(2) Chapitre 8

Les cris sont désormais bien clairs, ainsi que les silhouettes penchées au-dessus de ma tête : Astrale, les yeux remplis de terreur et d'inquiétude, Ruy, les sourcils froncés, et un elfe blond platine à la peau pâle. Gethen ? J'ai bien trop mal à la tête pour y réfléchir.

- Impressionnant... siffle ce dernier.

- IMPRESSIONNANT ?! explose mon cousin, le regard noir de colère. Ce n'était pas sensé se passer ainsi ! Tu avais dit que ça ne prendrait que quelques minutes, qu'il n'allait rien lui arriver !

Je ferme les yeux un instant, ce brusque changement de ton m'aillant déchiré le crâne. Est-ce que Ruy s'était réellement... inquiété pour moi ? Je souris faiblement à cette idée : je pensais sincèrement qu'il n'avait rien à faire de ce qui pourrait m'arriver.

- Ce n'est pas de ma faute." répond calmement celui que je suppose être Gethen, me ramenant au moment présent. "Je ne pouvais pas prévoir qu'une telle puissance se cachait en elle.

- C'était pourtant ton rôle en tant que télépathe. De prévoir.

- Mais expliquez moi ce qu'il se passe, à la fin ! rugit soudainement Astrale, qui jusque là était resté en retrait. Kora s'est évanouie et tout ce que vous trouvez à faire c'est vous disputer. Vous n'avez pas un médecin ?

Je tente de lui dire que tout va bien, qu'il n'y a plus de raison de s'inquiéter, mais aucun son ne sort de ma gorge, à par une sorte de croassement.

- N'essaie pas tout de suite de parler, Kora..." me souffle Ruy. Tu as tellement hurlé que tu dois avoir la gorge en feu.

L'incrédulité doit se lire sur mon visage, car il s'explique :

- "Pendant que ton talent se déclenchait, tu t'es mise à trembler, puis à crier. Nous t'avons emmené ici en urgence, mais nous n'avons pas pu faire grand chose d'autre. Tout ça se passait dans ta tête, c'était à toi de l'apaiser."

J'acquiesce par un hochement de tête, ne comprenant toujours pas ce qui a pu se passer pour que ça dérape à ce point.

- Bien. Maintenant qu'elle est consciente, elle va surement pouvoir essayer son talent ! déclare l'elfe blond.

- Mauvaise idée, raille Ruy.

- Aller, fais pas le jaloux juste parce qu'elle est beaucoup plus classe que toi...

De vrais gamins... J'en apprends chaque jour un peu plus. Dans ma tête, je fais rapidement le tour des informations que j'ai récolté : Un nom, un visage, et... Quelque chose fait tilt dans mon cerveau. Je n'ai aucune idée de ce qu'est mon talent !

Je me redresse d'un seul coup, oubliant ma migraine. D'un œil hagard, je survole la pièce du regard. Des étagères à moitié vides et le lit dans lequel je me trouve sont les seuls meubles qui s'y trouvent. Puis mes yeux se posent sur les trois elfes devant moi.

- Qu'est-ce qui s'est réellement passé ? Est-ce que mon talent est vraiment débloqué ? Ma voix horriblement grave me fait sursauter, mais j'essaie de ne pas y penser.
- Oui... répond mon cousin lentement, esquivant ou ignorant la première question. Un superbe talent, si tu veux mon avis.

Il accompagne sa réponse d'un clin dœil appuyé, me faisant sourire.

- Et donc...?

- Je pense que tu vas vite le découvrir. Essaie de te lever, sans faire de gestes brusques.

- Je vais bien, dis-je fermement.

Je déteste qu'on me prenne pour une fille faible. Mais au même moment, le sang remonte dans mon cerveau, et ma vision se floute. Pas très convainquant. Une fois debout, je me sens bien mieux. Ma migraine s'est presque entièrement évaporé, surtout grâce à l'élixir que je viens juste d'avaler.

- Tu as dis que j'allais vite trouver mon talent... mais pour l'instant je ne remarque rien de spécial. Je me rends alors compte que l'impression de puissance qui m'avait envahi plus tôt à disparu. Pourtant, lorsque je me concentre bien, il me semble encore percevoir l'étrange battement régulier bien plus faible que celui de mon cœur, qui est apparu en même temps que mon talent, semble-t-il.

- Kora !

Je me retourne d'un seul coup, juste à temps pour voir un épais grimoire arriver à une vitesse folle vers ma tête, lancé par Ruy. Dans un geste ultime de protection, je brandis mes bras devant mon visage, me préparant au choc. Mais rien. Lentement, j'entrouvre les paupières, mon cœur battant la chamade, avant de découvrir le livre écrasé sur le sol. Perplexe, je ne remarque pas tout de suite l'étrange membrane qui m'entoure, presque transparente.
- Qu'est-ce que...

- Tu as déjà d'excellents réflexes, lance mon cousin avec admiration.

- Attends... TU VEUX DIRE QU'EN ME LANÇANT CE LIVRE TU NE SAVAIS PAS QUE J'ALLAIS L'ARRÊTER ?! SÉRIEUSEMENT ?!

- Du calme m'exhorte Astrale. T'as vu ça ? C'est tellement génial !

Je garde le silence, refoulant ma colère le plus loin possible dans mon esprit. Finalement, un sourire vient se dessiner sur mes lèvres. C'est vrai que c'est génial ! J'ai enfin un talent !"

- Alors voila... soufflé-je. Voilà mon talent.

Je souris timidement, ce qui ne me ressemble pas. Sans me l'avouer, je suis sincèrement soulagée. À vrai dire, je m'y attendais un peu.

- "Bien. Maintenant que tout ça est réglé, vous pouvez retourner à votre chambre." Nous ordonne l'Invisible, en jetant un regard appuyé à Astrale. Vos nouveaux vêtements vous y attendent, d'ailleurs.

Mes propres vêtements sont trempés de sueur, et je n'ai plus qu'une envi : me changer et prendre une bonne douche.

- "Et pour se laver ?" je demande.

- "Et bien... il y a une rivière qui passe dans le sous sol. Ombre vous y emmènera tout à l'heure.

Quel luxe, dites donc. Cela dit, j'ai l'impression que l'on se méfie moins de nous qu'à notre arrivée... Ou peut-être n'est-ce qu'une impression. Ils se montrent certainement plus prévoyant à cause de mon malaise.

- "Quelle journée..." Soupire Astrale, une fois dans notre chambre.

Nous avons enfilé nos uniformes : un leggings noir, une chemise blanche et un plastron noir, ainsi Nous que les grands manteaux noirs avec l'œil blanc des Invisibles, que tous les membres doivent porter. Ces vêtements nous permettent à la fois de bouger convenablement tout en restant saillant, mais nous sommes évidemment loin des robes que nous mettions lorsque nous étions encore dans les cités perdues.

Je repense alors à mes parents, qui doivent certainement être à Rashemir, vu l'heure. Je remarque avec ironie qu'il n'ont peut-être même pas remarqué mon absence. Bien sûr, je sais que c'est faux. Et s'ils avaient prévenus le Conseil ? Mais je ne pense pas qu'ils l'ai fait : cela aurait bien trop attiré l'attention sur eux, d'une manière bien trop péjorative.

- Astrale... Je comprends pas. Qu'est-ce qui s'est passé durant mon déblocage de talent ? Pourquoi ont-ils dit que c'était pas normal ? "Je ne pouvais pas prévoir qu'une telle puissance se cachait en elle"... Ce sont bien ses mots, n'est-ce pas ?

Aucune réponse ne me parvient. Avec déception, je me rend compte que mon amie s'est endormit, me laissant glisser seule dans le lourd silence de la nuit, le poids de mille questions pesant sur mes épaules.

Mais je ne me sens plus faible, maintenant. Au contraire.

Avant de sombrer dans les ténébre, seul un mot résonne à l'infini dans mon esprit, comme un espoir, une promesse.

Psynopathie... Psyniopathie... Psynopathie...



(1215 mots ^^)

Sincèrement... Je suis pas du tout satisfait de ce chapitre. Alors désolée... Je me dis que la suite sera mieux, mais je n'en suis plus si sûre...

ET voilà un tag ! (ça faisait longtemps, tient ^^)

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Let's go (note du moi de 2021 : je suis quasiment sûre que tout ce qui suit est très génant, essayez de faire abstraction ^^')

« Je suis le genre de fille qui vie. Alors oui, vivre signifie parfois être heureux, parfois triste... Mais c'est comme ça que je voulais commencer. Parce que c'est par la que l'on commence tous.

Je suis le genre de fille qui n'a jamais le temps de faire ses devoirs, jamais le temps de lire, jamais le temps d'écrire... mais qui a toujours le temps de trainer sans but sur instagram XD

Je suis le genre de fille qui se fait rapidement des amis, assez sociable, qui se rapproche des autres très vite, avant de se rendre compte qu'elle n'a personne à qui parler de ses problèmes.

Je suis le genre de fille qui fait très vite confiance, parfois trop vite. Mais j'ai trop fait confiance à des gens qui ne le méritait pas.

Je suis le genre de fille qui adore rire ; c'est vrai, je ris tout le temps ! (Même quand il y a rien de drôle humhum).

Je suis le genre de fille qui en général obtient des notes pas trop dégueu, mais qui déteste réviser.

Je suis le genre de fille qui à hâte d'être en vacances lorsqu'il y a cours, mais qui a hâte d'être en cours quand elle est en vacances (j'ai fait une mini dépression au début des dernières vacances parce que mes amis me manquaient trop TwT)

Je suis le genre de fille qui, lorsqu'elle aime quelqu'un, pense à lui TOUT LE TEMPS.

Je suis le genre de fille qui adore s'ambiancer sur de la musique, même si c'est pas des trucs hyper à la mode ou au contraire des trucs surcotés de ouf (Bigflo et Oli forever, cia les grosses merde genre Booba ! OCTOGONE !!!!)

Je suis le genre de fille qui adore sa vie, ses amies, ses livres, son tel, instagram et wattpad. ET bien sûr, je suis le genre de fille qui adore Keefe.

Je suis le genre de fille...

Je suis le genre de fille qui a des rêves. Des rêves bien trop grands. Des rêves irréalisables. Je suis le genre de fille qui a de trop grands espoirs.

Je suis le genre de fille qui parfois, en a juste marre de sourire, d'être forte, d'être sociable.

Je suis le genre de fille qui parfois, n'arrive plus à sourire. Je suis le genre de fille qui n'en peux plus, qui a l'impression de ne plus avoir sa place.

Je suis le genre de fille qui se sent à l'écart alors que tout le monde dit "l'admirer". Je suis le genre de fille qui se sent à l'écart alors que tout le monde dit "l'aimer".

Je suis le genre de fille qui adorait les débats enflammés, gueuler dans le bus, exploser de rire avec ses potes, se taper des sprints dans la rue sans raison.

Je suis le genre de fille, qui, maintenant, n'a plus le gout à ça.

Je suis le genre de fille qui regarde par la fenêtre du bus le paysage défiler, tandis que les autres continus de gueuler.

Je suis le genre de fille qui ne peut plus affronter le regard des gens qui l'on blesser. Qui n'arrive plus à passer à autre chose.

Je suis le genre de fille qui, en cours de français, écrit un texte sur l'espoir et la reconstruction alors qu'intérieurement elle n'arrive plus à sourire.

Pourtant je suis le genre de fille qui à trouver des personnes à qui parler. Je suis le genre de fille qui rigole toujours sans raison.

Parce qu'il y a toujours une raison d'être heureux. Et dans tout malheur il y a du bonheur.

Mais ensuite je croise son regard, j'entends sa voix, je pense à lui. Ça, c'est tout le temps... Il squatte mon esprit h24 XD

ET là... Mon sourire niais s'efface, et tout en moi s'écroule.

ET on me dit "pense à autre chose, c'est pas la fin du monde !".

Sauf qu'il était Mon monde.

Je suis le genre de fille qui ne veux plus aimer. Je suis le genre de fille qui peu à peu, va redevenir comme avant...Mais pour l'instant, je n'en ai pas la force. N'est-je donc pas le droit de m'avouer faible ? Pourquoi est-ce que je n'ai pas le droit de perdre ce combat ? Ce combat contre la vie...

Pour UNE fois, m'avouer vaincu.

Je me sentirai bien mieux après...

Je suis le genre de fille qui vie. Qui rit, qui pleure, qui souffre, qui aime ou qui sourit. Je suis le genre de fille qui a connu des hauts et des bas, mais après tout, on est tous passé par là. Je voulais finir comme ça, parce que c'est ainsi que tout commence, et que tout finit.

J'aurai pu dire : Je suis le genre de fille qui mourra. Parce que c'est la qu'on va tous finir.

Mais je préfère croire à la vie. Oublier que chaque seconde qui passe me rapproche de la fin. Oublier que chaque bons moment à une fin.

Je suis le genre de fille qui tente désespérément d'oublier. »

Je tague :









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