Chapitre 2 : Fuite
Bonjour à tous, vous allez bien ? Bonne lecture !
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Pdv Omniscient :
— T/p Atsuko, vous êtes en état d'arrestation sous ordre de l'Hokage. Veuillez nous suivre sans discuter.
La jeune femme resta quelques secondes immobiles, pensant qu'il s'agissait d'une blague. Cependant, en voyant l'air sérieux des deux membres de l'anbu, elle dû admettre qu'ils étaient sérieux. Pourquoi devait-elle aller voir l'Hokage ? Elle n'avait rien fait ! Elle ne comprenait vraiment pas ! Le nom d'Itachi lui revint en tête, et elle commença à se passer milles scénarios possibles.
— Vous m'arrêtez ? Pour quel crime ?!
Au lieu de lui répondre, un des gardes pointa sa lance sur elle, manquant d'éborgner Harumi. Plus personne ne parlait et l'atmosphère était tendue. Le propriétaire du bâtiment semblait lassé, comme s'il était habitué à voir débarquer des ninjas dans son établissement.
— On ne discute pas, répéta-t-il d'une voix froide.
Le deuxième attrapa T/p par le bras sans délicatesse et ils se dirigèrent vers la sortie. Dans le bar, tout le monde observait la scène en silence. Harumi les suivit en courant et se posta devant les gardes.
— Attendez ! Où l'emmenez-vous ? Elle n'a rien fait de mal !
— Pousse toi, ce sont les ordres de l'Hokage, tu t'y opposes ?
— Mais... Tenta Harumi en regardant son amie avec inquiétude.
— Je t'ai demandé de te pousser !
Le garde qui ne tenait pas T/p poussa violemment Harumi sur le côté, la faisant trébucher.
— Harumi !
T/p n'eut pas le temps de se préoccuper de son amie que les gardes l'emmenèrent dans le bâtiment de l'Hokage. Elle ne tenta pas de résister, sachant que ça pourrait lui causer encore plus de problème, même si elle était innocente.
Avant d'y entrer, T/p jeta un dernier regard à son amie, et lui dit de ne pas s'inquiéter, que tout irait bien. A vrai dire, elle le pensait. Elle n'avait rien fait de mal, si ? Il devait s'agir d'une erreur. Quand ils se rendront compte de leur erreur, ils la libèreront et tout redeviendra normal.On l'emmena dans le bureau de l'Hokage et on la jeta à terre sans ménagement.
— Ah, te voilà T/p, commença l'Hokage sans se préoccuper de cette violence. Je suppose que tu as une idée de ta venue ici, dit-il gravement.
— Et bien non, justement... Je n'ai rien fait qui mérite d'être traitée de la sorte !
— Je le sais bien mon enfant, mais je n'ai pas le choix.
Le choix ? Le choix de faire quoi ? Un mauvais pressentiment s'installa dans la poitrine de T/p, l'empêchant de respirer correctement. Elle savait qu'elle n'allait pas aimer la suite.
— Tu le sais, le village est en paix pour le moment... Mais j'ai négligé quelque chose... Il reste des personnes au courant de la vérité sur Itachi. Autre que mes fidèles ministres, je veux dire.
A ces mots, le coeur de la jeune femme se mit à battre plus fort à cause de l'appréhension.
— Alors quoi ? Vous allez me tuer ? Demanda T/p sans pouvoir s'en empêcher.
— Oh non non mon enfant, ce serait trop cruel. En revanche, afin que tu ne divulgues aucune information... Tu seras bannie du village.
Le temps sembla s'arrêter pour T/p. Elle crut avoir mal entendu. Bannie ?! Simplement pour connaître la vérité au sujet d'Itachi ? On devait forcément lui faire une blague, ce n'était pas possible autrement.
— Je... Je ne comprends pas... dit faiblement la ninja.
L'Hokage lui lança un regard de compassion mais elle eut simplement envie de le tuer sur place.
— Je sais que c'est dur pour toi et que tu es loyale, mais si jamais l'information parvenait à fuiter et que les gens apprenaient la vérité... Cela entrainerait une révolte et le gouvernement serait en danger. Je suis sûr que tu comprends.
— Quelle vérité ? Cracha T/p en se levant brusquement. Le fait que vous voliez de l'argent des impôts pour votre propre profit ? Ou que vous laissiez mourir des ninjas pour l'argent ? Ou encore que vous avez laissé un innocent être banni et détesté pour un ordre qui venait de vous ? Vous avez préféré laisser la sale besogne à Itachi pour pouvoir le bannir, parce que vous avez peur de lui !
Le sourire de l'Hokage s'effaça et T/p vit pour la première fois son vrai visage. Pas celui d'un vieux papi bienveillant envers le peuple, mais celui d'un homme obsédé par les richesses et ne se préoccupant que de lui. Elle se fustigea d'avoir cru en lui, et de lui avoir donné le pouvoir de choisir de sa vie ou de sa mort, comme tant de loyaux ninjas.
— Tu ne peux pas comprendre, mon enfant. Diriger un pays demande de faire des sacrifices, crois-tu que c'est simple ?
— Je crois simplement qu'il y a d'autres manières d'y arriver, répliqua-t-elle en reculant.
Le surnom "mon enfant", qu'elle trouvait autrefois bienveillant, la dégoûtait à présent. L'Hokage continua son discours, mais elle ne l'écoutait plus. Elle avait été aveuglée par l'image de sauveur qu'il voulait se donner, et par ce qu'on lui répétait depuis toujours : un ninja doit être prêt à mourir pour son pays. Elle pensait que cette règle servait à défendre les civils, mais se rendait aujourd'hui compte que cela ne servait qu'à remplir les caisses de l'état.
Elle se sentit soudainement mal. Tous ses camarades morts en combat pensant combattre pour la bonne cause... Comment réagiraient-ils si on leur disait la vérité ? Qu'ils n'étaient que des pions sur l'échiquier de la course aux richesses ? Tous ses rêves et toutes ses croyances venaient de se briser en quelques minutes.
Elle n'avait cependant pas le temps de réfléchir plus longtemps. Elle était en danger, et devait trouver un moyen de s'enfuir. Après tout ce qu'ils s'étaient dit aujourd'hui, elle se doutait que l'Hokage ne voudrait plus simplement la bannir. Elle seule connaissait son vrai visage, et il allait sûrement tenter de la tuer pour qu'elle emporte ce secret dans sa tombe. Mais elle ne le laisserait pas gagner.
Pendant qu'il parlait, et que les gardes avaient relâchés leur attention, elle tenta la seule chose qui pourrait lui permettre de fuir. Elle jeta une boule fumigène par terre et se précipita vers la fenêtre. Elle la brisa grâce à la chaise du bureau et s'enfuit sous les cris des personnes présentes dans la pièce.
Au lieu de courir bêtement à travers le village et alerter tous les gardes, elle se posta sur le toit et observa les gardes sauter par la fenêtre à leur tour pour la retrouver. Elle se fit la réflexion qu'ils n'étaient pas très malins. Une fois qu'ils furent tous partis et que la pagaille régnait dans le village, elle sauta de toit en toit en s'assurant qu'elle n'était pas repérée.
L'adrénaline la fit aller plus vite que d'ordinaire. Des centaines de pensées tournaient dans sa tête, et elle souhaita simplement être seule et en sécurité pour pouvoir se calmer. Une fois sur la falaise, elle observa le village en bas et reprit son souffle. Maintenant que l'adrénaline commençait à descendre, elle commençait pleinement à saisir l'ampleur de la situation. Elle était bannie. Définitivement. Et une prime allait sûrement être mise sur sa tête. Elle eut un pincement au coeur en pensant à ses parents et à son amie. Elle ne pourrait plus les voir avant longtemps.
Elle s'assit et tenta de se calmer. Elle avait tout perdu. Sa maison, sa famille, ses rêves, ses convictions. Il ne lui restait que cette rage qui commençait à monter en elle. Elle pensa alors à Itachi. Etait-ce cela qu'il avait ressenti il y a trois mois ? Mais lui avait perdu tout son clan en plus... Elle n'osait imaginer sa peine. Itachi pensait-il toujours que Konoha lui faisait confiance ? Ou savait-il que l'Hokage voulait juste de débarrasser de lui ?
Qu'était-il devenu ? Avait-il rejoint l'Akatsuki comme prévu ? Travaillait-il toujours pour Konoha ou avait-il compris qu'il n'était qu'un pion qui serait tué au moindre faux pas ? Elle avait vraiment envie de connaître la réponse à ses questions. Face à ce qu'il venait de se passer, Itachi était comme un phare dans l'obscurité, un espoir auquel se raccrocher alors qu'elle ne savait pas où aller.
Elle ne savait pas par où commencer ses recherches, ni ce qu'elle allait faire une fois avoir trouvé l'Akatsuki mais elle était sûre d'une chose : elle allait retrouver Itachi et ensemble, ils allaient faire tomber ce gouvernement corrompu jusqu'à la moelle pour créer un système plus juste, et où la paix régnerait.
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J'espère que ça vous plait toujours, à bientôt pour la suite !
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