❅⊱ ······ 10 ······ ⊰❅

Coucou, nouveau chapitre, j'espère qu'il va vous plaire. J'en profite pour vous remercier pour vos magnifiques commentaires sur le chapitre précédent, ils m'ont tous réchauffé le cœur, vous être des amours.

Bonne lecture.

..................................


Lentement, en revenant à moi, j'eus le bonheur de constater qu'il était encore là, à vivre sa meilleure sieste, alors que ses bras s'étaient enroulés à ma taille et l'une de ses jambes étaient relevée jusqu'à mes cuisses, fidèle à sa nature de koala qui n'était pas pour me déplaire.

Comme souvent, mes pupilles prirent le temps de se balader sur lui, admirant sa beauté, car à l'inverse du commun des mortels, il était toujours présentable même dans des moments comme cela, ou quiconque, dont moi, ressembleraient plutôt à un paillasson.

Enfin, c'était ce que je pensais, mais peut-être qu'au fond mon opinion n'était pas impartiale, car j'étais sûrement complètement aveuglé par mon amour pour lui. D'ailleurs, aussi loin que je m'en souvienne, il avait toujours été le plus beau pour moi, peu importe les circonstances, et ce, bien avant qu'il ne le devienne pour les autres à l'université. À mon sens, il avait toujours eu ce charme naturel, ou cette pureté le caractérisait, digne d'un ange, ce qui m'avaient fait fondre comme neige au soleil, lui la plus belle merveille du monde, lui ma splendide merveille.

Néanmoins, malgré mon envie de le contempler encore longtemps, je jetais un coup d'œil à mon téléphone que j'avais posé au préalable sur la table de chevet la plus proche de moi et ainsi prendre connaissance de l'heure. L'écran indiqué presque dix-huit heure trente, marquant ici la fin de ce délicat moment car il ne fallait pas oublier qu'on avait un anniversaire à fêter, enfin ça il ne le savait pas encore et j'avais hâte de lui révéler ma surprise.

Avec ma main nouvellement libérée, je débutais de douces papouilles contre son cuir chevelure, faufilant avec délicatesse mes doigts dans ses mèches soyeuses, le faisant rapidement frémir, tout en resserrant ses prises sur mon corps, alors que sa respiration était de moins en moins bruyante, éteignant ses mélodieux petits ronflements.

Ma seconde main se mit elle aussi en action en câlinant tendrement son dos, avec des mouvements de hauts en bas, provoquant un soupir de satisfaction chez lui, signe qu'il était réceptif à mes attentions, m'arrachant un petit rire satisfait.

J'avais conscience que je me répétais, mais que voulez-vous, il était simplement à croquer, ce qui était un fait indiscutable, à moins de ne pas avoir les yeux en face des trous ou être un rageux jaloux, point barre.

Bref, je ne vois même pas pourquoi je m'énervais tout seul.

Ce fut finalement après quelques minutes de caresses supplémentaires qu'il s'éveilla en gigotant un peu et en ouvrant ses paupières, ne bougeant pas pour autant, devinant aisément qu'il n'avait pas totalement immergé.

- Tu as bien dormi ? Tentais-je dans un murmure.

Il me répondit d'un hochement de tête, bien décidé à encore profiter allégrement de mes cajoleries, que je n'avais pas cessé, car au fond, j'adorais ça, être au petit soin pour lui.

- Il est quelle heure ?

- Pas loin de dix-huit heure trente.

- Hum...

- Ça te dis qu'on mange dans la chambre ce soir ?

- Oui...

Dans sa voix, je pouvais entendre une pointe d'enthousiasme et de joie, sûrement soulagé de partager ce repas en tête à tête, comme à l'époque, car il avait toujours préféré les événements intimistes, en privé, plutôt que ceux dans des salles bondées de gens, avec des étrangers, et en toute honnêteté, j'étais pareil sur ce point.

Certes, je connaissais beaucoup de monde, étant donné mon métier, mais rien n'était plus plaisant que de partager les temps fort de ma vie avec des personnes qui me tenaient à cœur, comme ma famille et ceux que je considérais comme de vrais amis.

- Mais pas tout de suite... Reprit-il dans un soupir.

- Tu n'as pas faim ?

- Je veux juste rester encore un peu comme ça... si ça ne te dérange pas...

Sa demande avait été timide, à peine audible et pourtant, elle fut suffisante pour libérer en moi une explosion qui se diffusa dans chacune de mes veines, euphorique de constater que je n'étais pas le seul à apprécier cet échange et surtout, que je n'étais pas le seul à ne pas vouloir qu'il s'arrête.

- Tout ce que tu voudras.

- M-merci...

On resta donc ainsi encore une bonne demi-heure, avant que je ne me résolve à y mettre fin, faute de quoi ma surprise tomberait à l'eau.

- Je pense que je devrais appeler pour commander, sinon il sera trop tard.

Son visage se dégagea de mon torse, habillé d'une petite moue, visiblement déçu de me quitter, gonflant un peu plus ma poitrine de sentiments, qui allait finir par céder, car ça me touchait profondément qu'il soit si bien près de moi.

- On est obligé ? Intervint-il avec une mignon petite voix.

Ne craque pas Jungkook, ne craque pas, on fait comme on a dit, la surprise avant tout.

- À part si tu veux manger de l'air au dîner.

- Non, tu as raison, je commence à avoir faim.

- Sage décision.

Je lui déposais un petit baiser sur le front en gage de dédommagement, puis me dégageais complètement de lui, alors qu'il se redressa en position assise, les orbes dirigeaient vers ses orteils, les pommettes colorés, ne sachant pas quoi faire.

- T'es trop mignon.

Ma bouche l'avait complimenté sans mon autorisation, mais en même temps, il ne me facilitait pas la tâche à l'être autant, surtout que notre moment complice m'avait déjà fragilisé plus que nécessaire.

- J-je...je...m-merci. Répondit-il encore plus rouge, alors que ses doigts se titubaient entre eux.

Et bien sûr, un sourire béat éclos sur mes lèvres que j'avais maudit quelques secondes plutôt, les remerciant finalement de l'avoir mis dans cet état, avant d'enfin récupérer le menu de l'hôtel placé sur la table.

- Alors alors, voyons voir ce qu'on a de beau.

Je me doutais que les plats proposés ne seraient pas forcément dignes d'un grand resto, mais au moins on pourrait bénéficier d'un vrai dîner au calme, m'évitant de dévoiler mon cadeau tout de suite.

- Tu veux une entrée ? Demandais-je en m'assoyant de nouveau à ses côtés.

- Non, je prendrais juste un plat.

- Ok pareil pour moi.

Je me mis donc à énoncer les différents choix, alors qu'il m'écoutait attentivement, les prunelles scintillantes et la bouche bavant d'appétit. Le gourmand était de retour.

- En vrai, ça va, je m'attendais à pire.

- Oui c'est varié. Dit-il en se rapprochant de moi avant de venir déposer lentement sa tête sur mon épaule, me provoquant un micro AVC.

Je vous jure, je vais vraiment finir par mourir s'il continue à faire de telles actions, c'était trop, alors n'en parlant même pas quand sa main vint jouer avec mon avant-bras, semblable à un enfant.

- Tu veux quoi ? Réussis-je tout de même à formuler, malgré mon corps qui était littéralement entrain de clamser.

- Hum, j'hésite....

- Entre quoi et quoi ?

- Je ne sais pas si je prends les grillades de bœuf ou le hamburger façon bouchère.

- Dans ce cas on prend les deux et on fait moitié moitié.

- Ça ne te dérange pas ?

- Pas le moins du monde, surtout si c'est pour voir ton petit bidon tout rond après, ça sera même avec plaisir.

- J'ai pas de petit bidon. S'offusqua-t-il en venant croiser ses bras devant son ventre pour le cacher, rompant malheureusement notre agréable contact.

- Oh que si, il devient tout rond et tout mimi quand il est bien plein.

Est-ce que j'étais un peu gaga avec lui, clairement et j'en avais rien à foutre, c'était comme si au moment où nous avions acheté ce souvenir commun ensemble, un verrou avait sauté dans mon esprit, me permettant d'agir comme bon me semble avec lui. Il y avait cas regarder l'immense sourire que je portais pour prouver ce que je disais, j'en souriais tellement que j'en avais mal à la mâchoire, mais c'était comme ça, je n'arrivais plus à me cacher derrière un masque, je voulais juste profiter intégralement de ces moments avec lui.

- Un adorable petit bidon.

Bien qu'il essayât de garder son sérieux, tout en jouant la personne fâchée, son faciès cramoisi le trahissait, mi-gêné, mi-amusé par mon comportement. Et encore une fois je fondis, ne résistant pas à l'envie de m'approcher de lui et de l'enlacer par derrière, glissant mes bras de part et d'autre de sa taille, pour venir les superposer au-dessus des siens, encore nouer sur son abdomen.

Instinctivement, son corps se mit à vibrer contre moi, avant de dénouer ses membres pour les entremêler aux miens, tout en se blottissant contre mon torse.

D'un accord tacite, nous nous mirent à nous balancer tendrement, alors que je resserrais mon étreinte sur lui, avant de déposer mon menton sur son épaule et ainsi mieux épouser son dos.

Certes, nous venions à peine de sortir d'une séance de papouilles, et pourtant, si je m'écoutais, je serais bien parti pour une seconde, à croire que mon être tout entier avait besoin de rattraper toutes ses années perdues.

- On fait moitié moitié ?

Mon souffle tapa dans son oreille et un petit soupir quitta ses croissants de chairs, avant qu'il acquiesce, chatouillant mon visage avec ses boucles parfumés et laineuses. Puis, après quelques minutes dans cette position, réalisant que ce câlin avait trop duré, j'avais déposé un petit bisou dans sa nuque et m'étais séparé de lui.

- Je les appelle.

- Ok, je vais me laver.

Sans se retourner, il trottina jusqu'à sa valise pour récupérer son pyjama, puis jusqu'à la salle de bain pour s'y enfermer, sûrement dans le but de me dissimuler ses rougeurs qui j'en étais sûr, devait être splendide, me provoquant un petit rictus attendri.

Bon, cesse de rêvasserie, sinon ta surprise va capoter.

Je saisis le téléphone et appela le room service qui répondit rapidement, leur communiquant notre commande, tout en leur glissant quelques mots sur ce que j'avais convenu un peu plutôt, espérant que celui avec qui je m'étais mis d'accord, avait bien transmis l'information car il n'était pas du service de nuit, à ce qu'il m'avait dit.

D'ailleurs, l'attente fut interminable, car visiblement la personne au bout du fil n'était pas au courant, augmentant mon stress, avant qu'elle ne me confirmât la commande spéciale, ainsi que celle que je venais de passer, m'avertissant qu'il fallait compter une demi-heure avant le service.

En soit, cella m'allait très bien car j'aurais juste le temps de me laver, enfin sauf si Taehyung traînait un peu trop, ce qui ne m'étonnerait pas, il aimait prendre soin de lui, un brin même trop coqué, mais il y avait pire comme défaut.

Une fois raccroché, j'avais soigneusement préparé mes affaires, puis m'étais allongé sur le lit, mon téléphone à la main pour flâner un peu sur mes différents réseaux sociaux, tentant de m'occuper comme je pouvais, même si en réalité, j'étais pressé de le retrouver.

On fera aucun commentaire, je pense qu'à ce stade ce n'est plus nécessaire, je vous remercie. J'étais gaga, on avait compris.

Ce fut quinze minutes plus tard que Taehyung réapparu, libérant ainsi la pièce que je m'empressais de rejoindre pour me laver avant l'arrivée du service de chambre, faisant ainsi un rapide tour sous l'eau, pour ensuite enfiler mon t-shirt et mon short, puis coiffer mes cheveux, histoire d'avoir une apparence potable.

Dès l'ouverture de la porte, son regard chercha le mien qu'il parvient à capter, ayant tout de même eu le temps d'apercevoir son minois encore rougi à cause de sa douche.

Ensorcelé, j'avançais lentement dans la pièce, jetant au passage mes affaires dans ma valise au sol, puis m'assis à côté de lui sur le lit, enlaçant naturellement sa main, alors que mon corps se colla davantage à lui.

Ma poitrine fit un boum puissant, lorsqu'il cala sa tête plus confortablement que précédemment contre mon épaule et que ses doigts se mirent à jouer avec les miens.

- Je suis content d'être là avec toi. Lançais-je.

Honnêtement, je ne sais pas ce qui m'avait pris de lâcher une telle info de la sorte, mais j'en avais envie, car après tout ce n'était que la pure vérité, j'étais vraiment heureux de l'avoir croiser de nouveau, et je ne voyais pas pour quelle raison je devais me priver de le dire, surtout au vu de notre rapprochement.

- Moi aussi. Souffla-t-il.

Ces deux petits mots, aussi simples furent-ils, avaient réussi à me mettre ko, notamment mon pauvre cœur qui faisait face à trop d'émotions depuis ces deux jours, me donnant des vertiges.

C'était tellement déroutant car même si j'avais l'impression qu'on passait notre temps à se faire des déclarations, elles montaient crescendos, produisant un effet à chaque fois plus intense que la précédente, avec cependant une touche de pas assez pour exprimer toute l'ampleur de nos sentiments à l'égard de l'autre.

D'ailleurs, comment pouvait-on aimer autant quelqu'un et ce malgré toutes ces années, toute cette douleur, toute cette haine ? Ça n'avait aucun sens, c'était totalement irrationnel, inconcevable et pourtant, je l'aimais comme au premier jour, je l'aimais à en crever.

Et soudainement, tout retomba violemment lorsque je me mis à penser à demain, à notre séparation à venir, fendant mon cœur en morceaux car je savais que si je le perdrai de nouveau, cette fois, je ne m'en remettrais jamais. C'était pour ça que je devais le garder auprès de moi, que je devais tout faire pour qu'il me redonne une chance, n'ayant cependant pas la moindre idée du comment m'y prendre, ou j'étais toutefois sûr d'une chose, je ne devais pas le laisser partir, plus jamais.

La sonnette me fit sursauter et sortir de mes tourments, nous indiquant l'arrivée de nos plats que j'allais réceptionner rapidement, avant que nous nous installions à table, alors que je disposais les deux assiettes au centre.

- Bon appétit.

- Merci à toi aussi.

Le repas commença dans une douce ambiance, où nous piochions un coup à gauche, un coup à droite, alors que nous discutions de tout et de rien.

De temps à autre, je le nourrissais, ce qui empourprait son visage, acceptant néanmoins sans résistance, alors que mon sourire niaise ne me lâchait plus. Bien entendu, comme une habitude maintenant, nous nous racontions un maximum de détail sur nos vies, ce qu'on avait loupé, car même si nous avions déjà énormément partagé, on ne rattrapait pas huit longues années en cinq minutes, développant chez moi une curiosité du toujours plus, qui semblait être commune.

D'ailleurs, au-delà des mots qui virevoltaient gaiement dans la pièce, nos gestes envers l'autre étaient eux aussi jamais suffisants, comme un besoin de toujours sentir la peau de l'autre.

Ses phalanges titillaient les miennes lorsqu'il mastiquait une grosse bouchée, les miennes venaient essuyer ses lèvres lorsque de la sauce s'y échouait, comme à l'époque, lorsque nous étions un couple. C'était hallucinant comme l'on n'avait rien perdu, comme nos habitudes avaient perduré dans le temps, comme si l'on avait toujours été en couple.

Ainsi, le repas fila à une vitesse folle, bien qu'en réalité, il avait duré presque une heure, mais après tout, la nuit était encore à nous, tout en étant malheureusement la toute dernière avant notre nouvelle séparation.

J'y avais d'ailleurs réfléchi à plusieurs reprises et lui aussi je pense, tentant tous deux de le cacher quand cela se produisait, aidé toutefois par l'intervention de l'autre qui devinait facilement le mal être qui nous traversait, comme à l'époque où l'on était capable de lire dans nos regards et nous réconforter lorsque c'était nécessaire.

- Tu veux un dessert ?

- Oui. S'exclama-t-il.

Quelle question, surtout au vu du contrôle dont il avait fait preuve sur les plats que j'avais du terminé seul, gardant volontairement de la place pour la suite. Certes, je connaissais son petit culte pour le sucre, mais comme à chaque fois, je trouvais ça attendrissant.

Bon, c'était le moment d'utiliser mes talents d'acteurs.

Sans perdre de temps, j'appelais le service de chambre, les indiquant qu'il pouvait venir récupérer les assiettes et emmener la carte des desserts.

En vérité, celle-ci était déjà présente sur celle consultée précédemment, mais il avait bien fallu ruser et trouver un code secret, car c'était le moment de lancer la surprise.

Heureusement pour moi, Taehyung ne soupçonna rien et on sonna une dizaine de minute plus tard à la porte, alors que je me mis à l'observer tendrement, en caressant sa main.

- Tu veux bien fermer les yeux s'il te plaît ?

Ses sourcils se froncèrent, ne comprenant visiblement pas le but de ma demande soudaine, faisant monter l'angoisse en moi.

- Fait moi confiance Taehyung. Repris-je avec encore plus de douceur.

Bien qu'au départ j'avais énoncé cette requête afin de ne pas foirer ma surprise, avec le recul, je réalisais qu'elle impliquait beaucoup plus, tellement plus.

Implicitement, je lui demandais de me faire confiance à moi, celui qui lui avait piétiné le cœur il y a de cela quelques années, celui qui avait trahi sa promesse, celui qui avait brisé sa parole, celui en qui il ne devrait surtout plus avoir confiance.

Ce qui partait au début d'une bonne intention, se transforma finalement en une lame à double tranchant, réalisant que tout ça, était peut-être bien une mauvaise idée, voire la pire idée que j'avais eu depuis nos retrouvailles...


..........................

Chapitre toujours en douceur, j'ai vu que ça vous plaît bien, tant mieux et j'espère que ça durera.

Je vous remercie encore pour tout, à très vite, je vous aime.


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top