Chapitre 3
Amélia
« 26 novembre 2012 :
Aujourd'hui, j'ai fêté dignement mes seize ans avec Kelye, ma meilleure amie. C'était aussi son anniversaire. On l'avait ainsi fêté ensemble, avec nos amis respectifs. C'était une journée sensationnelle, il y avait ce nouveau récemment arrivé à l'école. Un certain David que le petit copain de Kelye avait convié à la fête pour nous le faire connaître... »
Linda
08 décembre 2014
Je faisais défiler quelques pages sans être intéressée jusqu'à ce que je tombe sur cette page... L'écriture commençait à être tremblante. Je pouvais y apercevoir distinctement quelques traces révélatrices de larmes laissées en évidence par ma sœur. Je ne comprenais pas, sur cette page centrale, je pouvais lire clairement :
« ..... Ils m'ont menti, comment expliquer clairement à mes parents cette immense douleur... »
Je ne savais pas quoi penser. Qu'avait-il pu lui arriver exactement ? Ses mots m'avaient hantée toutes ces années, avant de constater réellement l'importance de ce que j'allais découvrir. J'étais confortablement bien installée sous ma couette douillette avec une lampe torche électrique pour éclairer suffisamment le journal intime d'Amélia. Sur la page suivante : un blanc ! Rien n'avait été écrit, simplement des traces de larmes et un petit dessin tracé soigneusement de sa main. Je n'y comprenais plus rien, lorsqu'une voix familière venant du salon annonça à haute voix :
- Linda, viens chérie, il faut manger.
C'était précisément mon père, je n'avais pas faim. Je venais d'éteindre la lampe torche, lorsqu'une voix mélodieuse, à mes côtés, me dit affectueusement :
- Viens avec moi chérie, je sais que ta grande sœur te manque particulièrement, mais nous devons continuer à vivre en mémoire d'Amélia.
C'était manifestement ma mère qui était sortie de sa stupeur. De son chagrin pour moi. Je décidais donc, ce jour-là, d'aller avec elle rejoindre mon père qui nous attendait patiemment dans le salon.
Sur la table du salon, une immense bougie bleue et violette. Les couleurs préférées de ma grande sœur. Elle était allumée soigneusement en sa mémoire à chacun de nos repas en famille. Mon père avait organisé minutieusement un repas royal en ce jour du 8 décembre. Ma grande sœur avait l'habitude, en ce jour, de disposer toutes les bougies aux fenêtres. Petite, je ne savais pas pourquoi elle m'expliquait cette tradition lyonnaise que de placer des bougies aux fenêtres le soir venu du 8 Décembre. Mes parents et moi avions ainsi décidé de le faire comme elle le faisait. Même si mes parents réalisaient cette tradition avant même notre naissance. Nous étions tous les trois autour de la table. Une musique apaisante berçait notre repas. Les derniers mots furent pour ma grande sœur. Puis nous avons mangé dans le calme. Mes pensées étaient pour ma sœur, les mots de son journal intime m'avaient extrêmement bouleversée malgré mon jeune âge.
F.P
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