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Hello hello, je sais que ce chapitre a pris un peu de temps avant d'arriver, mais j'ai eu un petit contretemps, désolé.

Je voudrais vous remercier car nous avons atteint les 7k, c'est impensable comme ça monte vite, vous êtes trop fortes. Je vois que vous la partagez dans vos listes de lectures et ça me touche beaucoup, je ne serais vraiment rien sans vous.

Je pense que vous avez assez patienté, je vous souhaite bonne lecture.

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N'ayant toujours pas bougé, le regard au loin, je me demandais si toute cette histoire n'était finalement pas un rêve, car après tout, la probabilité qu'on se recroise dans ce même vol, puis qu'on partage cette chambre pendant presque trois jours, fêtant avec lui son anniversaire, était tellement infime, presque nulle que le doute était permis.

C'est vrai quoi, ce genre de scénario ne se produit habituellement que dans les films et non pas dans la réalité.

Et pourtant, tout cela était bel et bien véridique, j'avais bel et bien retrouvé mon premier amour, mon unique amour, lors d'une rencontre rocambolesque ou les coups du sort s'étaient enchaînés.

D'ailleurs, cela avait l'air tellement paradoxal, que si l'on me l'aurait prédit, je n'y aurais jamais cru, bien qu'au fond j'avais souhaité longtemps de pouvoir le revoir, avant de finir par abandonner cette idée en tentant de survivre.

C'était fou quand même de me dire qu'au moment où j'avais perdu tout espoir, il refaisait surface, ça ne pouvait qu'être un signe du destin, je ne voyais pas d'autre explication.

Ce fut au tour de mon téléphone de me rappeler à l'ordre, m'avertissant que je m'étais peut-être un peu trop attardé et que mon grand frère me cherchait, quittant ainsi ma réflexion afin de débuter ma marche en direction de la porte empruntée précédemment par Taehyung.

Évidemment, mon reflex lorsque j'arrivais de l'autre côté, fut de balayer le hall, espérant l'apercevoir, mais malheureusement, il semblait avoir déjà déserté les lieux.

Après un long soupir, je contactais mon frangin, m'indiquant qu'il était sur le dépose-minute, me précisant de je cite ''me bouger le cul'', ce que je fis en accourant à l'extérieur. Pourquoi ça ne m'étonnait même pas, malgré les années il était toujours aussi radin lorsqu'il s'agissait de dépenser pour de petite chose comme une place de parking.

Aux sons des klaxons insistants, je ne pris qu'une poignée de seconde avant de le repérer, rejoignant rapidement son véhicule ou je plaçais mon bagage dans le coffre pour ensuite m'installer sur le siège passager.

- Comment ça va p'tit con. M'accueillait-il.

- Ta gueule grand con. Lui rétorquais-je avant d'exploser de rire.

C'était toujours comme ça, on passait notre temps à nous chamailler, mais c'était bonne enfant.

- Allez vient là, tu m'as manqué andouille. Enchaîna-t-il en me tirant à lui pour une grande accolade à laquelle je répondis.

- Andouille toi-même abruti.

- Continu comme ça et tu rentres à pied.

- Pardon grand maître.

- Je préfère ça.

On se sépara complètement hilare par notre connerie, avant de se faire interrompre par un automobiliste visiblement énervé.

- Putain c'est bon j'ai entendu, je ne suis pas sourd. Faut vous détendre mon vieux. S'exclama mon conducteur qui n'était clairement pas un bon exemple fraternel, alors que sa tête dépassée de sa fenêtre. Et bonne année. Ajouta-t-il en lui offrant un gros doigt d'honneur, démarrant ainsi la voiture pour s'élancer sur le goudron.

- Tu ne peux pas rester tranquille cinq minutes, un jour on va vraiment te casser la gueule.

- Qu'ils essayent, je les aurais défoncés avant.

- Ouais ouais mon œil. Regarde la route, imbécile.

Après ça, nous avions discuté pendant le trajet, prenant des nouvelles de l'un et de l'autre, notamment de sa femme et ses deux petites, alors que je regardais défiler le paysage qui m'avait tant manqué, nous rapprochant de la maison de notre grand-mère, non loin de chez mes parents.

C'était la tradition, toute la famille se réunissait chez elle pour célébrer toutes les fêtes, car il ne fallait pas oublier que nous étions le trente-et-un décembre, veille de nouvel an.

Malgré moi, en remarquant le panneau qui annonçait l'entrée de la ville de mon enfance, Midway, j'eus une pensée pour lui, me demandant s'il était bien rentré, s'il avait retrouvé les siens et s'il avait pensé ne serait-ce à moi depuis nos au revoir.

- Tout le monde descend. M'avertit le chauffeur en se garant devant la maison familiale. J'espère que t'es prêt car maman est en mode hystérique.

- Et papa ?

- À ton avis, le pauvre, il longe les murs, ahahah.

- J'étais heureux de te revoir, s'il m'arrive quoique ce soit, je te lègue mes caleçons troués.

- Espèce de petit ingrat, allez casse-toi de ma caisse.

- Tu veux dire ton vieux tacot. M'exclamais-je en sortant précipitamment.

- Si je t'attrape t'es mort Jungkook !

Sans attendre, je me précipitais à la porte, appuyant sur la sonnette, impatient de tous les serrer dans mes bras, car il m'avait manqué, deux ans, c'était tellement long.

La porte s'ouvrit dans la foulée, laissant apparaître ma mère que je réceptionnais lorsqu'elle se rua sur moi, m'enlaçant contre elle.

- Mon fils, tu m'as tellement manqué.

- Toi aussi ma p'tite maman chérie.

À partir de là, je fis abstraction de ce que j'avais vécu avec Taehyung, de mes doutes sur la suite, préférant me concentrer pour le moment sur mes proches car ce n'était pas tous les jours que j'avais la chance de les voir, voulant profiter au maximum d'eux, tout en le gardant dans un coin de ma tête, notamment notre rendez-vous.

- Tu as cru que j'étais ton bagagiste ou quoi ? Ronchonna mon frangin en bruit de fond.

- Jin ! Jungkook est notre invité alors tu vas monter sa valise à l'étage plus vite que ça. Lui ordonna ma mère.

- Mais maman.

- Y a pas de ''mais maman'' si tu ne veux pas que je m'énerve.

Bien entendu, je lui tirais la langue en franchissant l'embrasure en bois, tiré par notre génitrice à l'intérieur afin de saluer les autres membres de la famille qui l'accueillirent tous le sourire aux lèvres, me posant mille et une question et ne me laissant pas une minute de repos.

Ce fut de la sorte que nous lancèrent les festivités, installés au salon dans une ambiance joyeuse, enjoué, pleine de vie, alors que les rires, les discussions endiablés se mélangeaient autour d'un bon repas dont seules les doyennes de la famille avaient le secret.

Certes j'aimais mon travail, Broadway, mais ça faisait un bien fou de me retrouver ici, de les revoir, regonflant ainsi mes batteries qui en avaient bien besoin, me permettant de me ressourcer.

Incontestablement, c'était toujours dans ces moments-là que l'heure filait à une vitesse folle, arrivant en un claquement de doigts au décompte qui annoncerait le début d'année, alors que nous nous étions tous réunies dans le jardin, nos lanternes en main, prêt à les élancer dans le ciel.

- Trois...Deux...Un...Bonne année. Crions-nous tous ensemble.

Avant de libérer ma lumière, je m'accordais le temps de fermer les paupières pour formuler sincèrement mon vœu, qui ne fut d'ailleurs pas difficile à anticiper.

S'il vous plaît, faites que ma Darling me revienne pour de bon.

Mes phalanges libérèrent l'objet, le regardant s'élancer dans la nuit étoilée, emportant avec lui mon souhait rempli d'espoir, avant d'étreindre tous mes proches chacun leur tour pour les offrir mes meilleurs vœux en cette nouvelle ère, continuant ensuite notre soirée jusqu'au petit matin pour le plus courageux.

++

J'étais actuellement comme un fou à rouler à vive allure sur la grande route principale, slalomant entre les différentes voitures afin de rejoindre le plus rapidement possible ma destination.

- Putain fait chier, mais dégage du passage, bordel de merde !

Oui je sais, ce n'était pas jolie jolie de s'emporter sur les autres automobilistes qui en soit respecté le code de la route, à l'inverse de moi, mais c'était plus fort que moi, j'étais tellement énervé que tout le monde en prenait pour son grade.

Pour la faire courte, car le temps me manquait, après le jour de l'an, j'étais allé m'installer chez mes parents le soir même, passant ensuite la journée du deux janvier tranquillement avec eux, nous remettant ainsi de toutes ses émotions qui s'étaient succédé.

Entre mon atterrissage d'urgence qui les avait chamboulés, surtout ma pauvre maman, puis mon arrivée finalement décalée et enfin les fêtes, nous avions tous bien besoin de souffler un bon coup afin de ne pas commencer l'année trop éreinté.

Bien sûr, c'était en théorie car de mon côté, j'avais eu bien du mal à calmer mon esprit qui surveillait sans cesse les aiguilles du cadran, conscient que la réponse que j'avais tant attendu, allait enfin m'être révélé ce soir.

Certes, je n'y avais pas trop pensé les autres jours, mais depuis ce matin, je n'avais quasiment fait que ça. D'ailleurs, j'avais débuté ma préparation physique une bonne heure en l'avance, cherchant à être le plus présentable possible, avant de quitter la maison une demi-heure plutôt sous les regards suspicieux de ma mère, évitant ses questions en me précipitant dans la voiture.

En démarrant le moteur, j'étais plus que confiant car le lieu du rendez-vous n'était qu'à une dizaine de minutes, me laissant largement le temps d'y arriver afin d'être sûr de ne pas arriver en retard.

Quelle erreur, la vie avait visiblement d'autre plan dans sa manche, ne faisant maintenant douter des réelles intentions du destin, qui ne semblait plus aussi partant pour une union entre moi et Taehyung.

À mi-parcours, soit cinq minutes après mon départ, ce foutu voyant d'essence s'était allumée, m'indiquant que j'étais sur la réserve, ce qui me laissait juste de quoi faire l'aller-retour, ou rejoindre la station la plus proche, qui n'était en réalité pas aussi proche.

De ce fait, avec dépit, ne voulant pas mettre mon père dans l'embarras demain, je fus obligé de rebrousser chemin et entreprendre un grand détour afin de me rendre à la pompe qui se situait en ville, à l'inverse de ma position actuelle.

J'aimais mon père, oui je l'aimais, mais là tout de suite, on va dire que ce n'était pas le cas, parce qu'il n'avait pas anticipé et ça me foutait légèrement dans la merde, que dis-je, même énormément dans la merde.

Et évidemment, comme si ce n'était pas suffisant, la poise en rajoutait encore une couche, m'embarquant dans un embouteillage monstre une fois le plein terminé, alors que je devais retraverser toute la ville, ce qui expliquait mon humeur de meurtrier au volant.

Moi qui avais tout fait pour être à l'heure, étais finalement en retard, un putain de retard pour le jour le plus important de ma vie, maudissant ainsi de nouveau mon père.

Après quoi, en délaissant définitivement cette interminable rue principale, j'empruntais un petit chemin de montagne, ou j'enchaînais les visages tel un pilote de formule un, les pupilles rivées au loin, avant d'enfin apercevoir le parking tant espéré.

J'y étais, ce n'était plus qu'une question de seconde, j'allais enfin connaître sa réponse, qui je l'espérais du plus profond de mon cœur était positive.

En me garant sur l'une des places, je ne pus retenir mes yeux de balayer la zone, le moteur encore allumé, remarquant uniquement deux véhicules à ma gauche, avec toutefois aucune trace de vie dans ce calme plat.

Mon réflexe fut de regarder l'heure sur le tableau de bord, accélérant mon rythme cardiaque qui était déjà bien assez haut, compressant encore plus ma poitrine, alors qu'un léger vertige me prit sous l'effet de l'adrénaline.

Et merde, vingt heure onze.

Certes, onze minutes c'était peu, pourtant dans ce genre de circonstance, c'était déjà beaucoup trop.

Dans l'éventualité où il serait venu et avait patienté quelques minutes, cela lui laissait largement le temps de réviser sa décision, ou encore de partir en ne me voyant pas arriver, amplifiant les incertitudes qu'il avait sur moi.

Putain, je n'imagine même pas ce qu'il a ressenti si tel était le cas, pensant sûrement une nouvelle fois que j'avais fait preuve de lâcheté, que je l'avais abandonné.

Non ce n'était clairement pas le moment Jungkook, reprends-toi.

Je me mis une griffe mentale, me reconcentrant sur l'essentiel, celui de me rendre au point de rendez-vous le plus vite possible, afin d'écourter son attente s'il était encore là.

- Aller bouge ton cul.

J'éteignis enfin le moteur, quittant dans la foulée mon siège, puis fermant ma portière, avant de m'élancer à grand pas de course là ou tout avait commencé, là où nous nous étions avoué nos sentiments, là où je souhaitais qu'il me redonne une dernière chance.

À mesure que mes enjambées se rapprochaient, cette soirée ou nous nous étions isolés sur cette colline pendant notre sortie scolaire se rejouait dans mon esprit, revoyant nos gestes maladroits, nos discussions gênantes, et enfin notre déclaration, la déclaration.

Et puis tout se stoppa net, comme une pause dans ce monde ou tout était virtuel, instantané, dans ce monde ou j'avais perdu tous mes repères et encore plus maintenant.

Il était là, à quelque mètre à peine de moi, debout, emmitouflé dans son gros pull en laine beige, les yeux rivés sur l'horizon où se dessinait la ville illuminée, les cheveux virevoltant dans le vent, le rendant encore plus beau que dans mes souvenirs, et ce même si je ne distinguais que son profil.

Oui c'était bien lui, il n'y avait aucune erreur possible, et pourtant, j'avais encore du mal à y croire, j'avais encore du mal à me dire qu'il était là devant moi, à patienter dans le froid, là où tout avait commencé à notre adolescence, là où nous nous étions échangé notre premier bisou, aujourd'hui symbole d'un nouveau départ, car en m'offrant le privilège de sa présence ici même, il avait répondu à mes interrogations.

C'était indescriptible ce qui se jouait dans mon corps, débutant par une petite étincelle qui avait grandi jusqu'à devenir une flamme, plus un brasier, un incendie, et finalement une explosion euphorisante, éclatant de mille feux dans mon être.

- TAEHYUNG ! Hurlais-je à m'en briser la voix.

Immédiatement, je le vis sursauter, avant de faire volte-face vers moi dans un mouvement lent, tel une scène de comédie romantique, me dévoilant au fur et à mesure son magnifique faciès, ou ses orbes tristes s'illuminèrent en me fixant, se gorgeant de soulagement, puis d'amour, de son amour sincère pour moi.

Sans perdre une minute de plus, je me mis à courir dans sa direction, avant de l'enlacer fortement dans mes bras, le décollant du sol, alors qu'il me rendit mon étreinte avec autant de puissance, nous laissant à chacun le temps de s'assurer que nous ne rêvions pas, qu'après toutes ces années, nous nous retrouvions enfin, pour de vrai.

- Je suis tellement désolé d'être en retard, si tu savais comme je suis heureux que tu sois là. Je craignais tellement que tu ne viennes pas ou que j'arrive trop tard.

Spontanément, je le serrais encore plus, le plaquant à moi en nichant ma tête dans son cou, profitant de sa chaleur rassurante et de sa fragrante ensorcelante.

- J'étais sûr que tu viendrais, à l'inverse de moi... Me rétorqua-t-il.

Certes, ce n'était pas agréable à entendre, mais seul le résultat comptait, et l'avoir contre moi était le plus beau des cadeaux, rayant rapidement cette petite note amère, car maintenant qu'il nous redonnait une chance, plus rien d'autre n'avait d'importance.

- Tu as hésité ?

- Oui, j'y ai beaucoup réfléchi, mais j'ai finalement compris que peu importe l'énergie que j'investissais pour t'oublier, je n'arriverai jamais à cesser de t'aimer.

Avec cet aveu, il m'offrait la confirmation que j'avais tant attendu ces derniers jours, la certitude que lui aussi ressentait la même chose que moi, que lui aussi m'aimait à en crever.

Comment vous dire que ce fut l'apogée, l'explosion ultime dans mon crâne, émoustillant chaque muscle, chaque cellule de mon corps, chaque infime particule, faisant déborder mon organe vital d'un trop plein de sentiments qui se diffusait dans mes veines, jusqu'à imploser complètement.

- Je t'aime tellement my Darling, si tu savais.

- Moi aussi, je t'aime Kookie.

D'un comme un accord, nos lèvres s'écrasèrent l'une contre l'autre dans un baiser passionné qui était gorgé d'amour, de sincérité, mais surtout de promesse, et pas m'importe laquelle, celle d'un nouveau départ ensemble.

Je n'avais aucune idée de ce que l'avenir nous réserverait, mais j'étais convaincu d'une chose, il était hors de question qu'il soit sans lui. Nous nous étions déjà perdus une première fois, gâchant par la même occasion trop de temps, mais cela ne se reproduira pas une seconde fois, car je savais maintenant que peu importe les difficultés que nous croiserons sur notre route, nous les surmonterons à deux.

Il était tout simplement l'homme de ma vie, et j'étais l'homme de la sienne, destinés à l'un et à l'autre à jamais...


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Certaines l'auront peut-être deviné, mais ce chapitre marque la fin de cette fanfiction. Cependant bonne nouvelle, il reste encore l'épilogue.

En tout cas, j'espère qu'il vous a plu et qu'il correspondait à vos attentes. J'avoue que j'ai adoré leur retrouvaille et j'espère avoir réussi à transmettre les émotions que je cherchais à faire passer.

Je vous remercie encore pour tout, on se retrouve très vite pour savoir ce que sont devenues nos deux ex/ nouvellement petit-amis. Je vous aime, à très vite, bisous. <3

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