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Hello hello, nouveau chapitre. Je voudrais avant tout vous remercier car on a dépassé les 5K le lendemain de mon anniversaire, ce qui a été un super cadeau. Je vous remercie également d'avoir répondu présent sur le livre d'or des abonnés que j'ai publié, ça m'a permis d'en apprendre un peu plus sur vous, mais aussi la mixité de cette communauté incroyable. Je suis heureuse de constater qu'avec mes mots, j'arrive à toucher des gens de tous les horizons, c'est inestimable en tant qu'auteure. Alors merci du fond du cœur.

J'espère que ce chapitre vous plaira, bonne lecture.

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Soudain, un contact franc se plaqua contre ma main disposée sur l'appui bras, m'extirpant violemment de ce tourbillon ravageur, diffusant avec lui une chaleur salvatrice dans tout mon corps qui calma mes nefs, revenant ainsi à moi, me permettant de comprendre qu'il s'agissait de la main de Taehyung.

Alerté, je pivotais rapidement ma tête dans sa direction pour y découvrir une vision d'horreur qui glaça mon sang.

Ses paupières étaient closes, ses lèvres serrées l'une contre l'autre et son corps tremblotait, signe qu'il était aussi paniqué que moi précédemment, mais pour une tout autre raison. Il avait peur, peur que l'atterrissage se déroule mal, s'étant sûrement rappelé l'épisode de la dernière fois, et cela me déchira la poitrine.

Je ne serais l'expliquer, mais automatiquement, je fus de nouveau en pleine possession de mes aptitudes, comme si mon cerveau était passé en mode survie, comme si je devais le protéger lui à tout prix et ce même au risque de ma propre vie, car la sienne était beaucoup plus d'importante à mes yeux, devenant ma plus grosse priorité sur l'instant.

Tendrement, je dégageais ma main qui était écrasée par la sienne afin de l'enlacer par la suite, tout en commençant à jouer avec ses phalanges, cherchant à le rassurer à mon tour, avant d'embrasser sa paume de main.

Tel un réflexe, son regard s'entrechoqua au mien, délaissant lentement sa crainte pour quelque chose de plus doux, de plus apaisée.

- Je suis là Taehyung, tout se passera bien maintenant. Soufflais-je à son oreille avec un petit sourire afin qu'il soit le seul à l'entendre.

Évidemment, à travers mes paroles, je ne parlais pas uniquement de cet atterrissage, non, je lui parlais aussi d'autre chose, de tellement plus, d'une promesse de toute une vie, et en lisant dans ses orbes, j'en déduisis qu'il avait parfaitement compris ou je voulais en venir.

Comme souvent après un tel aveu, le temps se figea, alors que nos pupilles plongeaient cette fois sans retenues dans celles de son vis-à-vis, m'immergeant totalement, exprimant à travers eux tous les sentiments qu'on se portait, tout cet amour, cette passion, pour un moment de communion bouleversant. D'ailleurs, je pense que depuis nos retrouvailles, aucun de ceux que nous avions partagé n'avait été aussi intense, aussi pur, sincère, le rendant hypnotisant, oubliant tout ce qui nous entourait.

Interpellé par les applaudissements des autres passagers, nous nous rendions finalement compte que l'appareil avait déjà touché le sol, nous arrachant à contre cœur de cette transe pour regagner progressivement le monde réel ou nous n'étions pas les seuls acteurs à contrario du précédent.

- On est arrivé. Intervins-je.

En prononçant ses quelques mots, je reçus l'équivalent d'une monumentale claque dans la face, comme un rappel douloureux, refaisant naître chez moi cette sensation de mal être, d'insécurité et ce même si les quelques minutes que nous venions de partager avaient été transcendantes, limites magiques.

- On y est. Me retourna-t-il.

Le grain de sa voix amplifia d'autant plus mon chagrin, contrastant avec ces notes habituellement pétillantes qui avaient fait virevolter mes tympans ces derniers jours, car actuellement, elle ne comportait ni plus ni moins que le néant, vide de toutes émotions, instaurant malgré lui une distance invisible entre nous, ou peut-être volontaire, en ne me donnant aucun indice sur la suite.

C'était perturbant à quel point nous étions passé du tout au rien en une poignée de secondes, à croire que la chute avait emportée avec elle tous ces bons souvenirs.

Et putain, que ça faisait un mal de chien.

J'étais là, assis sur ce siège face à lui qui me regardait avec des orbes dénués de tout, le corps incliné vers l'avant, inerte, et les expressions de son magnifique visage complètement effacées.

C'était une impression de déjà vu, baigné dans une certaine mélancolie, ou l'atmosphère qui nous avait enveloppé un peu plutôt lors de notre discussion à l'hôtel avait ressurgi, souillant ces derniers instants ensembles, n'étant maintenant plus dans la capacité, ni lui, ni moi de faire semblant. Pourtant, malgré cette sensation désagréable, j'avais désespérément envie de rester ici, installé à ses côtés, prêt à endurer cette torture encore et encore, juste pour la garder près de moi pour toujours.

Le destin en revanche n'était pas du même avis car une fois les ultimes passagers sortis, nous furent invités par l'une des hôtesses à abandonner nos places, nous obligeant à bouger.

Ainsi, dans cette ambiance toujours aussi insoutenable, morose, écrasante, j'avais récupéré nos valises placées dans les tiroirs au-dessus de nos têtes, avant de lui tendre la sienne.

- Merci Jungkook.

Jungkook, pourquoi m'appelait-il Jungkook, j'aurais tellement préféré qu'il m'appelle Kookie, ou même Kook comme lors de notre voyage, mais non, il avait fallu qu'il m'appelle Jungkook. Alors, certes, c'était effectivement mon prénom, mais l'entendre de sa bouche dans pareilles circonstances, fut d'autant plus pénible pour moi, sombrant un peu plus dans les méandres d'autrefois.

- Tu as tout prit ? Essayais-je tout de même, pressé par les regards des employés.

- Oui et toi ?

- Oui.

Après quoi, nous nous élancions dans l'allée, saluant et remerciant au passage le personnel, avant de quitter l'appareil pour suivre le couloir métallique dans un mutisme glacial.

À chacun de mes pas, j'avais l'impression qu'un poids se rajoutait sur mes épaules, qu'un nœud de plus se formait dans mon estomac déjà bien étranglé, alors que lui, se contentait de marcher en retrait la tête baissée, le regard fuyant, jouant nerveusement avec la lance de sa sacoche.

Au fond, je pense que nous étions dans cet état non pas parce que nous étions mal à l'aise, mais plutôt parce que nous étions effrayés, effrayés de ce que dirait l'autre, effrayés d'entacher ses derniers instants, ou encore effrayés de s'écrouler avant nos au revoir, assimilant ce comportement à un mécanisme de défense, aussi bien pour nous protéger nous-même, que pour protéger l'être cher.

De la sorte, nous poursuivions donc notre parcours, franchissant le poste de contrôle, pour ensuite rejoindre les tapis roulants à valises, patientant difficilement en ne sachant pas quoi faire.

C'était une vraie torture car au-delà de cette crainte, je mourrais d'envie d'interagir avec lui, notamment en lui parlant, en le faisant rire, en le taquinant, en le touchant, en l'embrassant, et surtout, en l'aimant, aussi évident soit-il. C'est pourquoi timidement, je me risquais à l'observer du coin de l'œil, alors qu'il n'avait pas détaché ses prunelles du sol, le faciès absent, ayant sûrement l'esprit qui travaillait autant que le mien.

Néanmoins, dans tout ce chaos, tout s'éteignit dans ma boite crânienne, lorsque je l'admirais plus en détails, ne pouvant m'empêcher de le trouver splendide, lui et ses traits fantastiques, lui et ses cheveux châtain fluffy. D'ailleurs, lorsque les premières valises firent leur apparition, même elles ne réussirent pas à détourner mon attention de cette éblouissante personne qui se tenait à mes côtés.

Oui, il avait toujours été magnifique Taehyung, quoi qu'il fasse, car c'était inné chez lui, et lorsque l'on apprenait à le connaître, il était d'autant plus extraordinaire.

Certes, je respectais son choix de vouloir instaurer une distance entre nous, mais pour ma part je ne pouvais plus le supporter. Plus je le contemplais, plus ce silence me tuait à petit feu, omettant même ce manque d'interaction physique avec lui, qui me brisait un peu plus que la séparation elle-même.

Alors, gourmand, désireux, avide, je fis tourner mes méninges à plein régime afin de lancer une conversation car entendre le son de voix, juste un peu, était maintenant devenu une nécessité, conscient que c'était peut-être la dernière fois que j'aurais cette chance en vrai.

- On vient te chercher ? Avais-je finalement demandé.

J'avoue, ma question était bateau, mais je n'avais pas trouvé mieux pour combler ce besoin dévorant, alors que son regard s'orienta cette fois sur le bout de ses baskets et que son corps se mit à basculer légèrement de gauche à droite, avant d'enfin me regarder.

Il eut comme un gros boum dans ma cage thoracique, soulageant directement mon âme meurtrie parce que j'étais actuellement le point de son attention.

- Oui ma mère et toi ? Me surprit-il.

Et de nouveau un boum, que dis-je, une explosion, euphorisant avec cette douce mélodie aussi minimaliste fut elle, chaque cellule qui me composait, m'encouragent à continuer, à ne pas laisser tomber, à me battre jusqu'à la note finale, car j'avais fait la connerie de le perdre une fois et il était hors de question de la reproduite une seconde fois.

Moi vivant, jamais.

C'était plus qu'évident que je ne pourrais plus me passer de lui, que ma vie sans lui n'aurait plus aucun sens, car bien que j'eusse réussi à survivre toutes ses années, maintenant que je l'avais recroisé, je savais pertinemment que cette fois la mission serait impossible.

J'avais besoin de lui et seulement lui.

- Oui mon frère.

Malheureusement, ma victoire fut de courte durée car il m'offrit en retour qu'un pauvre hochement de tête, cherchant à se dérober pour replonger dans ce silence, et ça je ne pouvais pas le tolérer, je ne pouvais pas rester là à rien faire, alors, j'enchaînais avec une nouvelle question basique, dont la réponse m'importait peu, ayant pour seul et unique but, maintenir un lien avec lui jusqu'à la séparation inévitable.

En outre, beaucoup trop concentré sur cette discussion qui me tenait à cœur, je n'avais pas vu ma valise se présenter, chose qu'il m'indiqua, me forçant à me lancer à sa suite, puis revenir à mon point de départ avec celle-ci en main, avant de la disposer à mes pieds, effleurant par la même occasion son bras.

Bien que ce contact fût rapide, il suffit à m'émoustiller l'épiderme, me donnant encore plus l'envie de profiter de chaque seconde, mais une nouvelle fois, nous avions été interrompus, cette fois par son bagage que je récupérais pour lui, laissant ses deux bras ballants.

Le plus lentement possible, je l'amenais à lui, afin de le placer au sol, rétractant sa poignée pour gagner encore quelque instant précieux, car avec son arrivée, celui-ci marqua la fin définitive de cette escapade.

Ça y est, on y était, c'était le moment que j'avais le plus appréhendé pendant ces vingt-quatre heures.

J'avais essayé de l'imaginer mainte et mainte fois, me demandant comment j'allais réagir, comment lui allait réagir, mais quoi que j'eusse imaginé, je pense que lui comme moi n'étions pas prêt, personne ne l'aurait été.

L'émotion était telle que nous étions tout simplement paralysé, face à face, ancrant instinctivement nos yeux dans ceux de l'autre, y fouillant afin d'y trouver quelque chose, peut être bien un signe, ou un geste, alors que je gravais son visage dans ma mémoire.

Tout ne pouvait pas s'arrêter de cette façon, pas après tout ce qu'on avait vécu, je devais intervenir.

Quand j'allais enfin prononcer un mot, après avoir rassemblé mon courage afin de me jeter à l'eau, une sonnerie retenti, plus précisément la sienne, tel un coup du sort, l'obligeant à détourner son regard, et par conséquence, me coupant dans mon élan.

- C'est euh... c'est ma mère, ils sont devant. Formula-t-il en pointant du doigts la sortie.

- Ah ok...Euh...

- J-je dois y aller.

Son corps entreprit un léger mouvement de recul, l'éloignant du mien, engendrant enfin le déclic dans mon crane, réveillant mon subconscient qui me hurlait de ne pas le laisser partir, pas comme ça, pas maintenant.

Animé par cette impulsion, j'attrapais son bras et le ramena contre moi, alors que ses paupières s'écarquillèrent sous la surprise.

- N'oublie pas Taehyung, quoi que tu décides, ma décision ne changera pas, et si tu acceptes de me donner une nouvelle chance, je passerais chaque minute de ma vie à te prouver que tu as pris la bonne décision. Prononçais-je dans une tentative désespérée en le collant un peu plus à moi.

Je savais que je répétais sans cesse le même baratin, mais je voulais absolument qu'il me croit, lui montrer que j'étais sûr de moi, de nous, et qu'il m'offre cette opportunité tant espérée que j'avais souhaité toute ma vie.

Et lorsque je le vis hocher positivement la tête, m'indiquant qu'il avait reçu le message, je ne serais décrire à quel point j'étais heureux, oubliant les sacrifices que m'avaient coûté ses paroles, parce qu'il en valait largement la peine. D'ailleurs, sous le surplus d'émotion, je ne pus retenir mes lèvres qui rejoignirent les siennes dans un baiser langoureux, comme si ma vie en dépendait, comme si c'était le dernier, entourant mécaniquement sa taille pour la serrer passionnément, alors qu'il y répondit avec la même fougue, les doigts baladeurs dans mes cheveux, nous mangions limite la bouche.

Je n'avais plus de souffle et pourtant je le prolongeais, quitte à perdre connaissance, le savourant, malgré sa symbolique cachée, celle d'un au revoir, sans la certitude de lendemain.

Toutefois, nos poumons avaient leurs limites, nous forçant à nous détacher, créant chez moi la plus grande souffrance que j'avais éprouvé de toute ma vie, tout en essayant tant bien que mal de reprendre nos respirations qui étaient anarchiques, mélangeant agréablement nos souffles à cause de notre proximité.

Malheureusement, je pus à peine profiter de l'instant que son téléphone nous interrompit une seconde fois, anéantissant ce petit cocon que j'avais réussi à instaurer avec ma déclaration sincère, puis complété par notre baiser fiévreux.

- Je dois vraiment y aller. Intervint-il encore essoufflé.

- Moi aussi.

On resta encore une vingtaine de seconde dans cette position, avant qu'il ne se décollât, alors que mes muscles le ramenèrent de nouveau à moi.

- Je t'attendrais mardi à vingt heures là où tout a commencé. Formulais-je, apposant mon front contre le sien, me permettant d'entrevoir ses yeux qui devinaient larmoyants. Je t'attendais toute la nuit s'il le faut, mais je t'en supplie, reviens moi ma Darling.

J'avais soufflé ses mots tels une supplication, tels un appel au secours, à la limite du pathétique, mais je m'en foutais bien d'abandonner ma dignité, de piétiner mon égo, je m'en foutais de tout, sauf de lui, de ma Darling.

Je savais que je lui avais promis de lui laisser du temps, d'attendre son retour, mais en le voyant s'écarter, je n'avais pas pu résister, j'avais tenté le tout pour le tout.

- Je t'aime ma Darling. Murmurais-je avant de l'embrasser.

À l'inverse du précédent, celui-ci était moins précipité, plus tendre, désirant lui confirmer mes mots avec mes actions, c'est pourquoi j'y incluais tout ce que j'avais de plus véritable pour lui, tout l'amour que je le portais, ainsi que tout l'amour du monde.

- Je t'aime aussi.

Ce fut la goutte de trop, tel le bouquet final, provoquant une crépitation indescriptible dans tout mon être, libérant des millions de papillons dans mon ventre, exterminant définitivement ma raison.

- Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Prononçais-je en lui picorant la bouche à chaque ''je t'aime'', le faisant sourire.

Pour l'aimer, ça oui je l'aimais, je n'avais d'ailleurs jamais eu autant de certitude dans ma vie, rendant ainsi ce détachement encore plus difficile, avant de trouver enfin la force de me séparer.

Maintenant les yeux dans les yeux, nous nous sondèrent une dernière fois, retirant nos membres sur le corps de l'autre, avant qu'il ne commençât à reculer, petit pas par petit pas, établissant ainsi une distance entre nous, qui était de plus en plus douloureuse à mesure qu'elle s'agrandissait, sans pour autant quitter mon regard.

En arrivant devant les deux portes automatiques, il se stoppa quelque seconde, nous laissant le temps de nous admirer, immortalisant chaque détail, même le plus infime.

- Je t'aime. Lui soufflais-je.

- Je t'aime. Avais-je réussi à lire sur ses lèvres.

Après quoi, il se retourna, avant de disparaître par-delà la sortie, privant ainsi mes prunelles de ce magnifique spectacle, tel un mirage qui s'évanouissait dans un désert aride.

Certes, il m'avait à peine quitté et pourtant, j'avais l'impression que c'était déjà trop long, trop dur à supporter, emportant avec lui une part de moi, et pas n'importe laquelle, la même que j'avais perdu le soir de mon départ, la même qui avait commencé à me revenir lorsque je l'avais aperçu dans cette salle d'attente, jusqu'à mettre entièrement restituer lorsque ses muscles rosés avaient murmuré son ''je t'aime'' dans notre chambre d'hôtel, pour finalement me dépouiller de cette part actuellement.

Une coquille vide composée uniquement de brume, voilà exactement ce que je ressentais à la suite de sa disparition.

Au-delà des nombreuses déclarations échangées, du séjour idyllique, hormis le problème d'avion, l'inquiétude que j'avais aperçu dans ses orbes lors de notre conversation à l'abri des quatre murs, titillait mon esprit comme le venin d'un serpent qui se diffusait au fur et à mesure dans mes particules, les affectant lentement et affreusement.

Dans deux jours, je l'attendrais toute la nuit s'il le fallait, mais pour l'heure, je devais patienter car de toute façon les dés étaient déjà lancés, m'ouvrant le champ des possibles sur le dénouement final.


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Ça y est, chacun est parti de son côté, c'est trop triste, vous l'avez vécu comment ?

À votre avis, comment va se passer la suite et est-ce que Tae répondra présent à sa demande ?

De mon côté, je vous remercie pour tout, vous êtes les meilleures, bisou.


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