Chapitre 3- Une punition...peu commune ?
Le voyage se poursuivit sans encombres, Kokichi soigna mes blessures en même temps que me faire la conversation,lui et moi n'avons pas tardé à en apprendre plus l'un sur l'autre...Il me révéla qu'il était le chef d'une grande organisation de plus de dix milles personnes...Je doutais que cela puisse être la vérité mais il avait l'air tellement captivé par sa propre histoire que je n'ai pas eu le courage de l'interrompre. J'ai essayé d'en apprendre plus sur cette "organisation" mais ses phrases étaient toujours pleines de sous-entendus et je n'ai pas réussi à soutirer beaucoup d'informations. Alors que je commençais à m'impatienter,Kiibo nous annonça que nous n'allions pas tarder à atterrir. Intriguée, j'ai laissé fuir mon regard par la fenêtre, devant moi se dressait une magnifique ville comme on en voyait auparavant...J'ai sentis sous nos pieds une grande agitation, sans doute plusieurs personnes qui s'impatientaient de retrouver Kiibo et Kokichi...je ressentais de nombreux mouvements à l'extérieur, après plusieurs jours sans joie, je revoyais pour la première fois un enfant rire, deux personnes inconnues s'embrasser et des sourires sur les visages. Les portes de l'hélicoptère s'ouvrirent enfin,je me suis empressée de sauter dehors. Une fille plutôt timide accouru dans ma direction pour m'interpeller.
<<B-bonjour...bégaya-t-elle, je suis heureuse de faire ta rencontre...je suis...
- Tu veux pas fermer ta bouche puante ? l'interrompit une jeune fille aux cheveux blond, Tu es fatigante Mikan ! Va donc chercher un verre à notre invitée !
La jeune fille apparemment nommée Mikan semblait habituée à être ainsi insultée. Inconsciemment elle attrapa les extrémités du tablier d'infirmière qu'elle portait sur elle, et elle commença à jouer avec de façon à calmer le stress qu'elle cumulait. Elle posa son regard sur ses souliers tout en accélérant les mouvements de ses mains , elle lança des excuses à n'en plus finir avant de courir vers le bâtiment le plus proche.
- Haha ! ricana la blonde, Mikan...Mikan...elle ne changera jamais...
- Vous non plus vous ne changerez jamais,déclara Kiibo.
- Tais toi le tas de ferrailles ! cria-t-elle.
- Je ne suis pas un tas de ferrailles ! Je ressens des sentiments ! continua Kiibo visiblement offusqué,Stoppez immédiatement de lancer des propos robophobiques !
J'écoutais leur conversation en commençant à m'inquiéter...personne n'allait donc interrompre leur chamailleries ?
- Ne fais pas attention à eux ! me conseilla une femme derrière moi, Hyoko se dispute avec tout le monde ! C'est une vraie tête de mule !
- Ouai elle me râle tout le temps dessus ! confirma Kokichi qui avait toujours un sourire collé aux lèvres.
- Tu te dispute souvent avec elle ? demandais-je alors.
- Disons que je la taquine juste un peu...mais elle n'apprécie pas toujours mon humour !
- Certes, mais ton humour est...particulier. rétorqua la jeune femme qui se trouvait désormais à ma droite.
- Tu dis ça mais toi jamais rien ne te fais rire Peko !
- C'est faux ! Je ne suis simplement pas réceptive à tes blagues. >>.
Je m'éloigna de Peko et de Kokichi afin de saluer les personnes présentes aux alentours. Malgré les quelques "disputes" qui pouvaient éclater au sein du groupe, j'avais la sensation qu'ici tout le monde se considérait comme un membre d'une seule et grande famille dans laquelle ils avaient la ferme intention de m'inviter. Alors que tout le monde discutait ,se charriait, se disputait, un jeune homme qui s'était précédemment présenté à moi sous le nom de Nagito nous interrompit.
- Haha quelle belle ambiance ! Je sens que quelqu'un va la gâcher !
- Quoi ? Qu'est ce que tu raconte ? ai-je demandé. De quoi parles-tu ?
- De la personne derrière Kokichi et Kiibo !
J'ai posé mon regard sur les deux garçons et effectivement quelqu'un se trouvait juste derrière eux, la personne posa ses mains sur les épaules des deux amis et commença à sourire sadiquement. Kiibo et Kokichi échangèrent un regard puis se mirent à trembler.
- Vous savez ce qui vous attends pour avoir volé un hélicoptère de la fondation ? questionna le jeune homme, Vous serez sévèrement puni ! Et j'ai déjà une idée... Courrez avant que je vous en mette une !
Sans attendre une minute de plus, le robot et son ami partirent en courant, me laissant seule au milieu de parfait inconnus. Le jeune homme qui s'était montré si froid avec mes deux amis s'approcha alors de moi en souriant, son expression avait radicalement changé, je compris qu'il prenait très au sérieux son travail, à tel point que cela finissait par faire taire sa nature douce et timide.
- Pardonne moi pour cette intervention brutale ! s'excusa le jeune homme soudain délicat,Ces deux garçons font toujours des bêtises...enfin...il me semble que c'est Kokichi qui entraîne Kiibo avec lui mais...je n'ai pas l'impression que ce robot fasse beaucoup d'efforts pour empêcher le despote de l'embarquer dans ses "aventures" ! Je suis Makoto Naegi ! L'Espoir Ultime ! Et chef de la fondation ! Et toi quel est ton nom ?
- Je...je suis [T/N].....je....merci de les avoir envoyé pour me sauver...Je...je sais que c'est beaucoup vous demander...mais...pourriez vous m'indiquer un endroit où je...je pourrais vivre désormais...je n'ai plus de chez moi...je...
Il me coupa en un rire doux et compatissant, il m'offrit un sourire sincère et caressa mes cheveux d'un geste délicat.
- Ne soit pas intimidée voyons ! Je suis un être humain comme toi ! Bien sûr que nous allons t'offrir un endroit où vivre ! La fondation est remplis de chambres ! Nous avons des cuisiniers...des techniciens...des médecins...ici tu seras traitée comme une princesse !
-J-j'en suis honorée ! ai-je bégayée, mais je ne peux rien vous offrir en échange de votre hospitalité !
- Offre nous de jolis sourire ! C'est tout ce qu'on veut ! >>.
Après que Naegi ai réussi à me convaincre de rester, je me suis lancé à la recherche de ma chambre. Après quelques minutes de recherches, j'ai pénétré dans ma nouvelle demeure... Tout était déjà meublé et la décoration était plaisante, une grande fenêtre ornait la pièce offrant de la chaleur et de la lumière qui s'étendait jusqu'à la petite porte. Le lit était déjà fait, sur le mur était cloué un cadre vide penchant légèrement sur le côté attendant d'être remplis. Tout en scrutant la pièce et en me réjouissant du confort que j'allais pouvoir récupérer , je pris conscience qu'une petite salle de bain était reliée à la chambre. Petite certes mais tout de même présente. J'ai regardé la petite pièce avec envie et ouvris le placard de la chambre. J'y ai trouvé une dizaine de costume semblables. Sans hésiter un instant je me suis emparée de l'un d'eux et j'ai filé prendre une bonne douche. Après m'être dénudée, je me suis aperçue qu'il y avait un miroir incrusté dans le mur de la salle de bain, je me suis examinée de bas en haut, fixant mes cicatrices et mes bleu avec beaucoup de difficulté pour retenir mes larmes, c'était donc cela le résultat d'un mois de torture ? Mon propre corps me semblait être une couverture tant il était sali et cassé, je me suis empressée de prendre un savon et d'allumer le robinet, j'ai passé mon corps sous l'eau tiède et laissé les gouttes balayer le sang qui continuait de couler sur mes plaies. Tout en grimaçant je frottais le savon sur mon corps, le contact du produit sur ma peau faisait se raviver la douleur mais je continuais tout de même mon action, je tenais à nettoyer mes blessures jusqu'au bout, je voulais remettre mon corps à neuf et me recréer petit à petit. Après cette nouvelle torture que je m'étais moi même infligée, j'ai quitté la douche et me suis enroulé dans une serviette, je me suis dirigée alors vers mon lit où étaient pliés mes vêtements...alors que je m'apprêtais à les prendre, j'entendis la porte s'ouvrir et se fermer. Je tourna la tête lentement et observa le nouvel arrivant. Le dos collé à la porte, le garçon essayait de se cacher désespérément, après avoir jeté quelques coups d'œil à la serrure, il se redressa et s'avança dans ma direction. Ses yeux s'élargirent soudainement et il poussa un petit cri.
<< Oh ! [T/N] ! C'est ta nouvelle chambre ?
- Oui...que fais tu là Kokichi ?
- Je me cache...dit-il en tremblant, Il veut me tuer !
- Qui ?
- Naegi ! Il veut m'infliger une punition ! Alors je suis venu ici ! D'habitude elle est vide...mais plus maintenant !
- Je...je comprends...par contre...j'aimerais pouvoir m'habiller si ça ne te dérange pas !
- Non ! s'exclama-t-il en me prenant dans ses bras sans gêne, Pitié ! Me laisse pas dehors tout seul, tu dois me laisser me cacher chez toi !
- E-euh...D-d'accord...ai-je répondu en le décrochant de moi les joues rouges, Mais retourne toi !
- Ok !
Il se retourna mais il fit la grimace en apercevant les vêtement posés sur mon lit.
- Burk ! Me dis pas que tu vas mettre ça !
- J-je n'ai que ça à me mettre !
- Aucune fille censée ne porterait un tel habit !
- Qu'est ce que tu en sais ? Tu es un homme !
- Qu-quoi ? Je suis une fille ! déclara-t-il en commençant à pleurer, depuis le début tu crois que je suis un homme ? Méchante !
- J-je...tu...je croyais que...
- Nishishi ! Tu y a cru ? s'est-il moqué, Tu crois vraiment tout mes mensonges toi !
- Je...non...mais...ça aurais pu être vrai !
- Bien sûr que ça aurait pu être vrai ! Un mensonge n'est pas crédible si il ne peut pas être possible !
- Je...je comprends...mais du coup...tu peux te retourner ?
- Hors de question ! On va aller te chercher des vrais habits !>>.
Je n'ai pas le temps de protester qu'il m'a déjà entraîné dehors à la recherche d'une robe, avec difficulté je maintiens la serviette autour de mon corps. Il m'entraîna dans sa chambre et fouilla son armoire, il en sortit une magnifique robe qu'il me tendit, ainsi qu'un collier en or.
- Kokichi...je ne peux pas accepter !
- Tu veux pas de mon cadeau ? a-t-il questionné en essuyant une larme.
- Si ! Si ! Je la veux ! Retourne toi juste !
Il s'exécuta et me laissa enfiler la robe, de mon côté je me suis observée dans la glace qui se trouvait en plein milieu de la pièce, au milieu d'un grand bazar. La robe était ornée de dentelles et une grande ceinture resserrait ma taille, après une longue observation je me suis aperçue que la découpe était tellement parfaite qu'elle semblait avoir été faîtes spécialement pour moi. Je me suis attachée les cheveux en chignon, et j'ai dirigé ma main vers le collier que Kokichi continuait de me tendre. A l'instant même où j'ai posé ma main sur le bijou, il ouvrit les yeux, il me scruta un instant et déglutit.
- Tu es très belle ! me dit-il émerveillé.
- Je t'avais pas autorisé à ouvrir les yeux !
- Ah ! Pardon ! s'excusa-t-il sans avoir vraiment l'air de s'en vouloir, Par contre la ceinture est ma serrée !
- Comment ?
- Laisse moi faire !
Sans crier gare, il vint se poster derrière moi et posa ses mains sur mon ventre, il les fit ensuite glisser jusque dans mon dos pour attraper le flot que j'avais fait, il resserra alors le noeud, me faisant frissonner au passage.
- Voilà tu es parfaite maintenant ! Oh non ! Attends !
Il attrapa une rose dans son armoire et la mit dans mon chignon.
- Maintenant c'est parfait ! s'exclama-t-il avec un air satisfait.
- Je...je te remercie...par contre...pourquoi tu avais tout ça dans ton placard ?
- Un leader n'est pas un leader si il ne vole pas quelques objets de temps à autre !
Je compris évidemment que cette excuse n'était qu'un mensonge mais alors que je m'apprêtais à lui demander la vérité, la porte s'est brusquement ouverte et Naegi est apparu de l'autre côté.
- Je te tiens ! J'ai déjà le robot ! Il ne me manquait plus que toi !
- Non ! [T/N] ! Protège moi ! >>.
En un instant les deux garçons avaient disparus me forçant à patienter dans la chambre. Naegi revint avec Kiibo et Kokichi sous les bras, les deux garçons portant désormais des robes de princesses.
<< Naegi ! C'est gênant ! se plaignit le robot.
- Quand je te disais que j'étais une fille ! ricana Kokichi malgré ses joues rosés par la gêne.
- Que pense-tu de cette punition ? me demanda Naegi d'un air satisfait.
Ne sachant que répondre je lui fit un signe de tête approbateur, Naegi sembla satisfait et poussa les deux garçons dehors.
- Puis-je te confier une mission ? me demanda Naegi.
- Que dois je faire ?
- Assure toi que tout le monde puisse les voir vêtu ainsi !
- D-d'accord ! Je vais faire ça !
- Non ! [T/N] est une traître ! s'écria Kokichi.
Ignorant ces plaintes, je les entraîna lui et Kiibo en les tenant par les bras. Kokichi gonfla les joues et poussa des injures.
- Tout va bien Kokichi ? questionna Kiibo.
- C'est pas juste ! Pourquoi c'est pas que à moi qu'elle tient le bras ?
- Pour ne pas que je prenne la fuite probablement !
- Moi je la veux juste pour moi !
- Euh...Kokichi...c'est un peu étrange. ai-je dis en rougissant.
- Je m'en fiche ! Tu es à moi ! >>.
Il me prit dans ses bras en souriant malicieusement et c'est ainsi, en accompagnant mes deux nouveaux amis que j'ai ouvert les yeux sur ma nouvelle vie.
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