la présence de ces trois adolescents accompagnés d'un gros chien noir dans son salon.
Achille se racla la gorge pour attirer son attention. Elle se retourna vers eux d'un mouvement lent et gracieux, comme si elle les attendait depuis un moment. L'adolescent s'attendait presque à ce qu'elle les réprimande pour leur retard. Au lieu de ça, ce fut d'une voix surprise qu'elle s'exclama :
- Mais qui êtes-vous ?
Le garçon fronça ses sourcils, perplexe. Comment pouvait-elle ne pas les reconnaître ? Il était ami avec son fils depuis un certain temps, Prune vivait littéralement à deux pas de chez eux, et même Cora était déjà venue plusieurs fois dans le cadre de leur enquête.
- Pardon ? s'étonna Prune, de toute évidence aussi perdue que son ami. Mais enfin, c'est nous, madame Fabre. Je suis Prune Aubrun, votre voisine d'à-côté. Et voici Achille Martin et Cora Park. Nous sommes des amis de Neil.
Elle s'exprimait d'une voix douce et patiente, mais Achille sentait bien qu'elle n'était pas aussi sereine qu'elle le laissait paraître. Quelque chose clochait. Elle n'était pas dans son état normal, c'était impossible.
Achille eut alors un éclair de génie, et il se dirigea vers la commode blanche qui trônait à l'entrée du salon. Il sentit le regard interrogatif de ses amies dans son dos, mais il n'y fit pas attention. Les trois tiroirs inférieurs étaient malheureusement vides, mais il eut plus de chance dans ses recherches quand il ouvrit l'ultime compartiment. Au milieu, entre les stylos et les enveloppes, il y avait une petite boite orangée. Celle-là même d'où madame Fabre avait sorti les petites pilules qu'elle avait ingéré devant eux, le soir de leur première visite.
- Qu'est-ce que tu fais, mon garçon ? s'exclama justement cette dernière d'une voix éthérée. Repose ça, je te prie.
L'adolescent ne l'écouta pas. À vrai dire, sa voix ne parvenait qu'à peine à ses oreilles. Il ne fit pas non plus attention aux questions pressantes de Cora et Prune. Il extirpa la boîte de son rangement d'une main tremblante, avant d'en lire l'étiquette avec appréhension : « Xanax ». Ce n'était pas, comme il l'avait pensé en premier lieu, des antidépresseurs. C'était des calmants. Et vu le faible poids de l'objet, il ne devait pas en rester énormément.
Un frisson lui parcouru longuement l'échine. Cette découverte faisait remonter en lui les souvenirs d'une époque qu'il aurait largement préféré oublier. S'il avait cru qu'il s'agissait d'antidépresseurs, c'est parce que sa propre mère en avait consommé pendant des années. Quand il avait treize ans, il avait surpris son père dans les bras d'une femme, qui n'était malheureusement pas sa mère. Malgré son jeune âge, il avait tout de suite compris la situation. Son géniteur avait essayé de l'en empêcher, mais dès qu'il en avait eu l'occasion, le garçon avait tout raconté à sa mère. En apprenant que son mari la trompait, elle avait immédiatement demandé le divorce. Pénélope, à peine âgée de sept ans, avait très mal vécu la situation. Achille aussi, même si à l'époque, il tentait de jouer au dur pour ne rien en laisser paraître.
Son père avait bien tenté de recoller les morceaux avec des belles paroles et des bouquets de fleurs, mais ses efforts s'étaient avérés vains. Son attitude avait alors changé du tout au tout, et il avait multiplié les coups bas contre son ex-femme. Il avait par exemple changé les serrures de la maison lorsqu'elle était absente, pour l'empêcher de rentrer chez. Et ce n'était qu'un exemple parmi tant d'autres. Lorsqu'ils étaient passé devant le juge, il avait tout fait pour récupérer la garde exclusive des enfants et ainsi les empêcher de revoir leur mère. Mais ce n'était pas le pire. Sa mère, déjà au bout du rouleau, avait alors découvert que non seulement son ex-mari l'avait trompée, mais qu'en plus, il avait eu un enfant avec cette autre femme, alors même qu'ils étaient encore mariés. Cette trouvaille avait fini par l'achever, et elle était tombée en dépression nerveuse. Elle avait arraché la garde d'Achille et de Pénélope de justesse, mais elle s'était ensuite retrouvée incapable de s'en occuper correctement. Les enfants avaient donc été envoyé chez leurs grands-parents maternels, tandis qu'elle-même tentait tant bien que mal de s'en sortir en suivant une thérapie.
Avec le temps, les choses avaient fini par s'arranger peu à peu, et la vie avait pu reprendre son cours. Mais Achille savait que les choses ne reviendraient jamais comme avant. Quelque chose semblait s'être brisé chez sa mère, et sans les cachets, il doutait qu'elle soit encore en vie aujourd'hui.
- Achille ? Qu'est-ce que c'est ?
La voix inquiète de Cora le tira de ses sombres pensées. L'essentiel était que sa mère aille mieux. Dans l'immédiat, la priorité était Neil. Et les étranges calmants de sa mère...
- Du Xanax, murmura-t-il d'une voix blanche.
- Elle ferait de l'anxiété ? s'étonna Cora, l'air très au courant. Avec la disparition de Neil, ça serait plausible... Mais elle en prenait déjà avant, n'est-ce pas ?
Prune hocha doucement la tête. Achille remarqua alors avec horreur que Regina Fabre tenait son portable dans sa main... et qu'elle était en train de composer un numéro.
- Non ! s'écria-t-il aussitôt.
Mais le mal était fait : son interlocuteur avait décroché.
- Pierre ? C'est moi. Il y a des jeunes dans la maison, ils prétendent être des amis de Neil...
Cora se précipita pour lui arracher l'objet des mains. Avant qu'elle n'ait le temps de raccrocher, ils purent tous entendre très distinctement le père de Neil, qui s'exclamait d'une voix froide :
- Ne bouge surtout pas, j'arrive !
Pétrifiés, les trois adolescents s'observèrent longuement. Le plan était tombé à l'eau : Pierre Fabre allait débarquer d'un instant à l'autre, et nul doute que lui ne serait pas aussi désorienté que sa femme.
- Qu'est-ce qu'on fait ? commença Prune. S'il arrive alors qu'on est encore là, on est cuit. Il battait son fils, il n'aura pas le moindre scrupule pour nous violenter.
- On reste encore dix minutes, asséna Achille. Il faut qu'on sache.
Regina Fabre, son verre de rouge toujours à la main, les observa d'un air confus.
- Sortez de chez moi, murmura-t-elle enfin.
- Madame, la pressa Achille. Qu'est-il arrivé à Neil ? Vous le savez, n'est-ce pas ?
Elle l'observa avec incertitude, alors que Prune et Cora retenaient leur souffle derrière Achille.
- Je... Mon fils a disparu. Comment pourrais-je savoir quoi que ce soit ?
Achille s'approcha d'elle, se montrant plus insistant. Il devait obtenir une réponse. Il le fallait.
- Vous l'avez tué, c'est ça ? Vous et votre psychopathe de mari, vous l'avez tellement battu qu'il en est mort ?
- On sait tout, continua Cora. On a lu son journal intime, on sait que vous le battiez.
- Vous... Vous pensez que j'ai tué Neil ? Mon... Mon propre fils ?
- Vous le battiez bien. Le meurtre n'est que la suite logique de cette violence barbare, l'attaqua Prune.
- Jamais... Jamais je n'ai posé la main sur Neil, se défendit faiblement la femme. Jamais.
Achille contracta ses mâchoires. La tournure que prenait la conversation ne lui plaisait pas. Pas du tout. Le père de Neil pouvait arriver à tout moment, et sa mère était groggy, probablement assommée par une dose trop importante de calmants.
Il se retourna alors vers Cora, et quand leurs regards se croisèrent, il eut une illumination.
- Elle n'y est pour rien ! s'exclama-t-il au moment où Cora s'écriait :
- Elle est droguée par son mari !
Prune les observa tout à tour, horrifiée.
- Vous croyez ? Mais dans son journal, Neil mentionne toujours « ses parents », et non uniquement son père. Elle me semble tout aussi coupable que lui.
- Le Xanax peut provoquer des somnolences, une désorientation du patient, expliqua Cora. Et c'est une substance extrêmement addictive. Plus on en prend, moins il a d'effet, alors les patients augmentent peu à peu leur dose... C'est presque une drogue. Je mettrais ma main à couper que c'est son mari qui a commencé à lui en donner, pour la maintenir plus facilement sous sa coupe, alors même qu'elle n'en avait pas besoin. Je suis presque certaine qu'elle n'a pas plus d'anxiété que vous et moi.
Sa brillante déclaration fut coupée par un bruit de verre brisé. La mère de Neil venait de laisser s'échapper son verre de ses mains. La boisson se rependit sur le sol immaculé, éclaboussant le tailleur beige de la femme et le tapis, telles des gouttes de sang. Des éclats de verre brisés brillaient comme des diamants au milieu de cette mare sanglante. Cora eut un hoquet de surprise, pétrifiée, et Prune observa ce désastre avec épouvante, son teint devenant un peu plus blême à chaque instant.
Pirate se mit soudain à hurler à la mort, et la porte d'entrée s'ouvrit en grand, laissant pénétrer à l'intérieur la bise glaciale et Pierre Fabre. Il jeta aux trois adolescents un regard si noir que même Achille se sentit faiblir. Il comprit soudainement pourquoi Neil ne lui avait jamais parlé de tout ça. Ce regard réduirait au silence n'importe qui. Ce n'était pas un simple coup d'œil courroucé. Une véritable folie furieuse semblait briller au fond des prunelles de l'homme, et sa pupille, écarquillée, avait presque entièrement recouverte son iris bleue glacier. Ce n'était plus les yeux d'un homme, mais bel et bien ceux d'un monstre.
Il avança d'un pas, et ce simple geste sortit les adolescents de leur torpeur. Leur instinct de survie venait de prendre le dessus. Cora se mit à courir vers la sortie, mais au dernier moment, l'homme lui attrapa le bras et elle grimaça. Prune, qui avait réussi à se faufiler dehors, se figea, Pirate à ses côtés. Achille recula de quelques pas, cherchant en vain une deuxième sortie. Mais il ne savait que trop bien qu'il n'y en avait qu'une.
- Bande de petits fouineurs ! éructa l'homme sans lâcher Cora.
La jeune fille déglutit, prise au piège. Achille se mit à réfléchir à toute vitesse, à la recherche d'une solution pour tirer son amie de ce mauvais pas. Mais il avait beau chercher, il ne voyait pas. L'homme était plus grand et plus fort que lui, cela ne faisait aucun doute. Il n'avait que l'avantage de la jeunesse et de la rapidité. Pas sûr que ce soit suffisant.
- Qu'est-ce que vous foutez chez moi ? reprit le père de Neil d'une voix proprement terrifiante.
Il n'avait plus à rien à voir avec l'homme qu'Achille connaissait. Une veine palpitait sur sa tempe et il soufflait comme un bœuf. Sa femme semblait tout aussi apeurée que les adolescents, et Achille comprit qu'elle ne pourrait leur être d'aucune aide. Il ne voyait qu'une seule option : il fallait qu'il essaye de détourner son attention pour qu'il baisse sa garde, afin que Cora puisse s'échapper.
- On sait tout, s'exclama-t-il d'une voix forte, priant pour que l'homme ne remarque pas les tremblements qui y perçaient.
- Qu'est-ce que tu racontes, petit ?
- On sait tout. On a prévenu la police avant de venir, bluffa-t-il. Ils savent que vous battiez Neil. C'est fini pour vous, ils seront là dans un instant pour vous arrêter.
Un rictus moqueur apparu sur le visage de l'homme.
- C'est bien beau tout ça, mais je suis prêt à parier que vous n'avez pas l'ombre d'une preuve. Je m'en suis assuré.
Achille frissonna. Il avait face à lui un véritable monstre, que ne semblait pas éprouver le moindre remord.
Soudain, l'homme se plia en deux avec un grognement de douleur. Prune apparu derrière lui, les cheveux au vent. Elle avait les yeux écarquillés, comme si elle ne parvenait pas à croire qu'elle venait de frapper un homme violent qui faisait au moins le double de son poids.
- Vite ! s'exclama Achille en attrapant la main de Cora. Courez !
En effet, le colosse s'était déjà relevé, et il n'y avait aucun doute qu'après cet affront, il ne les laisserait pas s'en sortir indemnes.
Les trois adolescents et l'animal traversèrent le jardin à la hâte, comme si leur vie en dépendait – ce qui était sûrement le cas. Une fois sur la route, ils ne s'arrêtèrent pas, et ils continuèrent vers la ville. Ils avaient les jambes fourbues et les poumons en feu, mais l'adrénaline les maintenait à cette vitesse. Après plusieurs kilomètres ainsi, Prune commença à ralentir, et Cora et Achille s'arrêtèrent à ses côtés.
La nuit était tombée, conférant à l'atmosphère une aura plus terrifiante qu'elle ne l'était déjà. Prune murmura d'une voix tremblante :
- Il l'a tué, n'est-ce pas ?
- Le contraire m'étonnerait fortement, cracha Cora, le bras meurtri par la poigne de l'homme. C'est un monstre, un vrai forcené. Sans toi, je n'aurai pas donné cher de ma peau !
- Je n'avais pas le choix, sourit laconiquement Prune. Je n'allais pas vous laisser entre les mains de ce psychopathe.
- En tout cas, très beau coup, la félicita Achille, admiratif. Pile poil là où il faut ! Je n'aurai pas aimé être à sa place !
Sa remarque les dérida quelques secondes, puis Cora sortit son portable de sa poche, l'air décidée.
- J'appelle la police, déclara-t-elle.
- Tu penses qu'ils nous croiront ? demanda Prune. Après tout, il a raison : on n'a pas la moindre preuve, excepté le journal de Neil.
- Ça devrait être suffisant. Et puis, il y a nos trois témoignages en plus !
La jeune fille composa alors le numéro de leur commissariat, sous les yeux anxieux des deux autres. La sonnerie retentit un instant, avant qu'une voix pressée ne lui réponde :
- Police, j'écoute.
- Oui, bonsoir. Je m'appelle Cora Park, et j'ai des informations à propos de la disparition de Neil Fabre, exposa-t-elle d'une voix claire.
- T'arrives un peu tard cocotte ! On vient de retrouver un cadavre sur le bord de la route, à l'entrée de la ville. Il y a de grandes chances que ce soit lui. Après tout, les adolescents mystérieusement disparus, ça ne court pas les rues !
Cora raccrocha d'une main tremblante.
- Ils ont trouvé un corps à l'entrée de la ville.
Elle n'eut pas besoin d'en dire plus. Prune s'effondra dans les bras d'Achille, et ce dernier eut toutes les peines du monde à la soutenir. Lui-même se sentait sur le point de défaillir, ses dernières forces l'abandonnaient peu à peu. Une larme unique roula sur sa joue, aussitôt suivie d'une dizaine d'autres.
❅❅❅
quoi ? comment ça j'ai énormément de retard pour poster ce chapitre ? non vraiment, je ne vois absolument pas de quoi vous parlez..!
bon, sinon je suis en train de procéder à une réécriture de l'histoire, j'ai déjà corrigé tous les chapitres précédents, et il ne me reste que les derniers chapitres à écrire (j'ai étrangement énormément d'inspiration ces temps-ci, et par miracle, je suis en vacances, alors je peux en profiter pour une fois haha)
bref, j'espère que l'histoire vous plaît toujours ? ça reprend avec un chapitre plutôt long, avec pas mal de révélations hehe (et oui, la fin approche omg)
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