Préface
Pluie [Mikasa x Annie]
Pourtant, il faisait beau ce jour-là. Elle avait plongé dans l'océan de ses yeux une dernière fois, et tout était remonté. Leurs baisers, leurs rires, leurs regards. Elle était tombée amoureuse par inadvertance, comme lorsqu'on tombe sur une vieille photo alors qu'on range sa propre maison. Cette photo qui fait remonter des souvenirs, des émotions, des remords. Mikasa aurait tué le monde entier, si cela avait pu la faire sourire.
Mirage [Mikasa]
Elle n'avait jamais cessé d'avancer, malgré les croches-pattes de la vie et les tacles du destin. Mais ce brouillard était épais, si épais qu'elle ne voyait plus où elle allait. Soudain, le mirage d'une vie meilleure écarta la brume opaline. Elle laissa derrière elle le monde cruel dans lequel elle avait vécu, et elle bascula vers ce monde doux et chatoyant.
Le mal du Paradis [Reiner x Berthold]
Je suis de retour dans ces rues où l'on jouait pendant des heures. Je suis de retour dans ces champs qui ont rattrapé nos nombreuses chutes. Je suis de retour dans ce camp qui a vécu nos plus beaux fous-rires. Pourtant, je ne me sens plus chez moi, car tu n'es plus là.
L'Autre [Jean x Mikasa]
Univers alternatif et personnages légèrement OOC.
Mikasa avait toujours fait passer son amour avant tout. Elle aimait Jean de tout son être, au point de ne pas pouvoir imaginer sa vie sans lui. Sa présence à ses côtés rendait son existence beaucoup plus chatoyante et lumineuse. Malgré ce bout de chemin qu'ils avaient fait main dans la main, une ombre se cachait derrière les arbres, qui jonchaient le sentier sinueux sur lequel ils marchaient. Cette ombre commençait à voiler sa vision d'un filtre sibyllin.
Parques [Porco x Reiner]
Dans le train mouvementé qu'avait été la Vie, j'allais me préparer à descendre à mon terminus. J'avais défait ma valise, je m'étais levé de mon siège et j'attendais. J'attendais que le train ne s'arrête, en continuant son voyage sans moi. Dans le wagon, je voyais Sieg et Eren qui tentaient de se toucher, Gabi qui faisait une tête épouvantable et Falco qui se tenait derrière moi. Le seul passager que je ne voyais plus, c'était toi, Porco. Tu étais descendu à ma place.
Le bout du tunnel [Levi x Erwin]
La vie de Levi avait toujours été un couloir froid, humide et sale. Certaines personnes avaient, néanmoins, eu le pouvoir d'éclairer un peu les pas qu'il faisait. Arriverait-il un jour à atteindre la lumière au fond de ce tunnel ?
Silence [Jean x Armin]
Armin était devenu sourd depuis ce jour-là. Enfin, pas tout à fait. Le silence était comme une ombre qui le suivait partout où il allait, mais il était ponctué de douloureux murmures qui ne cessaient de s'élever dans son esprit. Assassin, trouillard, faible, couard, erreur. Seule la voix de Jean réussissait à la libérer de ce tumulte. Seuls les battements de son cœur pouvaient couvrir ce silence.
Les remords d'un guerrier [Reiner]
(léger ship avec Berthold et avec Porco)
Reiner était un traître, un meurtrier, un lâche, et il le savait mieux que personne. Il ne trouvait aucune échappatoire à sa culpabilité, si bien qu'il n'avait de cesse de se noyer dedans. Personne ne pouvait reconstruire les ruines qu'il avait créées. Personne ne pouvait ramener à la vie les morts qu'il avait causées. Le guerrier voulait continuer son avancée, le soldat souhaitait se reposer. Le guerrier voulait continuer de se battre, le soldat voulait rendre les armes. Le guerrier voulait vivre, le soldat voulait mourir.
Une simple étoile [Jean x Mikasa]
Jean aimait cet endroit perché, d'où il pouvait observer la mer d'étoiles scintiller depuis l'horizon. Il adorait contempler la forêt de pins qui bordait cet océan sombre, sentir l'air frais de la nuit contre sa peau, entendre le chant du vent à travers les feuillages. Face à cette vision fantasmagorique, il se permit de divaguer vers les prunelles ténébreuses de la femme qui hantait ses songes. Il aurait décroché la lune, pour elle, et pas seulement. Il aurait décroché le soleil, la myriade d'étoiles qui composait ce ciel, et l'univers tout entier, pour qu'elle puisse être heureuse.
Mais une simple étoile filante avait suffi.
Prière [Reiner x Berthold]
Berthold souhaite que ses rêves deviennent réalité. Que ses caresses soient tangibles, que ses souffles soient audibles, que ses regards soient véritables. Perdu entre ses désirs et la cruelle réalité, le jeune homme adresse une prière au monde. Il sait que Reiner est né pour être un soldat, un guerrier, un héros. Il sait qu'il a été fait pour qu'il soit assez fort pour porter le monde, comme Atlas ; pour qu'il soit courageux, comme Hercules ; pour qu'il ait le cœur sur la main, comme Persée. Mais même les héros meurent. Alors, l'espace d'un instant, Berthold prie le monde pour préserver son amour. Berthold prie le monde pour qu'il soit sien.
Maudite guerre [Eren x Armin]
Univers alternatif
Armin aurait pu être chercheur. Il aurait pu découvrir ce que cachaient les trous noirs, ce qu'il y avait au-delà de leur galaxie, ou peut-être même s'il y avait d'autres univers que le leur. Le blond aurait pu réaliser ses rêves, s'il n'y avait pas eu cette guerre. 1915, sur le champ de bataille, le soldat abat ses ennemis un à un depuis sa tranchée. Il ignore les brimades, les railleries. Il essaie d'oublier l'odeur d'urine qui persiste sur son duvet, il essaie d'oublier les débris de verre dans ses chaussures, il essaie d'oublier le sel qu'ils ont mit dans sa gourde. Mais même les étoiles ne lui permettent pas d'être amnésique. Seules deux prunelles émeraudes lui accordent le répit nécessaire à sa survie.
Lettre à mon fantôme [Ymir x Historia]
Pour supporter sa solitude, Historia décide de répondre à la lettre qu'Ymir lui avait laissée. Enfin, de lui répondre encore. Sur le papier, la gêne et le regard des autres n'existent plus. Quand elle trace sur le papier de nacre ces formes distinguées, elle n'est plus la Reine. La blonde n'est plus que cette jeune femme endeuillée. Hantée par son regard acerbe, elle s'imagine un décor où se joueraient les scènes quotidiennes de leur amour, dans un monde construit par elles, pour elles. L'encre se mélange à ses larmes.
Harmonie [Frieda x Hitch]
Hitch a un quotidien assez banal. Elle se lève de son lit, se brosse les dents, mange avec Annie, soupire face aux remarques de Marlowe, fait des patrouilles, rédige des rapports, mange, se rendort. Même ses rêves sont rébarbatifs, ces derniers temps. Elle ne sait pas trop d'où vient ce décor, mais il semble s'être éternellement implanté derrière ses paupières closes. La nuit s'étire de manière éternelle. Il n'y a rien aux alentours, à part une voie lactée palpable. De celle-ci, des milliards d'éclats volent autour de cette lumière blanche et dansent en harmonie les uns avec les autres. Mais cette étrange spectacle n'est rien, comparé à la couleur de ses yeux, ou à la douceur de sa peau.
Plaie [Poème - Reiner x Berthold]
Révolte [Berthold x Reiner] [Falco x Gaby]
Le vice-capitaine semblait vouloir tuer chaque personne qui croisait son regard glacial. Il terrifiait les aspirants guerriers, les habitants, et même les officiers Mahr. La mort de Reiner avait détruit Berthold. Il ne dormait plus, vivait grâce à la caféine et fustigeait chaque individu qui osait se dresser sur son chemin. Ainsi, chaque nuit, il tentait de vider ses tonneaux des Danaïdes, mais le sang de son amour les remplissait éternellement. Il fit une promesse que seule la houle écouta : il serait l'abomination qui traînerait les anges de la liberté en enfer.
Le temps des étreintes [Reiner x Mikasa]
Reiner n'aurait jamais pensé s'attacher tant à cette femme. Mikasa était devenue une évidence, dès que leurs regards s'étaient croisés. Il n'y avait plus qu'elle. Il n'y avait plus que lui. Mais le temps des étreintes était fini, et le guerrier devait suivre le sillage de son devoir. Il n'avait pas été capable de l'abandonner sans explications. Lors de leur dernière nuit, il avait glissé une lettre dans la poche de sa veste. Parce que c'était elle : son éternelle malédiction.
Les prières amères [Reiner x Historia / Christa]
Reiner était aussi profane qu'ignorant des religions. Il rejetait avec ferveur les mythes autour de la déesse Ymir, et simulait une foi immortelle envers les croyances Mahr. Dieu n'existait pas dans ce monde pourri. Il n'y avait rien de divin au chaos et à la guerre. Telles étaient ses convictions, avant que les vipères de la foi ne croisent son chemin.
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