Cling ! La clef rebondit à mes pieds, Junko continua sa marche, semblant ignorer le tintement de l'objet sur le sol.Cette situation provoqua un éclair dans ma tête, une situation trop improbable, trop familière, et une impression de déjà vu me subjugua. Le temps m'avait paru trop long,beaucoup trop long. Je pense que les cris incessant de Kokichi avaient perturbés mon métabolisme, me faisant perdre notion de temps, d'espace, d'espoir...Le son de la clef s'écrasant sur le sol me réveilla, il sonna comme un écho, un chant d'espoir et pour la première fois depuis ma séquestration m'apparu les visages de mes amis , mes nouveaux amis, ma famille, Naegi,Kiibo,Nagito, Kokichi...la fondation futur...Je compris alors que j'avais grandis,et qu'on ne cesse jamais de grandir, j'avais finalement rebondi, je m'étais vengée en continuant à vivre, tout simplement, et il fallait que je continue, cette clef était mon espoir. J'attrapai l'objet métallique dans la paume de ma main, la tourna en tout sens, la scruta puis je l'introduis dans la serrure, me délivrant de ma prison, me libérant de mon désespoir. J'ai immédiatement accourus dans la pièce adjacente, prête à y retrouver Kokichi,mais la pièce était vide. J'ai alors arpenté les long couloirs de la base de Junko, faisant au mieux pour faire taire mes gémissements de douleur, causé par mes membres endoloris. Je me perdis dans les couloirs rapidement, car ils semblaient tous pareils, les murs étaient couvert de velours et il y ornait de grands chandeliers, couverts de feuilles dorés. Tout les quatre mètres à ma droite, se tenait de belles portes sombres en bois massif, vernies et luisantes à la lumière des bougies. Il trônait une odeur d'humidité, mais surtout un parfum métallique : du sang. Les pièces autour de moi semblaient vides, tout était silencieux, comme si la vie avait désertée les lieux. Après avoir longé les couloirs pendant plusieurs minutes, un lieu me vint en tête, je ne pouvais perdre davantage de temps :la salle du trône où Junko restait la majorité de son temps, là était le seul endroit où je pourrais espérer obtenir des informations, vu les pièges tordus de l'Ultime Désespoir, Kokichi ne pouvait se trouver que là bas à ses côtés, malheureusement je ne possédait ni arme ni talent inné pour le combat rapproché et j'ignorais alors comment m'y prendre pour le récupérer. Cependant, j'avais en moi de la détermination et de la confiance, choses que ne pouvaient pas connaître les gens désespérés. Je finis par me rendre devant le pas de la porte qui menait à la pièce, j'avais beau me retourner le cerveau, je n'envisageais pas d'autre solution que de foncer dans le tas. D'un geste indécis, je frappai enfin à la porte : puisque j'ignorais comment me battre, j'allais parler.

La porte s'ouvrit lorsque je m'apprêtais à frapper pour la 3ème fois, je ne pu retenir un petit cri de surprise,mais je ne perdis pas la face. Je pénétra avec lenteur dans la grande pièce tout en y scrutant chaque recoins, chaque issues de secours. Le plafond était aussi grand que celui d'une église et arrondi tel une sphère, je mettais les pieds dans une joie simulée, un parfum morbide. Chaque meubles étaient disposés afin d'orienter notre regard sur l'élément central de la pièce : le trône.  Je ne pu contenir ma stupeur lorsque j'y vis le corps de Junko Enochima, ensanglanté, tremblant, affalée sur son trône, agonisant, une mort digne d'un grand monarque. Mon choc était tel que mon cerveau refusa de m'envoyer une quelconque information, pas de peur, pas de chagrin, pas de joie, juste un choc, et cela me fit oublier la seconde présence dans cette pièce. Derrière moi, un homme se posta, et vint poser sa tête contre mon épaule, je sentis son souffle chaud dans mon cou.

" Alors tu es revenue, clama la voix.

- Je...Kokichi...Qu'est ce qu'ils-t-ont fait ?

- Junko, articula-t-il en affichant un sourire dérangeant, C'est elle qui m'a tout appris, aujourd'hui, je sais que ce monde n'est fait que pour engendrer de la souffrance !

- Tu mens ! Tu le sais parfaitement ! Ce monde a des tas de choses à nous apporter encore ! Ne tombe pas dans son piège Kokichi ! Toi et moi, on peut rentrer ensemble ! Devenir une nouvelle famille !

Soudain, sans crier gare il embrassa mon cou avec langueur et respira mon parfum sans pudeur. Il poussa même l'audace jusqu'à passer ses mains sur mes hanches. Je voulu me défaire de son emprise, gênée, effrayée, cherchant un contact visuel , mais il m'emprisona contre lui, m'empêchant de le regarder. Il approcha ses lèvres de mon oreille et y glissa quelques mots.

- Je vais faire cesser toutes ces souffrances inutiles, plus jamais tu n'auras mal, plus jamais tu n'auras froid, plus jamais tu n'auras faim, plus jamais tu ne seras triste...

- Kokichi...soupirais je, Je ne suis pas triste, je suis même heureuse depuis que tu es rentré dans ma vie...Je ne veux pas perdre tout ça..

-  Tu souffre, me susura-t-il à l'oreille.

- Toi tu souffre...pas moi, c'est pourquoi...Je vais te protéger...

- De toute façon ça ne change rien, l'avenir du monde m'appartient, et il ne lui reste que peu de temps...

-C-comment ça ? bégayais-je.

- Tu as bien compris, continua-t-il, juste quelques minutes avant que je ne fasse exploser ce monde pourrit !

Je me suis reculée, d'une part effrayée par ses dires mais surtout par le sourire terrifiant qu'il affichait, de son côté il continuait de s'avancer vers moi, télécommande en main.

- Il suffit que je presse ce bouton pour que ce monde parte en poussière, tu comprends princesse ?

Sur ces mots, il plaqua ses deux mains de chaques côtés de ma tête en me reluquant de la tête aux pieds.

- Comment fais tu Princesse ? Pour provoquer en moi autant d'exitation, de joie, de peine ? Tu es la seule qui puisse manier mon coeur comme bon te semble, alors pourquoi joue tu avec ?

- K-Kokichi, tu n'es plus toi même ! Regarde tes yeux ! Ne laisse pas le desespoir prendre possession de toi !

Il rapprocha son visage du mien, me laissant admirer ses deux magnifique yeux pourpres, qui laissait transparaitre un profond despoir mais surtout un besoin pressant d'affection.

- Koki...

- Princesse...

D'un geste precipité, il passa sa main derrière ma nuque et pressa ses lèvres contre les miennes, m'offrant un chaud baiser plein d'affection, d'amour et de détresse . Pour qu'il comprenne tout le soutient que j'étais prête à lui apporter, j'ai intensifié le baiser, le rendant plus passionné. Ses yeux suppliant prirent alors une forme de soulagement, comme si j'avais aspiré l'obscurité qui le rongeait interieurement depuis trop longtemps. Il laissa tomber la télécommande au sol et attrapa mes deux cuisses pour me porter contre le mur, voulant rendre le contact plus intense encore, comme pour s'assurer que je l'acceptais pleinement tel qu'il était. Il ne vit pas le corps  de Junko se relever en titubant, souriant alors que des larmes roulaient sur ses joues et s'approcher lentement jusqu'à se trouver derrière lui. Perdue dans mon baiser, j'avais fermé les yeux et n'avait pas non plus sentis la femme s'approcher, mais j'entendis distinctement le son d'une lame qui pénetrait une peau et en un clignement de paupières je me suis retrouvé par terre, regardant avec horreur les corps de Kokichi et Junko.

<<Kokichi...

- Umm ? Où suis je ?

Je scrute autour de moi, l'environnement est d'une grande pâleur, comme si j'étais sous une lumière qui n'aveugle pas, la lumière de la fin.

- Kokichi...

- Princesse ? Où es tu ?

Je redresse la tête et sous la lumière se dessine un visage, puis deux, puis trois, des visages familiers : Les Dices, les enfants de l'ophelinat, papa et maman...

- Kokichi mon chéri ! crie ma mère en me pressant contre elle. Mon chéri pardon pour tout ce qu'on t'a fait autrefois ! Nous étions désespérés ! Nous n'étions plus nous même ! Pardon !

- Maman...

J'échange un regard avec tout mes anciens camarades, toutes ces personnes qui ont un jour comptés pour moi, mais qui m'ont été violemment arrachés par le destin. Pour la première fois depuis un long moment, je me sens complet.

- Chef...Tu nous a manqué...

- Vous m'avez abandonnés bande d'idiots ! Vous êtes les pires abrutis ! Je vais pleurer...

- Oh non ! Pleure pas chef ! s'écrie l'un des Dices. Viens plutôt nous prendre dans tes bras !

Sans attendre, je saute dans les bras de ma famille d'adoption. Je ressens une douce chaleur, une chaleur agréable que je n'ai jamais sentis qu'en leur présence, ou celle de [T/P]...

[T/P]...

[T/P}... Je t'ai laissé toute seule sur terre...Pardonne moi...

- Kokichi ? C'est toi Kokichi ?

Une femme me regarde avec bienveillance, son sourire m'est familier d'une certaine façon, mais je n'arrive pas à raccrocher un nom à son visage... Qui est cette femme ?

- Kokichi, je comprends toute la joie que tu dois éprouver d'être ici, mais, j'aimerais te demander une dernière faveur, peut être un peu rude et dure, surtout que je te suis inconnue et que tu ne me dois rien...Mais...Ma fille est toujours là bas sur Terre, au milieu de ses sauvages sans coeur, elle a déjà tellement souffert...

- Je comprends...

- Pourrais tu, y retourner ? Et prendre soin d'elle pour moi ? Veiller à ce qu'elle ne souffre plus jamais ? Ma petite fille [T/P]...

Je me tourne vers toutes les personnes près de moi, les regarde avec amour, et avec souffrance aussi. Je sais qu'il me reste une chose à accomplir, je ne peux me reposer tout de suite.

- D'accord madame... Je vais vivre ! Vivre pour votre fille ! Et la noyer dans le bonheur !

La femme m'affiche un sourire radieux et son image commence à s'effacer, ainsi que ceux des autres personnes, celles des Dices, des orphelins, de mes parents.... On se revoit plus tard les amis...

<< Kokichi... Réveille toi... S'il te plaît...

Cela fait plus d'une semaine que j'attends près de ce corps inanimé...Je crois que je n'espère plus le voir rouvrir les yeux un jour. Les médecins prétendent que rien n'est perdu, mais ils sont toujours incapables de me préciser s'il est sortit d'affaire ou non. Je dépose une fleur près de lui, espérant rendre son réveil plus coloré, ou son départ moins sombre... Je me tourne,prête à partir quand une voix moqueuse me retient.

- C'est quoi cette rose ? Tu m'as pris pour Blanche Neige ?

Je me tourne sous le choc, les larmes me piquant les coins des yeux.

- Comment tu veux que je me réveille sans un baiser en plus ?

Je reste immobile un long moment, sous le choc, suffoquée, incapable de comprendre la situation.

- Fais pas cette tête princesse !murmure-t-il avec douceur. Viens faire un bisou à ton n'amoureux !

Les jambes titubantes, j'accours vers mon amant et le prend dans mes bras. De sa main affaibli, il attrape mon menton, tire mon visage vers lui et me sourit: son tout premier sourire sincère.

- Princesse... Je t'aime... Dès aujourd'hui, je promet de t'aimer sans limite, de faire pleuvoir le bonheur sur ton visage, de te reconstruire une famille, de ne plus jamais laisser ton visage se tordre de douleur.
- Kokichi... Je t'aime aussi... J'ai eu si peur... >>

Avec douceur il glisse ses lèvres sur les miennes, dans un baiser passionné, me serrant par les hanches malgré son corps affaibli. Scellant ainsi nos deux coeurs pour l'éternité, nous faisant la promesse de s'aimer quelles que soient les prochaines épreuves. Petite princesse devient reine.

Coucou tout le monde !! Et voilà ! J'ai enfin fini ce Kokichi x Reader ! (2 ans pour l'écrire tout de même 😵) ! Je m'excuse pour l'attente entre chaque chapitre mais voilà j'ai des projets d'écritures "plus sérieux", comme un concours de nouvelle et un livre que j'écris de mon côté ! J'espère que cette fin vous a plu ! J'ai essayé de retranscrire un rp en texte donc ça a pu paraître un peu loufoque par moment 😂... En tout cas je me suis éclatée à écrire ça ! Je m'excuse aussi pour les fautes d'orthographes, les incohérences, il faut dire que j'ai écris ça pour le plaisir donc je vous ai vraiment publiés des "brouillons", j'ai donc pas tout vérifié !

En tout cas merci à tous pour vos superbes commentaires, ça m'éclate de les lires et ça me motive vachement !

Merci aussi à MzelleClaiclai qui m'a autorisé à faire de notre RP cette fanfiction.
(Au passage, c'est elle qui a inventé le passé de Kokichi ! Donc si vous avez aimé son scénario passez donc lire ce qu'elle écrit ! Les persos sont géniaux ! #JefangirlsurReta.
Et pour ceux qui ne s'intéressent qu'à Danganronpa, allez donc voir sur sa chaîne ytb du même nom que son compte wattpad, elle y fait le lets play d'un nouveau jeu : You Turn To Die, du même style que Danganronpa avec des beaux meurtres 😏 ! À savoir qu'elle doit être la seule française à vous proposer une traduction car le jeu est encore très peu connue par ici !)

Voilà ! J'ai finis de philosopher !

Je vous fais de gros bisous !