Ultimatum

Stephen s'ennuyait profondément.

Devant se rendre au QG des Avengers pour finaliser une bonne fois pour toutes les derniers problèmes liés à l'affaire « Thanos », le sorcier suprême commença à perdre patience en entendant le ton monocorde de Nick Fury résonner dans la salle durant des heures, son intonation allant le rendre fou.

Essayant de cacher son endormissement, Strange s'arma d'un visage passif et dénué de toutes expressions afin de tromper ses camarades, leur faisant croire qu'il était concentré.

Au fond de lui, le brun était blasé, il n'avait envie que d'une chose, former un portail fin de rentrer au Sanctuaire au plus vite. De toute façon il ne devrait même pas être ici, ce n'est pas un Avengers et aux dernières nouvelles, il n'était pas prêt d'en devenir un.

Il lança un regard froid à Stark.

Ce fourbe.

Il en était certain, Tony avait sans doute obligé/soudoyé Fury pour que le maître des arts mystique se rende en ce lieu, juste pour le voir perdre son temps.

Soupirant face au clin d'œil cynique de Iron-man, Stephen se leva enfin d'un bon au bout de trois longues heures et pensa, enfin, être libre.

Cependant, c'était sans compté Tony, qui était d'humeur taquine aujourd'hui.

Tony : Eh bien alors Doc' on part déjà ? On dit même pas au revoir à ses amis ?

Stephen : Vous n'êtes pas mon ami Anthony. Laissez moi.

Formant déjà quelques étincelles dorés, l'homme à la cape rouge continua son sort en ignorant superbement les piques du plus petit qui s'avança vers lui, le provoquant toujours plus.

Tony : Alors Houdini ? On a perdu sa langue ?

Ne pas céder.

Strange utilisa tout son self contrôle pour ne pas lui répondre, le faire taire ou simplement l'envoyer dans la dimension noire.

Lorsqu'il s'aventura dans le portail, Stark pesta et envoya cette réplique cassante.

Tony : T'es bien trop coincé le magicien de toute façon ! T'exprime jamais rien, t'es toujours distant et glacial alors ne t'étonne pas si tu te retrouves seul !

Tiquant à ses mots cinglants qui déchiraient son cœur, Stephen soupira une énième fois et se retourna pour se diriger dans le couloir près du génie qui souriait de toutes ses dents.

Stephen : Je suis comme je suis Stark, si cela ne vous plaît pas alors dégagez de mon chemin.

Son interlocuteur mina un air faussement choqué.

Tony : On sort les griffes ? Mon dieu que j'ai peur !

Le sorcier serra son poing et foudroya l'ingénieur du regard.

Stephen : Vous ne me connaissez pas, je pari que je sais mieux faire la fête que vous, petit Tony.

Le « petit » en question éclata de rire et retira ses lunettes pour essuyer une larme de joie.

Tony : Putain c'est la meilleure celle là ! N'importe quoi !

Toutefois, le scientifique sembla réfléchir un moment avant de regarder de nouveau le brun.

Tony : Bon... Vu que je suis d'humeur généreuse, je te laisse une chance de me le prouver tout de même... Ce soir, il y a une fête à la Tour Stark...

Intrigué, l'ancien neurochirurgien écouta attentivement.

Stephen : Continuez...

Tony : On fait un deal. Tu dois, par je ne sais quels moyens, faire boire à outrance la première personne que tu vois à cette soirée puis l'embrasser avant 1 heure du mat devant tout le monde. Si tu réussis... Je ne te critiquerai plus. Pendant deux semaines.

Son collègue passa sa main dans sa barbe de quelques jours, intéressé.

Autant rentrer dans son jeu afin de prouver à cet idiot de playboy qui à raison.

Son égo pris alors la parole.

Stephen : D'accord... Mais si je gagne, tu devras ne plus jamais. Mais alors jamais m'appeler « magicien »...

Tony : Très bien. Et pas le droit à la magie hein ? On fait ça naturellement. Deal ?

Tendant sa main près de Strange, celui-ci la serra fermement en souriant à son tour.

Stephen : Deal.

* * *

N'ayant même pas pris le temps de se reposer un peu, Stephen arriva vers 21h au 45ème étage de la Tour, un peu anxieux.

Il commença à regretter son pari débile, enfantin, seulement réalisé pour gonfler un peu plus son égocentrisme.

Mais bon, il ne pouvait plus reculer maintenant et il était hors de question de laisser Stark gagner aussi facilement, ce n'était pas son genre.

Bizarrement, la salle n'était pas noire de monde et la musique se propagea doucement, sans violence dans les oreilles du sorcier.

Il alla donc près du bar et examina la pièce des yeux et fixa quelques instants la première personne qui passa sous son scannage minutieux.

Ce sera lui.

La victime en question se présenta comme un homme au cheveux blonds-châtain coupé court portant un sweat pourpre ainsi qu'un jean noir. Ses yeux bleus posées sur son verre de whisky à moitié vide paraissaient attristés. Il était accoudé contre le mur et releva sa tête pour boire d'une traite la fin de sa boisson puis essuya d'un geste rapide et nonchalant les dernière gouttes d'alcool de ses lèvres rosées.

Le brun le reconnu immédiatement.

Il commanda donc deux verres et marcha d'un pas lent jusqu'au super-héro qui lui jeta un regard amical en le voyant arriver.

??? : Oh vous êtes là Strange ? Je suis étonné, je ne me serais pas attendu à vous voir dans ce genre de fête et surtout dans des habits... Normaux.

Clint sembla un peu méfiant sous ses airs comiques, il n'aimait pas trop tout ce qui était de genre sorcier ou magicien. Le souvenir de Loki lui avait laissé un souvenir amère et il ne souhaitait qu'une chose, ne plus jamais être confronté à quelque magie que ce soit.

Néanmoins, il savait que Stephen était de leur côté et jamais il n'oserait manipuler l'esprit de l'archer.

Du moins c'était ce qu'il espérait.

Stephen : Que croyez vous enfin ? Que je passe mes journées enfermé chez moi à lire ?

Ce qui, pensa Strange, n'était rien d'autre que la vérité.

Clint : Eh bien oui...

Le sorcier sourit et se mis à ses côtés avant de lui tendre un verre.

Stephen : Cela vous dérangerait-il de boire en ma compagnie ?

Hawkeye scruta le nouveau venu de son œil perçant et abdiqua, il ne devait pas avoir de mauvaises attentions.

Clint : Bon... Très bien... Mais pas plus d'un verre hein ? Au fait on peut se tutoyer ? Je déteste le vouvoiement... C'est tellement... Officiel...

Strange rit un peu et hocha la tête avant de prendre son verre et le porter à ses lèvres.

À l'autre bout de la pièce, Anthony observa les deux hommes du coin de l'œil, discuter ensemble et enchaîner doucement les shots apporter par le brun qui usa de bien de stratagèmes afin que Barton les boivent.

Bon sang, il était doué cet idiot.

Mais bon, il avait promis de ne pas interférer dans son jeu.

Iron-man retourna donc près de Steve en arborant son sourire le plus charmeur. Lui aussi avait envie de passer une agréable fin de journée.

Plus les heures passèrent, plus les paroles de Clint se délièrent, racontant toute sa vie à son nouvel ami, qui se fît un plaisir de les avaler sans problème.

Il lui conta tout. Son enfance chaotique, l'abandon de ses parents, son avenir dans le cirque, sa vie d'agent, ses victimes, sa rencontre avec Natasha puis avec les Avengers, son mariage, ses enfants puis enfin son divorce récent avec Laura.

Strange le savait, l'archer ne tenait plus qu'à un fil, il été à deux doigts de se laisser aller dans les brumes de la déprime.

Alors... Autant lui redonner goût à la vie.

Clint : Je suis donc si malchanceux que ça ?

Stephen pris leur verres et les déposa sur une table, prenant un air sérieux.

Stephen : Tu es réellement quelqu'un de bien Clint, tu mérites tout l'amour du monde...

L'autre pouffa, ironique et le toisa.

Clint : Tu parles... Personne ne veut de moi bordel, même pas ma propre femme...

Stephen : Elle ne sait pas ce qu'elle rate cette conne...

Rougissant face au compliment, Clint n'eut pas le loisir de répondre au sorcier qui écrasa soudain ses lèvres chaudes contre les siennes.

Choqué par ce geste, le blond ne bougea pas d'un millimètre puis, endiablé par la boisson, il s'autorisa à glisser ses mains dans ses mèches sombres et mouver ses croissants de chair contre sa bouche.

Leur souffles saccadés s'entrechoquèrent tandis qu'une douce sensation de brûlure se forma dans le ventre de nos deux compères, embrumés par l'alcool.

Le deal mis de côté, Stephen profita pleinement de ce baiser, appréciant sincèrement le contact avec Clint, sans penser à autre chose, mis à part un détail.

Tony allait enfin pouvoir fermer sa grande bouche.

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