Phase 3.5☞Amber Clivertson
∴
Les derniers jours étaient très difficiles pour le Palais. Les gardes, les majordomes, les femmes de chambre, les cuisiniers, tout le personnel pleurait le Roi. Il avait, malgré la rancoeur qu'on pouvait avoir envers lui, un côté attachant. Arthus fut emprisonné en attente d'un jugement. C'en était insoutenable de savoir que le meurtrier était dans les sous-sols du château et qu'il continuait de vivre. Personne n'en parlait, mais tout le monde pensait la même chose. Que même si c'était un homme à part entière, il devait payer.
La mort de la grande figure d'autorité qu'était le Roi m'avait beaucoup traumatisée. J'étais là autour de la table et j'ai vécu les derniers instants de celui-ci. Même si je ne le portais pas dans mon coeur, je n'arrivais pas à croire qu'Arthus soit à l'origine de ce complot. Malgré que cela fasse déjà une semaine, les journaux étaient encore inspirés par la nouvelle, ainsi qu'aux actions malsaines du Roi.
J'enfilais une robe noire pour l'occasion. On avait exposé le corps du Roi dans la salle de bal. Je descendais les escaliers, mes talons hauts résonnant dans le silence pesant du Palais en deuil. J'ouvris la porte doucement. La Reine était au plus près du cercueil taillé dans du bois luxueux. Aidan, lui, était sur un banc derrière. Je marchais en direction de celui-ci. Aidan avait son visage entre ses mains, son corps faible secoué par de forts sanglots. Je m'assis près de lui, posant ma main dans son dos délicatement. Il ne releva pas la tête tout de suite, essayant de se calmer.
- "Je suis là..." Lui murmurais-je, d'une voix presque inaudible.
Il me regarda les yeux rouges embués par les larmes. C'était bien la première fois que je découvrais cette expression sur son visage.
- "Amber..."
- "Je sais que c'est dur..."
Les larmes reprirent sur son visage. J'ouvris mes bras afin de le serrer contre moi. Sa tête contre mon épaule, les larmes me montant aux yeux, je lui caressais les cheveux tendrement. Cela me touchait de voir qu'Aidan était si attaché à son père. La douleur était trop forte, je le sentais. Il se décolla légèrement de moi. Pendant qu'il fixait de son regard dévasté le cercueil, je lui pris la main, la caressant. Nous restions collés, silencieux, pendant un long moment. Il faudra du temps pour que cette peine s'apaise enfin dans les esprits.
~~~
J'étais en plein rangement, ce qui était assez rare à vrai dire. Mily s'était remise des événements mais elle était toujours effrayée par l'idée que je puisse y rester un jour, si les attentats continuaient. Je lui avais dit qu'elle pouvait me laisser. Malgré qu'elle soit partie, elle eu du mal. Je revis mon médaillon en souriant. Je me demandais ce que ma mère pensait de moi de là-haut. Si elle s'attendait à ce que sa fille en arrive là dans la Sélection, parmi tant d'autres jeunes femmes.
La finale était là dès à présent. Le choix final du nouveau Roi d'Illéa n'allait pas tarder à se faire connaître. J'avais peur, l'angoisse de l'attente se faisait ressentir. Je savais que je pouvais très bien rentrer chez moi définitivement et pleurer toutes les larmes de mon corps par la perte d'Aidan ou vivre indéfiniment heureuse avec celui que j'aimais et le pouvoir que cela impliquait. J'avais compris énormément de choses au Palais. Sur le gouvernement d'un royaume, l'autorité, la neutralité que pouvait faire preuve une personne. Mais aussi à aimer sans limite, à donner et à recevoir, à partager et à rendre heureuses les personnes du peuple tout comme dans mon entourage. Je savais que jusque là mes sentiments n'étaient pas totalement fondés mais les coups durs de la vie nous avaient réellement rapproché et les bons moments qui avaient suivi étaient uniques. Maintenant, j'étais sûre de ce que je voulais, y arriver.
La porte s'ouvrit en un puissant battement, et Aidan apparut avec le sourire jusqu'aux oreilles. Un sourire authentique, sincère. Un sourire qui avait quitté son visage depuis trop longtemps après ce qui était arrivé.
- "Amber ! Tu es là !" Déclara-t-il d'une voix assurée.
Il se précipita vers moi et m'attrapa par la taille, me soulevant de ses bras. Je riais à l'enthousiasme non dissimulé qu'il exprimait depuis le début. Sa joie communicative mélangeait mon bonheur de le voir si heureux à mon étonnement le plus total de son comportement.
- "Et, que me vaut cette visite inattendue Aidan ?" Dis-je, souriante.
- "Bonne question ! Mais je vais mettre ta curiosité et ta patience à l'épreuve. Tu vas devoir attendre."
- "Ah vraiment ? Je vais jamais pouvoir tenir si tu ne me dis rien !" Dis-je, prennant un faux air d'affolement.
Il ne répondit pas et, se mettant derrière moi, il passa un bandeau sur mes yeux. Je ne voyais plus que le noir le plus total. Je riais, amusée.
- "Aidan ?"
Il se pencha délicatement vers mon oreille pour me murmurer quelque chose.
- "Ne dis rien Amber... Fait moi confiance..."
Son souffle chaud accéléré provoqua des frissons sur tout le long de mon corps. Je sentais la chaleur de ses mains caressant mes bras nus. Il déposa un baiser dans mon cou, ce qui me fit sursauter.
- "Je t'emmène !" Répliqua-t-il.
Il me guida jusqu'au couloir. J'avais fortement oublié que les escaliers était un de mes plus grands ennemis. Je sentis Aidan passer son bras autour de ma taille et sa force me rapprocher de son torse. Inconsciemment, je souris à ce contact.
- "Doucement." Me dit-il, d'une voix grave, éternellement sensuelle.
Je m'accrochais à lui, et descendais les marches petit à petit, complètement aveugle. Mes talons hauts se posaient doucement sur le tapis rouge.
Mon talon se planta trop près du bord et je perdis l'équilibre. Mon corps partit en avant se décollant de celui d'Aidan, malgré mes efforts vains. Ses bras me tirèrent d'une force que je n'avais pas. J'entendais sa respiration affolée près de mon visage.
- "Bah alors mon petit ange !? Tu m'as fait peur ! Toujours aussi maladroite à ce que je vois." Lança-t-il en riant.
- "Désolée. Je crois que tu vas devoir t'y faire !" Déclarais-je en souriant.
- "Ne t'en fait pas pour ça, c'est déjà le cas ! J'adore tes petits défauts, mais pas que ça."
Je rougis à l'entente de ses mots, et je savais pertinemment qu'il l'avait remarqué. Je fus étonnée lorsqu'il passa son bras sous mes jambes et qu'il me souleva en princesse. Ma tête posée au creux de son cou, je ressentais chaque secousse de son pas lent descendant chaque marche. Cela me paraissait interminable, et pourtant la rareté du moment me le fit apprécier. La dernière marche me sépara malheureusement du corps protecteur d'Aidan. Remise sur pieds, il me fit tourner sur moi-même à plusieurs reprises.
- "Arrêtes !! Arrêtes ! Je vais tomber !" M'exclamais-je, en riant de bon coeur.
Je sentis sa main se glisser dans la mienne et me tirer en avant, alors que j'étais encore désorientée. J'entendis une porte s'ouvrir et je sentis une vague d'air frais transpercer ma robe. Nous étions sûrement désormais dans les jardins. Mes talons s'enfonçaient dans l'herbe haute qui frôlait ma peau. Nous avancions lentement vers une destination qui m'était encore inconnue. Soudain, il s'arrêta net, signe que nous étions au bon endroit. Faisant de même, il se mit derrière moi.
- "Nous y voilà, Amber ! Tu es prête ?" Me lança-t-il, avec joie et impatience.
- "Bien sûr !"
Il dénoua le bandeau, le laissant glisser le long de mon visage. J'ouvris mes yeux, le noir devenu lumière. La beauté de l'endroit où nous nous trouvions était merveilleuse et inoubliable. Les flammes dansaient tout autour de nous, entraînées pas la douce brise du crépuscule s'achevant. Les contours atténués de la nature, fraîche, vivante, calme, contrastaient avec la surface lisse et légèrement agitée du lac en arrière-plan. Les lumières aux teintes orangées reflétaient sur l'eau sombre et profonde.
L'atmosphère changea du tout au tout lorsque la nuit tomba. Les lumières de la pergola contrastaient avec le ciel nocture empli d'étoiles plus belles les unes des autres.
- "Ouah !! Aidan, c'est magnifique ! C'est toi qui a organisé tout ça ?" M'exclamais-je, positivement surprise.
-"Oui, on m'a un peu aidé au niveau de la décoration. Je voulais que cette soirée soit la plus belle."
- "Pourquoi ça ?"
- "Parce que je suis avec toi."
Je ne savais pas quoi lui répondre, mais je lui adressais un large sourire qu'il me rendit. Me tendant son bras, il m'escorta jusqu'à ma chaise, qu'il recula afin que je puisse m'asseoir. Il fit de même en face de moi.
- "Quel gentleman !" Lui lançais-je, pour le taquiner.
- " Merci ! Je voulais éviter que tu te fasse mal à cause de ta maladresse !" Dit-il en riant.
Je riais avec lui lorsque, soudain, Aidan prit un air très sérieux.
- "Amber, j'ai quelque chose à t'annoncer."
La neutralité de son visage ne laissait rien transparaître. Ni joie, ni tristesse. Je ne pouvais pas voir si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle. J'avais peur que ce dîner soit le dernier en sa compagnie, et je n'en avais aucune envie.
- "Je t'écoute Aidan."
- "Je ne voulais pas te le dire avant, je n'étais pas totalement sûr de la décision. Je ne voulais peut-être pas encore l'admettre à cause du jugement, à cause de la présence d'Harley, à cause de mon père...mon..."
Sa voix faiblit sur le dernier mot, devenant inaudible. Je posais ma main sur la sienne délicatement.
- "Je comprends, tu sais. Tu n'es pas obligé de me parler de lui si ça t'est trop douloureux. Mais saches que je suis là, que je te soutiendrai. J'ai déjà été dans cette situation. On a l'impression que tout s'écroule, que plus rien n'a d'importance, que plus rien ne vaut la peine de se battre. Mais ce n'est qu'une période de passage. Après, on commence à entrevoir comment avancer, comme sortir la tête de l'eau. C'est quand on arrête d'exister et qu'on commence à vivre qu'on a réellement tourné une page. Et j'ai réussi grâce à un être cher à mes yeux, mon frère. Et toi, tu m'as aider à renouer avec mon père et c'est super. Et tu m'as aussi redonné goût à ce que j'avais laisser tomber depuis bien longtemps, l'amour."
Je m'emportais dans mes paroles, regardant nos mains entremêlées, comme soudées, représentant un point d'accroche pour ne pas couler. J'étais inspirée par ma souffrance enfouie depuis longtemps. J'osais jeter un regard à Aidan après avoir terminé. Je remarquais que des larmes perlaient sur ses joues rouges. De petites larmes, chaudes et tristes. J'en étais bouleversée. Je caressais sa main de mon pouce.
- "Tu as raison... Merci Amber." Arriva-t-il à articuler, retenant ses larmes.
- "De rien, c'est normal. Je...je n'aime pas te voir aussi triste mais sache que je ne t'abandonnerai pas."
Voulant changer de sujet pour éviter de trop repenser à la tristesse de l'événement, je repris.
- "Alors ! Tu comptais me dire quoi ? Ma curiosité refait surface !"
Il essuya doucement ses larmes de son autre main et leva le regard vers moi.
- "Amber, tu es exceptionnelle. Tu dégage une joie de vivre et un sourire merveilleux même dans les moments les plus durs. Tu sais relever la tête après chaque coup de la vie. Tu m'impressionne réellement. Et c'est communicatif. Je me rends compte que tu m'aides inconsciemment, par ton soutien, ta gentillesse, ta présence. Tu sais être là où il faut quand il faut sans jamais te préoccuper de toi-même, mais des autres avant, comme avec Mily. Ou même moi. Et je me rends compte que tu m'attires à toi comme un aimant. Et une fois unis, je ne peux plus me séparer de toi."
- "Aidan..." Dis-je doucement, lorsqu'il me coupa.
- "Et à présent, tu es celle qui compte le plus à mes yeux. J'ai perdu quelqu'un de très cher, je ne veux pas que tu sois la prochaine que je laisserais partir. Parce que je te veux à mes côtés dans les bons moments comme dans les plus terribles, comme tu l'as été jusqu'à présent avec moi. Tout ça pour te dire que mon choix est définitivement fait. C'est toi que j'ai choisi..." Répliqua-t-il, serrant de plus en plus fort ma main.
Je restais bouche bée, mon regard plongé dans le sien, intensément profond et plein de sincérité. Il l'avait dit, il l'avait fait. J'avais un infime espoir mais j'étais persuadée que j'allais rentrer chez moi, effondrée. La Sélection était longue mais je ne vis pas pour autant les éliminations passer, malgré les effectifs se réduisant.
- "Je veux savoir si tu acceptes de rester à mes côtés, de devenir ma femme, ma Reine..." Déclara-t-il, en sortant un écrin blanc de sa veste.
Il ouvrit l'écrin sur une magnifique bague en or ornée de diamants. Mon cœur battait à m'exploser la poitrine, une vague de chaleur emplit mon corps, je n'entendais plus que le silence de la nuit, je souriais inconsciemment. Des larmes glissèrent sur mon visage éclairé par les lumières de la pergola. Je ne les essuyais pas.
- "Amber ? Pourquoi pleures-tu ?"
- "Je suis surprise et tellement heureuse maintenant. J'avais peur de te quitter à tout jamais, de ne plus pouvoir passer des moments, comme cette soirée par exemple, en ta compagnie. Ce que je ressens est indescriptible, tu m'as appris beaucoup de la vie, mais aussi de l'amour. Ce qui est certain c'est, qu'avec toi, je n'ai pas à me soucier de ce qui peut m'arriver car tu m'apportes le bonheur. Alors, oui Aidan. Je veux être à tes côtés !"
Son sourire s'élargit.
- "Tu ne peux pas savoir à quel point tu illumines mes journées."
Il marqua une pause et plongea ses beaux yeux dans les miens, nerveux.
- "Je t'aime Amber !"
- "Moi aussi !"
Je me levais précipitamment de ma chaise, n'en tenant plus d'être assise, pour aller au plus près d'Aidan. Il se recula de la table, encore assis, et leva son regard vers le mien. Il paraissait d'abord étonné, puis son expression changea. Je me penchais vers lui pour l'embrasser, mes mains glissant dans sa nuque et les siennes sur mes côtes. Je m'asseyais à califourchon sur lui, ma robe traînant sur le sol. Aidan me lança un sourire provocateur, séducteur. Ses mains sur mes hanches, il me rapprocha de lui, comblant l'espace entre nos deux corps désireux. Nos lèvres se collaient, nos langues jouaient entre elles, nos doigts, avec douceur, parcouraient le corps de l'autre, nos températures corporelles augmentaient. Plus rien n'existait autour de nous, peu importe l'endroit, le temps ou le contexte actuel. Ses lèvres glissèrent sur mon cou, me faisant ressentir un bien-être fou. Ses doigts caressaient lentement mon dos embrasé, créant des frissons. Me cambrant légèrement, je descendis mes mains vers le bas de son torse. La tension entre nous montait et une envie impatiente se faisait ressentir. Ses mains passèrent sous ma robe pendant que je déboutonnais sa chemise.
On entendit soudain une personne s'avancer vers nous. Nos souffles saccadés se calmèrent lentement. Je me relevais rapidement, lui, remettant sa chemise, et moi ma robe, correctement. C'était le majordome nous apportant une bouteille de champagne fraîche. Lorsqu'il fut dans la lumière, il paraissait hésitant. Il s'excusa de nous avoir interrompu. Puis, il nous laissa la bouteille et repartit aussitôt, sûrement gêné par la scène à laquelle il venait d'assister.
Aidan me regarda, étonné. Je retournais m'asseoir, et fis de même. Nous nous étions mis à rire de la situation, encore habitués à rester discrets. Il servit le champagne dans les coupes et leva son verre.
- "À ma future femme !"
Rougissant à ses mots, je lui répondais sans hésitation.
- "À nous alors !"
Je portais le verre à mes lèvres délicatement, je sentais les bulles pétiller le long de ma gorge en savourant le moment. Aidan se leva et me proposa de le suivre. Il m'emmena sous un saule pleureur imposant où des bougies entouraient une grande couverture posée sur le sol.
- "Tu me surprends de plus en plus, tu sais ! Mais j'adore !" Lançais-je, émerveillée.
Nous nous allongions côte à côte, observant les feuilles ondulant au rythme du vent et les étoiles en surbrillance du ciel noir. C'était une soirée magnifique, unique et inoubliable. Comme on disait dans les contes, j'avais enfin trouvé mon prince charmant. Après quelques mots échangés, je m'endormis peu de temps après dans les bras d'Aidan.
Somnolant, je sentis mon corps se soulever doucement, sentant la chaleur d'Aidan. Mais je retombais dans le sommeil instantanément, installée confortablement.
~~~
Je me réveillais aux premières lueurs du soleil. J'ouvris les yeux sur un plafond inconnu. J'essayais de me mettre sur les coudes, les yeux encore légèrement entrouverts. Mais ce fut peine perdue lorsque je m'aperçus qu'Aidan avait passé son bras autour de moi. Réalisant enfin, je comprenais que j'étais dans sa chambre, plus exactement dans son lit, avec lui. Je rougis et me laissais retomber sur l'oreiller, l'observant. Il avait l'air serein, reposé, heureux. Je détaillais du regard sa chambre. C'était la première fois que j'avais l'occasion d'entrer à l'intérieur. Elle était très personnelle, spacieuse et décorée de manière assez neutre, aux nuances de bleu très foncé. Des objets sentimentaux étaient éparpillés sur un bureau et des étagères.
J'entendis Aidan grogner dans son oreiller et le sentis gesticuler, ce qui me fit esquisser un sourire. Sur le ventre, il se redressa difficilement en se frottant les yeux, agressés par la lumière vive du soleil. Une fois ouverts, il me fixa.
- "Bien dormi ?" Demanda-t-il, d'une voix encore un peu enrouée par le réveil.
- "Bien merci ! Et toi ?"
- "Mieux que d'habitude !"
- "Aidan, peux-tu m'expliquer ce que je fais là, dans ta chambre ?" Lancais-je, amusée.
- "Tu t'es littéralement endormie dans mes bras hier soir, alors je n'allais pas te laisser dehors, je t'ai ramené avec moi, dans ma chambre. Ça te pose un problème ?" Répondit-il, un sourire au coin des lèvres.
- "Non, pas du tout, je n'étais jamais venue ici auparavant. Et ça m'a surprise justement."
- "Va falloir t'y faire mon petit ange !"
- "Ça ne devrait pas être trop compliqué, ne t'inquiète pas !"
Nous étions tranquillement installés lorsqu'Aidan commença à me chatouiller. Je ris aux éclats, n'en pouvant plus. Lorsqu'il s'arrêta, après l'avoir supplié à plusieurs reprises désespérément, il se retrouva sur moi. Nous nous enlacions en un long baiser sensuel.
Tout à coup, Aidan se redressa avec empressement.
- "Mince... J'ai oublié le rendez-vous avec les ministres... Je suis vraiment désolé Amber, je dois filer. Mais tu peux rester, y a pas de problème !" S'expliqua-t-il rapidement, nerveusement.
Je restais surprise devant l'affolement d'Aidan.
- "Vas-y, ne t'en fais pas. Je connais le chemin."
Il se pencha vers moi et, reboutonnant sa chemise sur son torse musclé, il m'embrassa furtivement avant de quitter la pièce. Je m'étirais puis me levais calmement. Une fois ma robe et ma coiffure légèrement réajustées, je sortis de la chambre et me dirigeais vers la mienne, devant les gardes étonnés de ma présence. Arrivée dans ma salle de bain, je pris un bon bain repensant aux dernières 24 heures exceptionnelles que je venais de vivre avec Aidan.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top