Chapitre 7

Résumé des chapitres précédents

Lili, un apprenti herboriste à Gradiska est lié avec le dragon légendaire Vandel qui l'a aidé quand la ville a été victime d'une attaque massive par des chiens des enfers.

Tout cela est bien étrange et les autorités décident de le transférer à l'académie des hauts Dragons pour le protéger.

Certains professeurs ne sont pas enchantés de son arrivée, l'accueil est loin d'être chaleureux. La bonne surprise c'est que les trois garçons de son dortoir ont l'air cool.

Il a décidé de ne pas tout dire pour l'instant car Vandel est désormais silencieux au point qu'il commence même à avoir des doutes sur ce qu'il a vécu.


***

─ Lili s'est bien toi ? Mais qu'est-ce que tu fiches ici ? comment as-tu osé ? m'interpelle une voix criarde alors que nous descendons les escaliers dans la cohue avec les élèves.

J'ai pilé reconnaissant Rose, elle m'a rejoint dans un uniforme de la même couleur que le mien. Ses yeux flambent de colère.

Sans me laisse le temps de réagir, elle m'attrape par le bras et m'entraine à l'écart. Je tente de me débattre, agacé qu'elle me ridiculise à me donner en spectacle. Je rentre les épaules gênés car je viens de repérer parmi les spectateurs, celui qui volait sur son dragon argenté.

Il rigole avec ses copains et impossible de louper la super fossette qu'il a sur la joue gauche. Son regard est décidé, son visage anguleux. De près je constate qu'il a les cheveux châtain et des yeux clairs. Sur leurs uniformes, au-dessus du cœur, ils ont des écussons avec un portrait de leurs dragons.

Je me demande ce qu'ils doivent penser de moi ? Je me doute que je vais alimenter les rumeurs pendant plusieurs jours et ma frangine ne m'aide pas ! Elle a toujours eu le chic pour me jouer des sales tours et me ridiculiser. Elle attaque direct, dès mon premier jour d'école.

Je me débats pour la faire me lâcher.

─ Du calme les frangins-frangines, rigolent un gars costaud aux long cheveux.

Il a un dragon blanc dans son médaillon. Je reconnais un dragon blanc de l'éther. Il parait qu'ils sont super dur à approcher. Pour ma part je n'en ai jamais vu.

Un autre se tient à ses côtés et lui il a un gryffon dans son médaillon.

Mais c'est si incroyable !

─ Ce n'est pas mon frère ! râle Rose.

Elle est la seule à nier que je sois de la fratrie.

Je lui fait face, résigné à l'affronter alors que les autres n'en perdent pas une miette en passant devant nous.

─ Tu ne demandes pas de nouvelles de maman et de nos sœurs ? Tu as su que Gradiska a été attaquée ?

─ Oui il parait, mais je ne vois pas le rapport avec maman ?

─ Notre boutique a été saccagé !

En parlant les images de la belle devanture avec tous les pots et onguent éventrés me revient en tête. La nausée m'assaille aussitôt et ma colère monte.

Ce n'est pas tout le grenier de la maison aussi ! Toute la ville ! Merci de demander des nouvelles !

Les derniers élèves ont atteint le réfectoire, il ne reste plus que nous deux dans l'escalier.

─ Ça ne m'explique pas ce que tu fabriques dans MON école, et c'est quoi cet uniforme ? Pourquoi es-tu arrivé avec le colonel Alazard ? C'est une célébrité ! Mes copines affirment que tu as voyagé dans le carrosse volant, ce n'est pas possible !

Je la reconnais bien là, au lieu de s'inquiéter pour sa famille, elle ne pense qu'à elle.

Quel sale caractère elle a et je la repousse agacé.

Il en faut plus pour la décourager de poursuivre ses récriminations.

─ Tu me mets dans une situation épouvantables qu'est-ce qu'il t'a pris de venir ici ? je n'ai pas le moral à ne pas être liée à un dragon, je n'ai pas besoin de toi comme parasite à nouveau !

Mais bon sang qu'est-ce que tu as fait ?

La moutarde me monte au nez car nous ne nous sommes pas vus depuis presque une année et elle ne s'inquiète pas de savoir comment je vais.

─ Laisse-moi en placer une !

Elle se tait enfin.

─ L'attaque du village a été monstrueuse et ils ont dit que je devais venir ici, point à la ligne.

─ Je te défends de me parler et évite de me faire honte ! grogne Rose qui me bouscule l'épaule.

Pile quand elle m'a bousculé je vois deux élèves qui ressortent de la cantine et qui n'ont dont rien loupé de son manège.

Rose lisse ses cheveux et se rengorge.

─ Vitali et Jason ! coucou !

Ils passent devant nous indifférent. Visiblement il y a un qui lui plait, je la connais ma frangine.

L'un des deux est dragon argenté. Je voudrais détacher mon regard, oublié mais je suis fasciné.

─ C'est malin tu me ridiculises devant Vitali et Jason, je te déteste !

Rose est parti en courant et a franchi les grandes portes pour rejoindre la cantine en me laissant seul. Je descends derrière elle, fatigué et passe devant eux.

Leurs uniformes sont cools, contrairement au mien et l'un sort tandis que l'autre fait demi-tour en même temps que moi.

Je suis bon pour rentrer dans le réfectoire, espérant passer inaperçu sauf que je fais face à une mer de visage et je ne sais où aller.

Je reste statufié quelques instants alors que tout le monde me fixe.

Le mystérieux garçon, dont je ne sais s'il s'appelle Jason ou Vitali me regarde narquois :

─ Tu aimes attirer l'attention on dirait.

Lui il m'énerve en fait !

Des bribes de discussion me parviennent :

....le garçon de Gradiska...

.... il est passé directement en troisième année trop de la chance....

....Il a inventé un mensonge énorme, ... mythomane...

Je secoue la tête, car en plus de ces bavardages, il y a les murmures indistincts, les acouphènes dérangeants liés à l'altitude.

─ Je m'appelle Vitali et toi ?

─ Lili.

J'ai répondu en frappant mes oreilles, essayant désespérément de faire stopper les sons.

─ Tes copains t'appellent.

─ Ou ça ?

─ Là-bas.

Il me désigne le fond de la salle ou en effet Tullius et Anatole me font des grands signes.

─ J'y vais merci.

─ Tu ne pouvais pas demander à ton dragon ?

─ Va te faire foutre !

Il éclate de rire et s'éloigne dans la direction opposé. Je crois que je n'ai pas été très diplomate avec ce garçon bien trop beau pour ma santé personnelle.

J'avance, dans un silence soudain, toutes les conversations se sont tues.

Je repère la table des professeurs un peu plus loin, ils sont une vingtaine au moins. Les élèves mangent sur des tables rondes et là ou mes colocataires sont attablés il n'y a que du turquoise.

─ On t'a gardé une place.

Je me suis dépêché de m'assoir, priant pour que les curieux passent à autre chose. Je n'ai aucune idée d'où est ma sœur et je n'imaginais pas qu'il y aurait autant de monde dans cette école.

Le chahut est revenu alors que les plats sont servis et tout le monde se sert allègrement.

A notre table, une fille qui s'appelle Pietra fait le service et me sert copieusement.

─ Excuse moi je suis curieuse c'est si incroyable un élève qui arrive comme ça, je peux te dire que ça n'était jamais arrivé.

─ J'ai entendu ça un paquet de fois.

Tout le monde mange avec appétit, une purée de carrottes et de la viande avec du jus. De la salade et du fromage, c'est un festin par rapport à notre quotidien à Gradiska.

J'espère que tante Gertrude et les filles s'en sortent bien et qu'elles ont été aidées pour réparer la boutique.

─ Désolée

─ Pas de soucis. On mange par classe alors ?

─ Je suppose que oui fait Anatole, en fait il n'y a rien dans le règlement mais les autres ne se mélangeraient jamais avec un niveau en dessous et surtout pas avec nous les ratés.

─ Les ratés ?

─ Les bleus c'est la couleur que personne ne veut porter tu t'en doutes.

Je comprends mieux la colère de Rose, elle qui si orgueilleuse et qui doit se contenter de l'uniforme des rebus.

J'admire la grande salle immense, les murs sont décorés avec des peintures de dragon dans les cieux et je frissonne en réalisant que je vis un rêve éveillé.

Je mange avec appétit, décidé à ne plus me faire remarquer pour un millénaire. Les élèves de ma table parlent des cours de demain, ils ont enfin renoncé à m'interroger. Pour l'instant.

Ils ont tenu le coup jusqu'au dessert et m'expliquent tous en parlant abondamment et en chahutant les règles de l'école.

─ Nous avons cours de huit heures à midi du lundi au samedi pour la théorie et les entrainements. Les après midi sont réservés au cours de sortilège et de sciences des dragons. Nous avons quartier libre et pleins d'activités possible ensuite jusqu'au repas du soir à dix-huit heures.

J'ai enfin repéré ma sœur qui est à table avec des garçons en gris.

─ C'est quel niveau le gris ?

─ C'est fou que tu ne saches pas ça ricane Anatole, c'est quand même le B. A, ba.

─ Vas-y dis-moi ?

─ Alors les première année sont en rouge et les deuxième année en vert.

Je jette un coup d'œil dans la salle et repère les deux couleurs vives. C'est vrai qu'ils sont bien jeunes, des enfants encore.

─ Ensuite les troisièmes années nous sommes tous en bleu ciel, et dès que tu as un lien avec un dragon tu passes à un uniforme noir avec une médaille qui représente ton dragon.

J'ai mal au ventre tellement j'ai mangé.

J'allais intervenir mais Tullius reprend.

Ça va être chaud pour toi, intervient Médéric qui était resté silencieux jusqu'à présent. On a commencé depuis un moment et il y a le tournoi des écoles bientôt. Comment tu vas faire ?

Je mords dans un fruit, essayant de me calmer. Je n'ai aucune idée de ce que c'est que ce tournoi. Vandel m'a dit qu'il lui fallait une année pour renaitre. Mon accident remonte à presque huit mois mais est ce qu'il a commencé sa naissance à ce moment là ? Je me demande quand il va arriver ? Et si quand il me découvre je ne lui plais pas ? Je ne vais certainement pas participer à un duel de sorcier.

─ Quand tu étais jeune la pierre ne t'a pas sélectionné ?

C'est Pietra qui revient à la charge alors que le repas terminé la plupart des élèves se lèvent.

J'allais suivre le mouvement quand Médéric me stoppe.

─ Attend on doit rester.

─ Pourquoi ?

─ Les bleus rangent la vaisselle, c'est normal car nous n'avons pas de dragon.

Ma frangine a fichu le camp, déterminée à agir comme si elle était une princesse.

Anatole et d'autres sont partis chercher des chariots pour le service et j'aide Tullius à débarrasser la vaisselle. C'est dégoutant il y a plein de reste qui colle.

─ Ils mangent comme des cochons ces élèves.

La cantine est calme, nous sommes restés à une petite vingtaine d'uniforme bleus.

─ tu faisais quoi alors ? Avant de venir ?

─ j'étais apprenti herboriste.

Je me lance dans un long exposé de ma vie, des herbes.

Bon assez parlé de moi, comment se passe nos cours ?

─ Personnellement j'aime bien les cours de trigonométrie des fractales et je suis nul en magie et sortilège. Les cours sur les dragons sont barbants. Enfin tu verras par toi-même. Réponds Méderic.

Tout un programme, je songe inquiet !

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