Résolution
Antoine observait le ciel, espérant voir arriver un hélicoptère de la police, cependant personne n'arrivait. Les secours n'avaient pas été appellés, personne ne viendrait. Donatien ordonna :
« Laissez donc partir les Croute, et réglons ça d'homme à homme. Si vous me voulez mort, prenez vous en à moi. Ils ne vous ont rien fait.»
Le psychiatre se mit à rire :
« Tu es tellement loin du compte Donatien. Je ne veux pas ta mort, je veux que tu sois détruit psychologiquement. Les Croute n'ont rien fait, mais c'est bien ce qui se rapproche le plus d'une famille ici pour toi, et c'est donc ta plus grande faiblesse. Ils se sont trompés de camp, ça arrive à tout le monde, je ne leur en veut pas pour ça ! Je sais simplement que pour t'atteindre toi, je dois passer par eux. Et ça fonctionne, visiblement ! »
Hayley protesta :
« C'est des gamins ! Laisse les partir !
- Allez professeur ! renchérit Juan, ça né vaut pas lé coup ! Vous aurez d'autres occasions plous tard, sans qué ça démande dé bouter des gamins ! »
Cox serra les dents et affirma :
« Hayley, Juan, dernier avertissement. Si vous dites quoi que ce soit, je bute un des gamins, c'est clair ? »
Ses deux acolytes redevinrent silencieux, impuissants, tandis que la terreur envahissait toujours plus Antoine, qui était captif de Cox. Le psychiatre affirma alors :
«Maintenant Donatien, tu vas tabasser les gosses. Ok ? Sinon je les butte. Tu préfères quoi, qu'ils meurent maintenant ou qu'ils s'en sortent peut-être à l'hôpital ?
- Je refuse de les tabasser, vous m'entendez Cox ?
- Tu n'as pas l'air de comprendre que tu n'as pas le choix. Allez, vas-y. Tabasse Daniel, je te passe Antoine ensuite. On te regarde.
- Non. Je ne ferais rien.»
Alors que Cox allait le menacer, Juan et Hayley se mirent à protester en même temps. Leurs cris mirent une fois de plus en colère Cox, qui se tourna vers eux pour leur ordonner de se taire. Donatien profita de cet instant pour s'avancer et tira Antoine hors des griffes du psychiatre avant de tenter de saisir son arme. Cependant, l'effet de surprise ne dura pas suffisamment longtemps, et si Antoine put être libéré et tomba dans l'herbe, Cox eut le temps de garder efficacement son arme en main. Après une courte lutte avec le vigneron, un coup de feu partit et Donatien tomba au sol. Le psychiatre pesta avant de dire :
« Si tu t'en sors, crois moi, on en a pas fini. Juan, Hayley, on se tire ! »
Il se mit à courir vers la voiture, sans un regard en arrière suivit par Juan. Hayley s'arrêta un instant, hésitant légèrement, avant de dire :
« Désolé ma petite croute. Fais attention à toi.»
Elle s'enfuit alors en courant, et le son du moteur s'éleva alors quelques secondes plus tard. Antoine et Daniel s'agenouillèrent immédiatement auprès de Donatien, qui toussait tandis qu'une tâche rouge grandissait sur sa chemise, au niveau de son abdomen. Antoine saisit son portable et appela immédiatement le docteur Maison. Ce dernier décrocha après quelques secondes :
« Qu'y a-t-il cher ami ? On m'a dit que Donatien avait été kidnappé !
- Il a reçu une balle par le Docteur Cox !
- Seigneur Dieu.
- On a besoin de vous tout de suite, on est dans une villa sur les hauteurs ! Je vous envoie ma position !
- J'arrive immédiatement docteur Croute ! »
Daniel saisit la main du vigneron tandis que Antoine raccrochait, et supplia :
« S'il vous plaît msieur Donatien, je veux pas que vous mourriez ! »
Antoine n'osa pas le toucher mais sanglota :
« Je suis désolé Don Telo, je suis désolé ! »
Le vigneron toussa à nouveau avant de dire faiblement :
« Donatien de Montazac s'en sort toujours les enfants. Cependant, si jamais... Avec Fab on aimerait que cous heritiez du domaine si quelque chose arrive.»
Daniel répondit immédiatement, larmoyant :
« Dites pas ça msieur, on va pas hériter, il va rien se passer ! Vous allez vous en sortir et vous allez garder le domaine !
- Oui, faut pas dire ça msieur ! Et puis je mérite pas après ce que je vous ai fait, c'est Daniel qui doit tout avoir. Mais restez s'il vous plaît, j'veux pas que vous mourriez ! »
Donatien grogna de douleur, tandis qu'aucun hélicoptère ne se faisait entendre dans le lointain.
« Antoine, vous méritez tout autant le domaine que Daniel. Je vous en veux pas. Mais vous en faites pas... C'est la classe comme façon de mourir. »
Les deux cousins pleuraient à chaude larme, tandis que leur père spirituel perdait ses forces et ses couleurs petit à petit, et que sa voix faiblissait. Antoine cria :
« Non, vous allez pas mourir ! Je vous aime, vous allez pas mourir ! C'est pas vrai ! Docteur Maison il va arriver et vous sauver !
- Oui, Antoine il a raison, vous allez aller mieux, nous laissez pas ! Je vous aime fort, résistez msieur Donatien ! »
Alors que les paupières du vigneron se fermaient lentement et qu'il perdait conscience à cause de l'hémorragie, il eut le temps de souffler :
« Vous êtes pas faciles à vivre mais je vous aime aussi les Croute. Vous faites partie de la famille.»
Quelques secondes plus tard, il perdait connaissance et sa respiration était presque inaudible. En même temps, un bourdonnement apparut dans le lointain, s'intensifiant à chaque secondes. Malgré le flou des larmes, les deux cousins virent un hélicoptère arriver et rester en vol stationnaire au dessus du jardin tandis que le Docteur Maison descendait en rappel d'une corde. Il courut vers Donatien et sortit immédiatement son matériel médical avant de dire :
« Écartez vous légèrement s'il vous plaît ! »
Antoine et Daniel se levèrent et observèrent la scène, une intense angoisse dans le cœur. Antoine bredouilla :
« Je suis désolé.
- Dis pas n'importe quoi, c'est la faute de Cox tout ça.
- Mais...
- Non. Je ne t'en veux pas, personne ne t'en veux. Maintenant, l'important c'est que Dona s'en sorte.
- Oui...»
Daniel hésita une seconde avant de prendre la main de son cousin dans la sienne. Tandis que le docteur Maison continuait de s'affairer, Antoine demanda :
« Daniel ?
- Oui ?
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi Antoine.»
Leurs mains se serrèrent plus fort en même temps, et leur cœur fit un bond quand Donatien prit soudainement une grande inspiration et releva la tête. D'un air lègerement perdu, le vigneron questionna le médecin :
« Docteur maison ? Mais qu'est-ce que vous faites ici ?
- Détendez vous cher ami, c'est les Croute qui m'ont appelé. J'ai pu extraire la balle, vous allez vous en sortir. Ne faites juste pas trop d'effort pendant quelques temps.»
Il aida Donatien à lentement se relever, tandis qu'un immense soulagement prenait les cousins, tandis que leurs mains restaient serrées. Ils s'avancèrent lentement vers Montazac, qui leur sourit tout en grimaçant légèrement de douleur :
« Bien les cousins. Il est temps d'aller un peu lui rendre la monnaie de sa pièce.
- Tout à fait cher ami, renchérit le docteur Maison. On va aller lui défoncer sa face.»
L'hélicoptère descendit alors lentement tandis que Maison donnait un ordre à la radio, et ils purent y monter. Le médecin resta cependant en bas, affirmant qu'il allait partir en voiture. Ils partirent alors en chasse de Cox et de ses acolytes. Antoine essuya ses larmes, avant d'adresser un sourire à son cousin. Après des jours qui avaient semblés durer une éternité, ils étaient à nouveau rassemblés, unis. Il savait qu'il aurait de nombreuses personnes à qui présenter des excuses, et que la culpabilité resterait encore bien longtemps, mais il avait confiance également dans le fait qu'il était aimé, et pouvait compter sur les autres. L'hélicoptère s'élança rapidement vers la ville, tandis que Donatien disait dans le micro :
« Bon retour parmi nous Antoine.»
Fin
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top