Phase 3.4☞Iris Courtney
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- Bon appétit, Miss Courtney, me dit joyeusement Amara.
- Merci, Amara.
Je sors de ma chambre, dans ma longue et jolie robe bleue nuit. Ma femme de chambre avait insisté pour que je la porte, car "Il faut essayer d'être la plus belle des Sélectionnées, à un stade si important de la compétition !" Sacrée Amara... Je regarde les grands et majestueux tableaux qui ornent les murs du couloir. Tous les rois et reines qui ont occupés le trône, ici, ont été peints. Je remarque un tableau, représentant une femme au visage fin, et aux cheveux d'un roux flamboyant. Il s'agit d'une Reine qui a été fortement appréciée par le peuple autrefois, America Schreave-Singer, accompagné de son mari, Maxon Schreave. Ils étaient très appréciés.
Je descends les escaliers quatre à quatre, essayant de ne pas me ramasser la figure sur les escaliers de marbre. Il est 17h27, et le début du souper est généralement prévu pour 17h30. Devrais-je me dépêcher ? Je pense.
Plus que quelques marches, et j'atteins enfin le hall d'entrée. Je cours, les gardes me remarquent, et rient. J'entre essoufflée dans la salle de dîner, et prends place devant ma chaise. La pendule affiche 17h30, pile.
- Votre Majesté, veuillez m'excuser de ce minime retard. J'ai eu... Une complication de dernière minute, tenté-je de mentir.
- Ne vous en faites pas, Iris. Asseyez-vous, le repas va bientôt être servi, me dit le roi d'une voix douce.
- Je vous remercie.
Je m'assieds, et attends le repas, la tête baissée, et les mains croisées sur les genoux. Les yeux rivés sur mes mains, je sens le regard pesant d'Aidan sur moi.
Depuis mon pétage de plombs de l'autre soir, Aidan et moi n'avons échangés que des banalités, rien de plus. Pareil avec Zacchariah. Tous deux ne comprennent pas ce braquement soudain, mais moi, je comprends, pourquoi j'ai fait ça. D'autres auraient fait la même chose que moi, j'en suis certaine. Mais, personne ne peut arriver à se mettre dans le pétrin jusqu'au cou, comme moi.
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Le repas servi, j'embroche une pomme de terre et l'enfonce dans ma bouche.
- Ce repas est exquis ! De plus, ce morceau de bœuf est cuit comme je l'aime ! Dis-je la bouche à moitié pleine.
La reine rit, et me regarde.
- Je suis de votre avis, Iris. Les cuisiniers ont bien travaillé, comme d'habitude !
Et elle enfonce à son tour un morceau de pomme de terre dans sa bouche.
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La pendule sonne 18h00. Nous nous apprêtons tous à se lever, pour digérer un peu de ce repas copieux, sauf que... Les carreaux de salle se brisent. Il y a un silence, à en glacer le sang.
- Tous à terre, protégez vos têtes, hurle quelqu'un.
Et ça devient chaotique. Je plonge sous la table, et me protège la tête. Quelques secondes après, une grenade dégage une épaisse fumée blanche, et la salle se remplit tout entière de cette fumée qui pique les yeux. Des gardes arrivent, et empoignent le roi, pour l'emporter à l'abri.
- Non, laissez-moi ! Aidez Arabella et Aidan, d'abord ! Dépêchez-vous !
La tête entre mes jambes, je me balance d'avant en arrière, sous la table. J'ai les yeux qui pleurent, à cause de cette satanée fumée, mais pas que. L'atmosphère est terrifiante. J'entends des coups de feux, des gens qui hurlent, des pas précipités...
Et soudain, la tête d'Aidan surgit de nulle part, en face de moi.
- Je n'ai que quelques secondes, Iris. Je ne suis pas fâché contre vous. Essayez de vous cacher convenablement. Prenez soin de vous, ma douce.
- Faites attention à vous, Aidan. Je vous promets de bien me cacher.
Et il part en courant.
Cinq minutes passent, et à chaque détonations, je bouche mes oreilles et me balance encore plus d'avant en arrière.
Toujours sous la table, je suis en boule, cachée par la nappe. Les yeux fermés, pour éviter à mes larmes de tomber, je mords mon poing pour éviter de hurler à chaque coup de feu.
- Iris ! Où es-tu ?!
Je me redresse un peu et devine rapidement à qui appartient cette voix.
- Zacchariah ! Je suis sous la table...
Quelques secondes plus tard, Zacchariah est à mes côtés, et me porte pour me sortir de ma cachette. Lorsqu'il me pose, je m'effondre dans ses bras, et je pleure, à chaudes larmes. Un mélange de joie et de peur. Joie, car il n'a rien. Il prend mon visage dans ses mains, et efface les larmes qui sortent de mes yeux avec son pouce.
- J'ai peur, Zacch...
Il fait aller son pouce sur ma joue, et j'écrase ma joue contre sa main, pour sentir d'avantage de contact avec lui.
- N'aies pas peur, Princesse. Tu n'as rien à craindre avec moi...
Je relève la tête et croise son regard bienveillant. Il plante ses lèvres sur mon front, comme il l'a déjà fait, en me raccompagnant dans ma chambre, quand je me suis tordue la cheville. Et en cet instant, nous oublions tout. Nous oublions que je suis une Sélectionnée, qui tente de séduire le Prince. Nous oublions que tout geste affectif entre garde et Sélectionnée est tout grandement interdit. Nous oublions que pendant ce temps, un attentat se produit, et que des gens meurent certainement. Nous oublions, tout simplement.
BOUM.
Une autre détonation. Zacchariah s'éloigne, et enlace ses doigts aux miens, et me tire dans les couloirs du palais en quête d'une cachette. J'oblige Zacch à s'arrêter quelques minutes plus tard, à cause de ma robe, trop longue.
- Zacchariah, donne-moi ton couteau, s'il te plaît.
- Mais, pourquoi te donnerai-je mon couteau? Demande-t-il, incrédule.
- Bon sang, donne-moi ce couteau!
Il me donne à contrecœur son couteau. Je coupe ma robe, à mi-cuisse, et prends le tissu que je viens de couper sous mon bras, pour ne laisser aucune traces de passage.
- Je t'interdis de te rincer l'œil, Porter.
- Ce n'est pas le moment, Iris, répond-t-il.
Nous nous remettons en route, toujours en trottinant.
- Désolée, j'ai toujours le chic de dire quelque chose d'inapproprié dans des situations plutôt cocasses...
- Ce n'est pas non plus le moment de me raconter ça, Iris, dit-il d'une voix sévère mais douce.
- Désolée, désolée...
Nous courrons encore pendant deux minutes, puis nous nous arrêtons devant une statue.
- Ce n'est pas non plus le moment de me montrer une réplique de la Vénus de Milo, Zacch...
Il lève les yeux au ciel, et appuie sur le nombril de la statue. Celle-ci se déplace, et laisse apparaître une porte blindée, derrière. Elle est vraiment petite, si bien que pour passer, je dois me mettre à quatre pattes.
BOUM.
Une autre détonation se fait entendre, non loin de notre cachette. Zacchariah se dépêche de rentrer, puis de fermer la trappe. Je me tourne, pour regarder la pièce, et une sorte de placard à balais aménagé me fait face. Un banc, un robinet, des boîtes de conserves, des couvertures... Tout pour survivre une bonne semaine. Je remarque l'arme, qui est accrochée au mur, et la fait glisser entre mes doigts.
- Zacch, tu crois je devrais prendre l'arme ? Si jamais tu n'as plus de munitions, ou bien, tu es seul, en situation périlleuse, et Iris, ta vaillante sauveuse, te sauvera grâce à son fidèle pistolet, dis-je en soufflant sur le canon de l'arme.
Le brun s'assit sur le banc, en riant.
- Prends la, tu en auras besoin, peut-être.
Il tapote la place libre à côté de lui. Je m'assieds à côté de lui, et pose ma tête contre son épaule.
- Zacch ?
Il me regarde, en signe de réponse.
- Je me dois d'être franche, avec toi. Mais, promets-moi que ton jugement sera toujours le même, envers moi.
- Tu me fais peur, Iris.
- Promets le moi, juste, dis-je d'une voix tremblante.
Il me sourit.
- Je te le promets.
Et je lui raconte tout. Ce pourquoi je suis ici. Mon passé. Mon changement de nom. Mon enfant, que j'ai dû faire mourir. Camron. Mon autre enfant, vivant. La période sombre, où j'ai dû faire des choses malhonnêtes avec mon corps... Et pendant ce temps, il m'écoute, serrant les poings de temps en temps, lorsque j'évoque des personnes qui me l'ont fait dure.
Quand j'ai fini, je soupire un grand coup, retenant mes larmes.
- J'espère que tu ne me verras pas comme une traînée ou autre chose du genre... J'ai dû faire ça pour survivre, et pour arriver où j'en suis, maintenant...Alors, je t'en supplie, ne m'abandonne pas, en me disant que je suis qu'une sale... Prostituée, traînée ou tout ce que tu veux...
Il me prend le visage entre ses mains, et me regarde gravement.
- Jamais, je dis bien jamais, je ne te verrais comme une chose de la sorte, Iris Courtney.
Je ferme les yeux, et lâche quelques larmes, sans doute incomprises par Zacchariah.
C'est trop dur. Depuis que je l'ai rencontré... Je me dis que c'est mal... Mais, je finis par me l'avouer seulement maintenant : j'aime Zacchariah. Et c'est sans nul doute réciproque. C'est mal, très mal...
+++
Je me réveille en sursaut, en entendant un coup de feu en provenance du couloir. Je cherche à côté de moi, personne. Je suis seule.
- Zacchariah... chuchoté-je.
Je prends mon arme, et sors de la cachette, discrètement. A travers les fenêtres, le soleil pointe le bout de son nez, et je dirais, qu'il doit être 5h00 du matin, tout au plus. Je rase les murs, et me retrouve à un angle. Là, deux hommes. Dont un brun. Zacch, qui saigne à son bras, et à son bassin. Il se débat faiblement dans les bras de l'autre, qui a le pistolet posé sur la tempe de Zacchariah, et lui enfonce un doigt dans la plaie de son bras, pour le forcer à ne pas bouger.
- Tu fais moins le mariole, hein ? Qui va venir te sauver, pauvre misérable ? Tu es seul, et tu vas mourir seul, ordure.
Je sors de ma cachette.
- Ah ouais ? Dis-je d'une voix mal assurée. Lâche-le, bon à rien.
Zacchariah me regarde avec des petits yeux faibles.
- Iris, pars... dit-il d'une petite voix.
- Lâche-le, répété-je.
L'homme rit, et me regarde.
- Tu crois me faire peur, Courtney ? Oui, je connais ton nom, je suis les informations, ne me regarde pas comme ça. Iris Courtney, celle qui marque les esprits de cette Sélection avec sa bonne humeur, son humour et sa gentillesse. Mais pas que. Son talentpour le dessin, et l'art... A mes yeux, tu es la plus agaçante et la plus nunuche, Courtney. Ça me ferait un bien fou, de pouvoir te buter.
Je respire un grand coup et avance d'un pas. Je baisse le canon de mon arme, ne pointant plus l'homme. Je fais de grand geste.
- Et bien, vas-y, qu'attends-tu, bandit ? Lâche Zacchariah, et bute moi. Ce sera la seule chose de bien que tu aies faite dans ta vie miséreuse, dis-je en riant nerveusement.
- LA FERME !
Il jette le brun par terre, et s'approche vers moi, à grand pas. Il me pointe le canon sur le front.
- Ne me dis pas ce que je dois faire, et ne pas faire, dit le bandit.
- Tu n'es même pas capable de tuer quelqu'un, dis-je entre mes dents. Tue-moi, si tu veux, et si tu t'en sens capable. Tu n'es qu'un lâche, qui ne sait pas où est sa place auprès de tous les terroristes dans ce château. T'es incapable de tuer, un comble pour un terroriste, tu ne crois p...
Il contracte sa mâchoire et me tire une balle dans la cuisse. Une affreuse douleur me parcourt ainsi le corps, et je m'effondre.
- IRIS ! Crie la voix de Zacchariah.
- Ta gueule ! Dit le bandit en donnant un coup de pied à Zacch.
Mes mains tremblent affreusement. Je ne vais pas mourir, je le sais. Mais, j'ai très mal. J'attrape fébrilement le pistolet et vise l'homme, qui était occupé à bourrer de coups mon ami. Je tire une fois, la balle atterri dans le mur. Il se retourne. Je tire une deuxième fois, la balle atterri dans son ventre. Il s'effondre. Je vide le contenu de mon chargeur sur lui, agonisant par terre. Au bout de cinq balles, j'entends une voix plus que fébrile.
- Iris, je crois... Qu'il est... Mort... dit Zacchariah.
Je m'approche de lui, doucement, sans me faire mal, et je le traîne, assise par terre, jusqu'au mur. Je pose la tête de mon ami sur mes genoux, et lui caresse ses cheveux poisseux, d'habitude si doux... Il me regarde, les yeux mi-clos, et du sang coulant de partout. Je laisse encore des larmes couler.
- J'ai tué un homme...
Il me prend la main, fébrilement, et la presse.
- Ne t'en fais pas...Il était... méchant...
Je souris, et efface mes larmes. Zacchariah noue ses doigts aux miens, et me regarde intensément.
- Iris, si je meurs... je voulais te dire...
Je lui mis un doigt sur sa bouche.
- S'il te plaît, Zacchariah, c'est déjà trop compliqué pour moi, ne me le dis pas...
- Ok... Je ne te le dis pas... Mais je vais... te montrer...
Il m'attire doucement vers lui et pose ses lèvres, certes, pleines de sang, sur les miennes. Un goût de sang, de larmes, et d'amour, fort, se fait ressentir lors de ce baiser. Nous pleurons tous les deux.
Zacchariah se recule un petit peu, et me remets une mèche de cheveux derrière mon oreille.
- Tu es magnifique, Iris.
Je souris, en pleurant.
- Je t'aime, Zacchariah Porter. Ne me quittes pas, s'il te plaît, restes avec moi, ne meurs pas...
- Je vais... essayer...
Des coups de feu retentirent et des hommes armés arrivent dans notre couloir. Mais nous nous en fichons. Je continue de lui caresser les cheveux avec douceur. Lorsqu'ils arrivent devant nous, ils emmènent Zacchariah loin de moi, et je hurle.
- LÂCHEZ-MOI BANDE DE BRUTES ! ZACCHARIAH ! NE LUI FAITES PAS DE MAL ! ZACCHARIAH, NON, LÂCHEZ-LE ! NOON LÂ...
Un homme m'assomme, et je tombe dans les pommes.
+++
Je me réveille un peu plus tard, dans une grande salle lumineuse. Je regarde autour de moi, affolée. Je suis ligotée, et je ne suis pas la seule. Le Roi, Aidan, Amber, Harley et... Zacchariah ?
- Bien, bien, bien. Tout le monde est réveillé. Bonjour, Iris. Tu te souviens de moi ? On s'est peut-être croisés au bal royal.
- Arthus Tamblin...
- Bravo, tu as révisé tes classiques, Princesse, dit-il en me pinçant la joue.
Je tourne la tête.
- Ne t'avises plus jamais de me toucher.
- Regardez-la, la mignonne.
Il se redresse, et marche à travers la salle, les mains dans le dos.
- Bien. Comme vous vous en doutez tous, j'ai orchestré cet attentat. «Waw Arthus mais tu es vraiment trop fort»... Chut, mesdemoiselles, pas toutes en même temps. J'estime que le Palais est entre de mauvaises mains, et qu'il faut que le temps change. Ce vieux croûton à la tête du pays... C'est n'importe quoi ! Et cet abruti, qui me sert de cousin, Prince d'Illéa ? Sérieusement ? Je veux conclure un marché avec toi, Asher. Tu permets que je t'appelles Asher, tonton jesuisàchevalsurlevouvoiementmêmeenfamille. Tu me laisses le trône et les rênes du pays, et il ne t'arrive rien, tu restes peinard... Ou, tu refuses, et tu meurs. Alors, tonton Asher ?
Le Roi est rouge, d'énervement.
- Autant mourir, que de te laisser diriger Illéa.
Arthus rit, aux éclats. Puis, il redevient sérieux, en pointant le pistolet vers le roi.
-Une dernière volonté, tonton ?
- Oui, va crever en enfer, enfoiré !
Arthus sourit.
- La dernière chose que tu verras, se sera mon visage...
Asher tourne la tête vers Aidan.
- Non. Aidan, je t'ai...
Il ne peut finir sa phrase, que Arthus lui a déjà tiré une balle dans la tête. Je détourne le regard, et je retiens un haut-le-cœur. Aidan hurle, éclate, pleure.
- ESPÈCE D'ENFOIRÉ, TU VAS ME LE PAYER ! TU AS TUE MON PÈRE !
Aidan se débat, et Arthus montre son pistolet.
- Hepepepepepepep... Je serai toi, Schreave, je ne ferai pas le malin. Parce que, je prends le pouvoir, je vais gouverner Illéa. J'habiterai dans ce château, je ferai ma propre Sélection, il y aura pleins de filles... Ahlala, ce sera génial. Et tu sais ce qui est encore plus génial, Aidan ? C'est que toi, tu pourriras en geôle, et tout le monde pensera que tu seras mort.
Il nous regarde, nous, les sélectionnées, à présent.
- Et vous, mesdemoiselles, vous servirez votre roi, dans ce Palais. Et, pour pas raconter ce qu'il s'est passé... Nous vous couperons la langue... C'est si génial, le pouvoir !
Il rit encore, jouissant de son acte.
- Et, toi ? Qu'est-ce que tu fais là ? Dit-il en s'approchant de Zacchariah.
Il le remue du pied.
- Laisse-le, sac à merde, dis-je.
- Tu oublies que j'ai un pistolet dans la main, Iris.
- J'ai failli me faire tuer plusieurs fois, en douze heures de temps. Alors, qu'est-ce que tu attends ? Ah, aussi, j'ai tué un de tes hommes, qui était incapable de tuer. Sort injuste, hein ?
Il s'approche de moi, à grandes enjambées.
- Fais gaffe à toi, Courtney, car contrairement à celui que tu as abattu, je suis capable de tuer, j'ai tué le roi.
Des gardes rentrent par dizaines dans la salle, pointant leur pistolet sur Arthus.
- Toi, fais gaffe à toi, Arthus.
Certains gardes se précipitent sur Arthus, le menotte et partent avec. D'autres couvrent le corps du roi d'un linge. Et un groupe de trois gardes viennent nous enlever les cordes que nous avons autour des pieds et des mains.
Je sais que la première réaction que j'aurais dû avoir, aurait été d'aller voir Aidan qui pleure, le consoler, lui dire de belles paroles... Mais, à la place, je suis aux côtés de Zacchariah, qui agonise. Je lui caresse le visage, doucement, de mes mains tremblantes.
- Reste avec moi, Zacchariah.
Il me presse la main, et me regarde en souriant.
- Iris, tu n'as... pas peur... que...
- Je m'en fous, Zacch. Je m'en fous, de tout. Je me fous de son avis.
Je jette un regard derrière mon dos, et aperçois Aidan, qui nous fixe, l'air triste, et en même temps énervé, jaloux. Je me retourne vers Zacchariah, et lui caresse une nouvelle fois le visage, plein de sang.
- Quelqu'un va te porter à l'infirmerie, Zacch, dans pas longtemps.
Effectivement, quelques minutes après, quelqu'un arrive et porte Zacchariah, pour l'emmener à l'infirmerie.
Quant à moi, quelqu'un m'enlève la balle, encore logée dans ma cuisse, et me fait un bandage autour de celle-ci.
- Iris, peut-on parler ? Me dit Aidan, debout face à moi.
Oups.
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