Chapitre 1



Ce matin là, je me levais de mon lit pour aller prendre le déjeuner avec ma supérieure Maâtkarê et mes camarades. Elle m'attendait justement ; je m'inclinais légèrement, par respect.

- Bonjour Néféret.

- Bonjour Maâtkarê.

-  Aucun office n'est prévu à ce jour. Vous pourrez sortir. Toutefois, n'oubliez pas vos devoirs de prêtresses.

- Je vous remercie. Comptez sur moi.

Enchantée par cette nouvelle je m'installais à table. Le jus de caroube coulait dans ma gorge et le goût sucré des dattes ravivaient mes papilles tandis que le soleil inondait la pièce. Nous partions ensuite chacune notre tour dans la salle de prière où se trouvait la statue de la déesse Isis.

Puis je me changeais pour aller me promener autour du temple. Mais sans en sortir bien sûr ; c'était la première fois que je pouvais me promener un peu alors autant que ce ne soit pas la dernière !

Une fois une de mes camarades avait essayé de sortir du temple sans autorisation et elle avait été sévèrement punie. Alors que je marchais tranquillement, je vis  un jeune homme à quelques mètres de moi. Soudain, il tourna la tête vers moi et je vis ses yeux bleus, comme les eaux du Nil et ses cheveux bruns. Mon cœur se mit à battre à cent à l'heure.

Il m'offrit un salut respectueux, je fis de même. Puis, troublée je rentrai à l'intérieur du temple.

- Tu es déjà rentrée ? me demanda Téti, une de mes camarades.

- Oui, il fait assez chaud dehors ! mentis- je.

- Profite Néféret, bientôt nous finirons par être privée de sortie ! Nos obligations ne nous permettrons plus d'aller prendre l'air.

- Oui Téti, je sais !

Maâtkarê apparu au bout du couloir et annonça :

- Dépêchez- vous de rentrer dans vos appartements mesdemoiselles ! Personne ne traine dans les couloirs !

- Oui madame !

Téti et moi rentrâmes dans nos chambres et trouvâmes un stratagème pour nous retrouver dans le mien.

Comme nous étions très proches, je lui contai mon aventure.

- Néféret ! Tu te rends compte ! me répondit-elle

- Oui je sais...

- C'est inconscient ce que tu as fait ! As-tu déjà oublié ton vœu de chasteté ?

- Téti !

- Néféret, ne sors plus d'ici où tu seras bannie. Je ne supporterais pas de te perdre ; tu es une amie qui m'est chère.

- Ne t'inquiète pas, je saurais m'en sortir.

Le soir venu je m'endormis doucement en pensant au doux visage qui m'était apparu ce jour là.


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