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Et coucou, nouveau chapitre, j'espère qu'il va vous plaire. D'ailleurs j'en profite pour vous remercier pour les 1k, c'est déjà beaucoup pour une ff qui vient à peine de sortir, vous êtes les meilleures.

Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, je vous remercie également pour les 140k sur ''Duel ou désir ? À vous d'en juger''. Enfin voilà, bonne lecture.

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Lentement, je sentais mon corps quitter cet état de béatitude, alors que mes terminaisons nerveuses s'agitaient, signe de mon réveil imminent. Personnellement, si cela n'avait tenu qu'à moi, j'aurais bien prolongé ce moment dans cette petite bulle confortable, bien au chaud, mais j'avais été encouragé par la luminosité qui s'infiltrait à travers mes paupières.

À vrai dire, je ne me souvenais pas de la dernière fois ou j'avais aussi bien dormi, totalement apaisé, comme soulagé d'un immense poids. D'ailleurs, en parlant de poids, je remarquais que quelque chose était littéralement posé sur mon torse, provoquant un froncement de mes sourcils, avant de me faire violence pour papillonner les cils, marquant la fin de ma nuit.

Intrigué, j'essayais d'observer tant bien que mal ce qui m'entourait, cependant je dus m'accorder un peu de temps avant de m'acclimater à cause de ma vue encore floue du matin, distinguant progressivement les formes, puis les meubles et enfin la totalité de la pièce.

Brusquement, j'ouvris en grand mes yeux, comprenant finalement que je n'étais pas dans ma chambre, ni celle de chez mes parents, avant que mon attention ne louchât cette fois sur une touffe marronne, plus précisément, le crane responsable de l'écrasement de ma poitrine.

C'est quoi ce bordel !

Les événements de la veille me revinrent tels des flashs, défilant à cent à l'heure dans mon esprit. D'abord notre rencontre malencontreuse, puis l'atterrissage d'urgence, et enfin le partage de la chambre, enveloppant mon cœur d'une délicate chaleur.

Maintenant maître de mes émotions, je ne pouvais le nier, j'étais soulagé que tout ça ne soit pas un rêve, même si j'étais encore un peu perturbé d'être actuellement dans ce lit avec lui.

Naturellement, je dirigeais mon regard sur lui, alors qu'il était allongé sur ma droite, sa tête placée confortable sur mon torse, ou l'une de ses mains enlaçait approximativement ma taille, ou l'une de ses jambes encadrait les miennes, remontant jusqu'au haut de mes cuisses, et ou sa seconde jambe s'entremêlait avec mes pieds, y frottant son pouce dans un mouvement continu.

Un sourire se dessina sur mes lèvres, remarquant qu'une fois de plus, ses mimiques n'avaient pas changé, dont celle de s'agripper à quelque chose tel un koala quand il dormait, ou généralement, j'étais son support préféré lorsque nous partagions un lit, du fait de ma chaleur corporelle.

Malheureusement, ou heureusement, notre muraille d'oreillers m'avait pas fait long feu face à lui et n'avait pas su le contenter à l'inverse de moi, gonflant légèrement mon égo au passage. J'eus toutefois un peu de peine pour les coussins qui nichaient sur le sol froid, agrandissant mon sourire, avant de me mettre à détailler son visage endormi.

Sa pommette remontait légèrement à cause de son appui sur moi, entrouvrant sa bouche, juste assez pour qu'un petit filet de bave ne s'y échappe. Ses cheveux étaient tant à eux en batailles et ses paupières légèrement gonflées à cause de la fatigue, restant tout autant adorable dans son petit pyjama rose.

Cette vision ranima une vague de souvenirs heureux de nous deux, lorsque l'on traînait au lit le week-end pour de longues séances de papouilles.

Et soudainement, je repensais à mes excuses nocturnes de la veille, encouragé par la pénombre de la pièce, qui malgré leur discrétion m'avait fait un bien fou. D'ailleurs, j'aurais jugé avoir reçu une réponse de sa part, mais c'était sans doute mon imagination qui faisait des siennes, allant jusqu'à inventer des chuchotements à mon oreille.

Néanmoins, plus je me concentrais, plus ses murmures me paraissaient plausibles et je les entendais encore distinctement. Certes, je les avais espérés, mais pas de là à les créer, ce n'était pas mon genre, je n'étais pas capable de tel chose, finissant de me convaincre de leur existence fondée car il ne pouvait pas en être autrement. Ils avaient frappé l'air avec tendresse, pour ensuite trouver refuge dans mes tympans.

Cette conclusion suffit à elle seule à me procurer une drôle de sensation, comme si elle avait réussi à faire sauter un cadenas qui était resté trop longtemps fermé au niveau de mon cœur, ayant égaré sa clé depuis ce qui me semblait être une décennie, balayant avec elle ses années de non-dits, ses années de remords, tel un renouveau.

À vrai dire, bien que j'eusse tenté de le cacher tout ce temps, de l'enfouir au plus profond de moi, je ne pouvais m'empêcher de ressentir des regrets envers notre histoire passée, sûrement à cause de sa fin qui n'avait jamais eu d'explication, de vrai point final, mais à contrario, juste une minable fuite d'une, puis de deux personnes aveuglées par la jalousie.

Avec les années, la colère et la haine avaient été transformé en tristesse, en nostalgie et en mélancolie, traînant avec moi ce fardeau qui venait par miracle de me quitter. En outre, c'était déroutant et j'avais du mal à l'intégrer, mais une part de mon âme meurtrie avait enfin trouvé le repos, même si avant cela, la route fut longue, me souvenant encore de chacune des étapes.

Ça avait commencé avec le soir de mon départ, mélange acide de négations, ou la rancune s'y était infiltrée à son tour en constatant qu'il était lui aussi abandonné deux jours plus tard.

Après quoi, cette alliance n'avait suivi pendant plusieurs mois, me transformant en quelqu'un d'aigri, d'amer, jusqu'à ce que la maturité ne rentre en jeu, me faisant comprendre à quel point nous avions été aussi cons l'un que l'autre, ou notre manque de confiance en soi avait joué en notre défaveur, l'unique responsable de cet échec inévitable.

D'ailleurs, peu importe les scénarios, la solution aurait été la même, car si nous voulions réellement que ça fonctionne, il aurait fallu avant tout accomplir un travail sur nous-même, ce que j'aurais aimé déduire à l'époque.

C'est cliché, mais comment aimer quelqu'un, lorsque l'on ne s'aimait pas soi-même ?

Alors, comme une revanche sur la vie, je m'y étais appliqué et ce fut finalement deux ans plus tard que j'avais réussi à m'accepter complètement, à être bien dans ma peau et ainsi vivre en parfaite harmonie avec moi-même.

Inconsciemment, à ce moment, j'avais beaucoup repensé à lui, alors que cela n'avait pas été le cas avant, me demandant si lui aussi y était arrivé. Mes orbes sondaient la fouille à chacune de mes sorties, espérant secrètement le retrouver, en me disant que si je le revoyais maintenant, nous aurions pu nous offrir une nouvelle chance, convaincu que tout se passerait bien cette fois.

Mais après presque qu'un an à attendre un signe du destin, une preuve, j'avais définitivement perdu espoir en concluant que c'était finalement mieux ainsi, que le passé devait rester au passé, traçant un trait définitif sur cette histoire.

Ce fut à cette période où j'avais commencé à fréquenter des hommes, sans toutefois parvenir à créer une relation sérieuse, capitulant finalement face à l'amour qui avait visiblement décidé de me blacklister.

Cependant, aujourd'hui qu'il se tenait contre moi, j'avais comme l'impression que Cupidon me redonnait enfin une chance, que l'espoir renaissait en moi, souhaitant sincèrement y croire car Taehyung avait toujours été l'évidence même, il avait toujours eu cette place dans un coin de ma tête, que nul autre n'avait réussi à combler, me laissant jusqu'à entrevoir une suite entre nous après cet épisode neigeux.

Soudain, en remarquant que ses paupières s'animèrent, m'alertant de son réveil proche, je stressais, ne sachant pas comment agir, ou mon seul réflexe fut de refermer rapidement mes yeux, actant l'endormi.

De nous deux, j'étais celui qui immergeait toujours le premier et prenait plaisir à l'observer pendant des heures dans son sommeil pour ne pas rater le moment ou ses prunelles se déposèrent sur moi, car c'était mon préféré. À travers son regard, j'y lisais sa première émotion de la journée, qui était toujours la même et m'était toujours destiné, celle de son amour pour moi. Ainsi, curieux, je ne pus résister et entrouvris à peine mes paupières, juste assez pour voir et ne pas être vu.

Lentement, les siennes s'ouvrirent, laissant apparaître ses iris cacaotées, qu'il mit en action pour détailler ce qui l'entourait, cherchant certainement à comprendre où il était, comme moi un peu plus tôt.

En redressant son visage vers le mien, ses orbes s'écarquillèrent alors que son buste eut un léger mouvement de recul, me provoquant comme un coup dans la poitrine, après quoi il s'immobilisa et m'observa plusieurs minutes sans bouger.

Sa respiration qui s'était accéléré se calma, pendant que ses prunelles débutèrent une analyse plus poussée de mon faciès, alors que le sien grimaçait, sûrement à cause de sa réflexion.

- Il s'est excusé. Souffla-t-il avant que son visage ne rougisse fortement. Et s'il m'avait entendu ?

Instantanément, son visage trouva refuge contre mon torse, sur lequel un léger sourire orné ses lèvres, faisant fondre mon organe vital.

J'allais intervenir mais me ravisa lorsque je le vis diriger une nouvelle fois ses yeux timidement vers moi, redessinant chacun de mes traits. Puis, sa main se souleva prudemment, avant de venir effleurer délicatement ma joue gauche, tel une câlinerie à peine perceptible, alors que son crane se blottissait plus confortablement contre moi. De leur côté, ses doigts continuaient leurs actions et s'aventurèrent un peu plus bas, jusqu'à rejoindre ma bouche et caresser tendrement mon muscle rosé inférieure, alors que ses pupilles suivaient sa gestuelle captivée.

- Merci Jungkook. Murmura-t-il.

Ce contact associé à ses paroles me fit frissonner, fragilisant mon alibi. Ce pourquoi, afin de paraître crédible, je remuais légèrement ma tête, mimant un réveil, ce qui l'affola.

Immédiatement, ses paupières se refermèrent tout en relâchant sa main sur mon torse, tentant de donner l'illusion qu'il dormait, ne faisant sourire car il reproduisait la même ruse que moi, mais en beaucoup plus mignonne, comparable à un enfant prit sur le fait par ses parents, le soir lorsqu'il était censé être au lit.

Je restais quelques secondes à l'admirer, sans rien dire, ne voulant pas gâcher ce petit moment de paix, distinguant aisément les frémissements de son corps, qu'il essayait de garder inerte.

Et finalement, incapable de résister à l'appel de mes envies, je me risquais à passer ma main autour de sa taille pour le serrer plus fort contre moi, avant de venir dégager ses mèches de cheveux sur son front afin de le bisouter tendrement.

- Merci Taehyung.

Fort heureusement, il n'avait pas émis de résistance, malgré le temps que je lui avais laissé pour, et à l'inverse, avait resserré sa prise sur mon torse, alors que sa tête s'y enfonça un peu plus, libérant un soupir d'aise par la même occasion.

À sa réaction, j'en déduisis que lui comme moi avions besoin de ce rapprochement, avions besoin de sentir l'autre contre nous, afin de nous assurer que ce qui se jouait actuellement n'était pas le fruit de notre imagination. D'ailleurs sa chaleur et sa fragrance délicieuse me le confirmaient, envoûtant savoureusement mes sens, jusqu'à plonger dans le pays des songes ou il m'attendait déjà.

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Je ne serais dire combien de temps c'était écoulé avant que je revinsse à moi, ayant la merveilleuse surprise de le retrouver encore là, collé à moi tout en produisant des petits ronflements.

Bien que je mourrais d'envie de rester de la sorte, prolongeant ainsi ce tendre rêve pour l'éternité, j'en déduis cependant au vu de la lumière qui baignait la pièce, qu'on atteignait bientôt la fin de matinée, signe que nous devions nous lever afin de nous renseigner, du fait de la possibilité de la reprise du trafic.

Ainsi, à contre cœur, je me mis à câliner son dos, sachant pertinemment qu'il adorait les réveils doux, plein de tendresse, ce qui se certifia lorsque j'aperçus ses orbites rouler sous ses paupières, avant de finalement s'ouvrir.

- Bonjour toi. Soufflais-je pour ne pas le brusquer, alors qu'un petit sourire niais habiller mes lèvres.

Au premier abord, il sembla intimidé, se posant lui aussi des questions sur le comment nous étions passé de deux ex qui s'endormaient chacun de son côté, à deux ex qui se réveillaient tel un couple.

- Bonjour. Répondit-il

Mon sourire s'agrandit d'autant plus, constatant qu'il avait décidé de ne pas quitter mes bras, pour à l'inverse, mieux s'y installer.

- Tu as bien dormi ?

- Oui et toi ?

- Oui.

Ma main remonta dans ses cheveux pour y faufiler mes phalanges, massant son cuir chevelure comme chaque matin à l'époque, alors que la sienne se mit à caresser mes abdos, faisant naître l'euphorie en moi et frissonner mon épiderme.

C'était exactement ce type de réveil dont je raffolais avec lui, me donnant l'impression que rien n'avait changé, ou tous deux nous rappelions des points faibles de l'autre, comblant finalement un manque beaucoup plus douloureux que prévu.

- On devrait se lever pour savoir si le trafic va reprendre ou non. Finissais-je par formuler malgré tout.

- Tu as raison.

Votre bulle éclata en même temps qu'il se redressa pour s'asseoir sur le lit, la tête orientée vers ses cuisses, alors que ses doigts s'encordaient ensemble.

Maintenant que nous étions séparés et qu'il était complètement éveillé, il semblait moins confiant et réalisait ce que nous venions d'échanger.

- J-je...d-désolé d'avoir été si collant... je ne peux pas m'empêcher de serrer quelque chose quand je dors.

Je le savais que trop bien et secrètement, je le lui en remerciais, car sans ça, nous n'aurions peut-être jamais pu savourer ce moment.

- Je sais et ça ne me dérange pas.

Naturellement, nos orbes se cherchèrent avant de s'ancrer fermement dans ceux de l'autre, y lisant ainsi toutes les paroles que nos voix n'étaient pas capables de prononcer, à contrario de nos âmes qui elles ne pouvaient pas mentir.

Dans la sienne, j'y distinguais très nettement un petit éclat identique de celui d'autrefois, libérant avec lui un million de papillons dans mon ventre, ne pouvant pas mettre de mots exacts sur ce que j'éprouvais, avec pourtant la nécessité de le lui communiquer. Ainsi, sans réfléchir, prit d'une impulsion, je dégageais son front, avant d'y apposer mes croissants de chair dans un long baiser, qu'il approfondit en se rapprochant, faisant virevolter un peu plus mon esprit.

Après quoi, je m'éloignais de lui avec un tendre sourire qu'il me rendit, caressant sa joue avec douceur, en nous contemplant quelque seconde, avant d'être interrompu par une notification sur son téléphone.

- Je vais me laver. Me contentais-je de dire, sachant pertinemment que mes gestes avaient déjà parlé d'eux même.

Pour simple réponse, il hocha timidement la tête, le visage légèrement rougi, alors que je me levais pour récupérer mes affaires dans ma valise et rejoindre la salle de bain.

En refermant la porte, mon dos se plaqua mollement contre celle-ci, la pauvre elle prenait chère avec moi depuis hier, laissant mes affaires s'écrouler au sol par la même occasion, alors que ma respiration était irrégulière, sentant mon organe vital battre à tout rompre, mon estomac s'agiter et des vertiges me gagner le crâne.

Maintenant seul, je comprenais toute la gravité de mes actions, toute la puissance de mes sentiments, car oui, malgré toutes ses années, toutes ses épreuves, je l'aimais toujours, voir plus encore, ou jamais je ne pourrais autant aimer que lui, j'en étais certain.

En conclusion, j'étais tout bonnement dans la merde car il était le seul et l'unique à pouvoir posséder mon cœur, et ce quoi qu'il arriverait, condamné à jamais...

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Un petit rapprochement qui fait plaisir, vous en pensez quoi ?

J'espère que ça vous a plu, merci pour tout, à très vite, bisous.

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