Pdv [t/p]
Je me levai plus ou moins paisiblement, enfin si on fait abstraction du matelas -pas si matelas que ça- de la cellule ou de la quasi-abscence de lumière. Je m'étais réveillée il y'a deux heures, et malgré les protestations de Livaï, j'ai été de suite reconduite içi, question sécurité.

Je regardais avec un certain délectement l'énorme trace de brûlure qui recouvrait la totalité de mon épaule. C'était moche et ça me faisait mal. Je savais que les gens allait me juger sans arrêt en la voyant mais ce serait tout de même mille fois mieux que ce que je subissais à cause du tatouage.

En m'occupant comme je pouvais, je remarquai un boût de papier qui travesait un des plis du matelas. Une lettre, certainement laissé par Livaï.

"Espèce de merdeuse idiote
Tout d'abord, je ne te cache pas mon énorme envie de te tuer. Je ne comprends pas et je ne comprendrais certainement jamais ta connerie légendaire. Bon, je n'ai pas le temps d'écrire tout ce que je pense vu que ce connard de garde qui va t'emmener ton ta chambre arrive déjà au boût du couloir et que je dois me dépêcher. Je vais prouver ton innocence. L'escouade, Erwin ,Hanji et même Mike sont aussi de ton côtè.
En attendant, fais attention à ne pas t'assoupir au moment crucial si quelqu'un tente de te tuer, après tout, c'est la seule chose pour laquelle tu es douée.
Pas cordialement mais un peu quand même.
Tu sais déjà qui.
Ps: n'oublie pas de nettoyer ta cellule, j'essaierais de t'emmener un balais.

Un soldat vint, faisant disparaitre mon sourire, et se mit en face de moi en me regardant de haut. Je lui fis donc mon plus beau et magnifique doigt d'honneur avant de me lever et de le faire tomber -sans faire exprès-.

Il s'avance et me conduit vers une chambre presque vide tout en gardant le canon de son fusil sur ma temps durant tout le trajet. La chambre contenait une simple table avec deux chaises aux extrémités. Il n'y avait personne. Un moment, l'idée que ce soldat soit mon boureau et qu'il m'exécute en m'éclatant la cervelle içi me traverse l'esprit, mais je pense que s'ils allaient me tuer, ils l'auraient fait devant tout le monde pour bien se foutre de ma gueule.

Je m'assois alors sur l'une des chaises tout en jouant avec ma queue ou en m'amusant à écouter les discussions des gens se trouvant à proximité de moi, ce qui peut s'avérer très chiant. Oui, ma vie est passionnante...

Alors que je commence à somnoler, je me lève et me dirige vers la porte pour demander aux gardes qui me surveillent la raison pour laquelle ils m'ont emmener içi, mais avant même que je ne touche la poignée, un homme me dévance et entre dans la pièce d'un pas assuré, faisant claquer ses semelles et sa canne sur le parquet, et dieu seul sait à quel point ce simple bruit peut être énervant quand on a l'ouïe sensible.

Me laissant royalement en plan, il accoche son manteau ainsi que son chapeau aux porte-manteau, dévoilant sa longue chevelure sel et poivre qu'il a attaché en queue de cheval. Il se retourne et vu qu'il me dépasse de trois bonnes têtes, la première chose que mon regard croise est son torse très musclé, vêtu d'une chemise blanche et d'un gilet noire. En remontant plus haut, je peux scruter son visage carré à la barbe parfaitement taillé et au regard dûr, voilé d'un monocle qu'il replace correctement d'un geste bien précis de sa grande main gantée.

Quand je réalise qui il est, je recule doucement jusqu'à heurter le rebord de la table et la peur me gagne, que fait Ledgar içi? Est-il celui qui va me tuer? Ignorant mon trouble, il s'assoit et sort deux fioles, l'une bleue et l'autre violette, ainsi qu'un large dossier.

-"assieds-toi mon enfant."

Je m'exécute et essaie de sonder son âmes, sans réel succés.

-"tu te rappeles de cet élixir?"dit-il en désigant la fioel bleue, "c'est celui qui t'a rendu...ainsi. Eh bien avant de te la donner, on l'avait testé sur un rat de laboratoire, disant un mois avant qu'on ne te la donne. Comparé à ses semblables, il est devenu beaucoup plus fort et ses sens et reflexes se sont améliorés, mais après huit mois depuis la première injection du produit -soir il y'a une semaine- il est devenu fou et s'est mis à dévorer les autres rats avec qui il partageait la cage."

Je vois déjà où il veut en venir, et je n'aime pas ça.

-"l'effet provoqué par l'élixir n'était pas le même, donc peut être que tu ne sombreras pas dans la folie et le cannibalisme contrairement à lui, mais comme tu le sais très bien, je n'aime pas prendre des risques, alors, dans l'hypothèse que toi aussi, d'ici trois semaines, tu ne deviennes comme lui, voilà ce que j'ai fais: j'ai ordonné la conception d'un "antidote" que voici."il leva la fiole violette, "mais vois-tu, en on ignore les effets, alors ils pourraient peut être te tuer si tu venais à le prendre, mais cela m'ennuierais fort que tu refuses alors j'ai envoyé un de mes hommes attaquer Jourdin, te faisant ainsi accuser. Maintenant tu as deux choix: soit tu prends l'antidote et j'utiliserais mon rang pour prouver ton innocence et ainsi te libérer, ou tu refuseras, et je ne ferais rien pour te libérer, te laissant affronter ton propre sort, qui seras très probablement la mise à mort."

-"mais dans les deux cas, il y'a des chances que je meurs, alors qu'elle est la différence?"

-"dans le premier, dès que tu l'auras bu, une calèche te transportera hors du QG, à l'autre boût des murs. Tu "disparaîtra" des regards et personne ne saura ce qu'il t'est arrivé, mais peu après, on loncera un procès qui aboutira au verdict que tu es innocente. Tu refairas ta vie plus loin, au cas où tu survis, et tu auras une nouvelle chance de tout redèmarer. Par contre, si tu préfères la deuxième option, tu mourras sans avoir une chance de tout redébuté, et n'oublies pas ce que je t'ai enseigné, saisis toujours l'occasion et suis les chances, aussi infimes soit-elles. Tu as une semaine pour te décider."

~caporal Neko