Chapitre 12~fin
Pdv Levi
Une semaine. Une semaine que [t/p] avait disparue sans laisser de nouvelles. Personne n'avait compris ce qui c'était réellement passé, et personne n'a cherché à comprendre.
Le lendemain de sa fuite, un homme avait fit irruption dans le QG, avouant être le vrai coupable de l'attaque. Mais quand il fut qualifier de malade mental, on lui a permis de s'en aller sans recevoir de sanction.
J'avais aussi reçu une boîte. C'était Ledgar en personne qui était venu me la remettre. À l'intérieur se trouvait une lettre et un poignard, rien de bien extravagant. Pourtant, le sens des mots que j'y avait lû hantait mes journées et mes nuits.
Levi,
Me juges pas, je ne savais pas par quoi commencer. Si t'es entrain de lire la merde qui -je tiens à le préciser- m'a pris plus d'une heure à écrire, c'est que je ne suis plus là.
Je ne peux pas te dire si je suis encore en vie ou juste en cavale, moi même je ne sais pas. Mais bon, de toute façon, je m'en fous un peu. Au fait, je pense ne te l'avoir jamais dit, mais apparemment, je serais amoureuse de toi. J'en suis pas sûre, mais je pense que c'est la cas. Me dis pas que tu t'attendais à une déclaration romantique de ma part ou je ne sais quelle truc. Bon, là je m'égares.
Je voulais te remercier, vous remerciez tous. Surtout toi et Petra. Grâce à vous deux, je n'étais plus Kuro Neko, l'insensible tueuse barbare qui avait un coeur de pierre, mais [t/p] [t/n], une simple soldate. Certes, le répit ne durait pas longtemps et il y'avait toujours quelqu'un pour me rappeler que je suis une tueuse d'état, mais ces simples minutes ou heures que je passais avec vous suffisait à me donner le courage et la patience nécessaire pour affronter les dûrs journées qui m'attendaient.
Tu sais, au fond de moi, je pense que si vous n'étiez pas là, j'aurais fait une connerie. Bon, ça suffira pour les remerciements. Bord*l ce que c'est dûr de trouver l'inspiration pour écrire une lettre! Si un jour je pouvais attraper un de ceux qui disent: "ah bah moi quand j'attrape une plume mes doigts bougent tout seul et je perds le contrôle", je leur fourrait la plume là où je pense.
Dans la gueule, espéce de pervers.
Je t'apprécies bien moi pour un viel homme sexy qui aime se la jouer femme de ménage ou psycopathe à ces heures perdues. T'es vâchement sympa quand tu le veux.
Je sais que t'en es incapable, mais je suis sûre que tu faisais un effort et que tu souriez plus souvent, t'aurais plus d'amis. Ouai, je voulais être la seule que tu verrais autrement qu'une gamine écervelée ou un gros tas de merde, mais vu que je suis partie, alors je t'autorises à apprécier quelqu'un d'autre.
Le pire serait que tu ne m'aies jamais apprécié, ça serait trop la honte! En fait, ça me choquerait pas trop venant de toi.
Voilà la partie "sentimentale" de la lettre. Avec elle, tu trouveras un poingnard que je gardais toujours avec moi. T'as qu'à le prendre. Avoues que ça fait hyper classe comme cadeau.
Un autre truc que j'ai failli oublier: ne laisses personne entrer dans ma chambre, sinon ma réputation de badass women serait foutue. Toi même n'y vas pas, à moins que tu n'aies un penchant pour les trucs roses, les paillettes et les froufrous. Même si, en y repensant, j'ai un balais qui pourrait te plaire.
Avant de terminer, je voulais te demander une faveur. Non, je ne veux pas que tu castres Jardin (mais si tu en as envie, je ne te retiens pas), je voudrais que tu me retrouves, moi ou ma tombe. C'est glauque, je sais.
Je te garantis pas que tu y parviendras, mais je suis sûr que si tu y mets autant de volonté qu'à tes séances de nettoyage quotidiennes, tu me retrouveras avant douze lunes.
Ah la la, je parles trop bien. Je te jures qu'on me donnes pas toute la considération que je mérites.
Je t'aime.
Peut-être.
Espèce de nain de jardin constipé.
Cordialement mais pas trop.
Moi.
Chaque jour, je relisais sa lettre à la recherche d'un indice qui me permettrais de la retrouver, mais elle ne m'avait rien laissé, même pas la moindre indication.
Avec Petra, on a tout essayé. On a fouillé partout, remontant jusqu'à son village natale, j'avais même repassé plusieurs fois les bas-fonds au peigne fin, allant même jusqu'à payer d'anciennes connaissances pour qu'elles me tiennent au courant au cas où elle apparaîtrait, mais à chaque fois qu'on me signalait quelque chose, je me retrouvais face à une fausse alerte.
J'étais tellement désespéré que j'avais même examiné son poingnard sous toutes ses coutures, avec l'espoir un peu fou d'y trouver une inscription ou une indication sur l'endroit où elle se trouvait, or, le seule symbole qui le ornait était celui des tueurs d'état.
Au fil des semaines, je commençais à errer tel un vagabond la nuit en espérant la croiser dans une des rues du district. Je commençais à devenir fou, entendant parfois sa voix ou l'imaginant apparaître dans une foule. J'avais même interpellé à plusieurs reprises des femmes aux [l/c] cheveux noirs en croyant que je finirais par mettre la main sur celle qui avait pris possession de mon coeur.
Aujourd'hui même, j'étais en train de déambuler dans les rues de Trost. Le grand marché du Lundi avait lieu aujourd'hui et je me fondais dans la foule dans mes vêtements de civile.
Je regardais sans vraiment les voir tous les bibelots mis en vente par les paysans. Au fond de moi, un trou béant s'approfondissait de jour en jour et j'avais l'impression qu'un jour, il finirait par m'engloutir à tout jamais.
En cet instant même, le soleil se couchait. J'appréhendais ce moment car cette nuit, une année se serait écoulée depuis qu'elle m'a quitté, et qu'autrement dit, je ne serais pas parvenu à la retrouver, même aprés douze lunes.
Et à ce moment même, une fraction de secondes avant que je n'aperçoive la lune qui apparut au milieu d'un ciel rouge écarlate, mon regard se perdit dans une ruelle. Au fond du chemin se trouvait une femme, entrain de nourir quelque chatons. Elle n'avait pas d'oreilles de chat no de queue, mais quand je vis ses iris dilatées, le trou se combla d'un coup et le sentiment de vide disparut d'un coup.
Elle était là.
Fin.
~Caporal Neko
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