07

Le monde de Zayn prenait de plus en plus de forme. Il n'était plus celui qui c'était effondré à la mort de Kylie. C'était un nouveau monde. Un nouveau monde qui s'offrait à lui, les bras grands ouverts, comme ceux des grands-mères gâteaux lorsqu'on est enfant. Celle qui nous font des bisous plein partout, alors que tout ce qu'on a fait, c'était venir la voir. Zayn souriait comme un enfant, comme un petit enfant qui vient de recevoir un jouet qu'il voulait depuis longtemps, comme une petit fille qui vient de recevoir une poupée qu'elle avait repérée dans un magasine il y a longtemps et qui en rêvait jour et nuit. Zayn revivait, laissant son œuvre d'art parlé pour lui. Il n'y avait, comme, plus aucune limite, plus aucune barrière, depuis qu'il avait prit le pinceau entre ces doigts de sa dextre et qu'il laissait les poils du pinceau glissé sur la toile.

Zayn allait de mieux en mieux. Il avait décidé de se battre pour ce qu'il veut vraiment. Trouver le bonheur et vivre, en dehors de ces murs blancs. On le laissait peindre les murs de sa chambre, parce qu'il dormait beaucoup mieux, quand il n'y avait pas tout ce blanc, parce que c'était comme si la mort l'attendait dans cette pièce. Zayn n'empestait, ni le sang, ni l'alcool, ni l'anesthésiant, ni le désinfectant. Il n'avait plus tenté rien du tout, depuis plus de 2 semaines. Il allait vraiment mieux. Mais il avait encore du chemin à faire. Et pas, que quelque pas. Il y avait encore quelques kilomètres, mais le plus long était déjà fait depuis longtemps. Zayn se reposait sur ses lauriers, de mieux en mieux. Il laissait le passé derrière lui, pour mieux voir ce que laissait échappé le présent comme mystère. Parce que Zayn avait toujours aimé les mystères, avait toujours aimés les secrets et les énigmes, tant que cela ne le concernait pas.


Zayn était à nouveau, une partie de celui qu'il avait été dans le passé. Mais avec ce qui est arrivé, il y a longtemps, Zayn n'allait plus jamais être le même non plus, parce que ce qui est fait est fait et il n'y a pas de retour en arrière. Zayn s'en mord les doigts, mais déjà tellement moins qu'avant. À son entrée dans l'établissement psychiatrique, c'était comme s'il avait mangé ces doigts, était passé à travers, tellement qu'il s'en mordait les doigts, d'avoir laissé Kylie mourir, sans rien. Mais il n'avait rien su faire, et il ne pourrait et n'aurait jamais pu faire quelque chose. Il l'avait vue mourir sur le sol, mais son corps n'avait pas su bougé. Tellement Zayn était terrorisé, s'il avait accouru à son chevet, il serait mort aussi. Il aurait tenu sa main, comme il le pouvait, il aurait pleuré, il aurait fait une crise de panique, il aurait même fait une crise cardiaque à cause de son asthme qui serait revenu et il serait mort, comme ça.

Et pas autrement. Ne pas écraser lui aussi par une voiture. Non. Mort d'une crise cardiaque. S'il était mort ce jour-là. Mais comme il est encore en vie, il aura le droit à une autre mort. Une mort tout aussi morbide. De toute façon, peu importe la façon dont nous mourrons, c'est comme morbide et fou, parce que la mort est folle et morbide, c'est juste qu'il a certaines morts qui sont plus loufoques que les autres, plus douloureuses. Mais la mort en question, est quelque chose de morbide, surtout si c'est quelqu'un qui nous tue et non, nous qui mourrons par nous-mêmes ou par une maladie ou encore la vieillesse.

C'est moins, ce que pense Zayn, qui au début de son calvaire, serait bien mort de cette crise cardiaque, et dont maintenant qu'il y repense, il se trouve con et naïf, complètement arriéré et bon pour la déchèterie. Mais ce n'est plus le cas. Il n'a plus besoin de se jeté du haut d'un monticule de déchets dans la fosse commune, là où on met tous les morts qui n'ont pas de famille, qui finissent comme des clochards. Non, Zayn n'est pas un déchet, et il n'aura plus vraiment l'occasion de l'être à nouveau.

Zayn souhaite revivre, comme dans le bon vieux temps. Mais rien ne sera plus jamais pareil. Déjà, il n'y a plus de Kylie ou de n'importe quelle autre humaine attirée par les hommes qui n'est dans la vie de Zayn, il n'y a plus cette sorte d'innocence qui baignait dans les pupilles de Zayn, il n'y a plus l'adolescence. Il y a l'âge adulte, dont il a déjà perdu une partie, qui était primordial, comme le reste d'ailleurs. Zayn n'a plus le même âge, la même façon de voir la vie, la même façon de regarder le monde, la même façon de soulagée ces maux, la même façon de s'exprimée, la même façon de savoir de ce dont va être fait son futur, la même façon de décrire ce que va être demain. Non, Zayn n'est plus vraiment le même. Cet un homme changé. Un nouvel homme, qui a apprit des périples rencontrés durant sa vie, et en particulier durant l'adolescence.

Zayn est beaucoup plus mature, responsable, mais ça, personne ne veut l'entendre. Alors, il fuit la vie, le futur, le présent, l'avenir, la mort, le passé, les sons des moteurs de voitures, les crises cardiaques, le monde, les battements de son cœur, juste le temps de laisser son pinceau laissé une trace rouge sur le mur. Une trace rouge, comme la marre de sang autour du corps de Kylie. C'est comme ça que voit Zayn, la trace qu'il a laissé sur le mur. Une trace rouge, parmi tant d'autres, et donc Kylie, une mort inattendue et débile parmi tant d'autres. Si Zayn a peur de la mort, il la haït aussi. Et c'est comme réciproque. Parce que Zayn l'avait affronté, en laissant cloué sur ses pieds en regardant sa petite-amie mourir et donnée son dernier souffle dans un murmure d'un petit « je t'aime » à Zayn. Même en mourant, Kylie aimait toujours son anglo-pakistanais préféré.

Elle l'avait toujours aimée, et maintenant, elle mourrait alors que lui, restait sans voix, qu'il ne savait pas bouger, cloué que sol, comme si on l'avait collé avec de la glue sur le sol. Kylie n'en avait pas voulue à Zayn, elle aurait été dans le même cas que lui. Alors, elle lâcha dans un dernier souffle, tout ce qu'elle voulait dire, essentiellement, avant de mourir. Mais Zayn était trop loin pour l'entendre, trop bouché-bé que pour le lire sur les lèvres à peu mouvantes de la jeune demoiselle mourante sur la neige. Il y avait des millions de façons de mourir, et Kylie était morte parce une qui faisait en vouloir Zayn envers un inconnu, qui n'y était pour rien dans cette histoire. Peu importe qui aurait été sur cette route, à cette heure-là, elle aurait comme même été écrasée, c'est juste que c'est tombé sur ce monsieur. Malheureusement pour lui, ce qui fait, que Zayn le haïssait.

Mais, le jeune homme va mieux, depuis le temps, il a prit de recul et à même trouvé cela inutile d'en vouloir à cet abruti. Il trouvait cela aussi stupide qu'il trouvait cet homme con, qui avait au passage, perdu son permis et devait le repassé un jour au l'autre, quand il n'aura plus peur d'écrasé, même un bête chat qui se met en plan milieu de la route comme un con, comme s'il avait envie de se faire écrasé, comme si le chat était suicidaire. Zayn voulait s'en sortir, et personne n'allait pouvoir l'en empêcher. Zayn est fort, plus fort que tout le monde, plus fort que n'importe qui, simplement parce que son cœur avait décidé de ne plus battre correctement à la mort de Kylie.

Juste parce qu'il n'avait pas eu besoin de fumé, de boire et de se drogué à la mort de la jeune fille. Juste parce qu'il était simplement lui. Un anglo-pakistanais qui était dépourvu d'espoir, il n'y a pas si longtemps que ça et qui maintenant, la marque brûlure sur la paume, en est fait comme si c'était lui, l'espoir de l'avenir.


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