Minhyuk, Monsta X |2| Imagine

What a runaway

Tu te préparais au pire. Il n'existait pas, il n'existait plus d'autres possibles fin à ton existence. Tu fermas les yeux, inspirant, le souffle court malgré toi. Quand tu décidas enfin à les ouvrir à nouveau, la vision de tes mains sales et écorchées t'arrachas un petit rire, comme malgré toi, comme si rire pouvait alléger le poids de ta situation.

«_Ce n'est pas convenable pour une jeune fille de votre rang !» Ils t'auraient probablement réprimandé.

Tu te regardas dans le miroir placé à l'autre bout de la pièce. Le bas de ta robe, enfin les haillons qu'il en restait, autre fois d'un bleu pastel, était maintenant couleur de boue. Des feuilles pendaient là où des délicates perles roses avaient été auparavant cousues sur le tissu raffiné. La ceinture qui avait longtemps encerclé ta taille, était maintenant attachée autour de ton bras, prenant la couleur de ton sang séché au passage. Le haut de la robe n'avait lui non plus pas échappé à ce triste sort : il ne t'allait plus vraiment et on pouvait voir bien plus de ta poitrine que tous ce que tu avais pu porter de toute ta vie. Tu avais, en l'espace de quelques jours seulement, réussi à changer ta tenue en quelques pauvres bouts de tissu. Quelle fugitive tu faisais !

«_Elle rentrera chez elle en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "alléluia"»
C'était ce que tu avais entendu dire dans les rues que tu avais arpenté.

Et tu n'en aurais jamais l'opportunité. Parce que finalement, tu étais enfermé dans la maison d'un autre pour avoir voler des baies dans son jardin. Mais la situation incongrue ne put t'empêcher d'en rire. Au moins, tu avais tenu plus que ce tous ce que tu avais entendu dire sur toi. Enfin... Tu avais tenu jusqu'à ce que tu te fasses prendre pour avoir manger ces foutus fruits dans le jardin de cette immense villa. Une villa comme une autre ? Oui à ça près qu'elle appartenait à l'un des 7 dieux régnant sur la région. Et de tous les dieux sur lesquelles tu aurais pu tomber, il s'agissait de celle de Minhyuk, le dieu de la guerre.

Le seul dieu que tu avais jamais eu l'occasion de rencontrer était Hyungwon. Cette rencontre en quelques mots ? Ne jamais mettre un dieu en colère. A moins de vouloir mourir. On va simplement dire que voir tes voisins se faire mettre à la porte de leur propre maison et perdre tout espoir et perspective de s'en sortir était une expérience traumatisante, surtout en tant qu'enfant.

Et toi, tu étais là, dans le donjon, attendant que ton sort soit décidé par ce dieu que tu n'avais jamais rencontré. Tu ne savais pas non plus combien de temps s'était écoulé depuis ton arrivée ici. La faible lumière s'échappant de la petite fenêtre en haut de la pièce n'était pas suffisante pour que tu puisses essayer deviner.

Un drôle de son interrompus cependant le cours de tes pensées. La porte s'ouvrît sur trois silhouettes : une féminine en uniforme de maison, un maigre homme aux habits dorés et un second homme large et bien bâti vêtu d'une tenue rouge avec une épée attachée au niveau de flanc gauche. Ce dernier avait des traits de visage fin, parmi les plus harmonieux que tu ai jamais eu la chance de voir. Sa peau était blanche comme la neige, ses yeux délicats, son nez fin et ses lèvres pulpeuses tombaient en formant une petite moue. Son charisme naturel doublée de son imposante apparence te faisait te sentir mal à l'aise. Tu devinas facilement qu'il s'agissait simplement de ta peur. Cependant tu ne pouvais ôter tes yeux du dieu qui se trouvait littéralement devant toi. Un petit sourire sournois s'afficha sur son visage et il laissa s'échapper un rire aigu.

«_On en oublié ses manières jeune voleuse ? Ou devrais-je vous appeler madame ?

Tu réalisas que tu n'avais pas exécuté ta révérence, et te rattrapas aux propos de l'homme. Pendant ce temps, le jeune homme maigrichon vêtu de doré demanda d'une voix à peine audible pourquoi il devrait s'adresser à toi en tant que madame.

«_C'est la première et unique fille du conseiller de Shownu. Elle s'est enfuie il y a quelques jours de ça et est activement recherchée dans les contrées de leurs territoires. Elle est née de sang noble.»

Il acquiesça, pensif, en te dévisageant. Mal à l'aise, tu baisses les épaules et la tête, espérant te faire aussi petite que possible comme si cela allait arranger les choses. Tes yeux fixaient une tâche au sol, mais cela ne t'empêcher pas de sentir sur toi le regard fier de l'homme vêtu de rouge. Tu frissonnas, de peur certes, cependant une partie de toi ne pouvais s'empêcher de ressentir une sorte d'admiration pour sa personne.

«_Je ne m'occupe pas des jeunes dames de la sorte d'habitude, il s'arrêta riant des sous-entendus sexuels de ses propos, mais je tiens à être clair. Ton intrusion dans la mauvaise terre aura raison de toi. Tu dois payer pour cela. Combien ou que puis-je obtenir de ton retour chez tes proches ? il demanda.»

Tu le regardas avec de grands yeux. Tu n'avais jamais imaginé un tel scénario. Pourtant, tu étais bien là, à la merci du dieu, tout de rouge habillé.

«_Tu prends bien longtemps pour répondre. Souhaites-tu empirer ta sentence en nous faisant patienter ?
_Je ne souhaite pas retourner chez moi, tu répondis à voix basse.
_Vraiment ?
_Oui.
_Tu viens tout juste de devenir inutile jeune demoiselle.»

Des bruits métalliques se firent entendre et peu après, tu sentis la pointe froide de l'épée se balader de l'extrémité de ta clavicule gauche à la base de ta mâchoire.

«_Je ne pense pas que la tuer soit la solution. J'ai d'autres plans pour elle, s'opposa le plus maigre des deux aussi soudain que timide.»

L'homme aux muscles proéminents s'arrêta instantanément dans son geste, bien que confus.

«_Tous les deux, allez-y sans moi. Je me charge de régler ce problème.
_En êtes vous sûr ? demanda l'autre.
_Je le suis. Je souhaite cependant que vous laissiez votre arme avec moi pour le moment.»

Tous deux hochèrent la tête et quittèrent la pièce après que l'homme aux cheveux noirs donne son arme à son compagnon. Quand la porte se ferma, le jeune homme aux habits d'or bien que petit et maigrichon, se tourna vers toi avec cette expression sévère presque rigide sur le visage.

«_Je voudrais que tu m'aides. S'il te plaît, il murmura, les traits de son visage changeant en une expression apeurée.»

Tu lui lanças un regard confus.

«_Comment pourrais-je t'aider ?
_Tu peux le faire. Je le sais. Serais-tu prête à le faire ?
_Un dieu t'aidera probablement bien plus que je ne le peux. Minhyuk pourrait...
_Minhyuk ne peut pas m'aider, il répondit une nouvelle fois sur le même ton implorant.
_Si Minhyuk en personne ne peut pas t'aider, pourquoi le pourrai-je ? tu demandas.»

Le jeune homme s'approcha et tomba à genoux près de toi, son regard rencontrant le tien.

«_Parce que je suis le dieu. Je suis Minhyuk.»

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