Arrivée À L'usine

Alors qu'ils étaient en chemin, et bientôt arrivés à l'endroit que Hayley avait indiqué sur le GPS, une notification de Weazel News s'afficha sur les écrans de leurs téléphones :

« Source LSMS, Dr Cox aurait "ENCORE" kidnappé un citoyen. Le psychologue psychopathe commence à faire beaucoup de bruit ! »

En même temps, de nombreux sms arrivaient sur le portable de Antoine, qui ne savait pas à qui répondre en premier. Quelques secondes plus tard, alors que les occupants de la voiture commençaient à s'agiter au vu des informations, Daniel appela Antoine. Le jeune homme demanda alors :

« Y a Daniel qui m'appelle, je dis quoi ?

- Dis que tu peux pas parler pour le moment mais que tout va bien, déclara le Docteur Cox, puis par sms dit lui que tu prends des informations mais que tu ne peux pas le dire à haute voix. Et insiste pour qu'on ne nous cherche pas !

- D'accord ! »

Il décrocha alors et la voix très inquiète de Daniel s'éleva du combiné :

« Antoine ? Tu vas bien ?

- Oui oui t'inquiète pas Daniel !

- Tout le monde vous cherche, on va vite vous trouver !

- Non non, c'est pas la peine t'inquiète pas ! Je peux pas te parler tout de suite mais dis aux autres que je vais bien et que c'est pas la peine de chercher !

- Tu es sûr ?

- Oui oui ! Je peux pas beaucoup parler, je te laisse, mais je vais bien ! »

Il raccrocha alors, puis, suivant les instructions du docteur, passa sur son application de messages et affirma :

« Je peux pas le dire à voix haute, mais je leur fait croire que je suis avec eux, comme ça ils me donnent des informations !!! Faut pas qu'on nous cherche sinon j'aurais pas le temps de savoir des choses, dis le à la police ! »

Il rangea son téléphone dans sa poche avant d'affirmer avec un ton attristé :

« J'aime pas mentir à Daniel.

- Tu lui mens maintenant, mais au final ça vaudra mieux pour vous deux ! Répondit le docteur. Quand tout sera clair, vous saurez à qui faire confiance et qui fréquenter, ça vaut bien quelques sacrifices qui ne font mal à personne, tu ne trouves pas Antoine ?

- Moui vous avez sûrement raison.

- Par contre amigo, demanda Juan, comment ça sé fait qué tout le monde sache déya qué tou es avec nous ? Tou essayes pas dé nous la mettre à l'envers par hasard ?

- Non ! protesta Antoine. Je vous jure, j'ai rien dit à personne ! Y avait des Vagos au domaine, ils ont dû nous voir de loin !

- Eh, grogna Hayley envers Juan, bouscule pas le gamin, il a déjà eu beaucoup de courage de vouloir nous revoir alors que toute la ville nous cherche, ok ? Et ces derniers jours ont pas été super faciles, pas vrai ma petite Croute ?

- Oui t'as raison Hayley, tout le monde me prenait pour un idiot au domaine.

- Ne t'inquiète pas Antoine, affirma Cox, tout ira vite mieux. Il faut juste qu'on discute un peu, qu'on clarifie les choses, et tu pourras bien réfléchir par toi même, avant de décider de ce que tu veux croire. C'est toujours dur de se rendre compte que ce en quoi en croyait est faux, mais on en ressort plus fort et plus heureux ensuite. C'est un mauvais moment à passer.

- Bah oui bah oui, je me rend compte, mais bon quand même c'est pas facile. Et puis, dans ceux qui vous aiment pas, y a des gens bien aussi, et si je vous crois, je pourrais plus vraiment leur parler comme avant.

- Dis moi Antoine, est-ce que, concrètement, on a fait quelque chose de mal ces derniers jours ?

- Ben non !

- Et toi, tu as fais quoi que ce soit de mal ?

- Non plus !

- Que des gens bien croient ces mensonges c'est normal, ceux qui les disent sont influents. Mais, si tu n'as rien à te reprocher et nous non plus, et que pourtant, ces gens bien dont tu nous parles refusent de te parler, tu crois vraiment que ce sont des gens bien ?

- Ben... Je... Pfff... Je sais pas. Ils se rendent pas compte !

- Tu es le mieux placé pour savoir Antoine, je ne sais pas de qui tu nous parles. Garde juste bien en tête que si, après ce qui arrive, ils ne veulent pas te parler, alors que tu n'as rien à te reprocher, ce ne sont peut-être pas des gens si bien que ça. Peut-être que tout ira bien hein ! Je te le souhaite, d'accord ?

- Merci monsieur.

- Tu sais ma petite croute, dit Hayley, parfois dans la vie, il faut avoir mal avant d'aller bien. Le chemin à prendre est plein de choses qui te font souffrir, mais tu en sors plus fort. Si y a des gens dont tu pensais qu'ils étaient de bonnes personnes qui s'avèrent être des connards, ça te fera mal au début, peut-être même pendant longtemps, mais ta vie sera bien meilleure si ils ne sont plus à te tourner autour.

- Oui c'est vrai, merci Threepack.

- Tou as vou, Antoine ! le prit à parti Juan, c'est quelqué chose d'avoir un psy dans son équipe !

- Alors que à côté, poursuivit Hayley, t'étais pote avec un vigneron avare ou mon père qui m'a abandonné après avoir baisé ma mère au Texas. Et tous des alcoolos.

- Tu peux parler de ça Hayley ! s'amusa Cox, vu tous les médicaments de type C.A.M.E que tu me demandes tu es pas la mieux placée pour parler d'addictions !

- Ouais vous avez raison professeur, ha ha, chuis complètement éclatée !»

Ils arrivèrent finalement au point placé sur le GPS. Après avoir passé un vieux portail rouillé, ils garèrent la voiture près d'un entrepôt aux murs miteux et y entrèrent. Plusieurs voies de chemin de fer se trouvaient au sol, enneigées, et des wagons en piteux état y stationnaient depuis probablement des années sans que personne ne les ait utilisés. De nombreuses caisses étaient empilées ici et là, ainsi que des tubes métalliques. Ils marchèrent jusqu'à se trouver vers le milieu de l'endroit. Quelques sirènes de police pouvaient se faire entendre au loin, mais aucune ne semblait venir vers eux. Le portable de Cox sonna, et le psychiatre le regarda avec un rire teinté de mépris :

«Bah tiens, c'est Montazac. Il peut pas se passer de moi ce soir.

- Il vous a déjà appelé ? demanda Antoine.

- Oui, il s'est foutu de ma gueule quand les infos ont dit que Threepack prenait l'identité de Lucie. Je suppose qu'il veut essayer de me menacer ou je ne sais quoi. Ton cousin lui a pas parlé ?

- Je sais pas... Je vais lui demander par message.»

Prenant son téléphone, il demanda à Daniel :

« Tu as prévenu les autres que je vais bien et que y a pas besoin de me chercher ?

- J'ai essayé mais tout le monde part dans tous les sens et on m'écoute pas, ou on dit que tu t'es fais retourner le cerveau.

- Tu peux me prévenir si jamais ils trouvent où on est ???

- Oui. T'es sûr que tu vas bien ?

- Oui tkt.»

Il releva la tête en soupirant avant d'informer Cox de ce qui se passait :

« Daniel a essayé de leur dire mais tout le monde était tellement énervé dès le départ que personne l'écoute du coup ils nous cherchent quand même.

- D'accord, on va essayer de faire ça vite alors, comme ça tu pourras dire où tu es et on sera déjà partis loin quand ils arriveront.

- Je lui ai demandé de nous prévenir quand ils trouvent où on est.

- Très bonne idée Antoine. Bien, alors, tu voulais nous poser quelles questions ? »

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