Chapitre 24

De tout temps, les rumeurs allaient bon train à Poudlard. Elles se répandaient généralement comme une traînée de poudre. Celle-ci n'y fit pas exception. Déjà, dans la salle commune des Serdaigle, elle était là depuis plusieurs jours mais les Serdaigle étaient assez ouvert, aussi, cette rumeur ne les dérangeait pas vraiment. Mais quand elle fut dehors, tout le monde le sut. Lola l'apprit alors qu'elle se rendait en cours de botanique. Alex n'y participait pas et elle s'en félicita. Lola repéra Chiara qui semblait toujours tout supporter avec le sourire. Une serpentard, amie de Lola, y alla carrément et lui demanda si elle sortait bien avec Liv de Serdaigle. Chiara se contenta de sourire et d'entrer dans la serre.

-Tu crois que c'est vrai ?

-Aucune idée, déclara Lola.

A la fin de son cours, elle se dépêcha de trouver Alex mais tomba sur Will.

-Hé, tu as entendu la rumeur ? Lui demanda-t-elle en chuchotant.

-Ouais.

-T'as vu Alex?

-Non.

-Et Liv?

-Ouais.

-Elle va bien?

-Ouais.

Lola soupira et le laissa là, ce qu'il pouvait être énervant parfois, surtout dès que ça tournait autour de Liv, il la protégeait farouchement. Lola ne trouva pas Alex et dut aller à son prochain cours. Will, lui, avait fait demi-tour pour trouver sa propre meilleure amie à leur prochain cours.

-J'ai vu Lola, lui souffla-t-il alors qu'ils se mettaient en binôme pour Défense Contre les Forces du Mal.
-Ah?

-Elle voulait savoir comment ça allait.

-Vraiment?

-Et moi aussi j'ai envie de le savoir. Et tu me l'as jamais vraiment dit, tu sors avec Chiara?

-Je sais pas.

-Tu, comment tu peux ne pas le savoir, lui souffla-t-il.

-J'ai parlé avec Ian.

-Oh.

-Il m'a dit qu'il pensait être amoureux de moi. Tu le savais, dit-elle d'une voix catégorique mais douce.

-Ouais, j'avais plus ou moins compris quand il s'est tant énervé contre Alex. Hé, Liv, c'est pas ta faute.

-Je sais.

-Et t'as le droit de vivre, si tu veux être avec Chiara.

-J'ai envie d'être avec Alex.

-Même après ce qu'elle t'a fait?

-Oui, c'est dingue, mais je la comprends, elle a peur et... j'aime beaucoup Chiara mais je pense que c'est trop tôt. On passe de bons moments ensemble, c'est tout.

Ils durent se concentrer sur leurs sorts et quand elle sortit de son cours, Liv chercha Chiara. Elle la trouva facilement puisqu'elle l'attendait dans le Grand Hall.

-Ça va? Demanda Chiara en s'approchant d'elle.

-Ouais et toi ? On t'a pas trop embêté?

-Non, toi si?

-Non, non.

-Ça te gêne?

-Un peu.

-Tu crois qu'un jour, tu arriveras à l'oublier?

-J'espère.

Liv ne la vit pas venir, Chiara se pencha pour l'embrassa. Devant tout le monde.

-Je m'en fiche de ce que les autres pensent, lui murmura-t-elle avant de partir.

Déboussolée, Liv sortit dehors et marcha jusqu'au lac. Elle aimait beaucoup Chiara, c'était certain. Pourquoi n'arrivait-elle pas à se détacher d'Alex? Celle-ci ne l'aimait pas... non, c'était faux, elle n'assumait pas, c'est tout. Elle avait honte.

-Tu l'aimes?

Liv se retourna pour voir Alex tout près d'elle.

-T'as pas le droit de me demander ça.

-Comment tu peux me faire ça ? Souffla Alex.

-Et toi, comment as-tu pu me faire tout ça ?

-C'est Ian qui...

-T'en pendre à Chiara, sortir avec ce mec, tu crois que ça ne m'a rien fait peut être?

-Mais tu savais que c'était pour... pour t'oublier.

-Et moi j'ai pas le droit de faire pareil ? Tu aurais préféré que je me tape un mec?

-Non, je...

-T'as pas le droit de m'en vouloir Alex, fit Liv en se levant, c'est toi qui as tout gâché ! Tu crois que j'aurais voulu qu'on s'affiche ? Que je n'aurais pas respecté ça ? Tu crois que c'était plus facile pour moi ? Et bien non, on n'aurait pu tenter et tu le sais, mais tu as eu peur et tu as préféré me blesser! Et le pire, c'est que je ne t'en veux pas et que je te comprends.

-T'as couché avec elle? Demanda Alex en essuyant ses larmes.

-Arrête de me demander ce genre de choses ! Tu peux pas me le demander.

-Peut-être que tu as raison, on aurait pu essayer, mais tu sais que ça se serait su et j'aurais pas supporté et ça aurait été pire.

-Alors quoi, tu vas ignorer que tu aimes les filles toute ta vie?

-Je, c'est pas les filles que j'aime, c'est toi.

Liv se mit à pleurer et lui tourna le dos.

-Tu peux pas me dire ça après tout ça!

-Toi aussi tu as fait des choses qui m'ont blessé, je ne suis pas la seule méchante!

-Tu t'attaquais à Chiara et bien avant que je ne m'intéresse à elle.

-Alors tu, tu t'intéresses à elle?

-Oui mais on n'a pas couché ensemble et... je peux pas l'aimer comme je t'aime toi.

-Mais tu l'as embrassée.

-Oui.

-Alors c'est fini, dit tristement Alex.

-C'était déjà fini, non ?

-Pas pour moi.

-Tu te fous de ma gueule ? Cria Liv. Comment oses-tu me dire ça ! Tu me gâches ma dernière année, je devrais être à réviser au lieu de penser à toi, tu m'as fait mal, Alex, tu m'as blessée au plus profond de moi parce que tu m'as dit que c'était fini ! Tu voulais quoi ? Je, il ne s'est rien passé avec Chiara, elle a été mon amie, ne, je te déteste de me dire ça!

-Je me déteste aussi, admit Alex.

-Dis pas ça. Je, je peux plus faire ça Alex.

-Plus faire quoi ?

-T'attendre et être malheureuse. Je t'aime mais ça ne suffit pas. J'ai, j'ai mes aspics a passer et il faut que ça s'arrête.

Liv la contourna et s'en alla vers le château en larmes. Alex resta un moment à pleurer, seule, jusqu'à ce qu'il se mette à pleuvoir. C'est trempée qu'elle rentra dans la salle commune. Elle monta dans son dortoir et fut heureuse de voir que Lola l'avait suivit. Elle s'écroula dans ses bras et se mit à pleurer :

-J'ai tout gâché!

Lola la serra fort contre elle, le cœur serré de voir Alex dans cet état.

.

Drago commença à s'inquiéter sérieusement à s'inquiéter après trois jours sans nouvelles d'Hermione. Elle lui avait déjà fait le coup une ou deux fois quand elle s'était mise quelque chose en tête mais là, ça devenait bizarre. De plus, ils devaient se rendre au tribunal le lendemain et elle venait toujours le voir la veille pour en parler. Aussi, il envoya des notes à Potter et Weasley pour savoir s'ils avaient eu des nouvelles. Il était terriblement frustré de ne pas pouvoir s'assurer de sa sécurité lui-même. Aussi, il fut rassuré en entendant un hibou frapper à sa fenêtre. Ce n'était pas le sien mais il n'y prit pas garde sur le moment. Le mot le stupéfia :"Si vous voulez retrouver votre jolie avocate vivante, faites ce que je vous dis. Ne prévenez personne. Allez chez elle et vous comprendrez."

Tremblant, il relut plusieurs fois la missive. Il faillit transplaner aussi sec mais se rappela qu'il ne pouvait pas sortir de chez lui. Mais il ne pouvait laisser Hermione en danger. Il posa le mot bien en évidence et prit la poudre de cheminette directement chez Hermione. Il s'attendait à une espèce d'alarme mais rien ne se fit. C'était la première fois qu'il venait chez elle mais il n'y fit pas attention, il fouilla dans les affaires qui traînaient avant de repérer une feuille mise en évidence par dessus ses livres et son ordinateur. L'adresse du Dr. Twins, spécialiste du clonage. Drago ne réfléchit pas une seconde et se rendit chez ce docteur. Le lieu semblait désert, il en fit le tour, appela Hermione.

Puis, le trou noir.

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Pansy déposa sa fille dans son berceau et alla trier le courrier. Elle tomba en arrêt en voyant la une d'un des magazines : Ron et une autre femme, très proches, lors d'une soirée il y a deux jours. La douleur la prit par surprise. Comment osait-il lui faire ça ? Elle maudissait Ron Weasley! Elle était sûre qu'il l'avait fait exprès pour lui faire du mal et bien c'était... totalement réussi. Elle lut l'article en détail, apprenant que la conquête jouait au Quidditch, qu'ils avaient été proches toute la soirée et qu'ils étaient partis ensemble. Le journal se demandait ce qu'elle pouvait bien y penser. Elle froissa le journal, le déchira en petit morceau. Le salaud! Elle allait le tuer en le voyant, elle... Un bruit lui fit relever la tête. Une voix. Inquiète, elle se dépêcha de rejoindre sa fille dans sa chambre.

Puis, le trou noir.

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Mal à l'aise, Théo sortit du Ministère et transplana. Il aurait du en parler à Ginny mais il ne savait pas comment lui dire. Et la note de Beth l'avait perturbé. Il avait peur qu'elle fasse une bêtise. Des journaux avaient parlé de leur relation et si Beth réagissait mal ? Il ne le pensait pas assez fragile pour penser au suicide mais quand elle l'avait supplié de venir et de ne pas en parler, il l'avait fait. Il le dirait à Ginny plus tard. Chez Beth, il semblait n'y avoir personne et il paniqua.

-Beth ? Appela-t-il.

Mais personne ne le lui répondit.

Puis, ce fut le trou noir.

.

Après avoir eu l'idée du clonage, il y a trois jours de cela, Hermione avait foncé chez elle. Elle avait du relire quelques documents avant de retrouver le chapitre sur le clonage qui ne l'avait pas vraiment interpellé parce que le jugement n'était, semble-t-il, pas concluant. Mais décidée de supprimer définitivement ce doute, elle se rendit chez ce fameux Docteur Twins. Elle eu du mal à trouver l'adresse et quand elle y transplana, il était désert.

-M. Twins? Excusez-moi...

Du bruit la fit sursauter et, méfiante, elle sortit sa baguette.

-Il y a quelqu'un?

Puis, le trou noir.

.

On avait du la droguer parce qu'elle se réveilla plusieurs fois et soit il faisait nuit, soit il faisait jour. Elle avait perdu le compte et ne savait plus quel jour il était. Elle entendait parfois des voix mais personne ne venait la voir. Une fois, elle se réveilla tout à fait en forme et remarqua qu'elle avait changé de lieu... une grande salle et qu'elle n'était plus seule. Ils étaient tous installés comme à une table sauf qu'ils étaient par terre, attachés à un poteau invisible.

-Drago! Drago, souffla-t-elle.

Mais le blond ne se réveilla pas. Autour de la table, il y avait aussi Pansy, Blaise et Théo. Plus deux autres qu'elle ne connaissait pas mais elle supposa que c'était des serpentards. Elle avait mis la main sur la machination! Elle appela Drago et les autres, plus fort.

-Arrête de crier! S'exclama quelqu'un et Hermione se redressa comme elle le put.

-Pourquoi tu l'as mise avec les autres?

-Parce que je ne pouvais rien faire d'autre.

-Tu ne peux pas la tuer.

-Elle sait tout maintenant!

-Elle ne faisait pas partie du plan !

-Je m'en fiche!

-Elle est mon amie.

Hermione fronça les sourcils, c'est vrai que cette voix lui disait quelque chose mais il lui était impossible de le dire avec précision. Amie ? Qui pouvait lui faire ça ? Un bébé se mit à pleurer et Hermione pria pour que ce ne soit pas Sarah. Pansy se réveilla aussi sec et tenta de se lever.

-Pansy ! Appela doucement Hermione.

Pansy leva la tête et fit le tour de la salle, ses yeux s'écarquillant au fur et à mesure.

-Sarah!

-Chut.

-Ils ont Sarah, Hermione... qu'est-ce qu'on fait là?

-Je sais pas, enfin... ça doit être la machination contre les serpentards.

-Pourquoi t'es là?

-Je, je cherchais sur le clonage, tu sais et... j'ai été enlevée je présume.

-Par Merlin. Qui c'est?

-Je ne sais pas, je n'ai rien vu. Respire.

Pansy tenta de faire comme Hermione lui disait, la peur lui broyait l'estomac. Sarah était avec des inconnus qui lui voulaient du mal. Et Ron qui n'était même pas là !

.

Après avoir reçu la note de Malefoy, Ron avait transplané chez Hermione puis chez Harry. Inquiets, ils firent le tour de leurs amis et familles mais personne n'avait vu Hermione. Puis, la brigade magique prévint Harry que Malefoy s'était enfuit. Ils transplanèrent directement chez lui.

-Regarde ça ! Fit Ron en remarquant la note.

Harry s'approcha et lut.

-Pourquoi on aurait enlevé Hermione?

-Parce qu'elle avait découvert quelque chose sur la machination? Va voir le détective, je vais au bureau.

Harry courut voir Kingsley pour lui apprendre l'enlèvement d'Hermione et la disparition de Malefoy. Les juges avaient été mis au courant et criaient au scandale jusqu'à ce que, sévèrement, Harry leur explique que ce n'était pas une fuite volontaire! Ensuite, Harry forma son équipe pour chercher des indices chez Hermione.

.

Ron avait envoyé John Holmes, le détective, chez Hermione et transplana pour prévenir Pansy. Elle n'était pas chez elle, ce qui l'inquiéta. Ce serait-elle fait enlever? Il entra dans la chambre de Sarah et vit son doudou par terre. Pansy avait été enlevée. Jamais elle n'aurait oublié le doudou de Sarah. Il transplana quand même chez sa mère et Daphné pour les prévenir et mettre cette dernière en sécurité avec eux. Il alla ensuite voir sa sœur puisqu'il avait appris dernièrement qu'elle sortait avec Théodore Nott. Il transplana chez elle et la trouva en train de lire.

-Salut.

-T'en fais une tête.

-Hermione a été enlevée, je crois que Pansy aussi et Malefoy a disparu. Tu sais où est Nott?

-Attends, quoi ?

-La machination Serpentard!

-Par Merlin;

-Ginny, où est Nott?

-On, on devait se retrouver ici. Il, il doit être au travail.

-Va chez Daphné si tu veux, elle a des brigadiers magiques avec elle. Je te tiens au courant.

Ron transplana au ministère, chercha Nott partout mais il n'était nul part. Il retrouva Harry qui gérait une équipe de recherche.

-Tu as trouvé quelque chose?

-Non.

-Et merde ! Je ne sais même pas sur quoi elle travaillait!

-Elle parlait jamais de ses affaires.

-Et Malefoy s'est pas inquiété pendant trois jours, putain, imagine ce qu'ils ont pu lui faire!

-Je pense pas qu'ils lui aient fait quelque chose Ron, elle n'est pas à Serpentard. Elle a du tomber au mauvais endroit au mauvais moment et c'est pour ça qu'ils ont enlevé tout le monde, ce n'était pas leur volonté mais puisqu'elle avait découvert quelque chose...

-Ils ont Sarah, Harry.

-Je sais et on va tout faire pour les sauver tous, Sarah est notre priorité ne t'inquiète pas. Il y a aucune raison qu'ils fassent du mal au bébé.

-Mais Pansy...

-Pansy est forte, ils le sont tous. Et ils sont rusés, ils peuvent s'en sortir.

.

Drago entendait qu'on l'appelait et il finit par ouvrir ses paupières lourdes. Il avait du s'endormir assis parce qu'il avait mal au dos. Il voulut se redresser plus mais se rendit compte qu'il ne le pouvait pas.
-Drago!

Il releva la tête et croisa le regard d'Hermione et se rappela de tout.

-Hermione...

Il fit le tour de la salle pour voir ses autres amis attachés tout autour d'une table imaginaire.

-Tu vas bien? Bredouilla-t-il.

-Oui, ça va.

-Pans?

-Ils ont Sarah, expliqua Hermione en regardant Pansy qui tentait de se maîtriser, Blaise tentant de la rassurer.

-Qui sont-ils?

-Je ne sais pas, ils avaient caché leur visage.

-Caché?

-Oui. Je pense que l'un est moldu.

-Et merde. Je suis traçable non?

-Je le pensais mais ça fait bien deux heures que tu es là et personne du ministère n'est venu!

-J'ai prévenu Harry et Ron, je m'inquiétais de ne pas te voir et...

-Pourquoi t'es sorti de chez toi ?

-Je, pour te retrouver. Ils m'ont envoyé une note.

-Malefoy! Tu aurais du aller au ministère.

-Je, j'ai pas réfléchi. Je m'inquiétais!

.

-Alors, alors!

Un homme entra, qu'Hermione n'avait jamais vu. Cette fois, il était découvert.

-Vous voilà tous réveillé, dit-il alors que Théo grimaçait. Enfin il nous manque trois autres personnes. L'une est maintenant trop protégée pour nous.

-Donne-moi ma fille, salaud, grogna Pansy.

L'homme la frappa violemment et Pansy gémit de douleur. Drago et Blaise l'insultèrent alors qu'il éclatait de rire. Il s'approcha d'Hermione et souleva ses cheveux qui lui tombaient sur le front.

-Toi, tu n'aurais pas du te trouver là. Ce n'est pas grave, tu prends la place de leur amie, tu n'avais qu'à pas fricoter avec eux. Mais sache que si tu es là, c'est de ta faute!

Il lui caressa le visage et Hermione tenta de se reculer.

-Tu préfères un Serpentard hein, bien sûr.

Il se releva et ressortit de la salle.

-Vous le connaissez ? Demanda Hermione.

-Il me dit vaguement quelque chose, admit Théo alors que les autres répondaient par la négative.

Quelqu'un vint, le visage toujours caché et les força à boire quelque chose qui du les endormir parce que quand Hermione se réveilla de nouveau, deux autres personnes étaient là, il lui disait vaguement quelque chose mais elle ne se rappelait pas de leur noms. Les autres dormaient toujours et elle supposa que l'homme n'était pas trop méchant avec elle parce qu'elle n'était pas à Serpentard et que quelqu'un qui faisait partie de cette machination ne voulait pas qu'elle soit blessée. Elle pourrait sans servir.

-T'es Granger, toi, grommela l'un, qu'est-ce qu'on fiche ici ?

-Vous êtes des Serpentard je suppose? Je suis là par erreur parce que je défends Malefoy mais vous parce que vous êtes des Serpentard et...

Sarah se mit à pleurer et Hermione sentit son cœur se serrer en espérant que personne ne lui fasse du mal. Elle fut soulagée que Pansy dorme encore, elle n'avait pas besoin de ça. Elle se retourna vers les deux autres et vit que Blaise était réveillé.

-Alors c'est vous qui complétez le tableau!

-Le tableau?

-Hermione, voici Rich, celui qui a été accusé de magie noire, tu sais et ça c'est Chris Warrington, celui qui a semble-t-il tué sa famille. Comment ça se fait, tu n'étais pas en prison?

-Si, mais j'ai eu une permission parce que ma mère est malade et... pour lui dire au revoir et je n'ai même pas pu la voir, je me suis retrouvé ici, bordel, j'ai pas tué ma famille.

-On le sait, dit doucement Hermione, ceux qui nous ont enlevé ont organisé tout ça.

-Et quoi, ils vont nous tuer maintenant?

-Aucune idée. Je comprends pas pourquoi ils vous ont enlevé puisqu'ils ont réussi à vous atteindre...

-Personne n'a sa baguette je suppose ? Souffla Théo, réveillé.

-Non mais il les a rangé dans la boite près de la cheminée, ce qui me dit qu'il est moldu, j'essayais de la faire venir mais il a vu qu'elle était tombée, heureusement il n'a pas deviné que c'était moi!

-Pourquoi un moldu voudrait nous faire du mal?

-Il ne doit pas être seul, expliqua Hermione, parce que le traçage de Malefoy a été supprimé. Sinon le Ministère serait déjà là.

-Tu y as beaucoup pensé, ça se trouve, c'est toi qui... supposa Rich.

-Ça fait deux jours que je suis coincée ici, dit-elle froidement.

-Tu crois que tu pourrais le refaire ? Demanda Drago.

-On peut tous le faire, de la magie sans baguette, on le faisait bien enfant, non?

-Comment se concentrer avec ce bébé qui braille?

-C'est mon bébé tête d'ampoule, alors fais attention à ce que tu dis. Putain, DONNEZ LUI A MANGEZ, hurla Pansy. JE VOUS JURE QUE QUAND JE LE POURRAIS, JE VOUS ÉTRIPE !

-Pansy, calme toi!

-COMMENT TU VEUX QUE JE ME CALME, ILS ONT MON BEBE, JE VOUS TUERAI !

-Et bien, et bien, il faut se calmer !

L'homme était de nouveau entré mais à ses côtés, se tenaient... Malefoy. Tout le monde se tourna vers lui, le vrai.

-Par Merlin, souffla Hermione, c'est un clone, je le savais!

-Un point pour miss je sais tout, railla Blaise qui grimaça.

-Et oui douce Hermione, comment as-tu deviné?

-J'avais lu ça quelque part. Le docteur Twins a travaillé dessus.

-Mon père était brillant, regarde ce qu'il a réussi à faire ! Il y travaillait depuis des années. Il n'aurait jamais imaginé qu'il soit obligé de recréer un Malefoy.

-Tu, tu es le fils du docteur Twins? Mais...

-Tobey ? Souffla alors Drago.

-Tu, tu le connais? Demanda Hermione en le regardant.

-Mais oui, on se connaît tous très bien, douce Hermione! On était même amis avant ça. Avant qu'ils ne me tournent le dos, cracha-t-il, que tout le monde m'oublie, n'est-ce pas? On formait tous une famille, des amis... tu parles !

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda doucement Hermione.

-Ce qu'il s'est passé, douce Hermione ? Ils m'ont tourné le dos. Ils ne méritaient pas mon amitié, ils ne méritent même pas de vivre.

-C'est un cracmol, annonça alors Chris.

Tobey tira un pistolet de sa veste et seule Hermione cria :

-Non, non, non!

-Tu veux voir ce qu'il sait faire le cracmol ?

-Tu me fais pas peur!

-Arrête! Cria Hermione mais Tobey avait tiré dans la jambe de Chris.

Celui-ci se tordit de douleur tandis que le sang jaillissait.

-Et oui, intelligent ces moldus, ils ne peuvent pas tuer d'un coup de baguette mais ils ont trouvé d'autres moyens et sans vos baguettes, vous n'êtes rien ! Je suis sûre que tu comprends, toi, douce Hermione, fit Tobey en s'agenouillant près d'elle, tu es née-moldue.

-Oui, murmura-t-elle, les larmes aux yeux.

-Ne t'inquiète pas, je ne te ferais pas de mal. Je lui ai promis.

-A qui ?

-A ma chère et tendre. Tu la verras plus tard. Que penses-tu de ma création ? Fit-il en se levant et en montrant l'autre Malefoy qui n'avait pas bougé. Je lui ai fait un lavage de cerveau, mêlant techniques moldues et techniques sorcières, un vrai robot ! Je peux lui demander ce que je veux et il le fera. J'aurais pu faire bien pire à Malefoy, juste un petit viol, ce n'est pas grand chose, j'avais prévu tellement de choses! Et, il faut le dire, douce Hermione, tu as tout gâché! Qui aurait pu dire que tu allais le défendre et te battre pour sa relâche ? Engager un détective qui a commencé à fouiner dans MES affaires! Absurde. Il fallait que je trouve une solution et tu m'es apparue, si belle, si douce ! Et finalement, tous les tuer... ça va être grandiose! Et je pourrais accuser Malefoy de tout ça, n'est-ce pas le summum ?

-Tu crois t'en tirer? Potter et Weasley savent que je m'inquiétais pour la disparition d'Hermione.

-Non! S'exclama Hermione, tais-toi!

-Quoi ?

Tobey, furieux, livide, se pencha vers Drago, l'arme au poing.

-Je t'avais INTERDIT de contacter QUI QUE CE SOIT!

-C'était avant.

-Peu importe, ils ne peuvent pas nous trouver et ton clone fera l'affaire!

-Tu ne nous as pas dit, comment as-tu pu faire ce clone ? Demanda Hermione, affolée, tentant de gagner du temps.

Tobey lui sourit et se rapprocha d'elle, heureux qu'elle le lui demande.

-J'ai trouvé un pauvre gars, un pauvre sorcier en mal de pouvoir et de famille. Serpentard, bien sûr Et mon père a fait le reste! Ma chère et tendre a fait en sorte de se procurer l'ADN de Malefoy, ce qui n'est pas vraiment difficile à faire. Une nuit avec lui, un sort d'oubliettes et elle a pu prélever ce qu'il fallait pour mon père. Magique non ?

Il se mit à rire, d'un rire fou.

-Et scientifique ! Cela a pris plusieurs mois et finalement, un jour, ça a marché! Et j'ai pu mettre en marche ma vengeance. On se connaissait tous, tu vois, grâce à nos familles. On jouait ensemble, gamin. Et le jour où je n'ai pas reçu ma lettre... ils m'ont abandonné, sans jamais m'envoyer une lettre, je pouvais voir leur mépris sur leur visage quand j'ai du leur dire, mépris, pitié... alors que j'avais juste besoin de leur amitié! Cracha-t-il.

-Mais, je ne te connais pas, moi, intervint Pansy.

-Moi non plus, renchérit Rich.

-Non, c'est vrai, mais vous avez fait beaucoup de mal à ma chère et tendre. Et je vous ai inclus dans le lot ! Dommage que Daphné ne soit pas parmi nous, je l'aimais tellement déjà gamin, elle si belle... mais je l'aurais quand même, promit-il. Ah ! Voici ma chère et tendre. Entre donc faire ton entrée ma chérie.

Une jeune fille entra et horreur et surprise se peignirent sur bon nombre de leur visage.

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