J'entends une voix lointaine, qui semble se rapprocher rapidement. Je tente d'ouvrir les yeux, mais mes paupières semblent soudées l'une à l'autre.

- "Avale ça."

On appui un flacon contre mes lèvres. A contre cœur, je laisse couler le liquide dans ma gorge. Amers. Horriblement amers. Mes yeux s'ouvrent tout seuls, et je suis éblouie par la lumière qui éclaire la pièce dans laquelle je me trouve. Une fois ma vue ajusté, je reconnais le Centre de Soin.

- "Et voilà. Rien qu'un petit évanouissement !"

Je tourne la tête vers la personne qui vient de parler, qui s'avère être Elwin. Je n'avais pas reconnue sa voix, bien plus pâteuse que d'habitude. Je remarque aussi Astrale, assise sur une chaise derrière lui.

- "Pourquoi s'est-t-elle évanouie, Monsieur ?" demande ma meilleure amie.

- "Surement dû à un trop plein d'émotion, par rapport à ce qui s'est passé cette semaine..."

Je ne dis rien, même si je suis persuadée que j'ai perdue connaissance pour une tout autre raison. Elwin reprend :

- "Kora, tu devrais rentrer chez toi tout de suite. L'heure d'étude se termine dans plus d'une demi heure. Je vais héler tes parents."

- "Inutile, je leurs expliquerai" je le coupe.

- "Comme tu veux. Vas-y, et tiens moi au courant de comment tu vas demain."

J'acquiesce, avant de quitter la pièce, Astrale sur les talons.

Une fois dans le couloir, elle m'agrippe le bras fermement.

- "Je rentre avec toi. Je veux que tu m'expliques tout dans les moindres détails !"

Je suis étonnée par la fermeté de sa voix, aussi je n'essaie pas de la dissuader. De tout manière, j'ai vraiment besoin de parler à quelqu'un.

Une fois chez moi, je ne suis pas étonnée de constater l'absence de mes parents. Je monte dans ma chambre avec Astrale, avant de m'affaler sur mon lit. Les effets de l'elixir que m'a donné Elwin commence déjà à s'estomper, faisant ressurgir ma migraine.

- "Kora ?" m'appelle mon amie, inquiète.

- "Tout va bien, c'est juste un mal de tête."

- "Explique-moi ce qu'il se passe réellement. Depuis plusieurs jours tu es bizarre, distante. Tu ne manges presque rien. Tu semble malade, pourtant tu n'arrête pas d'affirmer que tout va bien. Tu m'as parlé d'un pressentiment, juste avant la... La mort de Sophie et Dex. Est-que c'est encore ça qui t'obsède ?"

Je fixe le sol. J'aimerais tout lui dire, mais en même temps, je ne veux pas la mêler à ça.

- "J'ai l'impression que c'est de ma faute."

- "Quoi donc ?"

- "La mort de Dex et Sophie. C'est ma faute."

Elle me fixe en silence. je vois bien qu'elle ne sait pas quoi répondre.

- "Attends, attends. Qu'est-ce que tu racontes ? Tout d'abord, je te rappelle qu'ils se sont noyés. Ensuite, tu n'aurais jamais fais ça ! Ne me dis pas que tu es en fait une hydrokinésiste, qui sans faire exprès a inondé la grotte dans laquelle ils se trouvaient ?"

Je soupir, secouée d'un petit tremblement.

- "Non, Astrale. C'est bien pire que ça."

Et je lui explique tout. Tout ce qui s'est passé avec les Invisibles depuis que je lui en ai parlé. Leurs demande, que je leurs envoie un message au moment ou Sophie serait au plus bas; ce que j'ai fais. Et ma culpabilité.

- "Tu n'en as parlé à personne ? Même pas à tes parents ? Mais pourquoi ?"

- "Tu sais, mes parents et moi ça fait un peu cinq-cent-mille... Et je ne pouvais en parler à personne."

- "Très bien. Dans ce cas, je peux t'affirmer que tu n'as aucune raison de culpabiliser. Ce n'est pas toi la responsable de la mort de Dex et Sophie, mais les Invisibles."

Je réfléchis un instant. C'est juste, s'il c'est passé quoi que ce soit en rapport avec mon message, les coupables sont l'organisation.

- "Tu ne penses pas qu'on devrait demander des informations à ton cousin ?"

- "Je lui ai envoyé au moins trois message, et je n'ai eu aucune réponse."

Un sourire malicieux se dessine sur le visage de ma meilleure amie. Elle se précipite vers mon bureau, ou elle attrape une bonne dizaine de feuille.

- "Trois messages, ça ne suffit pas !"

- "Qu'est-ce que tu comptes lui écrire ?"

- "Voyons voir... Cher Ruy, nous savons tout. Alors réponds nous ou on te dénonce !"

- "Astrale, on dirait une lettre écrite par une enfant de deux ans."

- "Certes."

Après quelques essaies, nous décidons d'écrire plus de dix lettres qui disent que nous avons compris que quelque chose clochait, et que nous voulons un rendez-vous.

❖❖❖

Deux jours après avoir envoyé les lettres, nous n'avons pas encore de réponse. Je sens que ça ne va pas tarder, pourtant. Pour passer plus de temps avec Astrale, je me suis inscrite aux cours de soutiens. La direction à un peu hésité avant de me laisser y aller : nous ne sommes pas sensé y aller en cours de route. Mon premier cours est ce midi.

Je mange rapidement avec ma meilleure amie, avant de la suivre dans le bâtiment. Elle s'arrête devant une porte grise, dans le couloir des luminateurs.

- "Et voilà !"

J'entre, et découvre qu'Alyssa, une amie de Elizanne, participe aussi au cours. Naturellement, je Astrale va s'assoir à côté d'elle, et je m'assis de l'autre côté.

On ne va pas se mentir, Astrale et moi n'écoutons pas. Je la tiens au courant des "non réponses" de Ruy, puis nous discutons de tout et de rien.

❖❖❖

Une fois chez moi, je vais vérifier si mon cousin m'a répondu. Je reste figé dans l'embrasure de la porte, en découvrant le parchemin glissé entre les planches dis-jointent.

Je l'attrape. Après une courte hésitation, je décide d'héler Astrale avant de l'ouvrir. Elle me prévient qu'elle arrive tout de suite.

Lorsque je sors de la foret, je la vois qui attend déjà devant la porte.

- "Kora !", s'exclame-t-elle dès qu'elle me voit.

Je lui lance un sourire crispé. Je suis anxieuse.

- "Je l'ouvre, si tu veux ?" me propose mon amie.

Je hoche la tête en lui tendant le papier. Je fixe l'expression de son visage durant sa lecture : elle semble exaspérée.

- "Tiens, lis-le. C'est pathétique."

J'y jette un coup d,'œil, intriguée.

"Kora, arrête avec tes messages. Je ne sais pas ce que tu crois, mais tu te trompes. Nous sommes occupés, nous avons pas le,temps de nous occuper de tes petits messages ridicules. Maintenant, arrête ça."

Aucune signature. Je grogne d'exaspération, avant de me tourner vers Astrale.

- "Qu'est-ce que tu en penses ?"

Elle n'a pas le temps de me répondre, que son transmetteur se met à vibrer.

- "Trente secondes, ça doit être mes parents. Je reviens tout de suite."

Je la regarde s'éloigner dans la neige. La nappe de brouillard qui y règne m'empêche de la distinguer clairement.

Je ne suis pas tout de suite certaine de la voir arriver en courant. Mais lorsqu'elle débarque, une expression indéfinissable sur le visage, je comprends que quelques chose s'est produit.

- "Ko... Tu ne vas jamais y croire !"

Hey ! Des avis ?

Bon, je ne suis pas vraiment satisfaite de ce chapitre, désolée.

Je ne sais vraiment pas quand je pourrais poster le nouveau chapitre, mais pas avant le 30 juillet... normalement vous aurez surement un chapitre par semaine^^ (à voir...)

Kiss

Candesia