4
~ 2 ans plus tôt ~
Je cale ma bouteille d'eau avec du jus de citron, me désaltérant. Je soupire ensuite de soulagement.
- C'était bien. Tu t'es beaucoup améliorée!
Je me tourne vers Aomine et lui souris.
- Tu trouves?
- Oui. Tu as réussi à m'enlever trois fois le ballon, c'est pas rien!
- Mais je n'ai pas réussi à faire un seul but...
Il rigole. Je lui lance sa bouteille d'eau à lui qu'il attrape et boit à son tour.
- Ça viendra un jour, lâche-t-il.
Je passe une main sur mon front en sueur et soupire longuement.
- Tu viens dîner chez moi aujourd'hui?
- Pourquoi pas. La dernière fois, c'était toi qui était venue, hein?
- Ouais. Alors c'est à ton tour!
Il hoche la tête et termine sa bouteille d'eau. Je hausse les sourcils.
- Tu ne veux pas continuer? l'interrogé-je.
- Non, tu as assez fait aujourd'hui.
- Oi! Mais je pète la forme! Je peux encore jouer!
- Tu m'en reparleras demain matin...
Je lève les yeux au ciel et on se dirige vers ma maison. Aomine fait dribbler le ballon jusqu'à ce qu'on arrive.
- Je suis rentrée! m'exclamé-je.
- Ah, tu tombes bien! J'aurais besoin d'aide pour la cuisine... répond ma mère.
- Ça dérange si Aomine-kun mange avec nous?
- Mais pas du tout! Tu veux nous aider aussi dans la cuisine Aomine?
- Ouais.
On enlève nos souliers et Aomine dépose le ballon près de l'entrée.
- Je vais texter à ma mère que je dîne chez toi, lâche-t-il.
- OK!
Je file à la cuisine pour aider ma mère. Elle m'embrasse sur la tête.
- Oulà, il faudra que tu prennes une douche encore une fois, me fait-elle remarquer avec amusement.
- Je sais. Aomine-kun n'est pas allé doux aujourd'hui aussi.
- Tu as réussi à marquer? me demande mon père qui lisait les nouvelles.
- Non. Il est trop fort, hein, Aomine-kun?
L'adolescent arrive dans la cuisine et sourit, rangeant son cellulaire dans sa poche.
- T'es forte toi aussi, réplique-t-il. Tu pourrais bien un jour me surpasser...
- Pff! Ce jour-là n'existe pas, et tu le sais très bien.
Il rigole, légèrement mal à l'aise.
- Dis pas ça... Je ne suis pas aussi bon que ça...
Il vient nous aider à la cuisine.
- Ton équipe a encore gagné, déclare alors mon père. C'est impressionnant! 125 à 45... Ton collège est fort depuis l'année passée.
- Ouais, on a aucune défaite jusqu'à maintenant, ajoute mon ami.
- Vous allez avoir un autre match demain soir, n'est-ce pas?
- Exactement. Pour les finales. En parlant de ça...
Il se tourne vers moi et me sourit.
- Tu veux venir me voir jouer?
Je souris et regarde mes parents avec un regard suppliant.
- S'il-vous-plait! m'exclamé-je. Ça serait la première fois!
Ma mère échange un regard gêné avec mon père.
- C'est que...
- Ne me dites pas qu'on a encore un souper avec Mamie!? Ça tombe toujours sur les matchs à Aomine-kun!
- Mais tu sais très bien que le dimanche, c'est le souper de famille Arisa!
- Mais juste pour cette fois-ci maman...!
Je lui fais mon plus beau sourire.
- Mamie sera triste... hésite-t-elle.
- Chérie, juste pour cette fois-ci, on peut bien la laisser y aller, non? fait mon père. Ta mère comprendra...
- Hiroshi! Tu ne m'aides pas du tout! Et puis, elle va y aller seule...
- Mais non, madame Eimichi. Je vais être là.
On se tourne vers Aomine qui nous sourit. Il me donne un coup de coude amical et m'observe.
- Je vais la surveiller et je serai là en cas de problème. Vous pouvez compter sur moi.
Je sens un drôle de sentiment m'envahir. Ma mère échange à nouveau un regard avec mon père qui souriait. Elle finit par soupirer et hocher la tête.
- D'accord. Tu peux y aller Arisa.
Mon coeur se remplit de joie et je me retiens de pousser un cri. Je me mord la lèvre et piétine, déjà impatiente, alors que Aomine rigolait.
Le souper enfin prêt, on installe la table et on mange. Comme d'habitude, on se met à parler de basket. Enfin, mon père, Aomine et moi. Ma mère préférait nous écouter, un petit sourire aux lèvres. Elle n'aimait pas beaucoup le basket, mais elle aimait nous voir aussi passionnés. Aomine se tourne alors vers moi.
- Après le repas, ça te dit d'aller au parc? Faire un un contre un.
- Tu ne m'avais pas dit que j'avais assez travaillé comme ça pour aujourd'hui? me moqué-je.
- Oh, c'était juste sur le coup... J'aimerais m'entraîner un peu pour demain.
Je fronce légèrement les sourcils. Il semblait préoccupé...
- D'accord.
•°•□•°•
Je fais dribbler le ballon tout en marchant, Aomine à mes côtés. Le soleil vient tout juste de se coucher et les lampadaires s'allument un à un. Le parc n'est qu'à cinq minutes à pied. On tournait un coin de rue et on arrivait. Il y avait un coin où on pouvait jouer au basket. Je fais une passe à mon ami. Il sursaute et le rattrape à la dernière seconde.
- Ça va? lui demandé-je.
- Ah, euh, oui... Désolé, je réfléchissais.
Je l'observe en silence. Il ne fait même pas dribbler le ballon... C'est rare qu'il soit aussi songeur.
- Tu réfléchis à quoi? l'interrogé-je doucement.
Il plisse le front et fait la moue, continuant de regarder en avant de lui. Il commence à faire dribbler le ballon, d'une main à l'autre.
- Je sais pas trop... Je sais plus à quoi penser.
- Qu'est-ce que tu veux dire?
Aomine me jette un regard incertain avant de baisser les yeux vers le trottoir.
- Arisa-chan... Et si... Et si un jour, je n'aimais plus le basket?
Je reste complètement choquée. Je m'arrête, il s'arrête, et je le dévisage. Une colère noire monte en moi et je serre la mâchoire. Je ne peux empêcher mon poing filer droit vers sa joue et le frapper. Aomine écarquille les yeux et titube, échappant le ballon. Il porte une main sur sa joue.
- MAIS QU'EST-CE QUE TU RACONTES LÀ BORDEL!? rugis-je.
Il me regarde avec surprise. Je suis furieuse.
- Pourquoi tu me demandes cette connerie!?
- Je-...
- Qu'est-ce qui t'as pris de te poser cette question Aomine!?
Il ouvre la bouche pour répondre, mais la referme. Il évite mon regard, confus.
- C'est que... Je ne m'amuse plus tant que ça au basket... Les seules fois où j'ai vraiment du plaisir, c'est quand je joue contre toi.
Je me calme d'un coup et reste médusée à ces propos.
- Pourquoi...?
Il grimace et soupire, fermant les yeux. Il fait rouler le ballon dans ses mains.
- Je trouve que les autres sont nuls... murmure-t-il. C'est moi qui fait la plupart des buts. Et à chaque fois, l'équipe adverse finit par abandonner. Ce n'est pas amusant...
Je peux ressentir sa tristesse. Je soupire à mon tour et croise les bras contre ma poitrine.
- T'en fais pas. C'est juste que tu as du talent, plus que la normale. Les autres sont impressionnés. Et le collège, c'est pas le meilleur endroit pour jouer. Je comprends ce que tu ressens. C'est moi aussi qui fait la plus grande partie des points. Je bat tout le monde, surtout depuis que tu m'entraînes. L'équipe adverse aussi finit toujours par abandonner. Je sais que ce n'est pas amusant et, moi aussi, les seules fois que j'ai vraiment du plaisir à jouer, c'est contre toi.
Aomine relève les yeux sur moi et m'observe un moment en silence. Je lui souris.
- Tu verras, au lycée, ça s'arrangera. Il y a des joueurs vraiment forts, et il y a l'Interhigh et la Winter Cup! Ce n'est pas tout le monde qui peut y participer! Moi, en tout cas, j'ai foutrement hâte d'arriver au lycée.
Il finit par sourire.
- T'as raison.
On reprend notre route. Aomine fait dribbler le ballon.
- En fait, je voulais aller au parc pour discuter... m'avoue-t-il. Il fallait que je te parle de ça.
Je souris encore plus.
- Je sais. J'ai vu que tu n'allais pas.
On arrive enfin au parc et on décide d'aller dans les balançoires. J'ai à nouveau le ballon que j'utilise pour m'accouder.
- Oi, désolée de t'avoir frappé, m'excusé-je avec embarras.
- Haha, ce n'est rien. T'as bien fait, ça m'a remis les idées en place! Mais, c'est vrai que tu frappes fort...
Je rougis de gêne et rigole de nervosité. Mon ami se tourne alors vers moi.
- Arisa-chan... On se promet d'aller au même lycée lorsque ce sera le temps? sourit-il. À nous deux, on va botter le cul de toutes les autres écoles! Ils n'en reviendront pas.
Je ris pour de bon et hochai la tête.
- Ouais.
Il me présente alors son petit doigt et je croise le mien avec le sien. Il me regarde droit dans les yeux.
- Promis?
- Promis.
On se sourit. Aomine commence à se balancer, le visage levé vers le ciel.
- Je suis content de t'avoir rencontré... T'es vraiment une bonne amie, me déclare-t-il avec un large sourire.
Mon souffle se coince dans ma gorge. Je souris à mon tour et me balance avec lui.
- Moi aussi, je suis contente de t'avoir rencontrée! J'adore nos fins de semaine, ce sont mes moments préférés. J'ai toujours hâte aux entraînements!
- Ouais, moi aussi!
On éclate de rire, un moment de pure joie s'étant emparé de nous.
•°•□•°•
- Je t'ai déjà réservé une place, sourit Aomine. Dans les premiers rangs, ça te va?
On marche côte à côte, traversant un long couloir menant au gymnase. Je lui souris, le coeur battant.
- Ouais, ça me va!
- Tu vas voir, mes coéquipiers sont très talentueux eux aussi! Tu vas être impressionnée.
Je lui jette un regard curieux. En fait, il ne m'a jamais parlé d'eux...
- Tu vas me présenter à eux? lui demandé-je.
Je le vois alors être troublé. Je fronce les sourcils.
- Euh... C'est que...
Il évite mon regard, soudainement mal à l'aise. Un sentiment désagréable s'empare de moi.
- Ce n'est peut-être pas une bonne idée... murmure-t-il.
- Pourquoi? T'as honte de moi!?
Aomine me regarde, horrifié.
- Quoi!? Mais non! Je n'ai pas honte de toi voyons, Arisa!
- Alors pourquoi tu ne veux pas me présenter à eux?
- Je... Ils sont bizarres... Écoute, c'est compliqué. Je sais pas comment te l'expliquer...
Je lève les yeux au ciel et soupire bruyemment.
- C'est ça... T'as honte...
- Arisa!
Je l'entends grogner et il me donne un coup sur l'épaule.
- C'est pas à cause de toi! C'est autre chose, OK? J'ai pas honte de toi, je te l'assure.
Je ne réponds pas.
- Arisa-chan...
Je me retiens de sourire.
- Tu me boudes?
Je regarde vers les fenêtres du côté gauche, faisant mine de l'ignorer.
- Ne me forces pas à te chatouiller...
J'écarquille les yeux alors qu'il s'approche de moi.
- Non!
- Alors ignore moi pas! J'ai un match et je ne veux pas que tu sois contre moi.
Je rigole et reporte mon attention sur lui. Il sourit.
- Voilà, je retrouve la Arisa que je connais.
- C'est ça.
On entre dans le gymnase et, immédiatement, une chaleur étouffante m'envahit dû à la foule qu'il y a. Aomine me prend le bras.
- Viens, je vais te montrer ton siège! me dit-il d'une voix forte pour que je l'entende.
Je le suis, appréciant le contact de sa main. Elle est à la fois ferme et douce. On arrive dans les premiers rangs et il me désigne un siège. Il était directement sur le côté, me permettant de me lever et de quitter en cas d'urgences. Je remarque aussi qu'il est près des bancs des joueurs et des vestiaires. Il me sourit et me relâche.
- Je dois aller me changer. À toute de suite!
- Ouais, à tout de suite!
Je le regarde s'éloigner, un sourire aux lèvres. Je peux sentir la frénésie des spectateurs. Les joueurs ne tarderont pas à arriver et à s'installer aux bancs. J'ai une très belle vue d'ici, c'est une bonne place.
C'est enfin le temps; les équipes font leur entrée. Je jubile. Je vais enfin voir un match de l'équipe de Teiko! Ça va être super, je le sens jusque dans mes tripes! Je piétine d'impatience.
- Arisa-chan.
Je sursaute et me tourne vers Aomine qui me sourit. Cet uniforme lui allait bien! Il me montre ses camarades qui s'étirent à leur banc.
- Tu vois le gars avec les cheveux bleus?
Je cherche l'adolescent en question et le vois enfin à côté d'un très grand avec des cheveux mauves.
- Ouais?
- Eh bien lui, c'est mon ombre.
Je jette un regard intrigué à mon ami qui rigole et me fait un clin d'oeil.
- Tu vas vite comprendre. Bon, encourages-moi pendant le match là!
- Je te souhaite merde!
Il me tire la langue.
- Ne me souhaite pas merde voyons! Le but, c'est de gagner.
- Je ne suis pas d'accord avec toi...
Je souris d'amusement alors qu'il est troublé.
- Le but, c'est de se surpasser!
Son visage s'éclaire et il rigole.
- Haha! Si tu le dis...
- Amuses-toi, Aomine-kun.
Aomine me sourit franchement puis part rejoindre son équipe qui l'attendait pour la stratégie. Je vois que l'un d'entre eux me jette un coup d'oeil et me fait un signe de tête, souriant. Aomine lui donne une claque derrière la tête, semblant être agacé. Je ne peux m'empêcher de rire. Celui qui m'avait salué... Il me faisait penser à quelqu'un. Il est blond. Je hausse les épaules.
Avant que le premier quart commence, je vois une fille avec des cheveux roses prendre le bras de Aomine et le faire pencher vers elle. Mon coeur se serre. C'est qui elle!? Mon ami rigole et hoche la tête avant de rejoindre les autres. Je fronce les sourcils. Il a une amie fille...? Depuis quand? Il ne m'a jamais parlé d'elle... Je me donne alors une claque mentale. Qu'est-ce qui te prend Arisa!? Tu n'es pas obligée de tout savoir sur ce qu'il fait dans sa vie! Je fais la moue, puis la partie commence.
•°•□•°•
Ce fût impressionnant du début à la fin! L'équipe de Teiko est la meilleure que j'ai jamais vu de ma vie! Elle a gagné 123 à 87. Je me lève pour applaudir, regardant les garçons se sauter dans les bras tant ils étaient contents. Je rigole, joyeuse moi aussi. Ils se replacent en ligne et les deux équipes se remercient avant de quitter vers les vestiaires. Je remarque alors que Aomine n'a pas l'air très enthousiaste. On le félicite, il sourit et remercie, mais son regard ne brille pas. Il retourne vers les vestiaires et passe devant moi sans s'arrêter. Je sens alors une bouffée de colère et de tristesse émaner de lui. Qu'est-ce qu'il a...?
Les spectateurs s'en vont tous chacun leur tour, et je reste là, à l'attendre. On doit rentrer ensemble. Je l'attends, regarde passer un à un les joueurs. L'équipe adverse a l'air complètement démoli... Aomine n'est toujours pas revenu.
- Il est sorti sur le balcon.
Je sursaute et me tourne sur ma droite. Le garçon avec les cheveux bleus m'observe un moment en silence avant de repartir.
- Il est triste, lâche-t-il en s'éloignant.
Je le regarde partir, ébahie. Je ne l'ai même pas senti venir! Je me reprend et je réajuste ma veste avant de me diriger vers le balcon. Les vestiaires sont sur ma gauche alors que le grand balcon se trouve sur ma droite. Je sors à l'air frais du soir et le cherche du regard. Je le trouve finalement accoudé contre la barrière, la tête penchée, le dos courbé. Il est encore habillé de sa tenue de sport. Je m'approche doucement, attristée.
- Aomine-kun...
- T'as vu, Arisa-chan? J'ai gagné.
Je m'arrête près de lui. Il sourit froidement.
- C'est moi qui a fait pratiquement tous les buts. Encore une fois, crache-t-il. L'équipe adverse était complètement nulle. Tu l'as vu, hein? Ils ont fini par abandonner. J'ai même pas joué avec toute ma force...
Il frappe le rebord, une grimace déformant son visage, puis il se tourne vers moi, le regard éteint.
- À quoi bon de continuer à jouer si je n'ai même plus de plaisir!?
- Aomine!
La colère m'envahit de nouveau et je croise mes bras contre ma poitrine pour me retenir de le frapper encore une fois.
- C'est quoi, tu n'aimes plus le basket!? Tu n'es pas content d'avoir gagné!? Tu n'as pas aimé jouer avec tes amis!? m'exclamé-je.
- C'est pas ça Arisa...
Aomine détourne les yeux en soupirant. Je me détends un peu.
- Je comprends ce que tu veux dire, lâché-je. Mais n'oublie pas ce que je t'ai dit hier. Tu es plus fort que la moyenne, c'est normal que tu les battes aussi facilement et que tu éprouves moins de plaisir. Eux, ils jouent parce qu'ils aiment ça. Toi, tu joues non seulement parce que tu aimes ça, mais aussi parce que tu adores compétitionner. Ton équipe au complet adore compétitionner, contrairement aux autres. Tu vois la différence? C'est au lycée que ça change. Au lycée, les joueurs sont plus talentueux et ils veulent gagner. Alors, je te le répète, sois patient.
Mon ami reporte son attention sur moi, le regard brillant. Je souris et lui montre mon poing.
- Bien joué, lui dis-je.
Il finit par sourire et il cogne son poing contre le mien.
- Ouais.
- On va manger quelque chose pour fêter ça?
- OK! Mais avant, je veux prendre une bonne douche!
- Ah, ouais, bonne idée finalement...
Je balaie l'air de ma main devant mon nez. Aomine écarquille les yeux.
- Oi!
J'éclate de rire et un sourire malicieux apparaît sur son visage.
- Tu te moques de moi...? Alors viens là!
Il m'emprisonne dans ses bras et je pousse un cri de surprise.
- Non! Tu sens mauvais!
- T'avais juste à pas te moquer de moi!
Je me débats, rigolant. C'est alors qu'il frotte ses cheveux détrempés sur moi.
- ARK C'EST DÉGOÛTANT AOMINE!
Il se décolle brusquement et fuit en riant aux éclats. Je reste plantée là, ébahie. Merde, mon visage est dégueulasse maintenant et je dois puer autant que lui! Je grogne et le poursuis, le traitant de tous les noms qui me passent par la tête. Je vais être obligée de prendre une douche par sa faute! Et j'avais même pas de vêtements de rechange! Cet idiot... Je souris. Un idiot attachant.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top