Théo posa sa veste sur sa chaise et resta figé une seconde, regardant Beth faire de même et commencer à préparer un thé. Ils rentraient de chez ses parents où ils avaient passé leur dimanche. Un dimanche qu'il appréciait en général mais il n'y arrivait plus, il était hypocrite et il s'était toujours refusé de l'être. Beth se tourna vers lui avec le sourire, un sourire qui se fana quand elle vit la tête qu'il faisait. Mais elle ne lui posa aucune question, retournant à ses occupations. Savait-elle qu'il en aimait une autre? Qu'une autre femme dansait dans sa tête, sans discontinuer ? C'était fatigant. Il aimait Beth, il ne pouvait continuer de lui mentir. Il s'approcha d'elle et murmura son prénom mais elle ne se retourna pas.

-S'il te plaît, insista-t-il.

-Non, je n'ai pas envie de t'écouter.

Théo soupira et passa une main dans ses cheveux. Beth se tourna vers lui, les larmes aux yeux. Elle avait voulu se voiler la face mais tout était clair, il allait la quitter. Elle avait bien remarqué qu'il était absent ses derniers temps, il tentait de continuer à sourire mais elle n'y croyait plus.

-C'est parce qu'on a déménagé? Tu veux retourner en Amérique ?

-Non, c'est pas ça. J'ai... j'ai rencontré quelqu'un.

Beth eu l'impression de recevoir un souaffle en plein torse. Une autre femme? Jamais elle n'y aurait pensé.

-Tu...

-Il ne s'est rien passé mais je suis désolé Beth, je ne peux pas continuer à te mentir.

-Qui c'est?

-Peu importe.

-Ça t'importe peut-être peu mais pas à moi ! Je, je croyais que tu avais le mal du pays moi ! Et en fait, tu, tu pensais à une autre! Depuis quand?

-Beth. Je suis désolé.

-Moins que moi. Je, et nous alors ? Tu ne m'aimes plus?

-Si, je t'aime et... mais je me rends compte que ce n'est peut-être qu'une amitié...

-On n'a jamais été amis, Théo.

-Je ne t'aime pas comme je l'aime, je suis désolé, j'aurais préféré que ça ne se passe pas comme ça, j'ai quitté ma vie en Amérique pour toi, je croyais que, que tu étais la bonne, je ne veux pas te faire souffrir.

-C'est trop tard.

-Je te laisse l'appartement, je vais aller à l'hôtel avant de trouver autre chose.

-Je veux pas que tu partes moi, pleura Beth, je t'aime!

-Je peux plus continuer à te mentir, à me mentir.

-Tu vas te mettre avec elle?

-Non, c'est compliqué.

-Je, je te laisse, je dois prendre l'air, balbutia Beth avant de transplaner, en larmes.

Elle alla alors frapper chez Ginny. Celle-ci lui ouvrit l'air hagard mais elle lui ouvrit les bras et elle pleura contre son épaule.

-Beth ? Qu'est-ce qu'il y a ?

-C'est Théo, finit-elle par dire entre deux sanglots, il m'a quitté, il dit qu'il en aime une autre.

Ginny lui prépara du thé, elle dut lui mettre une potion calmante parce qu'elle commença à se sentir un peu mieux et même si les larmes continuaient de couler, elle lui expliqua ce qu'il s'était passé.

Ginny le maudit, le salaud ! Elle devait lui dire la première, il avait tout gâché et elle le détestait de faire souffrir son amie ainsi. Elle se détestait pour la faire souffrir ainsi.

-Tu, tu sais quelque chose?

-Quoi ?

-Vous travailliez ensemble, tu l'as vu avec une autre?

-Non, bien sûr!

-Tu me l'aurais dit sinon de toute façon. Qu'est-ce que je vais faire Ginny ? Je l'aime tellement!

Ginny l'écouta se lamenter, en bonne amie qu'elle était mais elle sentait son cœur tomber au fond de son estomac. Elle lui aurait dit bien sûr, elle aurait du lui dire et elle s'en voulait de ne pas lui avoir dit de suite qu'elle éprouvait quelque chose pour Théo mais jamais elle n'aurait pensé qu'il la quitterait comme ça. Quel salaud. Pourtant, une partie d'elle frémissait, elle le savait. Il était libre et il l'avait quittée pour elle, parce qu'il l'aimait, parce qu'il était sincère. Dégoûtée par elle-même, Ginny appela ses autres amies pour remonter le moral de Beth. Alors qu'elle s'absentait pour sortir glace, chocolat et gâteaux, Emma vint la voir, l'air grave.

-Comment ça va toi ? Lui murmura-t-elle.

-J'étais prête à lui dire, tu sais, à Beth. Salaud.

-Tu crois ? Au moins, il a été honnête envers elle, il aurait du l'être plus tôt. Elle aurait peut-être moins souffert, ou moins longtemps.

-Emma!

-J'ai vu comment il te regardait, tu sais, et je tuerais pour qu'on me regarde comme ça.

-Peut-être mais il y a Beth et... jamais je pourrais la trahir. N'en parlons plus, mais merci Em d'être là.

Les deux filles s'enlacèrent et rejoignirent les autres avec leur provision. Théo fut correctement insulté tout l'après-midi, redonnant un peu le sourire à Beth jusqu'à ce qu'elle repense à ce qu'elle venait de perdre : celui qu'elle avait considéré comme l'amour de sa vie ; elle se remettait à pleurer et il fallait tout recommencer.

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Hermione était en train de travailler sur son ordinateur quand on frappa à sa porte. Intriguée parce que normalement les gens transplanaient ou venaient par cheminée, elle alla ouvrir. Elle fut surprise d'y voir Mehdi, un air penaud sur le visage.

-Salut, je peux entrer?

-Bien sûr.

-Tu es seule?

-Oui, Will est chez ses parents. Tu veux quelque chose?

-Je suis venu chez toi hier soir, je voulais qu'on parle.

Hermione soupira et prépara rapidement du thé qu'elle lui offrit. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Cela faisait plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient pas vus et...

-Tu me manques, admit-il. Je sais que j'ai déconné et...

-Je t'arrête Mehdi, nous deux, c'est fini. Tu m'as trompé et c'est quelque chose que je ne pardonne pas. De plus, tout ce qui s'est passé avant m'a laissé un goût amer, tu ne m'as pas vraiment soutenu dans mes choix de carrière et ça prouve qu'on n'était pas fait pour être ensemble.

-Tu couches avec, hein. J'ai vu comment il te regardait.

-Et il l'a sûrement fait pour t'embêter, tu en es conscient? Je ne couche pas avec lui, Mehdi.

-Tu as mangé chez lui avec tes amis.

-Comment tu es au courant? Et peu importe, ce ne sont pas tes affaires. Et sache que Pansy et Ron vont avoir un enfant et c'était la raison de ce repas.

-J'aurais jamais cru que Potter et Weasley mangent chez un v...

-Tais-toi. Je veux que tu t'en ailles maintenant.

-Tu étais chez lui hier soir ?

-Mehdi, nous deux, c'est fini, tu n'as aucun droit de me demander ce genre de choses.

-C'est ce qu'on verra, cracha-t-il avant de partir.

Hermione le regarda sortit de son appartement en claquant la porte et soupira. Dans quel merdier s'était-elle fourrée? Bien sûr, ils n'avaient pas couché ensemble mais ils s'étaient embrassés et si ça venait à se savoir... Déterminée, elle sut à qui elle pourrait parler de ce genre de choses. Elle rangea ses affaires et transplana. On était dimanche mais tant pis!

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Après une journée d'enfer avec ses parents, Will se rendit chez Liv où il devait voir Lola et ses amis. Il les trouva dans la chambre de Liv en train de parler des "stars magiques". Will embrassa rapidement Lola sur les lèvres, il la sentit se tendre mais il fit comme si de rien n'était et s'affala sur le lit. Liv se redressa au dessus de lui et lui appuya sur la tête.

-Dur week-end champion?

-T'as pas idée.

-Pourquoi ? Demanda Alex, un peu jalouse de les voir si proche.

-J'étais chez mes parents, expliqua Will en se relevant.

-Ah ?

-Ils n'acceptent pas ma magie, c'est pour ça que je squatte chez Hermione la plupart du temps. Et il y avait mes grands-parents et ils s'extasient tous sur mon frère qui est parfait, fait des études de médecine et moi... enfin bref, en plus hier, j'avais pas assez dormi, j'étais pas d'humeur non plus, admit-il.

-Ma fête était bien, hein ? Sab en fait une autre le week-end prochain, vous êtes invités vu qu'elle s'est tapé Ian.

-Je peux pas, c'est l'anniversaire d'Harry et de Neville, je suis obligé d'être là. Enfin un certain temps je suppose.

-Oh bonjour Will, je t'avais pas entendu entrer.

Will se leva, tout sourire pour embrasser la mère de Liv.

-Comment tu vas? Lui demanda-t-elle.

-Super et toi ? Liv m'a dit que vous reveniez du Groenland, comment c'était?

-Magnifique. Je te montrerais mes photos.

-J'y compte bien.

Elle repartit et Will s'affala de nouveau sur le lit. Alex le regarda, un peu étonnée. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il tutoie la mère de Liv. A quel point étaient-ils proches tous les deux? Elle baissa le regard sur Sorcières Hebdo et entendit à peine Will proposer à Lola d'aller se promener. Ce n'est que quand ils refermèrent la porte et que Liv se rapprocha d'elle qu'elle sortit de ses pensées.

-C'est quoi cette tête ? Lui demanda-t-elle après l'avoir embrassé.

Alex haussa les épaules, ne voulant pas répondre et la poussa un peu durement avant de s'allonger sur elle pour l'embrasser. Liv se laissa faire, excitée. Elle passa ses mains sous le t-shirt d'Alex et la sentit frémir sous ses doigts. Alex se redressa, hésitante. Lola et Will pouvaient revenir à tout instant ainsi que la mère de Liv et elle serait horriblement gênée. Mais Liv posa sa main sur sa nuque et la rapprocha d'elle pour un autre baiser et Alex ne pensa plus à rien qu'à sa langue jouant avec la sienne, ses mains qui effleuraient ses seins. Elle entendit quelqu'un gémir et elle ne sut dire si c'était elle ou Liv mais qu'importe. Liv pressait ses seins dans ses mains, elle joua avec un mamelon et cette fois-ci sut que c'était elle qui gémit. Elle se redressa, un peu choquée et s'assit. Liv en fit de même et se rapprocha.

-Ça va pas?

-Si, je non, ça va un peu vite.

-Pardon.

Elle vit Liv rougir et se reculer mais elle l'enlaça.

-Non, c'était juste... un peu trop. Tu...

Elle se recula pour croiser son regard, regard à la fois blessé et perdu.

-Tu me fais trop d'effet, dit-elle avant d'éclater de rire et de s'allonger. Ça... ça te fait rien tout ça ?

-De quoi ?

-J'ai pas l'habitude qu'une fille me fasse de l'effet comme ça.

-Moi non plus.

-Mais tu le prends tellement bien.

-Comment tu veux que je le prenne? Et puis tu as l'air de le prendre bien mais à ce que je vois, ce n'est pas le cas.

-C'est juste tellement nouveau et j'avais envie que tu continues mais en plus il y a Lola qui risque de revenir, ta mère et Will et...

-Ok, je comprends, désolée.

-Non, ne t'excuse pas. Je... c'est moi qui suis désolée.

-Bon maintenant qu'on est toutes les deux désolées, tu veux grignoter un bout?

Alex accepta, soulagée de voir disparaître la peine dans le regard de Liv. Elle l'embrassa une dernière fois passionnément et elles sortirent de la chambre. Elle aurait tellement aimé en parler à quelqu'un mais c'était trop dur d'avouer à quelqu'un d'autre qu'elle était amoureuse d'une autre fille.

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Lola avait suivit Will en dehors de la maison et s'était laissée prendre la main. Elle se sentait toujours idiote mais avait décidé de suivre le mouvement. Will semblait tenir à elle et elle avait une certaine confiance en lui.

-Tu t'entends bien avec Liv.

-Ouais. Ça te gêne?

-Oh non, mais à Poudlard, j'aurais pas pensé à ce point, que tu connaisses tellement sa mère que tu la tutoies?

-Ah. Et bien quand j'étais plus jeune, Hermione ne voulait pas que je reste seul chez elle et je voulais pas rentrer chez mes parents pour tout l'été. Le premier mois de mes vacances après ma première année a été un désastre. Je m'étais bien entendu avec Liv et... enfin je squattais chez tous mes potes de Poudlard pour ne pas être seul. Liv et sa mère ont vite compris et j'y ai passé toutes mes journées entre ma deuxième et troisième année et ensuite. Ses parents sont géniaux, elle aussi.

-Oui, elle est gentille. Pourquoi Ian n'est pas là aujourd'hui?

-Il garde sa sœur, mais on va chez lui demain si tu veux.

-Je sais pas, je dois rester avec Drago aussi, il était bizarre ce matin.

-Le procès s'ouvre quand?

-Septembre. Je serais de retour à poudlard. Prêt pour ta dernière année?

-Non, c'est dur de se dire que tout sera une dernière fois.

-Des tuyaux sur la sixième année?

Will se tourna vers elle et l'enlaça.

-C'est encore plus dur que la cinq, crois pas à des vacances après les BUSES.

-Charmant.

-Mais je serais là moi, dit-il avec un sourire coquin avant de l'embrasser.

Lola se souleva sur la pointe des pieds pour répondre à son baiser. Will fut surpris mais content, il resserra sa prise autour de sa taille. Il sentit leurs cœurs s'affoler à l'unisson et ils se reculèrent, le souffle court. Lola avait les joues rouges, les cheveux dans tous les sens à cause du vent et de ses mains, le regard un peu perdu;

-T'es belle à couper le souffle, lui murmura-t-il avant de l'embrasser de nouveau.

Lola se laissa faire, il embrassa ses lèvres, sa joue, son cou. Elle sourit, elle ne lui dirait pour rien au monde mais elle adorait quand il l'enlaçait juste comme ça. Il la souleva un peu et elle laissa échapper un cri surpris, il éclata de rire et la reposa par terre, reprenant sa main pour continuer leur promenade.

-T'es déjà allé au ciné ? Dit-il d'une voix cassée.

-Non. Moldu?

-Oui, ça te dira un soir?

-Un soir ? Pourquoi pas l'après-midi ?

-T'as pas le droit de sortir le soir?

-Si.

-T'as pas parlé de moi à ton cousin?

-Non.

-Pourquoi ?

-Parce que j'ai essayé et c'est Drago, il te détestera. Ça m'étonnerait qu'il soit d'accord.

-Je suis le cousin d'Hermione.

-Et tu crois que ça aidera? Bon je lui demanderais.

-Vous ne parlez jamais ?

-Pas vraiment non. On parle mais pas de nos sentiments, ça ne se fait pas chez les Malefoy.

-Drôle de règle.

-T'as pas idée. J'imagine la réaction de Lucius s'il savait, vu que tu es né moldu !

Lola rit mais Will se renfrogna un peu.

-Il va me détester aussi?

-Oui, mais lui parce que tu es né-moldu, Drago parce que tu es un mec, et quand même le cousin d'Hermione même si ça va mieux entre eux...

Lola rit de nouveau, rien que d'imaginer leur tête. Pour la faire taire, Will l'embrassa. Ils finirent leur promenade entre discussions et baiser qui les laissaient toujours pantois et ils retournèrent chez Liv.

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Pansy entra dans le salon et repéra Daphné assise sur le canapé. Depuis sa "dispute/rupture" avec Harry Potter, elle ruminait. Pansy prépara un thé, ce qui lui arrivait bien rarement mais elle était bien décidée à être une bonne amie.

-Ça ne va pas? Demanda-t-elle en apportant le plateau.

Daphné lui donna la lettre qu'elle tenait. Pansy la parcourut, surprise.

-T'en as reçu une aussi.

Pansy qui avait eu envie de rire soupira. Elle aussi ?

-Et pourquoi ça ?

-On est dans le cercle fermé des amis de Potter, Weasley et compagnie, grommela Daphné.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Harry ?

-Il a lu en moi comme personne d'autre, admit Daphné, il veut me connaître vraiment.

-Quel salaud. Tous les mêmes.

-Je, je crois que je l'apprécie.

Pansy se tourna vivement vers elle. Daphné ne lui avait jamais dit qu'elle appréciait un mec. Jamais.

-Oh. Tu veux en parler? Comme tu m'as parlé de Ben?

-Ben? Oh. Qui te l'a dit?

-Drago. Il pensait que je savais. Pourquoi je ne savais pas?

Avec horreur, Pansy vit une larme couler sur la joue de son amie. Elle n'avait jamais vu Daphné pleurer. Elle tenta maladroitement de l'enlacer avec son gros ventre.

-Daphné?

-Harry sait que je suis hypocrite avec lui comme avec tout le monde.

-Pourquoi tu es hypocrite alors?

-Parce que je ne sais pas comment agir d'autre.

-Ton toi est très beau, Daph, Je comprends pas pourquoi tu crois devoir te cacher derrière autre chose.

-Je n'ai jamais été amoureuse.

-Moi non plus et alors?

-C'est faux, tu l'as été de Drago et j'ai couché avec lui. Pas pour te faire du mal, il me plaisait et... il a été tellement gentil. Je crois qu'il n'y a que lui qui sait qui je suis vraiment, même avec toi, je ne t'ai pas tout dit et c'est ma faute, si quelqu'un savait, il irait en prison, et ce sera ma faute et j'en ai parlé à Ben et j'ai peur qu'il s'en serve au tribunal, enfin je lui ai pas tout dit mais s'il a compris ?

Daphné se mit à pleurer totalement sous le regard effaré de Pansy qui n'avait absolument rien compris.

-De quoi tu parles?

Mais Daphné était secouée de sanglots. Elle lui demanda une potion de sommeil et à contre cœur, elle la lui donna. Peu après, Daphné dormait. Pansy resta là à la regarder. Quel noir secret cachait sa meilleure amie ? Bien décidé à le savoir, elle se rendit chez Drago. Elle le trouva devant sa boite à jouet dans son bureau, il ne le lâchait plus.

-J'ai besoin de te parler.

Drago leva les yeux vers elle et se renfrogna. Il n'avait aucune envie de parler. Depuis deux jours, il ne cessait de penser à Granger et plus il y pensait, plus il était de mauvaise humeur. Ça n'augurait rien de bon.

-Quoi ? Lâcha-t-il néanmoins.

-Daphné.

-Qu'est-ce qu'elle a?

-Qui lui a fait quoi ?

Elle vit Drago prendre son masque impassible alors qu'il était nettement de mauvaise humeur la seconde d'avant.

-De quoi tu parles?

-Tu le sais très bien. Vous me cachez quelque chose, Daphné était en larmes à l'appart à cause de Potter et je veux savoir pourquoi !

-Potter?

-Ils ont rompu, enfin plus ou moins, j'ai pas tout compris, après elle a parlé de toi, de quelque chose qui c'était passé, de prison, de Ben Saint James. Qu'est-ce qu'il s'est passé? Et ne me mens pas Drago!

-Je, ce n'est pas à moi de te le dire, d'accord?

-Même si ça pourrait t'amener en prison?

Elle le vit blanchir un peu mais il ne broncha pas. Quel salaud! Ils se regardèrent dans les yeux un long moment. Hermione arriva à ce moment et se demanda si elle devait partir. Drago la vit au moment où Pansy éclatait :

-TU VAS ME LE DIRE BORDEL DE MERDE ! Si tu as fait quelque chose à Daphné, je te tue moi même, c'est clair ?

Pansy s'aperçut que Drago ne la regardai pas, elle se tourna vers la porte. Hermione Granger se tenait là, totalement stupéfaite. Elle se retourna, furieuse, vers Drago mais il ne la regardait toujours pas. Par Salazar, il n'avait d'yeux que pour Granger.

-Désolée, fit celle-ci, je voulais pas...

-Laisse tomber Granger, toute façon bon courage avec Drago, il ne dit jamais rien sur rien, et bien garde tes petits secrets, va en prison et lâche nous, lança Pansy, méchante.

Celle-ci se retourna mais la colère avait fait bouillonner son sang et elle vit des petits étoiles. Heureusement, Hermione la rattrapa et Drago courut pour la porter. Elle tenta de le repousser mais il était plus fort. Il l'emmena dans une chambre et cria aux elfes d'appeler un médicomage.

Hermione attendait dans le bureau quand Lola apparut. Elles se saluèrent et Lola l'amena dans la bibliothèque. Hermione en resta bouche bée.

-Je déteste Malefoy de ne m'avoir rien dit.

-Will m'a dit que tu réagirais comme ça. Il est où Drago?

-En haut, Pansy a eu un malaise, ils sont avec le médecin.

-Oh, ok. Hermione?

-Hum?

Hermione finit par regarder Lola ; elle s'était assise sur un canapé et triturait un fil imaginaire entre ses doigts. Hermione lâcha les livres de ses pensées et s'assit à côté d'elle.

-Lola? Tu peux me parler si tu veux.

-C'est pas facile, tu es la cousine de Will et... mon cousin à moi est pas très discussion.

-J'imagine mais rien de ce que tu me diras ne sera répété à Will ou à qui que ce soit, promis.

-Je n'étais jamais sortie avec un mec, avoua Lola. Je sais pas comment faire.

-On ne sait jamais comment faire. Mais Will le sait?

-Je pense que oui et qu'il l'a deviné.

-Il est gentil, il s'accordera à ton rythme.

-Je me sens... en sur-émotion avec lui.

-En sur-émotion?

-Tu sais, j'ai perdu ma mère très jeune et mon père ne s'en est jamais remis. Je suis arrivée ici à huit ans et... Drago a toujours été gentil avec moi. Il me prenait parfois dans ses bras quand je pleurais ou autre mais ça s'est vite arrêté, dès que je suis entrée à Poudlard et avec l'adolescence, je crois qu'il ne savait plus comment faire et Narcissa est toujours restée distante. Alors quand il me prend dans ses bras... C'est ridicule.

Hermione se rapprocha et passa une main sur les épaules de la jeune fille.

-Ce n'est en rien ridicule, au contraire, c'est tout à fait compréhensif. Et ça te dérange?

-J'ai peur qu'il me trouve ridicule.

-Je ne crois pas et tu sais pour les hommes, je pense qu'ils aiment être les premiers à faire découvrir ce genre de choses.

-Tu crois?

-J'en suis même quasi sûr. Ça flatte leur égo, s'amusa Hermione.

-Il m'a invité au ciné. Je dois en parler à Drago.

-Me parler de quoi ?

Les deux filles relevèrent la tête. Drago tenta de ne pas regarder Granger. Pansy lui avait dit qu'il la regardait un peu trop.

-Comment va Pansy ?

-Mieux, elle devrait éviter de s'énerver. Me parler de quoi ?

-De Will, se lança Lola.

-Qui c'est lui ? Grogna Drago.

-Un garçon.

-J'avais supposé.

-Je sors avec lui.

-Tu es beaucoup trop jeune, grommela Drago, ce qui fit sourire Hermione.

-Pas du tout, il veut m'emmener au ciné. Je peux?

-Au quoi ?

-Ciné, c'est moldu.

-C'est un né-moldu ? Soupira Drago.

-Oui, alors tu veux ? Un soir.

-Pas un soir! Tu sais ce que les mecs veulent?

-Drago! Et puis c'est le cousin d'Hermione.

-Quoi ?

Drago se tourna vers Hermione et la fusilla du regard

-Depuis quand tu as un cousin?

-Depuis 17 ans. Il est gentil.

-Aucun mec n'est gentil. Écoute Lola...

-Drago, tu vas pas refuser quand même, tu pourrais au moins le rencontrer. Je l'aime bien.

Ce fut comme un coup de massue pour Drago et Hermione le regarda avec compassion. Il grommela un "fais comme tu veux" et sortit de la bibliothèque.

-Ça ne s'est pas si mal passé, déclara Lola en grimaçant, ce qui la fit rire. Je vais aller le voir.

Lola rejoignit Drago dans le bureau pour essayer de l'amadouer et Hermione décida de monter voir Pansy.

-Comment tu te sens?

-Mieux.

-Tu vas le dire à Ron?

-Probablement. Tu dois me détester de lui avoir fait de la peine;

-Le mot est un peu fort.

-Tes meilleurs amis sont des crétins!

-Possible.

-Possible?

-Disons que toi et Daphné n'êtes pas des cadeaux non plus. C'était quoi cette discussion avec Malefoy?

-Pas tes affaires!

-Mais est-ce que ça peut mettre mon affaire en l'air?

-Je ne sais pas, admit Pansy.

-Tu devrais plus prendre soin de toi, Pansy. Le bébé ne va pas tarder à arriver maintenant.

-Je sais, mais Drago est horripilant.

Hermione rit mais se contenta de s'en aller. Pansy s'interrogea sur la relation entre les deux anciens ennemis. Granger prendrait-elle le risque de mettre sa carrière en péril pour s'envoyer en l'air avec Drago ? Exténuée, elle prit la potion recommandée par le médecin et s'endormit.

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