02
Zayn espérait beaucoup du futur, beaucoup trop pour que tout ce qu'il souhaite ne se présente. Il n'y avait que lui, que pour vouloir tout réussir dans sa vie future, il n'y avait que lui, pour vouloir sortir de l'asile alors qu'il n'est seulement qu'au premier stade vers la sortie alors qu'il en reste des dizaines d'autres de stade. S'il continue à la même vitesse qu'il lui a fallu pour arriver jusqu'en là, il n'est pas près de sortir, dans une dizaine d'années peut-être, et encore, il pourrait à nouveau retomber dans la folie. Zayn l'euphorique adolescent qu'il était, c'est envolé au pays des Bad boys cloîtré chez eux, à faire semblant de chercher du travail. C'est comme si le Zayn du passé, celui qui se croyait tout permit, qui pour lui, les limites étaient faites pour être transgressées, n'est plus là.
Il est mort, partit avec la jeune et belle Kylie. Cette brunette, aux yeux bleus aussi purs que son âme. Une belle preuve que les yeux sont le miroir de l'âme. Kylie était brave. Kylie était forte. Kylia était jolie. Kylie était belle. Kylie était heureuse. Kylie était souriante. Kylie était intelligente. Kylie était gentille. Kylie était aimée de tous. Kylie avait un grand cœur. Kylie était simplement elle. Kylie était parfaite. Kylie était mal mais ne le montrait pas. Kylie souffrait mais le cachait. Kylie avait mal au cœur mais se taisait. Kylie se taisait, et elle est partie, comme elle est venue au monde, pas d'un seul coup, à tout petit feu pour ensuite, partir d'une seule traite. Kylie n'avait rien fait pour mériter ça, mais elle avait eue tout cela. La vie de Kylie était belle, et exemplaire, pas comme un conte de fée non plus, mais elle avait l'air rose et parfaite, mais elle ne l'était pas, rose et parfaite.
Elle était du noir et du blanc, mais aussi du gris. Elle était un petit mélange de tant de chose, tout comme Kylie. La vie de la jeune fille lui ressemblait, instinctivement. Il n'y avait eu que Zayn pour voir la douleur de la jeune fille. Il n'y avait eu que lui, pour mettre des pansements sur les plaies du cœur de la demoiselle. Il n'y avait eu que lui, pour apaisé ses maux. Et maintenant, il ne restait plus que lui. Ce lui, qui avait maintenu la jeune fille en vie plus longtemps que prévu.
Zayn regardait partout autour de lui. Il n'y avait rien qui représentait qui il était, qui représentait Kylie. Il n'y avait rien, que du blanc et de la mousse. Il n'y avait rien, pour voir le monde extérieur plein de couleurs. Il n'y avait que la silhouette de Zayn pour donné de la couleur à cette pièce, pour la ravivé, pour lui donné un air moins hospitalier. Zayn est chez les fous. Parce qu'il fou. Fou de vivre. Fou d'indépendance. Fou d'aisance. Fou de liberté. Fou d'amour. Fou des couleurs. Fou du monde. Fou de l'extérieur. Fou de la beauté. Fou de lui. Fou de tous. Fou de Kylie. Fou d'une morte. On le gardait, enfermé entre ces murs de blanc et de béton. Zayn n'avait rien à faire là, normalement, mais plus rien n'était normal à présent, plus rien ne l'était depuis que Kylie c'était volatilisée de la vie de Zayn.
Plus rien ne le sera jamais. Parce que la normalité est un mot qui n'a plus la place dans le vocabulaire de Zayn. Parce que ce mot qui avait tant d'importance aux eux de Zayn avant la mort de Kylie, n'en a plus à ces yeux depuis qu'elle n'est plus là. Tout était devenu plus terne, plus noir, plus cupide et sans importance. Tout ce dont Zayn n'en avait rien à faire avant, a de l'importance maintenant, mais tout ce qui avait de l'importance avant, n'en a plus maintenant. Les rôles se sont inversés, comme si Zayn voulait changer de rôle avec Kylie, même si il savait qu'ici elle souffrirait, mais au moins, elle sera encore en vie et c'était tout ce qui comptait réellement aux yeux de Zayn. Il est un inconscient de la vie. Il l'avait été. Mais maintenant c'est plutôt l'euphorie qui le rattrape. Il croit que Kylie n'est pas morte, qu'elle va revenir à la vie, toutes des choses aussi improbables, qu'irréels.
Pour Zayn, il n'y avait plus de limite, plus de barrières entre la vie et la mort, on pouvait partir et revenir autant qu'on le souhaitait. Une preuve de l'euphorie stagnante de Zayn. Il ne contrôle plus rien de ces pensées. Il n'est plus qu'un néant et qu'un arc-en-ciel. Pour la mort est juste un mauvais tous de la part de la vie, comme si on rigolait avec la mort de la même manière que si on rigolait d'un bon souvenir. La mort est plus qu'un simple souvenir, c'est celle qui les retire tous et les englobe en elle, comme si elle nous englobait nous. Si Zayn était dehors, seul avec son euphorie, il ne durerait pas longtemps, il rejoindrait vite le ciel, beaucoup plus vite que Kylie. Zayn est peut-être plus fort, plus solide, mais son âme aussi blessé qu'un enfant qui vient de perdre ses parents dans un accident de voiture, et qui se trouve, seul au monde, du haut de ses 9 ans, avec toute la peine du monde, à retrouver le droit chemin en cette pleine crise de nouveauté abominable.
Ni lui, ni Kylie n'avait jamais rien demandé sur ce qui leur arrivait. Il aurait encore préféré, mourir que de vivre dans cet asile, mais il n'y avait pas d'autres mesures. Il était obligé de ce terré-là, à attendre d'être apte à se gérer tout seul, d'être apte à sortir dehors, d'être apte à redécouvrir le monde sans avoir de regrets, d'être apte à revivre à nouveau. Avec ou sans remords. Avec ou sans regrets. Mais c'est tellement mieux quand il n'y a rien de tout cela pour venir nous déranger. C'est tellement mieux, quand on est libre et sein d'esprit, mais personne ne l'est totalement. Il y a toujours, un petit truc, même anodin, comme un dé, pour nous rappelé que le monde est fou et orgueilleux, que c'est un mal autrui et qu'il n'a aucune pitié. Même pas un cœur. Ni même une épaule. Ni même un squelette. Juste du mal-être. Zayn a de la peine pour lui-même et pour le monde, autant que le monde en a pour lui.
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