✨CHAPITRE 8✨
Le trajet se fait dans le silence jusqu'à que je le romps. La raison pour laquelle il ne prend aucun plaisir à jouer me questionne et me trotte dans la tête. J'ai besoin de savoir !
Moi: Aomine ?
Aomine: hum ?
Il continue de marcher sans me regarder. Bon au moins j'ai attiré son attention.
Moi: je peux te poser une question ?
Aomine: vas-y.
Bon, j'espère qu'il ne va pas mal prendre ce que je vais lui dire... Bizarrement je suis pas convaincue...
Moi: est-ce que tu aimes le basket ?
Il me regarde du coin de l'œil en levant les sourcils.
Aomine: en quoi ça t'intéresse ?
Moi: bah c'est juste que si tu n'aimes pas, autant arrêter...
Il s'arrête brusquement et me tire sur le col de mon tee-shirt. Il me fait un regard noir flippant. OK OK OK ! On se calme ! Il va pas me taper quand même ?
Aomine: répète un peu ça pour voir !!
Je deglutis et affiche un petit sourire pas très rassuré.
Moi: s-si tu réagis comme ça, ça veut dire que tu aimes non ?
Il paraît surpris par ma réponse. Au moins, je suis fixée sur ce point. Par contre...
Moi: est-ce que tu peux... me lâcher s'il te plaît ?
Il secoue la tête avant de le lâcher et de recommencer à marcher.
Aomine: ouais, scuz...
Nan...... Il vient de s'excuser ? C'est une première. Il faut que je le note ! En fin de compte, il est peut-être pas si méchant que ça en fait... Je le rattrape en courant, c'est qu'il a de grandes jambes lui ! Ou alors c'est moi qui suis petite ?
Moi: mais si tu aimes le basket, pourquoi tu ne prends pas de plaisir à jouer ?
Il continue de regarder devant lui et me répond avec un ton sec.
Aomine: lâche moi tu veux. C'est pas ton problème !!
OK, j'arrive sur un terrain miné. Ça doit être un point sensible. Je ne sais pas si je dois continuer mes questions... Malgré tout, nous arrivons à la maison où nous entrons. Madame Aomine est en train de se préparer à toute allure. Elle met ses chaussures puis prend son manteau et son sac tout en nous parlant.
Madame Aomine: ah vous voilà enfin. désolée je dois vous laisser, je suis de garde à l'hôpital pour la soirée et je suis pas en avance... Daiki, je vous ai laissé de l'argent si jamais vous voulez aller au fast-food ce soir et Lya fait comme chez toi. Allez je vous laisse, bonne nuit.
Après qu'elle ait fermé la porte, un grand silence s'installe dans la pièce. Quelle vitesse ! Je regarde Aomine qui a l'air d'avoir l'habitude. Il hausse les épaules avant de se tourner vers l'escalier.
Aomine: elle était en RTT hier.
Il monte à l'étage après avoir parlé. Ok. Et je fais quoi maintenant moi ? Je me retrouve seule à l'entrée...
Bon bah je crois que je vais monter aussi et que je vais mettre à jour mes notes d'aujourd'hui... Ou lire.
J'arrive donc dans ma chambre et m'allonge sur le lit. En fin de compte, j'ai envie de rien faire... Génial le premier jour de cours ! Bon bref, mettons à jour les infos depuis mon arrivée:
1- J'ai rencontré trois nouvelles personnes: Momoi, Sakurai et Aomine. Bon il y a aussi les gars de l'équipe de basket mais bon.
2- Aomine a perdu son plaisir à jouer au basket et pour autant il aime ça...
Il y a quelque chose de pas logique dans tout ça et ça m'énerve !! Je veux savoir pourquoi !! Bon courage Lya ! Va le voir, demande lui des explications sinon tu vas pas dormir ce soir.
Je prends mon courage à deux mains et sors de ma chambre. Je m'arrête devant la porte de Aomine. Allez !! Je prends une grande inspiration et toque à la porte.
Aomine: quoi encore ???!!
Ok... En tout cas, je ne suis pas la bienvenue... En même temps à quoi je m'attendais ?!
Moi: je peux te parler ?
Aomine: qu'est-ce tu me veux ?
Moi: ça te dérange pas si je rentre parce que c'est pas mon truc de parler avec les portes, tu vois !
Il se tait quelques secondes avant de répondre...
Aomine: Tss... Vas-y.
Je rentre donc dans sa chambre et m'adosse contre le mur juste à côté de la porte. C'est une petite chambre banale avec un lit à droite, une bibliothèque à gauche avec un bureau à sa gauche. Aomine est assis sur son lit avec un magazine dans les mains.
Euh... C'est un magazine... de... Comment dire ? Bon, vous avez compris quoi !!
Aomine: qu'est-ce qu'il y a ? Un problème ?
Moi: hein ? Quoi ?
Je relève la tête voyant qu'il me regarde avec un sourcil levé. Bonjour la discrétion...
Aomine: Pff... Tu fais une tête pas possible !!
Moi: bah euh... En fait, c'est ton magazine.
Il le ferme et me parle avec un ton sec.
Aomine: et ça te pose un problème ?
Moi: Euh non non.
Quelle conversation !! Aomine pose son livre sur le côté dans un soupire. Bon je crois qu'il va m'écouter, je dis bien je crois...
Aomine: bon qu'est-ce tu me veux ?
Moi: Euh... Ah oui, si. C'est par rapport à toute à l'heure. Tu m'as pas répondu. Pourquoi tu ne prends aucun plaisir à jouer ?
Aomine: je vois pas en quoi ça te concerne. Je te l'ai déjà dit, c'est mon problème donc lâche l'affaire !
C'est mal me connaître mon petit père. Mon grand plutôt, non ? Ça donne mon grand père ! C'est à la fois drôle et gênant ! Bon bref, passons !
Moi: je sais très bien mais ... Je sais ce que c'est d'aimer un sport plus que tout et la passion qu'on en dégage sur le terrain alors je ne comprends pas pourquoi tu ne prends aucun plaisir. Surtout que franchement, vu le talent que t'as, ça doit être plus simple.
Il se redresse sur son lit et me regarde avec un petit sourire en coin.
Aomine: bah oui c'est vrai, mademoiselle fait du basket.
Moi: ça te pose un problème ?
Aomine: non, non, bien sûr que non.
C'est ça oui ! Prend moi pour une idiote tu te moques de moi ! Mais je vais pas lâcher l'affaire !
Moi: allez, dis moi s'il te plaît. De toute façon j'ai encore deux mois pour te faire cracher le morceau donc si tu veux pas que je te soule jusque-là... Je peux être très chiante, crois-moi !
Il me regarde encore avant de soupirer et de se mettre au bord de son lit. Ah... Attention...
Aomine: je vois ça !
Je lui fais mon plus beau sourire. Je crois que je m'approche du moment où il va craquer et me dire la vérité.
Aomine: et agaçante en plus de ça ! J'ai vraiment tout gagné avec toi ! Je pouvais pas tomber pire...
Moi: oh si crois-moi ! Dans ma classe il y en a des deux fois pires que moi !
Aomine: bref... Je vais te dire mais après tu me lâches et tu retournes dans ta chambre !
Moi: ça marche !
Il farfouille dans son bazar et me balance une photo.
Sur cette photo il y a des jeunes garçons ayant des couleurs de cheveux différentes, en tenue de sport et une médaille d'or autour du cou. Je dois dire qu'ils sont plutôt beaux garçons mais là n'est pas le soucis. L'un d'entre eux à la peau mate et des cheveux bleus foncés. J'en déduis que c'est Aomine mais c'est pas sûr...
Moi: c'est qui ?
Aomine: mon ancienne équipe.
Donc j'avais raison !!
Moi: ça a un rapport avec ton manque de joie ?
Aomine: en partie.
Moi: ah...
Il soupire en baissant la tête.
Aomine: je vais t'expliquer mais tu me lâches avec ça après.
Moi: ok m'sieur !
Il soupire encore avant de s'adosser à son mur, le regard dans le vide. Cette histoire doit le toucher sans pour autant qu'il le montre...
Aomine: en fait pour tout te dire et pour faire court, mon équipe et moi, les gars sur la photo si tu veux, avons été surnommé la "Génération des Miracles" à cause de nos talents respectifs. Moi je suis connu comme étant l'as de la GM. Au fil des années, nous sommes devenus vraiment fort et pour moi c'est aussi le cas.
Il serre les poings en lançant un regard noir devant lui.
Aomine: Nos adversaires ont commencé à abandonner devant mon talent et ont arrêté de jouer. Depuis, plus personne ne joue sérieusement face à moi et plus personne n'est assez fort pour me battre, excepté moi même, c'est pour ça que je ne m'amuse plus. A quoi bon me battre si tout le monde abandonne devant moi...
Moi: ah...
Le pauvre... Ça doit être dur de vivre ça... Le sport que tu aimais tant, fini par devenir presque une corvée. Et les autres qui abandonne devant toi sans se donner à fond, c'est clairement injuste... J'ai presque envie de leur donner une bonne baffe. Si t'aimes réellement ce sport, et dans tous les autres c'est pareil, tu te donnes à fond et tant pis si l'adversaire te domine ! Il faut s'amuser avant tout ! Après je critique mais je n'étais pas là pour voir ça et je ne sais comment se passaient leurs matchs... En tout cas, je comprends qu'il soit aussi sec avec moi et qu'il joue avec peu d'envie sur le terrain...
Aomine me regarde pendant que je divague dans mes pensées, les yeux tournés vers le sol. Il se gratte la nuque mal à l'aise.
Aomine: Merde je me fais passer pour un faible là !
Je remonte la tête vers lui et lui souris. Il n'y a rien de faible là-dedans... Bien au contraire, avouer ses faiblesses et ses tristesses est une force et il faut un sacré courage pour le faire.
Moi: mais nan... N'importe quoi ! C'est juste que ... Je ne sais pas quoi dire pour te remonter le moral.
Il est d'abord surpris par ma remarque puis me fait un sourire en coin. Personnellement je me sens mal. J'ai toujours réussi à trouver les mots pour consoler les autres même les personnes que je ne connaissais pas vraiment mais là...
Aomine: t'as pas besoin de me remonter le moral, bizarrement ça fait du bien d'en parler.
Moi: cool alors. Et merci de m'avoir parlé de ça en tout cas.
Un silence s'installe jusqu'à ce que mon ventre le coupe. Je rougis. Bon sang, tu pouvais pas trouver un autre moment pour faire du bruit toi ! Aomine se met à pouffer... Merci pour l'affiche !!
Aomine: alors on a faim ?
Moi: arrête c'est pas drôle !
Il se lève de son lit puis prend un ballon de basket dans ses bras.
Aomine: allez viens on va manger un bout dans le fast-food d'à côté et tu ferais mieux de te mettre en tenue de sport tout de suite, je veux voir ce que tu vaux sur un terrain.
Moi: ça marche.
Je vais donc me changer et nous partons vers le fast-food. J'ai hâte de me battre contre lui !!
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Voili voilou, chapitre 8 terminé.
Bon ba , j'ai pas grand chose à dire donc s'il y a un truc qui vous gêne, s'il y a des fautes n'hésitez pas à me le dire.
Bisous et merci d'avoir lu.
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