2 - la rentrée
Ça y est le grand jour est enfin arrivé: notre vie lycéenne commence enfin en ce jour de rentrée. Nous allons découvrir de nouvelles personnes, profs comme élèves, un nouveau fonctionnement totalement différent de ce que nous avons connu jusque là. Étrangement je ne me sens pas si inquiète que ça, je sais que je suis à l'aise avec les autres et que je n'aurais pas forcément de mal à côtoyer les différentes personnes du lycée. D'un autre côté... Non n'y pensons pas, ce n'est pas le moment, concentrons nous sur le moment présent c'est à dire aux derniers préparatifs sous le regard inquiet de la seule adulte de la famille.
Maiko: surtout soyez détendus ! Vous allez recontrer du monde, tout le monde va vous adorer vous allez voir. Ne soyez pas stressés !
Mon frère se lève après avoir mis ses chaussures et me regarde. Vu son regard je me doute que clairement la rentrée est le cadet de ses soucis, chose que je partage également. Mais peut-on vraiment en vouloir à notre tante de se soucier de nous après tout ?
Matt: alors pour le coup je suis loin d'être stressé, je me suis même plutôt excité pour tout te dire.
J'imite mon frère et pars chercher la veste de l'uniforme. Bizarrement j'aime bien cet uniforme. Certes il est banal mais il est quand même sympa. Je relève les yeux vers ma tante.
Moi: La plus stressée c'est toi en fait.
Elle nous regarde tour à tour avant de soupirer en se grattant le haut du crâne. Sa mimique a pour mérite de me tirer un petit sourire.
Maiko: je suis désolée. J'ai plus l'habitude moi... Enfin, j'ai pas du tout l'habitude en fait.
Mon frère lâche un petit rire tout en mettant son sac sur l'épaule et en ajustant son uniforme qui, soit dit en passant, lui va vraiment bien.
Matt: t'inquiète pas pour ça. Bon c'est pas tout mais il va être temps d'y aller. J'ai pas spécialement envie d'arriver en retard, surtout aujourd'hui.
Maiko: Tu as raison. Oh si attendez !
Maiko part dans la cuisine pour chercher quelque chose puis revient avec des feuilles qu'elle me tend. Je les prends un peu surprise mais après avoir lu quelques mots sur la première du tas, je me rends compte que c'est pour finaliser nos inscriptions.
Maiko: Laya, est ce que tu pourrais donner ça au proviseur quand tu arriveras au lycée ?
Moi: oui, pas de soucis.
Je les range précieusement dans un de mes cahiers pour éviter qu'elles se froissent. J'ai beau être assez bordélique, j'aime quand même que ce que je transmets ou que tout ce qui touche les personnes plus hautes dans la hiérarchie soit en bonne état. Normal non ?
Maiko: Tu te souviens où est son bureau ?
Moi: oui, t'en fais pas.
Et puis si j'ai un problème, j'aurais juste à demander à des élèves ou des personnes qui travaillent là-bas. Rien de bien extraordinaire.
Maiko: ok. Bon, bah à ce soir alors.
Matt: ouais à ce soir.
Moi: à ce soir.
Nous partons de la maison et nous nous dirigeons vers le lycée.
Après quelques minutes de marche seulement, nous arrivons devant le fameux bâtiment. En fin de compte, il est vraiment proche de chez nous, je peux pas dire le temps exact mais c'est loin d'être la distance d'un marathon. Quand nous étions en voiture, il en imposait déjà pas mal mais de près il est encore plus immense... Que dire du nombre de gymnases ? Il y en a à perte de vue ! Je regrette presque d'être une sportive du dimanche férié ! Tous les sportifs recevraient d'être là et il suffit de voir l'immense sourire de mon frère pour le confirmer.
Matt: et bin ! Il en envoie ce bahut !
J'acquiesce. C'est exactement ce que je me disais. En y repensant, mon ancien lycée, qui n'était pourtant pas si petit que ça, paraîtrait minuscule à côté ! Bon c'était un lycée de campagne et là c'est pas trop le cas mais quand même.
Moi: ouais.
Mon frère se donne des claques puis me sourit. Bon ça, ça veut dire qu'il se ressaisit et que les choses sérieuses vont commencer.
Matt: bon allez, on y va ? Faut qu'on aille choisir nos clubs.
Je lui souris un peu désolée même si dans le fond ça m'arrange. J'ai beau avoir regardé le nom des clubs sur leur site internet, rien ne me plaît vraiment... Je sais qu'il va falloir en choisir un mais je préfère retarder ça au dernier moment. En plus j'ai autre chose à faire à cet instant.
Moi: vas-y sans moi, faut que je vois le proviseur.
Matt: ah oui, c'est vrai. Si jamais on se recroise pas, à ce soir.
Moi: oui, à ce soir.
Je regarde mon frère se diriger vers la foule de jeunes qui partent choisir leur club. Même si je sais lequel il va choisir, j'espère sincèrement qu'il y sera bien et que ses coéquipiers seront sympas. Il le mérite après tout ce qui s'est passé...
Bref, il faut que j'aille voir le directeur en espérant que ma mémoire ne me joue pas des tours. Je me dirige donc vers le bâtiment le plus proche où je rentre et prend le premier escalier. Arrivée au premier étage je tourne à... Hum... Je crois que c'est gauche. Bah au pire on verra. Je vais donc à gauche et regarde le nom sur toutes les portes que je croise, du moins pour celles qui en ont. Par chance je tombe enfin sur celle que je voulais. Je ne me suis pas trompée ! Bon quand faut y aller faut y aller ! Je frappe à la porte.
Proviseur: entrez !
Je rentre. Un monsieur d'une cinquantaine d'années à tout casser est assis derrière un bureau. Tout dans son attitude fait clairement comprendre que c'est lui le chef de cet établissement. Malgré notre différence de hiérarchie, il me sourit gentiment.
Proviseur: bonjour mademoiselle. Je peux vous aider ?
Je referme la porte derrière moi et regarde le chef du lycée. Mine de rien il a une certaine prestance qui dégage du respect et de la sévérité. Bon il ne va pas te manger !
Moi: j'avais des papiers à vous donner.
Proviseur: oh ! Vous êtes mademoiselle Sakamicchi !
J'acquiesce en souriant.
Moi: oui, c'est ça.
Proviseur: je vous en prie asseyez-vous.
Je m'exécute sans un mot alors que l'homme continue de sourire. Finalement il n'a pas l'air si méchant que ça et étrangement je me sens un peu mieux qu'à mon arrivée. Mais bref ! Je lui tends les papiers qu'il prend et analyse un par un. Je le vois acquiescer puis relever la tête pour me sourire. Bon apparemment il n'y a pas l'air d'avoir de soucis.
Proviseur: tout m'a l'air en ordre, c'est parfait. Alors ça y est c'est enfin la rentrée ?
J'acquiesce en souriant.
Proviseur: je sais qu'arriver dans un nouvel établissement en 3ème année et dans un nouveau pays n'est pas facile mais je ne doute pas que vous allez vous y adapter.
Moi: je l'espère. Et puis il n'y a pas de raisons que ce ne soit pas le cas.
Proviseur: exactement. Vous avez le bon état d'esprit c'est bien. Si jamais il y a le moindre soucis il ne faut pas hésiter à aller voir vos professeurs ou même les élèves, je suis certain qu'ils vous aideront avec plaisir.
Moi: je n'y manquerai pas.
Proviseur: d'ailleurs tant que j'y pense, vous avez eu le temps d'aller faire un tour aux stands de clubs ?
Et mince... Moi qui pensais pouvoir y échapper, c'est loupé. Et qui plus est devant le proviseur je ne peux décemment pas lui mentir... C'est bien ma veine !
Moi: non pas encore.
Proviseur: voulez-vous que l'on voit ça ensemble ? Cela vous évitera de vous retrouver au milieu de la foule de 1ère année.
Je me vois mal de lui dire que je ne suis pas intéressée donc autant aller dans son sens. Peut être que finalement je m'y sentirai bien après tout quel qu'il soit.
Moi: bien sûr mais pour être sincère je ne sais pas encore quel club choisir.
Il m'offre rassurant et sors un papier de son tiroir.
Proviseur: ne vous en faite pas, je suis sûr qu'on va trouver quelque chose qui vous corresponde. Êtes vous sportive ou faites vous du sport ?
Moi: non, loin de là.
Proviseur: très bien, ça fait déjà ça de moins. Aimez-vous lire, dessiner ?
Moi: lire oui, dessiner pas vraiment du moins je dessine mal, mais je ne me sentirai pas à l'aise dans le lecture. C'est juste un passe-temps.
Proviseur: je comprends. Et la musique ? Vous jouez d'un instrument ?
Je baisse les yeux. Oui je fais de la guitare depuis beaucoup d'années mais ça fait 3 mois que je n'en ai plus fait pour exact... Je sais pas si j'aurais le courage d'en faire en fait.
Moi: oui... De la guitare.
Il ne dit rien pendant quelques secondes, me regardant sûrement alors que j'ai fui son regard.
Proviseur: vous savez le club de musique est vraiment un excellent club et le professeur qui l'anime a... Comment dire... Une personnalité assez extravagante. Entre nous je pense qu'il peut être bien de vous y inscrire, vous allez y faire de nouvelles rencontres, apprendre de nouvelles choses et surtout vous y amuser. Et puis quoi qu'il arrive, personne ne vous obligera à rien bien au contraire. Qu'en dîtes vous ?
Je relève les yeux vers lui et peux voir principalement de la bienveillance dans son regard. J'ai le sentiment qu'il est au courant pour ma situation et bizarrement j'ai envie de lui faire confiance pour cette fois.
Moi: d'accord, je veux bien.
Proviseur: si jamais vous ne vous y plaisait pas, vous pourrez toujours changer il n'y a pas de soucis là-dessus.
J'acquiesce alors qu'il écrit sur le papier. Bon bah me voilà définitivement inscrite et dans le club de musique qui plus est...
Proviseur: une bonne chose de faite. À par cela, avez vous vu votre classe ?
Moi: non, je n'en ai pas eu le temps.
Proviseur: et bien, nous allons regarder ça aussi.
Il range la première feuille pour en sortir un grand paquet d'autres. Pour le coup je dois dire que je suis plutôt intéressée, certes je ne vais connaître personne mais quand même.
Proviseur: donc les 3ème année... Hum... Les voilà ! Alors, Sakamicchi... Sakamicchi... Ah, Sakamicchi ! Vous êtes en 3ème année 3 avec comme professeure principale Madame Karuyo. Vous êtes en salle 303. C'est à droite en sortant, vous prenez le deuxième escalier que vous montez et vous y êtes.
Moi: je vous remercie.
Proviseur: tout le plaisir est pour moi.
La sonnerie se met à retentir. Eh bah ça va être l'heure d'aller en cours. Un peu de motivation ! J'ai super envie de soupirer mais on va éviter de le faire devant le proviseur quand même.
Proviseur: ah... C'est l'heure d'aller en cours. N'oubliez pas ce que je vous ai dit surtout.
Je me lève et remets la chaise à sa place.
Moi: comptez sur moi. Au revoir monsieur et bonne journée à vous.
Proviseur: à vous aussi mademoiselle.
Je sors et me dirige vers la gauche, comme il me l'a indiqué. Après avoir marché quelques secondes j'arrive au fameux escaliers où un grand nombre d'élèves m'imitent. Bon sang... J'ai l'impression de me retrouver dans le couloir de la mort du collége, on ne pouvait pas faire un pas dans ce couloir avec le monde fou qu'il y avait. Un sourire gagne mon visage en y repensant. Ça fait tellement loin !
Après des efforts incommensurables j'arrive enfin au bout de l'escalier et dans le même temps devant ma salle. J'y rentre et évidemment je suis loin d'être la première. Tous les élèves présents sont en train de discuter entre eux de je ne sais quels sujets, toujours étant que je me sens bien seule... Mais bon, c'est le premier jour c'est normal ! Rien ne sert de s'alarmer. Bon c'est pas tout mais où est-ce que je m'assois moi ? Le fonctionnement japonais n'est pas le même que celui français. Du moins je pense...
??: S-s-s-sakamicchi ?
Je me retourne vers la voix et reste surprise en voyant que ce n'est autre que mon voisin, Kasamatsu. Il fait de gros yeux en me voyant, comme s'il avait vu un fantôme. Mais s'il se trouve qu'on est dans la même classe je ne peux que le comprendre.
Moi: oh salut ! Ça va ?
Il acquiesce sans rien dire tout en baissant les yeux.
Moi: t'es dans cette classe aussi ?
Il acquiesce encore. Et bah franchement la chance est avec moi ! Dire que le garçon que j'ai rencontré l'autre jour est dans la même classe que moi... En plus d'être mon voisin ! Je crois qu'il y a quelqu'un là-haut qui me veut du bien. Forcément je pense directement à mes parents. Non, faut pas que je pense à eux maintenant ! Je force un sourire à l'encontre de Kasamatsu.
Moi: c'est gros quand même !
Il acquiesce encore sans rien dire et se gratte la tête. Si on doit se côtoyer pendant une année autant commencer maintenant et lui faire comprendre que je ne le mangerai pas.
Moi: pour les places il y a un placement spécial ou alors c'est comme on veut ?
Kasamatsu: ç-ça dépend des profs...
Moi: OK. Bon on va attendre la prof alors. Tu la connais ?
Il hoche la tête.
Kasamatsu: elle est gentille.
Moi: cool ! J'ai hâte alors.
Il me fait un petit sourire mal à l'aise. Ce garçon est vraiment timide mais je suis sûre que c'est un garçon gentil, il faut juste réussir à le mettre à l'aise. C'était la même chose avec ma meilleure amie, une grande timide de base mais une fille adorable quand on apprend à la connaître. Comme quoi il ne faut jamais se fier à la première impression que nous laisse un ou une timide. Ce ne sont pas des gens coincés, juste des personnes qui ont du mal à interagir avec les autres. J'espère que ça sera aussi son cas en tout cas. Une dame arrive dans la salle. Je suppose que c'est la prof.
Prof: bonjour à tous et à toutes. Je m'appelle Madame Karuyo et je serai votre professeure principale pour cette année. Je vous en prie, asseyez-vous où bon vous semble.
C'est ce que disait Kasamatsu. Tous les profs sont différents. Je regarde les chaises. Bon je m'assois où ? Je vais me mettre près de la fenêtre, j'aime bien être à côté. Au moins quand on s'ennuie on peut regarder à l'extérieur. Je regarde Kasamatsu.
Moi: tu te mets oú ?
Il hausse les épaules.
Moi: je vais à côté de la fenêtre moi.
Kasamatsu: ok. J-j-j-je te suis.
Je lui souris et il fait de même. N'empêche je m'impose mais si ça se trouve il a des amis dans la salle et il aurait voulu se mettre pas loin d'eux.
Je m'assois à une place et Kasamatsu se met juste devant moi. La prof nous regarde alors que tout le monde s'assoit. Elle prend une feuille dans ses mains.
Mme Karuyo: très bien. Maintenant que tout le monde est assis, je vais faire l'appel. Alors mademoiselle Akaru Kira.
Une élève lève la main. Je la regarde en essayant de mémoriser son visage. Ça va être compliqué !
Akaru: présente !
La prof continue ainsi pour chaque élève. Il y a quand même beaucoup d'élèves mine de rien. Peut-être moins qu'en France mais quand même, il va me falloir du temps pour tous les retenir. La prof me regarde après avoir fini.
Mme Karuyo: tout le monde est appelé, c'est parfait. Mademoiselle Sakamicchi, pourquoi ne pas vous présenter étant donné que vous êtes nouvelle dans l'établissement ?
Je fais de gros yeux. Je m'attendais pas à ça moi !
Moi: je... Euh...
Elle me fait un sourire rassurant, du moins qui doit l'être parce que ça me rassure pas du tout. Je suis pas timide mais passer devant du monde c'est pas ce que je préfère.
Mme Karuyo: allez, venez me rejoindre.
Moi: d'a-d'accord.
Je me lève et rejoins la prof devant la classe. Tous les élèves me regarde. Ahhh ! Au secours ! Instinctivement je regarde Kasamatsu qui fait un sourire sans pour autant croiser mon regard.
Moi: bah je... Je m'appelle Sakamichi Laya, j'ai 17 ans, je suis française d'origine japonaise et je viens d'arriver au Japon.
Je me tourne vers la prof. Je sais vraiment pas quoi dire moi...
Moi: Je dis quoi d'autre ?
Elle me regarde avant de se tourner vers le reste de la classe.
Mme Karuyo: Oh... Hum... Pourquoi ne pas lui poser des questions ? Vous êtes d'accord ?
J'acquiesce. C'est peut-être ce qu'il y a de plus simple et plus rapide. Et puis c'est beaucoup plus rassurant mine de rien !
Moi: oui.
Elle se retourne vers la classe après m'avoir regardée.
Mme Karuyo: alors ? Et dîtes votre nom quand vous parlez comme ça elle peut commencer à les apprendre.
Une fille lève la main. La prof lui fait signe de parler.
Fille: Akane Torue. Tu fais du sport ?
J'acquiesce.
Moi: j'en faisais mais je ne suis pas très sportive.
Torue: Tu faisais quoi ?
Moi: du hand.
Elle me sourit puis un garçon lève la main et la prof l'interroge.
Garçon: Kirito Satsue. Tu aimes lire ?
Moi: oui beaucoup.
Satsue: et quels genres d'ouvrages ?
Moi: tout. Particulièrement les romans. Mais j'aime beaucoup les mangas et bandes dessinées.
Les élèves continuent de me poser toutes sortes de questions. Ils ont plutôt l'air gentils dans l'ensemble. Je vais me plaire dans cette classe. J'ai un bon pressentiment !
Mme Karuyo: allez, une petite dernière et ça sera bon.
Une fille lève la main et la prof l'interroge. Ouais c'est bientôt fini !
Fille: Tachibana Akari. En fait, je pense que c'est une question que tout le monde se pose. Pourquoi tu es venue habiter au Japon ?
Ça c'était à prévoir !
Moi: je... Euh... Problèmes familiaux.
La prof me sourit tendrement. Bon bah j'ai réussi à expédier la question vite fait bien fait !
Mme Karuyo: très bien on va arrêter là. Tu peux regagner ta place.
Je retourne à ma place sans broncher. Je respire enfin quand je m'assois. Pfiou... C'était long ! Je crois que la classe me connaît mieux que certains élèves avec qui je suis restée plusieurs années dans la même classe. Bon en tout cas ils ont pu se faire une idée sur qui je suis.
Mme Karuyo: bon, on va pouvoir commencer le cours.
La prof commence son cours. Voyons ce que donne les cours au Japon.
............
Les cours se succèdent jusqu'à ce que la sonnerie sonne l'heure du repas. J'ai une de ces faims !
Je sors mon repas que je pose sur la table. Certains élèves sortent de la salle tandis que d'autres se regroupent pour manger ensemble.
Kasamatsu se lève et se tourne vers moi. Il se gratte la nuque très mal à l'aise.
Kasamatsu: euh... T-tu... J-je...
??: Euh... Sakamicchi ?
Je tourne la tête et vois la fille qui m'a posé la dernière question. Elle a l'air très gentille en tout cas. Elle se triture les doigts comme si elle était mal à l'aise.
Moi: oui ? C'est Tachibana c'est ça ?
Elle acquiesce en souriant.
Tachibana: oui. Tu sais tout à l'heure, quand je t'ai posé la question, je voulais pas te mettre mal à l'aise. Je suis désolée.
Je lui souris à mon tour. Elle a pas besoin de s'en vouloir. Même moi j'aurais posé cette question.
Moi: t'inquiète pas, c'est rien.
Elle montre du doigts des filles derrière elle qui nous regardent. Ça doit être ses amies.
Tachibana: Tu veux venir manger avec nous ?
Je regarde les filles avant de regarder Kasamatsu qui nous regarde.
Moi: bah je...
Je sais pas si il voulait qu'on mange ensemble ou pas. A mon avis il va surtout partir rejoindre ses amis et puis faut pas que je m'impose, je viens juste de le rencontrer après tout. Il me fait un petit sourire.
Kasamatsu: p-pas de soucis.
Je lui souris encore alors qu'il prend ses affaires.
Tachibana: Désolée Kasamatsu.
Kasamatsu: t'inquiète pas.
Ils se sourient puis Kasamatsu sort de la salle. Je me lève à mon tour et rejoins les deux autres filles. Tachibana me montre une chaise vide.
Tachibana: vas-y assied toi.
Je m'assois donc sur la chaise. Les deux autres filles me regardent en souriant. Elles ont l'air très gentilles elles aussi. L'une est blonde et a un visage assez enfantin et l'autre a un visage sérieux et des lunettes. Elle est également brune. Tachibana s'assoit à côté de moi.
Tachibana: alors, je te présente Ono Shinie.
La fille blonde me fait un grand sourire.
Ono: salut !!!
Tachibana: et Koshi Seraka.
La fille brune me fait également un sourire en relevant ses lunettes.
Koshi: salut.
La fille blonde sourit à pleine dents avec des étoiles plein les yeux. Ouh la... Est-ce bon signe ?
Ono: alors c'est vrai, t'es vraiment française ?
Je fronce les sourcils. À quoi je dois m'attendre comme question ?
Moi: Euh... Oui.
Elle tape dans ses mains à toute vitesse.
Ono: waaah !! La classe !! J'aimerais trop aller en France, ça doit être trop cool !! Paris, la ville du luxe !!! Et tout ça, tout ça !!
Elle s'affale sur sa chaise et bave à moitié. Une fan de la France à priori. En même temps je ne peux que comprendre ! J'adore vraiment ce pays.
Ono: Le rêve !!
La brune, Koshi, soupire devant l'attitude de son amie. Elle me regarde ensuite avec un petit sourire désolé.
Koshi: calme toi, Shinie. Tu vas lui faire peur. T'inquiète pas Sakamicchi, elle est toujours comme ça, en forme et complètement excitée. Des fois je te jure, elle est fatiguante. Et elle ne s'arrête jamais !!
Ono croise ses bras en se mettant au fond de son siège. Elle se met ensuite à bouder. Cette attitude enfantine va très bien avec son visage je trouve.
Ono: mais euh... C'est pas gentil de dire ça !!!
Koshi tourne son regard vers moi, un regard quelque peu interrogatif.
Koshi: au fait, je me demandais... Kasamatsu, il allait manger avec toi ?
J'hausse les épaules. À vrai dire j'en ai aucune idée... Je sais pas ce qu'il allait me dire.
Moi: bah... Je sais pas trop en fait. Peut-être que oui, peut-être que non...
Elles se regardent puis éclatent de rire. J'ai dit quelque chose de drôle ?
Ono: et bah, tu fais de l'effet à notre petit Kasu !
Je fronce les sourcils. Ça m'étonnerait fortement. C'est pas comme si il faisait beaucoup de phrases complètes. Et puis on est loin de bien se connaître !
Moi: ça m'étonnerait... On s'est pas beaucoup parlé.
Ono: mais vous vous êtes parlés ! Et ça c'est déjà énorme !!
J'hausse encore les épaules peu convaincue. D'un autre côté, c'est à peu près ce que me disait Maiko l'autre jour !
Tachibana: l'écoute pas. Kasamatsu a du mal à parler avec les filles à la base. Et je crois qu'à part nous, c'est avec toi qu'il fait des phrases autres que oui et non.
Moi: il en a pas fait beaucoup depuis qu'on s'est rencontrés.
Ono se penche en avant vers moi avec de gros yeux.
Ono: vous vous êtes rencontrés oú pour la première fois ?
Moi: on est voisin en fait.
Ono: sérieux ??! Trop bien tout ça !
Les autres filles lèvent les yeux au ciel tout en souriant.
Moi: vous le connaissez bien d'ailleurs ?
Tachibana acquiesce en souriant.
Tachibana: on peut dire qu'on est amis d'enfance. Après on s'est un peu perdus de vue à partir du collège. Bref... Assez parlé de Kasamatsu, mangeons !
Ono regarde son bento et le retourne. Il est complètement vide. Et bin, elle a été rapide ! Je ne l'ai même pas vu manger en plus !
Ono: bah euh... J'ai déjà fini.
Koshi lève les sourcils, surprise. Bon bah je suis pas la seule surprise apparemment.
Koshi: déjà ? T'es pas possible ! Bon bah bon appétit les filles.
Moi: bon appétit.
Nous mangeons dans la bonne humeur. Les filles sont vraiment très gentilles et j'ai bien rigolé. Ono est vraiment très mignonne et très drôle. Koshi à l'air d'être la plus sérieuse et Tachibana est la plus calme.
Je m'entends vraiment bien avec elles. J'ai bien fait de manger avec elles, tiens !
Quand la sonnerie retentit et annonce la fin du repas, nous retournons chacunes à nos places respectives.
Les cours recommencent jusqu'à ce que la sonnerie annonce la fin des cours donc le début des clubs.
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Voilà le deuxième chapitre.
Alors vos avis ?
Je préviens que la suite n'arrivera pas tout de suite car je pars en vacances mais aussi parce qu'il y a eu un beug avec wattpad du coup 5 de mes 10 chapitres, dont le chapitre 3, en autre, que j'avais déjà écrit se sont effacés ce qui me fait légèrement c***r !! 😡😡😡
Voilà, voilà...
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