✨CHAPITRE 22✨
Pdv Aomine:
Hein ??? Mais qu'est-ce qu'elle a ? Pourquoi elle fait cette tête là ? Je ne me rappelle pas avoir dit une connerie pourtant !
Lya vient de partir de la maison en prenant mon ballon et elle n'avait pas l'air bien. C'est même la première fois que je la vois comme ça. Et franchement je ne sais même pas ce qui a pu lui arriver. Je me sens bête au milieu du couloir moi ! Je sais même pas comment réagir là...
Je me gratte la nuque. Bon, qu'est-ce que je fais moi maintenant ? Je regarde à l'intérieur de la chambre de Lya et vois son portable sur son lit.
Je crois l'avoir entendu parler avec quelqu'un donc peut-être qu'elle a reçu un appel ? C'est sûrement ce qu'il y a de plus logique.
J'entre dans la chambre, me pose sur son lit et prends le portable. Bon, elle va me tuer mais bon pas grave. C'est un mal pour un bien comme dit l'autre ! Du moins je crois.
Je mets son code, que je connais vu que je la vois tout le temps le faire, et regarde ses appels. C'est sûrement ce qu'il y a de plus irrespectueux quand on y pense. Bon...
Le dernier numéro est inconnu. Qui ça peut bien être ? C'est la grande question !
De toute façon je pourrais pas savoir avant de lui avoir demandé. Peut-être que l'autre baka est au courant mais là ça va être trop compliqué de lui demander. Et puis j'ai surtout pas envie de l'appeler ! Et j'ai encore moins son numéro ! Bref, il faut que je la vois et qu'elle m'explique. Il y a pas d'autres moyens !
Je me prépare et sors de la maison. Pff, ce qui caille ce soir ! Quelle idée de sortir ! Elle pouvait pas s'enfermer dans la salle de bain ou les toilettes sérieusement ? Au moins on aurait été au chaud ! Bref, je me dirige vers le terrain de basket. Lya est là, le ballon dans les mains en train de le regarder. Ouais, ça a pas l'air d'aller fort !
D'un coup, elle le balance et reste debout, les poings fermés. OK... Je m'avance et entre sur le terrain.
Moi: Lya...
Elle me regarde les larmes aux yeux. Je me sens bizarre là... J'ai comme un pincement au cœur.
Lya: Aomine, je...
Elle éclate en sanglot avant de tomber à genoux.
Je me rapproche d'elle sans m'en rendre compte.
Qu'est ce que je dois faire ? J'ai encore jamais consolé quelqu'un, encore moins une fille. Je crois qu'il y a eu quelques fois Momoi mais ça ça compte pas !
Bon, je vais pas rester planter là ! Qu'est-ce que je fais ? Je la revois me prendre dans ses bras après ma défaite.
Hein ?? Je dois la prendre dans mes bras ??! Nan mais ça va pas être possible !! C'est pas mon genre franchement ! Bien que c'est pas ce qui va me déranger dans le fond... Tss, tant pis ! J'espère que personne ne me verra !
Je me mets à genoux devant elle.
Elle me regarde et se colle à mon torse pour pleurer dessus en tenant mon tee-shirt dans ses mains.
Je mets mes bras autour d'elle, une main sur sa tête et l'autre sur son dos. Je mets ma tête sur la sienne.
En fait... C'est plutôt agréable. Je me sens comme un protecteur. Et on évitera de parler des idées qui me viennent à l'esprit ! Comme si c'était le moment !!!
Moi: je pense qu'il va falloir que tu m'expliques. Tu ne crois pas ?
Elle secoue la tête pour confirmer.
Au bout de quelques minutes, ses pleurs se sont calmés mais elle reste tout de même dans mes bras. Pas que ça me dérange bien sûr. Tout le contraire...
Moi: ça va mieux ?
Lya: un peu...
Moi: tu te sens capable d'expliquer ou tu préfères attendre un peu ?
Lya: nan... Je vais t'expliquer. Ça risque d'être long, je ne sais pas abréger quand je raconte quelque chose.
Je souris et lâche un petit rire.
Moi: t'inquiète pas, j'ai tout mon temps.
Un petit silence s'installe. Elle renifle doucement.
Lya: en fait, quand je suis arrivée aux États-Unis je connaissais personne et je comprenais pas grand chose à l'anglais. Au bout d'un certain temps, il y a une fille qui est venue me voir, elle parlait japonais. Elle s'appelle Katharina. On est devenue amies et elle a commencé à m'apprendre à jouer au basket. C'est elle qui m'a fait connaître le basket après mon frère. Quand on est arrivée en 6ème, on a décidé de s'inscrire dans le club du collège. Cette année là, on n'est pas allée très souvent sur le terrain comme on était des rookies. L'année suivante, le coach a dit qu'on pouvait jouer si on se donnait à fond pendant les entraînements. C'est ce que je faisais déjà et que j'ai continué à faire. Katharina, elle, se trouvait déjà assez forte pour s'entraîner et disait qu'il n'y avait que les faibles pour s'entraîner.
Elle s'arrête un moment. Sa dernière phrase me rappelle un peu moi vers mon année de troisième. Pas celle dont je suis le plus fier d'ailleurs !
Lya: le coach m'a donc mise sur le terrain sans hésiter en ayant très bien vu ma progression sur ces deux années et j'ai pu jouer la quasi totalité des matchs. Katharina allait très peu sur le terrain malgré sa force. La plupart du temps, elle y allait quand le match était gagné d'avance ou qu'il était presque fini. Elle a commencé à faire ses crises.
Moi: ses crises ?
Lya: oui, elle s'engueulait avec le coach pour qu'il la fasse jouer plus, soi disant elle était la meilleure de l'équipe et que c'était une énorme erreur de ne pas la faire jouer. Mais le coach n'a pas cédé et lui a dit de s'entraîner si elle voulait jouer. Elle ne l'a pas écouté et n'a pas donc joué la finale. Moi si.
Elle serre encore plus ses poings sur mon tee-shirt. Je vois dans quelle direction ça va finir et décide de resserrer mon étreinte.
Lya: elle a commencé à s'en prendre à moi mais aussi à toute l'équipe en disant que c'était notre faute, qu'on avait fait en sorte qu'elle ne puisse pas jouer. Elle a commencé à mentionner son père, qui est un homme riche, qu'elle irait lui en parler et qu'il ferait en sorte que le club soit fermé. La moitié des filles est parti l'année d'après ainsi que le coach, qui a dû se faire virer, mais moi je suis restée parce que je la considérais comme une amie et que j'aimais trop les autres filles de l'équipe. Du moins celles qui étaient déjà là.
Je la sens pas son histoire. C'est vraiment à la limite de l'irréel quand même ! Comme dans un film !
Lya: des filles de son entourage sont arrivées au club ainsi qu'un nouveau coach qui avait été engagé par son père. Les filles et moi avons été peu à peu retirées du terrain laissant les autres jouer. Toutes les anciennes filles sont parties dans l'année. Je devenais donc le dernier souffre douleur. Elles ont commencé à m'accuser à tout va particulièrement quand elles ne réussissaient pas leurs tirs ou elles me frappaient quand elles perdaient un match. Le jour de la finale, j'ai pu aller sur le terrain quand une des filles s'est blessée mais j'étais terrorisée et j'ai loupé tous mes tirs. Nous avons perdu et la nuit qui a suivi a été...
Elle se remet à pleurer. J'imagine très bien ce que ont du lui faire ces filles. Comment peut-on faire des choses pareils ? C'est inhumain... C'est dégueulasse ! Je carresse doucement sa tête. C'est dingue ! Je me découvre une douceur que je ne pensais pas avoir !
Moi: eh, eh, eh je suis là ! Mais pourquoi tu n'es pas partie toi aussi ?
Lya: elle a... Elle a menacé d'appeler son frère et ses amis si je quittais le club. Mais l'année suivante je suis partie vivre chez ma mère et je suis donc aller dans un autre collège après que mon père ait vu toutes mes blessures.
Moi: pourquoi tu n'en as pas parlé à ton frère ? Il aurait pu faire quelque chose. Je le vois mal laisser faire.
C'est sûr que Bakagami est loin d'être du genre à laisser ses amis se faire taper dessus et c'est sûr encore moins sa sœur.
Lya: je sais mais il était déjà au Japon et je voulais pas l'embêter avec mes problèmes.
Moi: comme si tu allais l'embêter ! T'as de ces idées toi !
Elle rigole doucement. J'ai réussi à lui faire retrouver légèrement le sourire, c'est un bon début !
Moi: l'année en troisième était mieux alors ?
Lya: un peu... Au début j'avais peur d'aller vers les gens, j'avais peur de leur faire confiance et qu'ils me fassent la même chose mais j'ai rencontré Ariana et j'ai repris un peu confiance en moi. J'ai intégré le club de basket après que je lui ai expliqué et j'avais bien fait, les filles du club étaient toutes gentilles et m'ont accueillie les bras ouverts. Au début j'avais peur d'aller sur le terrain et quand j'y allais, j'avais peur de ne pas réussir et qu'elles me fassent la même chose. La coach s'en est aperçue et m'a demandée des explications et je lui ai tout expliqué. Elle en a fait part aux autres et elles m'ont toutes encouragée à aller de l'avant et de penser à autre chose. Peu à peu, je me suis libérée et j'ai enfin repris confiance en moi et en les autres. Nous sommes allées jusqu'en finale mais...
Moi: c'était contre l'autre ?
Elle secoue la tête pour confirmer. Ses larmes se remettent à couler. C'est pas vrai !
Moi: elles t'ont fait la même chose que la dernière fois ?
Elle confirme encore. C'est vraiment des enflures ces filles ou cette fille ! D'ailleurs, pourquoi elle se met dans cet état si elle... Ah merde ! Je suis c*n !
Moi: elle est ici c'est ça ? C'est elle que t'a aperçu au lycée ? Et c'est elle qui t'a appelé ?
Elle re-confirme.
Je prends sa tête dans mes mains et elle me regarde. Mais qu'est-ce que je fais là ? Sérieusement c'est quoi ce bazar !?
Moi: écoute moi bien Lya. Ici, ce lycée, c'est chez moi ! Mon bahut ! Quoi que tu fasses, tu n'es pas seule. Tu as Ariana, ta meilleure amie, celle qui t'a redonné confiance en toi, l'autre baka de Kilyan, tu as ton baka de frère et son équipe mais tu as aussi Momoi et l'équipe. Tu m'as aussi. Alors, je ne sais pas ce que te veux cette fille mais tant que je serais là il ne t'arrivera rien et elle ne posera pas un seul doigt sur toi. OK ?
Elle me sourit, les larmes toujours aux yeux. Elle me prends dans ses bras et je serre les miens autour d'elle. Si quelqu'un nous voyait je suis sûr qu'il s'imaginerait des trucs !
Lya: Aomine... Merci !
Moi: c'est normal.
Nous restons comme ça un moment jusqu'à ce que je décide de me lever et lui tend ma main.
Moi: allez viens, on rentre à la maison. Demain il y a cours.
Elle s'essuie les yeux et m'attrape la main en souriant.
Lya: oui... Tu as raison.
Je l'aide à se relever et nous rentrons à la maison.
Je l'accompagne jusqu'à sa chambre et lui souhaite une bonne nuit puis je vais dans la mienne.
Je m'étale sur mon lit et mets mes mains sous ma tête. Je regarde le plafond.
Au moins maintenant, je sais ce qu'il lui arrive.
Si jamais je croise cette fille, je ne sais pas ce que je lui fais mais elle va comprendre ce qu'il lui arrive.
Elle va comprendre ce que ça fait de faire pleurer Lya.
Lya... Ça me fait tellement mal de la voir pleurer... Même si elle me fait chier les trois quarts du temps, j'arrive jamais a lui en vouloir. Elle a un sourire si...
Eh oh !! Nan mais qu'est-ce qui t'arrives là ??!! Ressaisis toi !! C'est pas ton genre !
Ça doit être la fatigue. En tout cas, je m'endors directement.
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Voili voilou chapitre fini.
Alors ? Avis ?
Bisous et merci d'avoir lu.
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