I don't wanna know

Tu passas une main distraite dans tes cheveux et réajustas les lunettes qui glissaient continuellement sur ton nez. Le dossier sur lequel tu bossais était quasiment bouclé et tu comptais bien le finir avant ce soir, tu voulais pouvoir passer le week-end avec l'esprit tranquille, quitte à faire une ou deux heures supplémentaires.

Quand enfin tu eus enfin fini, tu commenças à ranger tes affaires. Mais tu fus vite interrompue, par Minhyuk, ton boss et accessoirement le fils de ta belle-mère. Il entra avec sa démarche si particulière, ce qui t'arracha un rire.

«_Bonsoir Minhyuk.
_Bonsoir. Tu fais encore des heures supplémentaires ?
_Il me restait juste le dossier des Lee à boucler avant de partir en week-end. Je voulais être sûr que tout soit ranger et classer au mieux possible. J'ai cru comprendre que le dossier était important pour toi et pour la firme, tu lui répondis avec un sourire.
_Le dossier est important en effet, mais je veux surtout aussi que tu puisses prendre du temps pour toi, il répliqua.
_Ne t'inquiète pas pour ça, je pars pour le week-end à l'hôtel avec Sanha.»

C'est avec une grimace que le brun fit un drôle de bruit manifestant un léger jugement vis-à-vis de votre ami commun qui était très récemment devenu ton petit ami.

«_C'est pour ça que tu fais toutes ces heures supplémentaires ? Il est pas capable de te payer ça avec son job de gosse de riche ?»

Tu regardas autour de vous pour vérifier que vous étiez bien seuls au bureau et lui assénas une claque sur le bras qui le fit couiner.

«_Tu crois que je ne suis pas capable d'être autonome ou quoi ? C'est parce que je suis une femme que je peux pas payer un week-end pour moi et mon copain ! tu protestas.
_Eh ! Je veux juste m'assurer qu'il prenne soin de toi, râla le jeune homme.»

Tu roulas des yeux avant de lui fourrer dans les mains des dossiers un peu trop épais qui traînaient dans le coin de ton bureau.

«_Au lieu de raconter des bêtises, va ranger ça plutôt, tu lanças.
_A vos ordres chef !»

Il obtempéra et sortit de la pièce, paperasse en main. Il ne fit demi-tour qu'au bout de quelques mètres pour proférer des menaces que tu savais inutile, mais qui malgré toi te firent rire.

«_Si quiconque au bureau apprend que tu me donnes des ordres et que j'obéis, tu es une femme morte, il s'interrompit avant de reprendre, Yeri a des amis qui viennent à la maison ce soir. Vous voulez venir avec Sanha ?
_Avec plaisir. Je passe le prendre et on arrive, tu répondis.»

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Quand vous arrivèrent chez le couple, c'est Yeri qui ouvrit la porte. Elle afficha un grand sourire à la vue de Sanha et toi main dans la main. Tu la pris dans tes bras pour la saluer et elle vous emmena au salon là où Minhyuk et ses deux autres invités étaient. Ce dernier se chargea des présentations : Eunwoo et Jinwoo, des amis et collègues de Yeri. Le plus âgé des deux, Jinwoo, était extrêmement amical et facile à vivre. Tu t'étais instantanément bien entendu avec lui. Vous aviez de nombreux intérêts communs et la conversation s'était faite naturellement. Eunwoo semblait plus réservé, il parlait surtout avec Minhyuk et Yeri, mais son regard insistant sur ta personne te dérangeait fortement. Tu n'avais rien dit mais tu savais à la façon dont Sanha avait placé sa main sur ta hanche que lui aussi avait remarqué l'étrange attitude du brun. Mais le reste du repas se passa sans encombre, alors tu oublias tout cela bien rapidement.

«_Tu veux de l'aide Yeri ? tu proposas en la voyant en galère à se demander comment gérer la table à débarrasser et le divertissement de ses invités.
_Ma chérie, on sait toutes les deux que tu ne cuisines pas, elle te taquina.
_Je suis encore capable de débarrasser la table et faire la vaisselle, tu fis à demi outrée.
_D'accord, d'accord.»

Elle leva les deux mains et tu pris cela pour un signe et te mis à exécuter la tâche que tu t'étais assignée. Tu commenças les allers-retours entre la cuisine et la salle à manger. Tu avais à peine commencer à laver les premiers verres qu'une silhouette masculine entra dans la pièce. La personne étant de grande taille et avait les cheveux bruns, tu pensas naturellement qu'il s'agissait de Minhyuk.

«_Passe moi les autres verres s'il te plaît, tu demandais donc en indiquant un coin de paillasse.
_Tiens, dit-il d'une drôle de voix.»

Tu tournas donc la tête pour voir Eunwoo te tendre ce que tu lui avais demandé.

«_Eunwoo ? Je suis désolée, je croyais que tu étais Minhyuk, tu bafouillas.
_Il n'y a pas de problèmes, il répondit. Tu veux un coup de main ? Je peux essuyer la vaisselle en attendant si tu veux.
_Avec plaisir, les torchons sont dans le tiroir à ta droite.»

Il s'exécuta et il instaura naturellement la conversation avec vous, bien qu'il reste assez froid et distant. Mais la gêne du premier abord s'était complètement dissipée. Alors que vous conversiez, il t'interpella.

«_Oui ?
_Il y a quelque chose dont je voudrais te parler, il bafouilla.
_Je t'écoute, tu répondis en levant la tête pour le regarder.»

Le brun prit une profonde inspiration.

«_Mon vrai prénom est Lee Dongmin.
_C'est donc ton dossier que j'ai vu au bureau.
_Tu l'as lu ? il demanda la voix cassée.
_Non, je l'ai juste rangé.»

Il s'éclaircit la voix.

«_Je suppose que tu connais un certain Lee Jaehyuk.»

Tu te tendis à l'entente de ce nom. Mais écouta encore un peu ce que le brun avait à dire.

«_C'est de lui dont je voudrais que l'on discute. Pas nécessairement aujourd'hui, mais...
_Eunwoo, tu l'arrêtas. Je ne veux pas en parler. Je suppose que si tu es venu vers moi c'est que tu sais quelque chose. En ce qui me concerne, je ne veux pas être mêlée à la vie d'un père comme lui. Il fait son choix en nous laissant ma mère et moi et en partant avec mon frère. Ce qui est fait est fait, je ne veux pas ressasser le passé. Toutes ces années, je me suis passée de lui, et je voudrais continuer à en faire de même. Ce n'est pas contre toi, mais je ne veux pas en discuter ni aujourd'hui, ni jamais, tu avanças.»

Tu déposas l'éponge sur le bord de l'évier, avant de lui tourner pour partir en t'excusant. Abasourdi, le brun ne répliqua pas. Il se contenta de rester planter là, une larme solitaire coulant sur sa joue et lui regardant sa sœur quitter la pièce.

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